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[La Start-Up française de la Semaine] : Cup of Teach

Cup of Teach se présente comme la première université entre particuliers. Plus concrètement, vous pouvez vous inscrire à ce service pour prendre ou donner des cours sur des sujets aussi divers que la cuisine, les arts créatifs, l’entrepreneuriat, l’utilisation de logiciels, etc.

Chaque jeudi à 11h, une nouvelle start-up française vous sera présentée dans le cadre du concours Start-Up Presse-Citron 2013.

Thème du mois de Novembre : Travailler ensemble.

Que fait Cup of Teach ?

Cup of Teach se présente comme la première université entre particuliers. Plus concrètement, vous pouvez vous inscrire à ce service pour prendre ou donner des cours sur des sujets aussi divers que la cuisine, les arts créatifs, l’entrepreneuriat, l’utilisation de logiciels, etc.

Si vous souhaitez devenir professeur, il suffit de définir le sujet précis, une date et le prix d’entrée souhaité.

Les «élèves» peuvent ensuite retrouver votre atelier par catégorie ou localisation et s’y inscrire.

Service pensé comme un réseau social ultra-local, Cup of Teach souhaite également permettre la rencontre de personnes passionnées par les mêmes sujets.

Qui est derrière Cup of Teach ?

Marc-Arthur Gauthey a toujours voulu devenir professeur. Et il poursuivait cet objectif en réalisant un master d’histoire en recherche quand il a décidé de tout plaquer.

Il en avait marre de bosser seul en bibliothèque, et s’il adorait les grands cours magistraux, il regrettait que ce soit fait avec un rapport humain aussi pauvre.

Marc-Arthur se laissa donc entraîner par la fibre entrepreneuriale qui animait une grande partie de sa famille (sa mère, son frère et son beau-père sont tous chefs d’entreprises) en rejoignant HEC.

Pédagogiquement parlant, ce fut un choc pour lui puisque le côté humain était exacerbé, même si les cours étaient moins riches intellectuellement parlant.

Marc-Arthur reste persuadé que nous n’utilisons pas 80% des choses que l’on nous enseigne, et ce alors qu’il y a des milliers de choses que nous souhaitons apprendre et qui ne sont jamais adressées à l’école.

Il ambitionnait alors de trouver un moyen de mixer les deux approches pour apprendre des choses intéressantes de façon vivante, auprès de personnes impliquées.

Il manquait encore 2 éléments pour que Cup of Teach puisse être lancé.

La première, c’est la rencontre avec Mathieu Seguin lors d’un start-up week-end à HEC. Mathieu avait déjà travaillé en tant que product manager chez SFR et co-fondé une start-up nommée Staround. Mathieu est devenu le co-fondateur de Cup of Teach.

Le deuxième déclic, c’est la discussion que Marc-Arthur a eu avec sa copine en fin de l’année dernière. En effet, celle-ci voulait apprendre à utiliser Excel pour son travail mais ne trouvait aucun moyen satisfaisant de prendre un cours. D’un côté il y avait les amis qui se proposaient mais ne trouvaient finalement pas le temps de le faire, ou de l’autre, des formations professionnelles très coûteuses qui ne sont pas ce qu’elle recherchait.

Pour Marc-Arthur, c’était une évidence : toutes les compétences du monde sont autour de nous et nous pourrions tous devenir professeur des choses que l’on sait auprès des personnes qui en ont besoin.

Cup of Teach était né.

Présenté par son équipe comme le Wikipedia de la vraie vie, Cup of Teach est aujourd’hui lancé uniquement à Paris le temps que l’équipe valide complètement son modèle avant d’organiser un déploiement plus large.

Les personnes intéressées habitant en dehors de la région parisienne sont d’ailleurs invitées à s’inscrire pour pouvoir débloquer leur ville plus rapidement.

Carte d’identité

Nom : Cup of Teach

Date de lancement : 5 Juin 2012

Lieu des bureaux : Boulogne

Nombre d’employés : 3

Modèle économique : Cup of Teach prend 25% de commission sur les transactions, sachant que les cours ont un prix moyen de 40€ les 2h, avec une moyenne de 8 participants par cours. L’équipe a également de nombreuses pistes de développement en BtoB.

Anecdotes : 

  • Marc-Arthur n’avait pas prévu qu’il passerait autant de son temps à échanger avec les utilisateurs. En effet, il connait tous les professeurs à titre personnel puisqu’il a échangé des mails avec chacun d’eux. Cela demande un travail énorme, mais il s’agit de quelque chose d’important pour lui puisqu’il veut les accompagner pour réaliser les meilleurs ateliers. Ils prend donc tout particulièrement soin de leur apprendre les bonnes pratiques (trouver un titre accrocheur pour l’atelier, comment faire une bonne description, etc.)
  • Le nom Cup of Teach a plusieurs dimensions. En effet, l’équipe cherchait un nom avec un logo qui soit visuel (le «up» ressemble ainsi à une tasse). La tasse de thé, c’est l’idée que l’on est entre copains pour partager un moment de convivialité. Marc-Arthur va décrire Cup of Teach comme les tupperware party de l’éducation.

Points forts :

  • Une mission de partage de connaissance très séduisante
  • De nombreux ateliers de qualité (surtout orientés web) animés par des personnes reconnues (investisseurs, entrepreneurs, développeurs, etc.)
  • Bien réalisé avec un système de suivi des ateliers (quand aura-t-il lieu la fois suivante) et de personnes (quels ateliers propose-t-il)

Points faibles :

  • Uniquement disponible sur Paris pour le moment

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15 commentaires
15 commentaires
  1. Concept intéressant !

