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Il est journaliste web et a décidé de se passer d’internet pendant un an

Quel est le comble pour un journaliste qui traite des nouvelles technologies et qui exerce son métier sur le web ? Se priver de toute connexion Internet, bien sûr ! C’est le défi que s’est lancé Paul Miller, du site The Verge.

On en entend de plus en plus parler. Ça deviendrait presque “tendance”. Se déconnecter, mettre Internet de côté pour quelque temps histoire de souffler relèverait-il de l’exploit ? C’est en tout cas ce que tente de faire Paul Miller depuis le mois de mai, et il compte bien tenir jusque… l’année prochaine. Soit plus de temps encore que Thierry Crouzet et son “J’ai débranché”.

C’est donc plein de volonté que le jeune rédacteur de 26 ans, qui écrit pour The Verge, a mis tous ses appareils en off. Ordinateur, tablette, smartphone : il n’a plus accès à Internet, même pas aux SMS. Il peut juste téléphoner.

Le plus fort, c’est que Paul Miller veut symboliquement continuer d’écrire des articles pour le web. Pour ce faire, amputé du précieux outil, et donc de Google, de sa boite mail et même du portail pour poster ses écrits, il est contraint de faire sa veille par téléphone, glanant un maximum de numéros, récoltant ses informations comme il le peut. Une fois son article brut terminé (rédigé sur iPad) il donne le texte à un collègue qui, lui, pourra le publier sur la Toile. Fastidieux, mais c’est le prix à payer pour réussir son défi.

Il explique cependant que si sa productivité et sa concentration se sont considérablement accrues, travailler sans Internet peut s’avérer peu pratique, et surtout coûteux, puisqu’il fait désormais ses recherches uniquement dans des livres, qu’il trouve à la bibliothèque ou qu’il achète lui-même.

Paul Miller ne rencontre pas que des difficultés ou des inconvénients à se passer d’Internet. En effet, il explique qu’ayant “un travail qui lui demande d’être sur le Net au moins 12 heures par jour”, il lui était difficile de sortir des méandres de la Toile pour souffler un peu. En commençant cette expérience, Paul avait dans l’idée de véritablement vivre sans cette addiction :

“Je voulais lire des livres que j’aurais pu lire n’importe quand avant, ce que je ne faisais pas car j’étais sur Reddit. Je voulais écrire des choses que j’aurais pu écrire depuis longtemps, mais au lieu de ça je tweetais.”

Sur une page dédiée à son aventure offline, Paul partage ses expériences et ses impressions, philosophiquement parfois, en se posant par exemple la question “qu’est-ce qu’Internet ?” ou bien en rapportant un échange avec un inconnu qui, suite à une simple question, lui a répondu “Just Google it, man !”

Son long périple a commencé le 1er mai dernier. Rendez-vous le 1er mai 2013. On lui souhaite, en tout cas, bien du courage.

(sources : 1, 2)

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Par : Opera
16 commentaires
16 commentaires
  1. Un an c’est énorme, le gars est complètement maso, c’est impossible de tenir un tel défi.
    Pour Thierry Crouzet c’était un peu différent car il avait totalement débranché, sans obligation de publier des articles tech tous les jours.

  2. La logique de la démarche voudrait qu’il arrête également de se servir du média Internet pour diffuser ses contenus et “faire le buzz” !
    Au début du 20° siècle, beaucoup préféraient le cheval à l’automobile ou au train, et je ne parle pas du téléphone, ni qu’avant l’imprimerie (et encore bien après) le savoir était confisqué par une “élite” !
    Si Paul y trouve une solution pour gérer son “addiction” à l’internet tant mieux, car de toute façon il a déjà trouver le moyen de faire parler de lui sur la toile (au fait qui gére son ereputation ?).
    Un non-évènement en fait !
    Merci

  3. Le concept est pas mal mais après c’est vrai qu’un an c’est long ! 🙂

    Enfin bon, du coup il devient son propre sujet d’expérience et raconte sa vie comme une aventure alors que finalement il ne fait “que” vivre … c’est peut-être lui qui est dans le vrai finalement ^^

