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Hackers et multinationales unis contre la SOPA : du lobbying à l’activisme

Après la menace d’un blackout, l’industrie du web US et les hackers font plus que jamais front face au projet de loi anti-piratage SOPA (Stop Online Piracy Act) actuellement en discussion au parlement américain.

Après la menace d’un blackout, l’industrie du web US et les hackers font plus que jamais front face au projet de loi anti-piratage SOPA (Stop Online Piracy Act) actuellement en discussion au parlement américain. Pour rappel, la proposition tiendrait notamment pour responsable les hébergeurs en cas de diffusion de contenus enfreignant les droits d’auteur.

Défendre Internet ou… créer un réseau alternatif libre

Les moteurs de recherche et réseaux sociaux, qui seraient donc en première ligne si le texte venait à passer, multiplient les opérations de lobbying. Dernière intervention en date sur Google+, Sergey Brin accuse les Etats-Unis de vouloir censurer le net “comme la Chine, l’Iran, la Tunisie ou la Lybie (avant leurs révolutions)”.

Par ailleurs, les hackers d’Anonymous, qui ont été les premiers à évoquer l’initiative d’un blackout ensuite relayée par le fondateur de Wikipedia, sont très actifs contre la SOPA. Selon le site usinenouvelle, un projet de réseau alternatif libre via satellites “artisanaux”, pourrait être mis en place par les hackers pour contourner le réseau officiel…A l’instar du projet speak2tweet, développé par Google et Twitter pour contrer le blocage d’internet en Egypte pendant la révolution égyptienne.

La défense de la liberté du net semble ainsi unir les géants de l’industrie et les réseaux de hackers : parmi les anti-SOPA figure Paypal, victime d’attaques d’Anonymous lors de l’affaire Wikileaks en Juillet 2011… Et vue leur détermination, il y a peu de chances pour que la loi ne passe, ou tout simplement qu’ils ne parviennent à le mettre en place. Et pendant qu’Hadopi, Loppsi 2 et SOPA tentent de s’imposer en France et aux Etats-Unis, l’industrie de la musique aux Etats-Unis annonce enfin des résultats positifs, et ce, grâce aux ventes en ligne…

Les multinationales et des réseaux d’activistes apparaissent de plus en plus puissants, face à des gouvernements dont la marge de manœuvre des politiques s’amenuise, dans un monde toujours plus global et connecté.

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Par : Opera
25 commentaires
25 commentaires
  1. Cependant personne ne crie arnaque pour toutes ces année ou la musique était vendue avec des marges énormes en entente entre concurents un peut comme actuellement dans la téléphonie mobile avec free…

  2. j’aime bien le fait que les maisons de disc gagne de l’argent grace aux ventes en ligne.
    il serait temps qu’il se rendent compte qu’il veulent nous censurer et que tout le monde reagie contre leur volonte…

  3. Cette unité des anciens ennemis fait plaisir à voir, il faut dire que ce projet de loi (bien pire qu’Hadopi en France) va réellement à l’encontre de l’idéologie d’internet.

    Reste à voir si la menace d’un black out pèsera dans la balance …

  4. Pas étonnant, ils sont en train d’établir leurs 3 ou 4 monstres de diffusions alors qu’autre chose serait possible, que de naïveté …

    Au sujet d’hadopi, du piratage et compagnie, pourquoi ne pas sortir un peu de l’hypocrisie, et surtout rappeler qu’il y aurait plusieurs manières de faire les choses, typiquement :
    – S’en prendre aux centres de piratages au lieu des utilisateurs finaux (ce qui ne l’oublions pas ne nécessiterait en aucune manière le monitoring des flux et IPs utilisateurs) et ce qui quoi qu’on en dise fonctionnerait très bien en termes techniques dans la baisse du nombre de terabytes piratés, toujours des centres dans le piratage du fait du besoin de catalogues et tout le monde le sait.
    – Cela voudrait dire aussi 4, 5 ou 6 ordres de grandeurs en moins en nombre de procédures, permettant donc qu’elles soient vraiment légales et publiques et non simples opérations de police à la hadopi.

