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[La Start-Up française de la Semaine] : Potati

Potati est un navigateur web pensé pour les enfants (de 3 à 12 ans). En effet, ce navigateur a été conçu pour proposer un environnement sécurisé et une ergonomie adaptée aux plus jeunes.

Cet article fait partie d’un nouveau rendez-vous hebdomadaire sur Presse-Citron. Une nouvelle start-up française vous sera présentée chaque semaine : le Jeudi à 11h.

A la fin du mois, les lecteurs de Presse-Citron seront amenés à voter pour l’une des 4 start-up présentées et élire la Start-Up du mois.

Que fait Potati ?

Potati est un navigateur web pensé pour les enfants (de 3 à 12 ans). En effet, ce navigateur a été conçu pour proposer un environnement sécurisé et une ergonomie adaptée aux plus jeunes.

Téléchargeable sur Windows & Mac, les parents vont installer Potati et créer des comptes pour leurs enfants. Et selon le cas où l’enfant aurait entre 3 et 6 ans ou 7 et 12 ans, il se verra présenter une interface plus ou moins visuelle. Les contenus proposés sont ensuite classés en plusieurs grandes catégories comme : Jeux, Internet, Vidéo, Apprendre, Dessiner & Favoris (où l’enfant peut sauvegarder ses sites favoris).

Encore une fois, les contenus offerts seront adaptés selon son âge.

De leur côté, les parents ont accès à un espace qui leur permettra d’ajouter des contenus pour leurs enfants ainsi que des moyens de restreindre leur temps de navigation (en imposant une limite de 1 heure par jour par exemple).

Qui est derrière Potati ?

Derrière l’idée de Potati, il y a Bertrand Levy. Bertrand n’est pas exactement un novice puisqu’il est «juste» passé par IPSOS avant de diriger le département interactif de NRJ, il a «juste» été directeur marketing d’Universal Music puis responsable de son Business Développement. Mais si Bertrand Levy a l’habitude de faire du business, il avait surtout envie de se lancer dans un business positif. L’impression de faire le bien plutôt que de faire de l’argent.

Et croyez-moi ou non, mais Potati existe à cause de Chewbacca, le fameux Wookie de Star Wars. Bertrand passait du temps avec son neveu qui surfait sur le PC familiale. Premier indice de la nécessité d’un Potati : l’enfant avait sans cesse besoin de l’aide d’un adulte pour réaliser les actions souhaitées. Ensuite, le petit garçon voulait trouver une image de Chewbacca pour l’imprimer et l’offrir à un copain. Sauf que, si les deux premières images montraient bien des photos du film, la troisième le mettait en scène dans un montage avec une Princesse Leia en levrette. Plutôt choquant pour un enfant. Mais pourquoi personne ne proposait de solution pour sécuriser efficacement la navigation des enfants ?

Il est revenu le lundi matin et a exposé l’idée à son équipe technique chez Universal. Ils se sont montrés très réceptifs, très intéressés et la seule question qui restait était la suivante : pourquoi on ne le fait pas ?

Quelque mois plus tard, Bertrand Levy quittait son poste chez Universal, son équipe technique aussi, le suivant dans ce projet.

Un an plus tard, le logiciel était prêt. Les 7 à 8 mois suivants, ils l’ont testé sur un millier d’enfants pour améliorer l’interface et corriger les problèmes identifiés.

Aujourd’hui, moins d’un an après le lancement du navigateur pour enfants, Potati compte plus de 40.000 utilisateurs.

Carte d’identité

Nom : Potati

Date de lancement : Septembre 2011

Lieu des bureaux : Paris, 14ème

Nombre d’employés : 6

Modèle économique : L’utilisation du navigateur web Potati est gratuit tant que son utilisation reste en dessous de 1h par jour (3h par semaine). Autant dire que cela sera très vite insuffisant si vos enfants prennent l’habitude de passer ne serait-ce qu’un peu de temps sur internet de manière régulière. Il vous faudra alors débourser 29.90€ pour avoir un accès illimité (à vie, pas besoin de renouveler le paiement chaque mois ou année).

On avouera qu’il s’agit là du meilleur choix puisque l’on imagine mal un navigateur pour enfants infesté par la publicité.

Anecdotes :

  • Force est de constater que le concept de Potati plaît puisque l’équipe du navigateur pour enfants ne trouve que des portes ouvertes. En effet, cela a commencé par un patron de la Fnac à qui ils ont présenté le concept et qui a répondu : « Je l’utilise déjà pour mon fils. Donnez moi une version et je vous mets Potati dans toutes les Fnac de France ». Et effectivement, Potati aura été disponible dans toutes les Fnac de France jusqu’à aujourd’hui.
  • Mais dans les coups de pouce multiples reçus par Potati, nous pouvons aussi mentionner Free qui fait la promotion du service sur une page dédiée de son site ou encore Jacques-Antoine Granjon qui a tout de suite proposé de réaliser une Vente Privée avec le logiciel Potati. Et finalement, dans le cadre de Neuilly Lab où Potati est un lauréat, elle se voit offrir l’aide de Channel qui va héberger la start-up pendant 2 ans (Channel est déjà engagé dans le droit des enfants).