  4. Ah ben dans la peau d un concon arrive sur le net
    apres les immondes dans la peau d un sdf, dans la peau d un handicapé dans la peau de machintruc c est dans la peau d un deconnecté
    ce qui est d ailleurs faux puisqu en avide il fait mettre en ligne par un pote pour situer le niveau de connerie en terme non geek le pote qui met en ligne s’appelle une secretaire
    C’est marrant un an ça parait long mais concon c’est a vie qu’on se tape ça

  5. Le défi est pas mal mais si ça va à l’encontre de l’activité professionnelle j n’en vois pas l’intérêt, si encore il avait été bucheron! Mais la…

  6. Amusant!
    néanmoins je ne comprends pas la partie “Une fois son article brut terminé (rédigé sur iPad) il donne le texte à un collègue qui, lui, pourra le publier sur la toile.”

    Ca devient du pinaillage, non? Après tout il garde bien son ipad pour écrire. qu’est ce qui l’empêche de faire un simple “envoyer” ?

    Je pense comprendre sa logique d’éviter toute tentation mais je reste buté sur le fait qu’il faut savoir consommer avec modération et c’est valable pour tout, inutile de faire de coupe franche.

    PS d’ailleurs comment fait il pour transmettre son article sur ipad à quelqu’un sans connexion ?(c’est une vraie question)

  7. remise de l’ipad en main propre à celui publiant l’article sur le web mais j’avoue qu’un ans tout en faisant des articles sur les sujets tech, ça ne va pas être évident.

  8. Mouais, être accro, ça peut s’avérer problématique si cela provoque des effets négatifs sur son bien être voire son entourage, mais se passer complètement du net, ça n’a aucun intérêt.

    Comme souvent, il faut éviter les (solutions) extrêmes.

  9. Il aurait décidé de s’abstenir de combler madame je n’aurai pas été choqué, mais là, Internet, pendant 1 an ! Il a du lui arriver quelque chose, c’est pas possible …

  10. Je ne sais pas s’il arrivera à relever son défi. Un an, c’est quand même énorme! En tout cas son aventure est intéressante, et peut être qu’au fil du temps il arrivera vraiment à se débrouiller sans le net.

  11. Je le comprends totalement, le fait d’être “connecté” agit sur notre façon de pensée et nous rend en général passif. En se privant d’une connexion, il redevient acteur de ses articles et dépense beaucoup plus d’énergie à production d’information équivalente. Ça n’a rien à voir au fait de vivre une expérience d’individu “déconnecté”, ou de se “désintoxiquer”, mais c’est de savoir mieux gérer sa créativité compte tenu de ce que l’on perd quand on devient passif.

  12. Un an c’est beaucoup mais peut-être qu’au bout du compte il aura envie de continuer plus loin. De plus en plus de gens songent à se déconnecter afin de revenir à la vraie vie. En ce qui me concerne, j’ai déjà commencé à faire le grand nettoyage de mes données facebook, je préviendrais mes amis quelques jours avant ma désinscription et me contacteront ceux qui voudront. Ma télé a planté il y a 8 jours, au début j’ai hurlé au drame et j’ai foncé dans un magasin pour racheter un écran plat et puis je suis revenue sans rien. Les jours passent, j’ai raté les infos en direct avec le dernier crash de bus et ça me va très bien. Je ne suis pas au fond d’une caverne car j’ai toujours ma chaine hifi et donc la musique et la radio. Mais comme je n’ai pas allumé la radio non plus, j’ai raté les dernières horreurs sur les effets de la crise et la montée du chomage. De ce fait je sors plus, et je lis de bons bouquins. Cependant si la télé ne me manque pas c’est aussi parce que j’ai reporté cela sur internet. Je suis trop longtemps sur la toile, c’est pour cela que je désinscris des réseaux sociaux tels que facebook et tweeter. Très franchement, je crois que je vais survivre sans problème.

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