    Un peu plus développé ci dessous :
    http://iiscn.wordpress.com/2011/05/15/piratage-hadopi-etc/

    Certes besoin d’une certaine coopération internationale mais même tous les FAI d’un pays ça ferait déjà beaucoup en terme de baisse terabytes piratés (pour ce pays).

    De fait le problème est ailleurs, on n’ose pas le faire, pourquoi ?
    Bêtise du viol du terme virtuel depuis les nineties sans doute pour pas mal…
    Et fétichisme technoïde “neutralité du net”.

    Honte de l’état des services légaux ?

    Simple ignorance ?

    Ou alors même, excuse pour mettre en place l’approche monitoring à tout va ?

    Ou absence de vrai environnement atawad d’achat à l’acte non monopolistique offrant une vraie plus-value à acheter par rapport à pirater ? :
    http://iiscn.wordpress.com/2011/05/15/concepts-economie-numerique-draft/

    Si on ajoute le fait de prôner le non anonymat sur le net (M Zuckerberg, E Schmidt) il est clair qu’alors que cela pourrait être différent, on prend clairement la direction la plus Orwellienne possible …
    http://iiscn.wordpress.com/2011/06/29/idenum-une-mauvaise-idee/

    N’est-t-il vraiment pas temps d’arrêter de tout faire à l’envers et d’en finir avec le détournement des adjectif virtuel et immatériel ou sujet d’un nouveau media ?
    http://iiscn.wordpress.com/2011/07/06/trafiquotages-pseudo-modernes-customer-retention-et-toute-cette-crasse/

    Et sans oublier que le concept de droits d’auteur a aussi été mis en place à la révolution française avec l’abolition des privilèges :
    http://iiscn.wordpress.com/2011/06/07/diderot-lettre-sur-le-commerce-des-livres/

    Ni que toute redistribution équitable dans l’environnement “longue traine” actuel pour la licence globale serait strictement impossible à mettre en place :
    http://iiscn.wordpress.com/2011/07/03/licence-globale/
    (dire le contraire étant tout simplement de l’ignorance ou du mensonge)

    Et puis pourquoi voir l’état merdique du contenu sur le web (quelques exceptions, wikipedia etc) comme une fatalité ?
    Personne ne voit ce que cela pourrait être si on sortait un peu du dogme régressif “tout gratuit tout pub quasi tout merdique” ? Il faut pouvoir acheter des sites, c’est tout !

  5. Pas étonnant, ils sont en train d’établir leurs 3 ou 4 monstres de diffusions alors qu’autre chose serait possible, que de naïveté …

    Au sujet d’hadopi, du piratage et compagnie, pourquoi ne pas sortir un peu de l’hypocrisie, et surtout rappeler qu’il y aurait plusieurs manières de faire les choses, typiquement :
    – S’en prendre aux centres de piratages au lieu des utilisateurs finaux (ce qui ne l’oublions pas ne nécessiterait en aucune manière le monitoring des flux et IPs utilisateurs) et ce qui quoi qu’on en dise fonctionnerait très bien en termes techniques dans la baisse du nombre de terabytes piratés, toujours des centres dans le piratage du fait du besoin de catalogues et tout le monde le sait.
    – Cela voudrait dire aussi 4, 5 ou 6 ordres de grandeurs en moins en nombre de procédures, permettant donc qu’elles soient vraiment légales et publiques et non simples opérations de police à la hadopi.

    Un peu plus développé ci dessous :
    http://iiscn.wordpress.com/2011/05/15/piratage-hadopi-etc/

    Certes besoin d’une certaine coopération internationale mais même tous les FAI d’un pays ça ferait déjà beaucoup en terme de baisse terabytes piratés (pour ce pays).

