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Internet en 2011 – Bilan et perspectives

Depuis son ouverture au grand public dans les années 90, Internet s’est considérablement développé et a permis bien des choses. D’abord présenté comme un outil de communication et de recherche, internet est par la suite devenu un outil marketing de première importance pour les entreprises.

Depuis son ouverture au grand public dans les années 90, Internet s’est considérablement développé et a permis bien des choses. D’abord présenté comme un outil de communication et de recherche, Internet est par la suite devenu un outil marketing de première importance pour les entreprises. C’est aussi devenu un outil de loisirs (Youtube, Facebook, jeux en ligne…), mais également d’achats (Ebay, Amazon…) et de bien d’autres usages pour les particuliers comme pour les professionnels. Au final, on a l’impression de pouvoir tout faire avec Internet et c’est encore plus flagrant avec l’émergence du web mobile. Il est, par exemple, possible d’obtenir des informations sur un monument simplement en le prenant en photo avec une application sur son téléphone.

Si l’on s’intéresse aux chiffres actuels, c’est tout simplement ahurissant. En à peine peine plus d’une décennie, le réseau créé par Tim Berners Lee s’est répandu dans pratiquement tous les pays du monde et permet d’accéder à une quantité d’informations qui dépasse l’imagination. La compagnie Webhostingbuzz a publié récemment sur son blog une série d’infographies sur le sujet, avec de nombreux chiffres très intéressants. Mais comme beaucoup d’entre vous ont quelques difficultés avec la langue de Shakespeare, j’ai décidé de vous faire un petit résumé.

Les utilisateurs

Entre 1997 et 2010, le nombre d’internautes est passé de quelques millions à un peu moins de 2 milliards. Une progression qui s’est considérablement accélérée à partir de 2005. Cette soudaine accélération trouve certainement son explication dans plusieurs faits : l’émergence économique de certains pays comme la Chine, le développement du haut débit, voire du très haut débit, la baisse des prix du matériel informatique, l’apparition de certains phénomènes de mode (Facebook, Skyblog…), etc.

Au niveau géographique, l’Asie (825M) et l’Europe (475M) sont les plus gros “consommateurs” d’Internet en nombre d’internautes. Toutefois, c’est l’Amérique du nord qui possède la plus grande proportion d’utilisateurs par rapport à sa population totale. 77,4% des nord-américains utilisent Internet, contre “seulement” 21,5% en Asie et à peine 10% en Afrique. Cela s’explique sans doute par la pauvreté nettement plus présente dans ces deux continents. Cela dit, j’ai quand même été surpris par le chiffre de l’Europe. Environ 58% des européens utilisent Internet. Cela m’a étonné, je pensais que le chiffre serait plus élevé.

Comme tout le monde s’en doute, la langues la plus répandue sur le web est bien évidemment l’anglais (27,3%), suivi par le chinois (22,6%) puis par l’espagnol (7,8%). Le Français occupe une modeste 8ème place (3%). Le chiffre étonnant à ce niveau-là est à attribuer à la langue portugaise. Il est vrai que le Brésil compte un grand nombre d’internautes.

Le trafic des données

Avez-vous une idée de la quantité de données que vous téléchargez chaque mois ? Les français semblent être parmi les plus gourmands en trafic. En effet, la France et les Etats-Unis sont les plus gros générateurs de trafic sur la toile, après la Corée du sud qui surclasse largement tout le monde. Mais il faut savoir que les Coréens ont un usage de la toile un peu “futuriste” par rapport au reste du monde. Leurs frigos, machines à laver, fours, chauffage et autres sont reliés à Internet. Ils peuvent ainsi savoir ce qu’il y a dans leur frigo alors même qu’ils sont dans le magasin en train de faire leur course. Ils ont probablement d’autres usages que j’ignore et dans ces conditions, on comprend qu’ils aient un trafic largement supérieur au reste du monde.

