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Dans les coulisses d’un spécialiste de la création d’applications mobiles

Vous en utilisez maintenant au quotidien, les applications peuplent les longues minutes passées chaque jour sur votre mobile… rencontre avec Sedona, une agence qui a probablement créé une application que vous utilisez.

Cela faisait un petit moment que nous avions envie de pénétrer un peu l’univers finalement assez clos des créateurs d’applications mobiles. Pourquoi Sedona ? Parce-que d’une part c’est un acteur important du secteur : avec des références comme Allociné, TF1, Lagardère, La Poste, Eurosport, BNP Paribas, Société Générale, Le Petit Futé, et tant d’autres, difficile de faire autrement que d’utiliser l’une de leurs applications sur votre téléphone. Ensuite – et c’est davantage de l’ordre personnel et affectif – parce-que son fondateur est lyonnais, comme le fondateur de Presse-citron, et que, forcément, cela crée des liens (de longue date en ce qui les concerne).

Créé en 1998, le cabinet de Conseil en Systèmes d’Information Sedona vient de fêter ses 15 ans d’existence. Inutile de dire que le métier de ce cabinet a bien évolué depuis ses débuts, s’adaptant aux besoins successifs de leurs clients tout en gardant un oeil sur le futur. Un métier qui comporte évidemment une immense partie de veille où il faut évaluer les différentes plateformes et miser sur celle qui semble la plus prometteuse.

Une histoire de Blackberry, d’iPhone & d’Android

Si Sedona a fait de nombreux choix pertinents, Philippe Cheipe (CTO) concédera qu’ils ont hésité à se lancer au tout début de l’iPhone. La plateforme venait de naître et personne ne pouvait imaginer le marché que cela deviendrait.

Sedona n’a donc pas participé à la première vague d’applications : celle qu’il désigne comme l’époque “vitrine” où l’intérêt était simplement d’être présent et où le contenu était purement informationnel. Mais comme pour le web à ses débuts, les applications iPhone sont passées de simples plaquettes commerciales à des applications beaucoup plus complètes faisant appel à un important back-office.

Malgré un départ différé sur iPhone, 30% des applications réalisées par Sedona le sont aujourd’hui pour la plateforme d’Apple. Ce n’est pourtant pas sa plateforme la plus populaire puisque Blackberry arrive en tête avec 35% (ensuite suivi d’Android 25%, Windows Phone 5% et Web App 5%).

Et si de nombreux clients viennent d’abord les voir pour leur expertise sur du Blackberry, ils reviennent souvent pour les autres versions de l’application. Autres versions qui, pour Sedona, seront totalement différentes puisqu’ils évangélisent l’importance de proposer des versions natives pour chaque plateforme, qui vont véritablement tirer parti des particularités de chacune d’elle.

Le ping-pong entre la créa et les développeurs

Tout commence par de l’avant-vente où une équipe (composée d’un chef de projet mobile, de créatifs et de développeurs) va faire son possible pour gagner le projet. En effet, les clients mettent en rivalité plusieurs agences de développement avant d’en choisir une seule. Le chef de projet mobile va réaliser une analyse des besoins auprès du client pour définir les fonctionnalités de l’application.

Cette étape peut s’accompagner d’un brief créatif où le client va communiquer l’image qu’il veut donner à son application.
Le pôle créa va ensuite réaliser des maquettes fonctionnelles en coordination avec le chef de projet mobile. Plus concrètement, cela consiste à lister les différentes pages de l’application et à définir quand l’utilisateur verra tel ou tel écran.
Les développeurs vont participer à cette étape pour immédiatement dire si un composant sera possible à intégrer.

A ce niveau du projet, nous avons à faire à un storyboard où les différents écrans sont détaillés, mais où les éléments graphiques sont réduits au plus simple. Les différents icones (aussi complexes puissent-elles être dans l’application finale) seront représentées par un seul et unique pictogramme. Une fois définitivement validé auprès du chef de projet technique et des développeurs suite à quelques aller-retour, c’est envoyé au client.

Une fois le projet gagné, les créatifs vont réaliser des maquettes plus détaillées qui vont être validées au fur et à mesure par le client. En effet, de cette manière, les développeurs peuvent commencer à travailler sur les premiers écrans avant que l’ensemble n’ait été validé par le client.

Au final, un projet se découpe généralement en 3 semaines d’analyse des besoins, quelques jours de créa, puis la majorité du temps sur le développement pur et dur.

Toujours regarder vers l’avenir

Toujours suite à cette hésitation lors du lancement de l’iPhone, nous discutons avec Philippe Cheipe des futurs choix technologiques. Celui-ci explique qu’ils se sont tout de suite lancés sur Windows Phone, Blackberry 10 et Android dès leurs arrivées, même si certains de ces paris ont été plus payants que d’autres.

Le prochain grand choix est un sujet de débat au sein de Sedona : les Google Glass seront-elles un nouvel eldorado des développeurs ? Est-ce que le produit va prendre ? Philippe en semble convaincu même si Rémy Poulachon (Directeur des Opérations) a l’air plus partagé sur la question.

Ce qui est sûr, c’est que Sedona va continuer à faire ce qu’elle a fait pendant les 15 dernières années : avancer en évaluant le potentiel de toutes ces nouvelles technologies et aller là où le consommateur de demain ira.

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1 commentaire
1 commentaire
  1. Merci pour cet article! Très intéressant de se retrouver dans les coulisses de Sedona et de voir les différentes étapes de la création d’une application. Beaucoup de travail et d’inventivité pour satisfaire le client de demain.

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