    De fait le problème est ailleurs, on n’ose pas le faire, pourquoi ?
    Bêtise du viol du terme virtuel depuis les nineties sans doute pour pas mal…
    Et fétichisme technoïde “neutralité du net”.

    Honte de l’état des services légaux ?

    Simple ignorance ?

    Ou alors même, excuse pour mettre en place l’approche monitoring à tout va ?

    Ou absence de vrai environnement atawad d’achat à l’acte non monopolistique offrant une vraie plus-value à acheter par rapport à pirater ? :
    http://iiscn.wordpress.com/2011/05/15/concepts-economie-numerique-draft/

    Si on ajoute le fait de prôner le non anonymat sur le net (M Zuckerberg, E Schmidt) il est clair qu’alors que cela pourrait être différent, on prend clairement la direction la plus Orwellienne possible …
    http://iiscn.wordpress.com/2011/06/29/idenum-une-mauvaise-idee/

    N’est-t-il vraiment pas temps d’arrêter de tout faire à l’envers et d’en finir avec le détournement des adjectif virtuel et immatériel ou sujet d’un nouveau media ?
    http://iiscn.wordpress.com/2011/07/06/trafiquotages-pseudo-modernes-customer-retention-et-toute-cette-crasse/

    Et sans oublier que le concept de droits d’auteur a aussi été mis en place à la révolution française avec l’abolition des privilèges :
    http://iiscn.wordpress.com/2011/06/07/diderot-lettre-sur-le-commerce-des-livres/

    Ni que toute redistribution équitable dans l’environnement “longue traine” actuel pour la licence globale serait strictement impossible à mettre en place :
    http://iiscn.wordpress.com/2011/07/03/licence-globale/
    (dire le contraire étant tout simplement de l’ignorance ou du mensonge)

    Et puis pourquoi voir l’état merdique du contenu sur le web (quelques exceptions, wikipedia etc) comme une fatalité ?
    Personne ne voit ce que cela pourrait être si on sortait un peu du dogme régressif “tout gratuit tout pub quasi tout merdique” ? Il faut pouvoir acheter des sites, c’est tout ..

  6. Salut,

    C’est clair qu’aux USA, la loi SOPA a des adversaires de taille, et qui ne se laisseront pas faire. Pour ceux qui veulent montrer leur oppositions sur twitter, il y a même un site qui permet en quelques clics de retoucher son avatar pour y rajouter un “STOP SOPA” (utilisé notamment par un certain Matt Cutts et 10000 autres personnes à l’heure où j’écris) : http://www.blackoutsopa.org/

    Cordialement

  7. “il serait temps qu’il se rendent compte qu’il veulent nous censurer et que tout le monde reagie contre leur volonte…”

    Ca c’est sur, il suffit juste de connaitre le nouveau dictionnaire.

    virtuel = s’envoyer des suites de caractères (comme si les échanges épistolaires ou transmissions télégraphiques dataient d’hier)
    censure = ne pas avoir le droit de diffuser des oeuvres existantes (comme si la problématique était nouvelle)
    partage = diffuser des copies d’oeuvres existantes (comme si transmettre la référence, titre ou lien d’une oeuvre ne suffisait pas pour cela)

  8. C’est clair qu’aux USA, la loi SOPA a des adversaires de taille, et qui ne se laisseront pas faire. Pour ceux qui veulent montrer leur oppositions sur twitter, il y a même un site qui permet en quelques clics de retoucher son avatar pour y rajouter un “STOP SOPA” (utilisé notamment par un certain Matt Cutts et 10000 autres personnes à l’heure où j’écris) : http://www.blackoutsopa.org/

    Cordialement –

  9. Pour les anglophiles : http://www.youtube.com/watch?v=JhwuXNv8fJM

    Sinon attention aussi au Protect IP act qui est très dangereux. D’ailleurs certains observateurs voient dans le projet SOPA un truc tellement gros qui va faire écran de fumée afin que le Protec IP lui passe.

