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Line : ce service de messagerie a trouvé un moyen de contrer la désinformation

L’initiative de l’application japonaise pourrait en inspirer d’autres.

L’affaire avait suscité de vives critiques à Taiwan. En 2018, une tempête tropicale violente avait provoqué la mort de six personnes et entraîné de lourds désagréments pour la population de la ville de Chiayi. La présidente s’était rendue sur place et une photo prise à cette occasion avait servi d’arme de désinformation pour l’opposition. On la voyait dans un blindé et elle semblait se moquer des habitants.

Ce visuel s’est répandu en masse sur l’application de messagerie Line, qui est le plus utilisé dans le pays. Quelques semaines plus tard, à l’occasion des élections locales, 85 % des électeurs indiquaient l’avoir vu. Une sanction électorale s’en est suivie pour le parti au pouvoir et de nombreuses critiques se sont alors abattues sur l’app japonaise.

WhatsApp a déjà lancé un outil pour lutter contre les fake news

Selon nos confrères de RestofWorld, la compagnie a donc voulu réagir et initié un système de vérification des faits qui pourrait faire des émules. Concrètement, des organisations locales telles que le Taiwan Fact Check Center et Cofacts ont été mobilisées afin de lutter contre la désinformation. Cette nouvelle fonctionnalité permet aux utilisateurs de signaler un contenu reçu qui leur paraît suspect. Le système répond dans la foulée avec une note de véracité. Un symbole « X » indique que l’information est fausse, un triangle orange invite à la plus grande vigilance, tandis qu’une coche verte confirme qu’il est vrai.

Pour Line, c’est donc le moyen de suivre lutter contre les fausses nouvelles sans casser le chiffrement de bout en bout présent sur l’application. Ce projet présente néanmoins quelques failles et ce fact checking n’est pour l’heure pas réalisable sur les contenus visuels, ce qui exclut donc les vidéos et les mèmes politiques, pourtant très nombreux. L’app a toutefois confirmé à nos confrères plancher sur une nouvelle fonctionnalité prévue plus tard cette année.

D’autres services de messageries pourraient d’ailleurs être tentés de reproduire ce modèle. C’est le cas de WhatsApp qui a déjà été pointé du doigt lors de l’élection présidentielle brésilienne de 2018 qui a vu l’accession au pouvoir du leader d’extrême droite Jair Bolsonaro. Le service de Facebook a d’ailleurs lancé un outil qui permet dans certains pays à ses utilisateurs de rechercher sur Google un contexte plus précis sur les messages transférés.

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