Un français télécharge en moyenne 14,5 Go de données tous les mois. Cela peut vous paraître énorme, mais pour vous donner une idée, une conversation vidéo de 3 heures sur Skype représente environ 300Mo de données, une vidéo Youtube de 3 minutes pèse environ 20Mo (tout dépend la qualité que vous choisissez de 240p à 720p), une page web pèse en moyenne entre 150 et 300Ko.

Il faut toutefois garder à l’esprit que cette moyenne est nettement influencée par le téléchargement illégal. En regardant sur des sites Peer-to-peer, on peut voir que la plupart des utilisateurs dépassent allègrement les 100 Go par mois…

La moyenne mondiale est de 11,4Go/mois, ce qui représente environ 100 fichiers mp3 par jour.

J’en arrive maintenant à la statistique qui m’a le plus surpris, celle de la vitesse de téléchargement. On s’attend bien évidemment à voir la Corée du sud, le Japon ou la Suède dans le top 10 mondial, en revanche je suis sûr que la plupart d’entre vous seront aussi surpris que moi de voir la Lituanie, la Lettonie, l’Andorre ou encore la République de Moldavie dans les premiers du classement.

Il est vrai que ces statistiques prennent en compte la vitesse de téléchargement des particuliers mais aussi celle des structures plus avancées comme les entreprises ou les administrations. Il est normal que ces dernières disposent d’une connexion plus rapide que les particuliers ; leurs besoins étant nettement différents. De plus, beaucoup d’entreprises se sont délocalisées dans ces pays, pour disposer d’une main d’œuvre moins chère. On peut donc penser que leur présence joue sur la vitesse moyenne de téléchargement.

En chiffres, vous pouvez télécharger une vidéo ou une musique (de façon tout à fait légale évidemment) presque 3 fois plus vite en Lituanie (29Mb/s) qu’en France (11Mb/sec) qui occupe la 24ème place du classement, loin devant les Etats-Unis (!!!) classés 30ème. Cela étant, ces chiffres ne reflètent pas véritablement l’usage des particuliers. Vous serez certainement d’accord avec moi pour dire qu’en France, la grande majorité des particuliers dispose d’une connexion inférieure à 10Mega, sauf peut-être dans les grandes villes.

Quel avenir ?

En conclusion, on peut se poser plusieurs questions. Au vu de l’évolution de certains pays (la Chine notamment), quels seront les chiffres dans 5 ans? Les usages ayant tendance à changer (notamment avec le web mobile), où en serons-nous dans quelques années ? Certains spécialistes en communication voient un avenir néfaste, jugeant la dérive d’Internet trop dangereuse pour lui même. Paradoxalement, bien que le web en soit actuellement à son apothéose, il n’a jamais été aussi proche du déclin. La prise de conscience sur l’aspect dangereux d’Internet semble diriger vers un contrôle de plus en plus présent (Hadopi, Lopsi, Youtube censuré en Chine, etc.)

Quelques-uns vont même jusqu’à parler de la mort d’Internet. Sans vouloir entrer dans les détails, je vous invite à jeter un œil sur la vision de Jean-Michel Jarre concernant Internet. L’artiste a toujours été un “visionnaire” un peu en avance sur son temps et personnellement je trouve sa version des choses plutôt intéressante.

Mais bon quoi qu’on puisse en dire, Internet est aujourd’hui un outil incontournable de notre quotidien et à mon avis il a encore quelques beaux jours devant lui 🙂

(Source des stats: http://www.webhostingbuzz.com/blog/2011/03/28/history-of-internet-usage/)

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Par : Opera
12 commentaires
12 commentaires
  1. Article très intéressant qui permet de se rendre compte de l’évolution rapide qu’il y a eu et qui donne de sérieux indices sur l’évolution de tout ça : Merci 🙂