    Ce n’est pas parce que ça se passe aux States que cela ne va pas nous toucher. En effet, un site basé à l’étranger, se verra bannir des DNS américains à la moindre infraction.

    Ces solutions sont comme utiliser un fusil à pompe pour tuer une mouche : complètement disproportionnées.

    Les choses peuvent aller très loin avec ce genre de “blague”. Prenons par exemple un artiste qui décide de travailler sur un détournement d’une marque/logo et décide de le publier sur un site du genre de deviantart (dont c’est le but). A ce moment, deviantart passe sous cette loi… De quoi quand même rebuter pas mal d’artistes dont internet est leur vitrine. Il y a fort à parier que les oeuvres d’Andy Warhol lui-même eu des problèmes, ou en tout cas le site publiant de telles oeuvres (SOPA)…

    S’îl faut que les américains réagissent ce n’est pas pour que les gens puissent télécharger illégalement des oeuvres mais pour permettre aux artistes de continuer de créer ! Et aussi d’avoir accès à une culture qui soit non formatée par les acteurs principaux du marché – oui bon ok c’est mal barré déjà mais néanmoins il existe des gens là-bas qui sont plus ouverts que la moyenne faut pas déconner non plus.

    Sans rire ce serait la fin de la publication sur le net d’évènements tels le Sundance. Impossible non plus de publier des parodies maisons de film/séries/publicité.

    Très honnêtement, ce n’EST PAS une solution contre le piratage. Le devoir d’une démocratie c’est de savoir aussi quand ne pas appliquer un projet de loi qui pour tenter protéger les droits d’une minorité le fait au détriment d’une majorité. Ca c’est une oligarchie… Sinon reste toujours l’envoi de produits piratés gravés sur DVD ou blu-ray par la poste, comme au début des années 90.

    Malgré le fait que les ventes en ligne de titres/film/produits ait augmentés – personnellement, je préfère directement acheter mes CD auprès des maisons de production lorsque c’est possible -, il ne faut pas rêver : les majors et lobbyistes n’ont encore une fois rien compris et sont encore loin d’être passés au “monde 2.0”.

    Bref tout ça ce n’est qu’une histoire de politique et de sous. Il faut aussi garder en tête que parmi les sites qui seraient touché, beaucoup sont gratuits et qu’il devraient rendre leurs services payants pour engager des gens qui devraient vérifier le contenu mis en ligne.

    Youtube me frustre souvent lorsqu’il m’empêche de voir certaines video à cause de certains droits d’exploitation non négociés dans mon pays. Et pourtant j’habite en Suisse…

  10. “En effet, un site basé à l’étranger, se verra bannir des DNS américains à la moindre infraction.

    Ces solutions sont comme utiliser un fusil à pompe pour tuer une mouche : complètement disproportionnées.”

    Ah bon pourquoi ? je trouve au contraire que c’est la seule approche valide, permettant de se foutre entièrement des flux et IP utilisateurs.

    Vous préférez le monitoring utilisateurs permanent ?

    Et sans oublier que le piratage, si ça ne rapporte rien aux auteurs, d’autres s’en mette plein les poches :
    http://owni.fr/2011/12/14/secret-megaupload-streaming-kim-schmitz-david-robb/
    http://www.nzherald.co.nz/nz/news/article.cfm?c_id=1&objectid=10626044

  11. Ce serait peut être bien de précisé que c’est le gouvernement Américain qui est à l’origine de SOPA. Et que c’est seulement à l’initiative de celui-ci qu’il pourra avoir un site bloqué par tous les moyens.

  12. Bonjour Florian, votre article est très intéressant, cependant, je souhaitais rebondir sur un point. En effet, au début de votre article, vous parlez de la censure d’Internet dans certains pays “avant leurs révolutions”. Mais certains d’entre-eux ne sont-ils pas toujours sous cette censure ?

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