Points forts :

  • Une ergonomie simple et intuitive
  • Une sélection très riche de contenus à visiter
  • Une fragmentation entre enfant de 3 à 6 ans et de 7 à 12 ans pour un meilleur ciblage
  • Un prix abordable
  • Une version tablette en préparation (Android & iPad)

Points faibles :

  • De nombreuses petites choses peuvent être améliorées dans l’ergonomie et quelques bugs ont été rencontrés.

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14 commentaires
14 commentaires
  1. Ca peut être pas mal du tout…. Mais 7 à 12 ans ça me laisse septique

    – grosse différence d’intéret entre ces deux âges (on grandit….)
    – dès l’âge de 10 ans on a envie d’être “indépendant” (au moins du côté des enfants, pas forcément des parents ^^) et le navigateur sera peut être pas génial….

    Mais pour les petits je dis oui ! Et les parents sont clairement près à payer pour ça !

  2. Oui c’est un bon outil!

    @fun radio: c est vrai qu’à 12 ans on a peut être pas envie d’un tel outil, c’est la période rebelle qui commence en plus, où ont veut de l’interdit…

    Pour les petits de 6-7 ans par contre c’est top !

    Après pour le model économique un abonnement serait peut être préférable car là il faudra un gros vivier de consommateurs pour rentabiliser!

    Alors qu’un abonnement à 2-3 € par mois serait je pense préférable, surtout que Free semble dans le coup et que ca pourrais trés bien être une option dans les forfait free qui passerait toute seule !

  3. Une excellente initiative !
    Un bon projet pour laisser les plus jeunes accéder aux web les yeux fermés.

    Par contre c’est quoi un prix abordable ? 😉

  4. Pour les petits c’est vraiment bien !

    Mais personnellement, j’ai 12 ans, et je crois que les 9/10 des sites que je visite ne sont approuvés ni par Potati ni par mes parents donc, c’est un peu mort pour moi…
    Et comme dit plus haut, à 12 ans, on veut plus de “flicage” de la part des parents ! Et on peut facilement contourner ce genre de protection (avec une amie, quand on avait 10 ans, on a réussi à enlever notre contrôle parental ^^).

    Aussi, je trouve que c’est trop cher. De plus, on a pas besoin de ce genre de logiciel toute la vie, alors peut-être que des offres par durée (genre 5 ans : 10/15 €) seraient mieux !

    Mais bonne chance et longue vie à Potati 🙂

  5. Bonjour à tous et merci pour vos commentaires ! Suite à vos remarques je me permets quelques précisions.
    Comme vous le mentionnez un enfant de 7 ans et un pré-ado de 10 ans ne sont pas vraiment intéressés par les mêmes sujets (et on peut les comprendre …).
    C’est pour cette raison que nous avons pensé et conçu le navigateur afin que les enfants soient en mesure de le personnaliser notamment au niveau des contenus. Avec POTATI un enfant de 6 ans surfera dans un univers fonctionnel, graphique et sur des contenus (sites web, jeux, vidéo …) différents que ceux proposés à un jeune de 11 ans. POTATI est donc évolutif 🙂

  6. L’idée est intéressante. Potati a réussi à avoir une bonne couverture presse ces derniers temps.

    Bon courage à toute l’équipe pour la suite.

    Encore une belle startup française.

  7. Ce genre d’initiative est excellente quand on voit la difficulté que représente l’éducation au filtrage des sources pour un enfant.
    Ma fille de 6 ans surfe seule sur le web (sous surveillance mais quand même) et je m’en vais lui installer Potati de suite 😉

  8. A Marie-Line de Potati :

    Ce n’est pas que les enfants de 6 et 10 ans n’ont pas les mêmes centres d’intérêts (même si c’est le cas, je pense ^^), mais putôt que à partir de 11 ans, on veut “s’affranchir” de l’autorité parentale.
    Je suis sûr que le système de Potati marche bien (univers graphique et sites autorisés différents, tout ça), mais si on installe une protection à un enfant de 11/12 ans, il va tenter de l’enlever presque “par principe” (je donnai un exemple avec mon amie et moi, et le contrôle parental), pour être libre de voir les sites qu’il veut sur Internet.

    Voilà, c’était pour la petite précision ^^

  9. C’est une très bonne idée. C’est vrai que les propositions automatiques lors de recherches sur Google, ou les résultats de Google Image peuvent être dérangeants pour les enfants.

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