    Mais a partir du moment ou les cours sont payants. Est-ce que chaque cour va être contrôlé afin d’assurer la qualité ? Tant que les professeurs sont des connaissances, cela convient très bien, mais après …

  2. Oui, Cup of Teach doit gérer le pb de la qualité de l’offre.
    Mais cela ne se pose vraiment que pour les premiers cours.
    Il suffit ensuite que les participants cotent le cours-atelier-teacher.
    Le pb des locaux n’est pas négligeable non plus. Des accords avec des écoles et des universités ?
    Les horaires seront presque toujours en fin de journée,
    car les femmes au foyer, les retraités, les travailleurs postés et les chômeurs ne sont probablement pas assez nombreux pour remplir des cours en journée ?

  3. Il faut savoir que chaque annonce est relue et vérifiée. Les professeurs ne touchent l’argent qu’après le cours. Enfin, il y a un système de recommandation post atelier qui permet aux participants de laisser des commentaires pour les autres utilisateurs.

  4. Bonjour,

    Le concept est original et je pense sincèrement qu’il peut rencontrer 1 large succès, mais peut-être à condition de revoir les tarifs, pour les particuliers en tous cas.

  5. Très bon concept. Etant un fan de la première heure de skillshare, le modèle Américain, je ne peux qu’adhérer à voir arriver ce type de modèle en France.
    Par contre, concernant le modèle de rémunération des professeurs, une question reste pour moi ambigüe :
    Comment les professeurs, peuvent-ils légalement donner des cours et être payé pour leurs prestations alors que ceux-ci exercent en majorité cette fonction en tant que particuliers ?

  6. @Bruno: Il faut surtout que les français revoient leur rapport à l’éducation. 20€ de l’heure pour se former c’est modique. Mais j’en demande peut-être trop dans notre état communiste ou tout est payé par l’impôt, et ou on lave le cerveau des gens dès l’enfance avec le mythe de l’éducation gratuite.

  7. @Loko, il y a un système de recommandations entre les utilisateurs et le paiement n’est validé qu’une fois le cours passé.
    Le site reste par contre flou concernant les possibles litiges et les conditions de résolution de ceux-ci.

  8. @bruno : Il faut savoir que les professeur sont libres de fixer les prix… C’est comme une place de marché.

    Ensuite, pour ce qui est de la qualité des professeurs : il faut savoir que toutes les annonces sont relues et validées avant d’être publiées. Les professeurs ne touchent le paiement qu’après l’atelier, et les participants laissent des recommandations et des commentaires pour informer les autres participants…

    Et jusqu’à présent… les gens sont contents 😉

  9. @Kaféine: Je suis entièrement d’accord avec toi. Mon précédent commentaire allait dans le sens où:
    – en France, les particuliers ont du mal à payer pour se former, ce n’est malheureusement pas dans notre culture.
    – si j’ai bien suivi le modèle économique de Cup of Teach, chaque cours aura 1 moyenne de 8 participants à raison de 40€ par participant pour 2 heures, soit 1 rémunération de ((8×40)/2)x0.75= 120€ de l’heure: c’est plutôt bien rémunéré, non? Personnellement en formation professionnelle, je facture mes heures aux alentours de 50€ de l’heure.
    – Cup of Teach touchera (8×40)x0.25= 80€ par cours de 2 heures vendu, c’est plutôt pas mal non plus, non?
    Au final, il faudrait avoir tous les tenants et aboutissants pour pouvoir juger objectivement ces tarifs. Qui paye la location de la salle et du matériel, quels sont les engagements de chacun…?

  10. @Kaféine: je suis pas sûr que des propos politiques aient leur place ici, mais dire qu’on vit dans un état communiste est pour le moins exagéré. Il est clair pour tout le monde que nos impots servent (netre autre)à payer les profs.
    Sur le fond moi je trouve cela aussi cher, car le cours se fait à plusieurs.
    Et cela va aussi totalement à l’encontre d’une mouvance de plus en plus répandue de libération du savoir et de sa gratuité. Bcp d’universités mettent désormais leurs cours gratuitement en ligne et c’est une très bonne chose. Le monde du libre, si cher à nous autre geeks, s’est également bâti là dessus. Et je ne parle pas de wikipedia, des forums d’entre-aide gratuits (même entre pros) etc …
    Bientot il faudra payer pour savoir que 2+2 font 4 ?

  11. @Loko: tu travaillerais sans être rémunéré? Permets-moi d’en douter!
    Les universités peuvent mettre leur contenu à disposition de tous, elles ne vivent que de nos impôts.

    Pour revenir au sujet de l’article, j’invite tous ceux qui se posent des questions sur les tarifs à visiter le site, car les données relatées ici sont trompeuses.

  12. Non je ne travaillerais pas gratuitement mais je pense qu’il y a d’autres moyens de gagner sa vie que de plus ou moins privatiser le savoir. C’est un frein à la connaissance et au progrès.
    Pour ce qui est de la higth-tech (plus en rapport avec ce blog) si le libre n’avait jamais existé il n’y aurait jamais eu de MacOS ni d’Android (tous 2 dérivés de Linux). Ce n’est qu’un exemple.

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