  2. Article intéressant ! 🙂
    Pour ce qui est des pays baltes, ce n’est pas si étonnant en fait. Au moment de l’éclatement de l’URSS leur réseau cuivre était très loin derrière ceux des pays occidentaux. Mais ces pays ont lancés, au début de années 90, des politiques de “grands travaux” (façon New Deal, vraiment) y compris dans les télécoms, financés par l’état. D’où un très bon réseau dernière génération (à l’époque), qui a toujours été modernisé depuis. La taille de ces pays aide aussi bien sûr ! 😉
    En ce qui concerne les Etats-Unis, il ne faut pas oublier que leur situation est très différente de celle de la France : les Français ont très majoritairement un accès haut débit via un opérateur téléphonique, alors plus de la moitié de Américains passent par leur opérateur TV. Bref, paire de cuivre dédiée vs. coaxial partagé… d’où la différence.
    Niveau classement, la France ne risque pas de remonter, même à moyen terme, vu le retard qu’on a pris dans le domaine de la fibre…

  3. Merci pour l’article.

    Au niveau de la Corée du sud je ne suis pas étonné, pour y être allé on capte environ 20 wifi libre d’accès quelque soit l’endroit ^^ (et avec bon débit). Et leur passions pour les jeux en ligne est assez hallucinante.
    Ils ont aussi inventé facebook presque en même temps (ref : cyworld).

    Sinon pour la vitesse de téléchargement, des petits pays où tout le monde est concentré dans 1 ou 2 villes fait que la vitesse de téléchargement devient très importante.
    Les Etats Unis 30 ème, pas si mal au vu de la taille du pays et des zones immenses dépeuplé ( va mettre la fibre dans toutes les petites villes des montagne rocheuses ou du Colorado ^^… idem en France pour le massif central).

  4. Qu’est-ce que sera demain ? On aimerait tous le savoir !… En tout cas, ce sera différent et surprenant… et mieux vaut ne pas croire ceux qui n’ont pas vu venir ce qui se passe aujourd’hui

  5. C’est une excellente question, mais qui malheureusement n’a que peu de réponses. A l’heure actuelle on s’interroge de plus en plus sur un possible déclin, probablement dû à une saturation de publicité, qui fait que pour subsister face à ses concurrents sur le net, il faut être un gros morceau. Beaucoup de théoriciens pensent qu’à terme seuls les gros (google, microsoft, facebook…) résisteront.

    D’un autre côté, en réalisant une mise à jour de son algorythme, basé sur la qualité des contenus, Google lance une véritable problématique: celle de la qualité des informations sur internet. On peut alors se demander si cela va changer la donne… Moi je pense que oui, mais à voir…

  6. Jarre ! Les vieux visionnaires sont des nostalgiques de leur gloire passée qui cherchent à tout prix à revenir sur le devant de la scène.
    Internet n’est pas prêt de mourir. On ne peut pas se limiter aux nombre de connections ou au nombre de données échangées pour juger de la santé d’un organisme. Quand une fièvre tombe, c’est bon signe. Signe qu’on va vers une “normalisation” ; ceci dit, pour certains, la “normalisation” c’est une sorte de mort…

  7. @fabrice : question très intéressante mais, à mon avis, on rentre dans un débat quasi philosophique 🙂
    Ce que je trouve extraordinaire, c’est la faculté d’adaptation d’internet (au sens strict) : dans les couches basses, rien n’a changé depuis TCP/IP, c’est à dire la fin des années 70 ! Ce qui laisse à penser qu’Internet a encore de beaux jours devant lui.
    Au niveau applicatif, c’est bien sûr une autre histoire.
    @Christophe Chaudey : “seuls les gros survivront” disent certains théoriciens… il y a forcément du vrai là-dedans. D’une part, il y a un effet de “masse critique” qu’il faut atteindre (de préférence, en premier) pour que le service perdure, ce qui bénéficie aux “plus gros” (ex. MSN/Live Messenger). D’autre part, quand un service fonctionne, on voit immédiatement se lancer des dizaines de services quasi-identiques (pour ne pas dire des copies), qui espèrent surfer sur la vague… alors, oui, tout le monde ne peut pas survivre (ex. les appli pour Twitter).

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