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Google paie ses impôts et surprise… le compte n’y est (très largement ) pas

Les années passent et se ressemblent pour Google concernant le règlement de ses impôts, comme chaque année les sommes réglées sont très en dessous des activités réelles de l’entreprise dans notre pays.

En 2015, Google s’est acquitté de 6,7 millions d’euros d’impôts auprès de la direction générale des finances publiques. Même si ce chiffre peut paraître important, d’autant qu’il est 30% plus élevé que l’année précédente, un bon nombre de millions manquent à l’appel… La raison : un montage financier assez élaboré.

Optimisation fiscale : Google ne change pas une recette qui marche

L’institut de recherches et d’études publicitaires (IREP) a réalisé une évaluation des recettes publicitaires dans le marché de la publicité au sein des moteurs de recherche, où Google règne en maître absolu en France, puisque sa part de marché oscille entre 90 et 95%. D’après l’IREP, ces recettes seraient de 1,8 milliard d’euros ! Il est facile de comprendre que si Google croque une très grosse partie de ce chiffre, les 6,7 millions d’euros d’impôts sont très en dessous de la réalité.

La firme de Mountain View devrait donc déclarer beaucoup plus aux services fiscaux, le ministère de l’économie et des finances a d’ailleurs lancé une enquête à l’encontre de l’entreprise et une vaste perquisition avait eu lieu en ce sens durant le mois de mai. A ce jour, le moteur de recherche devrait 1,6 milliard d’euros au fisc pour la période 2005-2013, pour un chiffre d’affaires de plus de 22 milliards d’euros réalisé dans l’hexagone. Bercy a précisé : « Nous ne sommes pas dans une logique de négociation. Nous sommes dans une logique de mise en œuvre des règles applicables ».

Du côté de chez Google, on se contente d’affirmer : « Google se conforme aux législations fiscales de tous les pays dans lesquels l’entreprise opère ». Cette tranquillité repose sur une architecture fiscale où Google France agit comme une filiale proposant une activité de conseil, de marketing et d’ingénierie, à destination de sa maison mère. Les revenus publicitaires sont versés directement à Google Irlande où le taux d’imposition est l’un des plus faibles d’Europe. En 2015, l’optimisation fiscale aura une nouvelle fois portée ses fruits pour Google.

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Par : Opera
4 commentaires
4 commentaires
  1. Google n’est ni plus ni moins condamnable que les particuliers qui optimisent fiscalement en embauchant une nourrice pour leurs enfants ou en faisant installer de nouvelles fenêtres ! Il a simplement l’avantage d’avoir à sa disposition des outils bien plus efficaces.

    Mais c’est tellement français d’accuser les méchants américains !

    1. Euh ! Sauf que quand les français prennent une nourrice ou paient pour des fenêtres, l’argent ne disparait pas à l’étranger en aspirant les revenus d’un secteur entier de l’économie… cela crée des emplois (nourrices, artisans, etc.), qui eux paient bien des impôts en France, et nous rendent un vrai service, non ? A moins que les nourrices ou les vendeurs de fenêtres travaillent aussi chez Google Irlande…Et là, je retire ce que je dit.

  2. Ce n’est pas aussi à l’Irlande qu’il faut demander des comptes ? Pratiquer un niveau de taxe aussi décalé par rapport au reste de l’Europe, ce n’est pas très Fair Play…..Surtout quand on cotise moins que les petits copains (/France : -40 % par tête d’habitant)

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