Aux Etats-Unis, Facebook propose une fonctionnalité appelée « Trending Topics » qui affiche la liste des sujets tendances du réseau social. Facebook employait des journalistes pour choisir les sujets à afficher sur cette liste. Mais il y a quelques mois, le numéro un des réseaux sociaux a été confronté à un scandale, suite à la publication sur Gizmodo de graves accusations de partialité politique lors du processus de choix des sujets tendances.
De ce fait, au mois d’aout, Facebook a annoncé qu’il allait désormais utiliser plus d’algorithmes et moins d’humains dans ce processus. Le numéro un des réseaux sociaux a nié les accusations de partialité jusqu’au bout. Mais pour taire la polémique, il a fait le choix de recourir aux algorithmes plus tôt que prévu.
Cependant, Facebook a rapidement été confronté aux limites de la technologie
En effet, peu de temps après l’annonce, les Trending Topics de Facebook ont relayé un canular concernant Megyn Kelly, animatrice vedette de la chaîne Fox News.
Cet incident devait être un cas isolé, un rare disfonctionnement. Pourtant, une analyse menée par le Washington Post révèle aujourd’hui que les Trending Topics de Facebook se trompent assez souvent.
Du 31 aout au 22 septembre, le média américain a consulté les tendances de Facebook avec 4 comptes différents pendant les heures ouvrables. Et celui-ci a découvert qu’au moins 5 fois, Facebook a relayé des articles dont les informations étaient « indiscutablement fausses » et qu’au moins 3 fois, le réseau social a relayé des infos « profondément inexactes ».
Le Washington Post cite un ancien employé de Facebook qui travaillait sur les Trending Topics et d’après celui-ci (qui a dû garder l’anonymat à cause d’une clause de confidentialité), le fait que Facebook allait partager des canulars ou des informations fausses « était prévisible » pour tous ceux qui ont travaillé sur cette fonctionnalité.
Et comme le média américain n’a consulté les Trending Topics que durant les heures de bureau et que cette liste est personnalisée en fonction du profil Facebook, il est tout à fait possible, selon le Washington Post, que d’autres canulars aient été partagés par via la fonctionnalité.
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Les limites de l’ia : le faux canular!Cela en dit beaucoup sur l’ia.
C’est un peu du Google Bombing, sauce Facebook. On n’a pas fini d’en entendre parler !