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[La Start-Up française de la Semaine] : We Love Words

We Love Words est une communauté centrée autour de l’écriture sous toutes ses formes, que ce soient nouvelles, paroles de chansons, scénario, etc.

Chaque jeudi à 11h, une nouvelle start-up française vous sera présentée dans le cadre du concours Start-Up Presse-Citron 2013.

Thème du mois d’Octobre : L’édition et le livre numérique

Que fait We Love Words ?

We Love Words est une communauté centrée autour de l’écriture sous toutes ses formes, que ce soient nouvelles, paroles de chansons, scénario, etc. Plus concrètement, un écrivain en herbe pourra déposer ses textes (et les protéger) afin de les partager avec une communauté de passionnés.

Mais We Love Words, c’est aussi une place de marché puisque de nombreux concours prennent lieu sur la plateforme. En effet, des éditeurs ou marques font  régulièrement des appels à textes et font gagner prix ou contrats d’édition aux gagnants.

Qui est derrière We Love Words ?

Le premier amour de Grégory Nicolaïdis, c’est la musique. Sa thèse de fin d’études (qui l’ont emmené de Berlin à Oxford en passant par Paris), il l’a écrite sur l’arrivée des nouvelles technologies dans l’industrie du disque.

Le voilà ensuite au service marketing d’Universal Music où il travaillait avec des artistes comme Calogero ou Elisa Tovati.

La chose qu’il adore dans ce job ? Trouver de nouvelles idées pour faire la promotion des artistes dont il s’occupe.

Le voilà donc face à Elisa Tovati avec une idée à lui soumettre : et si Universal proposait aux internautes d’écrire les paroles de son prochain single ?

Le concours rencontra un très franc succès avec des centaines de participations et une belle histoire : un professeur de sciences économiques qui put voir ses paroles retenues avant d’entendre sa chanson sur toutes les ondes radio.

C’est à posteriori, en décortiquant la vague énorme de participation qu’il comprit avoir mis le doigt sur quelque chose.

Les photographes avaient Flickr, les musiciens MySpace, les vidéastes amateurs YouTube, mais aucune plateforme n’était pensée pour les auteurs (et pourtant, ils étaient nombreux et demandeurs).

Il partit d’Universal avec la volonté de lancer sa start-up et entra à l’incubateur Advencia pour préparer plus clairement ce projet.

6 mois plus tard il avait 2 choses : la motivation de vouloir se lancer sur le projet We Love Words et… une masse considérable de travail.

Et si la plateforme rencontra un franc succès, force est de constater qu’ils ont attiré moins d’auteurs qu’ils ne l’auraient pensé. Après tout, 1 français sur 3 aurait déjà pensé à publier un écrit.

Mais le fait est qu’avec plus de 10.000 auteurs, la communauté We Love Words est clairement suffisante pour satisfaire l’offre BtoB.

La place de marché génère des revenus, offre aux auteurs des opportunités concrètes et financières, et permet aux marques de faire un appel à textes et de recevoir un choix énorme dans un délai record.

Et si la gratification financière est forcément un levier de motivation, Grégory Nicolaïdis et son équipe travaillent énormément à proposer les 4F pour contenter tous les auteurs. Il m’énumère le sens des quatre initiales : Financial (Financier), Fun, Fame (la Gloire) et Fullfillment  (l’accomplissement).

Et en arrivant à rendre la plateforme fun à utiliser et à mettre en avant les auteurs pour leur donner un sentiment de gloire et d’accomplissement, l’aspect financier ne veut être que la cerise sur le gâteau.

Carte d’identité

Nom : We Love Words

Date de lancement : Mai 2010

Lieu des bureaux : Paris, 5ème (au Labo de l’édition)

Nombre d’employés : 3

Modèle économique : Place de marché. Le Business to Business représente 90% du chiffre d’affaire avec le lancement de nombreuses opérations avec des éditeurs. We Love Words prend alors des droits d’auteurs sur les contenus publiés, se constituant ainsi un catalogue de droits sur des auteurs et des contenus qui pourrait rapporter gros par la suite.

We Love Words propose également un service payant à ses utilisateurs pour permettre la certification de textes en ligne (horodater le texte pour assurer sa paternité). A 6€ par texte ou en illimité avec un abonnement premium de 15€/an, cela représente 10% du chiffre d’affaire.

We Love Words entame une nouvelle étape dans sa croissance en préparant son internationalisation (en commençant avec l’Angleterre, l’Allemagne et l’Espagne).

Grégory Nicolaïdis est donc actuellement en train de finaliser un nouveau tour de table de 300.000€.

Anecdotes : 

  • Grégory attache autant d’importance au fond qu’à la forme. C’est pourquoi au moment de pitcher les investisseurs pour les premiers fonds qu’il a levé, il a décidé de faire appel à une personne qui pourrait slammer son pitch. Et force est de constater qu’il s’agissait d’une bonne idée puisqu’il a réussi à accrocher les investisseurs.
  • Grégory Nicolaïdis est toujours à la recherche du bel accident, des événements issus du hasard qui peuvent transformer une vie (ou un business). Il est fasciné par l’éclectisme d’une seule de ses journées, ballotté d’un rendez-vous à un autre rencontrant des journalistes, des éditeurs, des investisseurs qui partagent sa vision. Et, toujours à la recherche de la non-médiocrité et de la non-conformité, il trouve que cela offre un souffle intéressant sur le projet.

Points forts :

  • Une communauté unique en son genre
  • Une approche BtoB intéressante et populaire
  • De vraies opportunités pour les auteurs

Points faibles :

  • Un design et une ergonomie vieillissantes (que l’équipe souhaite moderniser dans un avenir proche)

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3 commentaires
3 commentaires
  1. Très très intéressant ! Merci pour cette petite découverte 😀
    Je compte bien y faire un tour plus approfondi ce soir et les jours à venir, et pourquoi pas y publier mes textes et inviter mes amis à en faire de même 🙂

  2. Je trouve cette idée très intéressante. Cela permet à des artistes dans l’âme de pouvoir proposer leurs créations à une plateforme qui les transmettent à une grosse société. Et surtout qu’ils soient regardées. Ce qui ne serait pas forcément le cas s’ils l’envoyaient directement.

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