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Après 10 ans de démêlés judiciaires, Google Book va pouvoir prendre son envol

L’histoire de Google Book est particulièrement riche en rebondissements judiciaires, car depuis maintenant 10 ans que ce projet est sorti des cartons, c’est surtout entouré d’avocats que le service a fait parler de lui. Google souhaite mettre en ligne la plus grande bibliothèque numérique du monde, en numérisant tous les ouvrages et en proposant des extraits en accès libre.

Déjà 20 millions de livres sont numérisés et un très grand nombre ne peuvent toujours pas l’être, faute de disposer des droits d’auteur. Dans l’esprit, Google souhaite que tout un chacun puisse disposer librement de la connaissance, mais le syndicat des auteurs Authors Guild ne le voit pas de la même façon et considère qu’il s’agit d’une appropriation du travail des autres pour développer un service privé.

Google Book a désormais la voie libre pour se démocratiser

Dès 2005, trois auteurs américains, Joseph Goulden, Betty Miles et Jim Bouton avaient assigné la firme de Mountain View en justice contre le projet Google Book. Pourtant, cette bibliothèque ne propose que des extraits de livres et non l’intégralité, Google redirigeant les internautes vers l’ouvrage original pour qu’ils puissent l’acheter. Pour de nombreux auteurs ce qui intéressent surtout Google c’est ce lien vers l’achat des livres et non la culture ou le partage des connaissances.

Les auteurs ont donc, procès après procès, défendu leurs droits et ont mis en avant qu’il est interdit de numériser des livres et de les mettre à disposition des autres sans leur consentement. 10 ans après, nous en étions toujours au même point, sauf que la plus haute juridiction des États-Unis (la Cour suprême) a décidé de débouter les auteurs et de donner raison à Google, sans plus de commentaire. La justice américaine vient donc de débloquer la situation pour que le projet Google Book puisse enfin se démocratiser. Une excellente nouvelle pour le grand public et les chercheurs.

Une décision de la Cour suprême qui va dans le sens de Google Book

Si évidemment Google a salué cette décision de la Cour suprême, ainsi que de nombreuses associations en faveur du partage des connaissances, le syndicat des auteurs a critiqué cette décision de son côté. Mary Rasenberger, directrice du syndicat s’est indignée : « Aveuglé par les arguments sur les bénéfices pour le public, la décision (…) nous montre que Google, et non les auteurs, mérite de tirer profit de la numérisation de leurs livres. », ajoutant que la justice « n’a pas compris l’importance des marchés émergents des livres et extraits de livres en ligne », tout en poursuivant : « Elle n’a pas saisi la menace très réelle que pose cette décision pour les auteurs. Le prix à payer pour ce bénéfice de court terme pour le public pourrait bien être l’avenir de la vitalité de la culture américaine ».

Google a indiqué à l’issue de cette intervention de la Cour suprême : « Nous sommes reconnaissants que la Cour (suprême) ait décidé de consolider la décision de la Cour d’appel qui avait conclu que Google Books a un effet transformateur et est en adéquation avec la loi sur les droits d’auteur ». D’après le moteur de recherche, Google Book va devenir une « nouvelle manière de trouver et d’acheter des livres tout en améliorant les intérêts des auteurs ».

Une décision qui n’a pas dû être facile à prendre, car les deux parties semblent de bonne foi pour défendre leur position. Et vous, qu’en pensez-vous ?

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Par : Opera
1 commentaire
1 commentaire
  1. La main mise sur les livres par une société commerciale est à mon avis le débat qui aurait pu ressortir et qui est l’aspect qui me dérange d’un point de vue éthique.
    Pour ce qui est de défendre le fait qu’on puisse consulter des extraits de livre ne peut guère être critiquable. Découvrir de la manière la plus facile qui soit la bibliothèque du monde entier est un projet que seul Google entreprend. La question est donc que faut’il prioriser ? L’éthique ou le développement de l’accès à la connaissance. Pour ma part, la connaissance est une priorité majeure qui nécessite de s’y investir. Si aucune autre solution n’existe, il est nécessaire de la privilégier.

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