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[La Start-Up française de la Semaine] : Zilok

Cet article fait partie d’un nouveau rendez-vous hebdomadaire sur Presse-Citron. Une nouvelle start-up française vous sera présentée chaque semaine : le Jeudi à 11h. Ce mois…

Cet article fait partie d’un nouveau rendez-vous hebdomadaire sur Presse-Citron. Une nouvelle start-up française vous sera présentée chaque semaine : le Jeudi à 11h.

Ce mois de Novembre sera consacré à la consommation collaborative.

A la fin du mois, les lecteurs de Presse-Citron seront amenés à voter pour l’une des 4 start-up présentées et élire la Start-Up du mois.

Que fait Zilok ?

Un site web de location entre particuliers qui donne la possibilité à toutes personnes de proposer ses objets à la location.

L’idée est souvent présentée avec l’exemple de la perceuse, objet qui servira en moyenne 12 minutes à son propriétaire et qui, le reste du temps, dormira dans un garage. Zilok offre donc aux particuliers la possibilité de proposer à la location ces objets dormants pour qu’ils puissent servir à d’autres, tout en amenant un peu d’argent à son propriétaire.

En vérité, ce sont bien rarement des perceuses que loue Zilok. En effet, ce sont les voitures et utilitaires qui arrivent en tête des locations, suivis par les outils de jardinage, les objets relatifs à l’événementiel, le high-tech (iPad, GPS, etc.) puis enfin la puériculture (lits parapluie, poussettes, etc.)

Zilok a été le premier acteur a proposer ce genre de modèle, bien avant que le terme de consommation collaborative apparaisse pour la première fois. En tant que précurseur dans ce domaine, Zilok a dû faire face à de nombreux freins, le premier étant la peur de louer ses objets. Il y a eu donc un long travail d’évangélisation pour installer une confiance envers ce modèle.

Zilok aura gagné son pari quand les gens penseront à la location avant de se tourner systématiquement vers l’achat.

Qui est derrière Zilok ?

L’histoire débute avec Marion Carrette en 1997 qui a été l’une des 5 premières employées chez B2L, l’agence web fondée par Loïc Le Meur.

C’est en 2000 qu’elle est partie pour fonder une agence de contenu web : Ecrito, l’idée étant que les compagnies mettaient beaucoup d’argent dans le design et la technique avant de penser au contenu.

Sauf qu’après avoir passé 10 ans en agence, Marion souhaite changer d’horizon… elle en a marre d’écouter ce que les clients veulent et elle désire mettre en place son propre projet.

Surtout que la crise internet est passée par là… et alors que Marion était auparavant en contact direct avec les PDG de grandes sociétés pour discuter de leur stratégie sur le web, Marion a vraiment ressenti le fait que la crise a relégué le web au fond des tiroirs.

En effet, le web d’après crise était beaucoup moins glorieux et il y a eu un véritable changement d’interlocuteur et un niveau d’implication beaucoup moins important.

Cette envie de changement aboutira dans le projet Zilok après avoir été associée à quelques événements, comme un voyage sur Marseille où elle était certaine de trouver une voiture de location… à tort. Elle s’est alors dit que c’était bien dommage, surtout qu’il y avait énormément de familles autour d’elle qui avaient une voiture ou deux et qui ne s’en serviraient pas pendant ce week-end alors qu’elle en avait tant besoin.

Et petit à petit l’idée a évolué et muri du côté de Marion.

En parallèle, Thibaud Elzière (entre autre le fondateur de Fotolia), & Gary Cige travaillaient sur un projet similaire.

Ayant des investisseurs en commun, Thibaud a entendu le nom de Marion et l’a appelé pour lui dire “il paraît que l’on travaille sur le même projet, ça serait intéressant que l’on se rencontre”. Ils se sont trouvés très complémentaires et quelques jours plus tard, ils avaient décidé de travailler ensemble.

L’aventure Zilok n’est évidemment pas un long fleuve tranquille puisqu’il fallait évangéliser sa paroisse et faire entrer la location dans les moeurs quotidiens. C’est quelque chose qui se fait petit à petit, qui s’inscrit aussi dans un mode de pensée plus responsable puisqu’il est question de ne pas forcément acheter un objet que nous n’utiliserons qu’une ou deux fois et lui préférer cette consommation collaborative.

Depuis Gary et Thibaud ont continué sur d’autres projets, Thibaud ayant décidé de prendre exclusivement les rênes de ZiJob, un site d’annonces emplois qui était au départ un projet de Zilok et qui est maintenant une entité indépendante.

Carte d’identité

Nom : Zilok

Date de lancement : octobre 2007

Lieu des bureaux : Paris, 2ème

Nombre d’employés : 8

Modèle économique : Une commission sur la transaction est réalisée au moment de la réservation du produit sur Internet. Ce qui permet de sécuriser la transaction tout en comprenant la commission de Zilok, l’assurance, et une partie du prix de la location.

Zilok propose également un abonnement à l’année pour les professionnels afin qu’ils aient leurs coordonnées visibles pour que les particuliers puissent les appeler ou leur envoyer un email directement.

Ils ont également mis en place un numéro surtaxé qui permet de savoir si le bien est disponible.

Zilok a aussi levé des fonds par deux fois avec Marc Simoncini, le fondateur de Meetic (le site de rencontres étant un modèle pour Marion qu’elle tente de reproduire sur Zilok).

Anecdotes :

  • L’idée du prêt de la perceuse, qui colle à la peau de la consommation collaborative, est en vérité un très mauvais exemple. Il a été utilisé pour la première fois par Marion de Zilok qui avait entendu ce chiffre de 12 minutes d’utilisation et avait décidé de l’utiliser dans ses présentations. Pourtant, de très nombreuses personnes possèdent déjà leur propre perceuse, ce n’est ainsi que très rarement que de telles locations ont lieu sur Zilok.
  • Marion propose évidemment certains de ses objets à la location et notamment un lit parapluie qui a largement été amorti depuis. En effet, elle a dû gagner 700€ à force de louer son lit parapluie qui lui en avait coûté 45. Et si la chose est intéressante de son côté, elle l’aura aussi été pour toutes les personnes qui en ont bénéficié, puisqu’elles ont pu voyager sur Paris sans avoir à emmener leur lit parapluie par exemple.

Points forts :

  • Un concept novateur très bien réalisé
  • Si nous y réfléchissons bien, on se rend très vite compte que nous avons tous un nombre impressionnant d’objets (DVD, livres, électroménager, etc.) que l’on pourrait inscrire sur Zilok et gagner un peu d’argent simplement.
  • Une variété et un nombre de produits impressionnant

Points faibles :

  • malgré les 200 000 objets en ligne, vous ne trouverez pas forcément ce que vous recherchez à proximité de chez vous (surtout si vous n’habitez pas Paris)
  • le site web est peut être un peu trop chargé (notamment avec certains blocs de contenu qui sont là uniquement pour cause de SEO) ce qui le rend intimidant, moins accueillant

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10 commentaires
10 commentaires
  1. Ce site est très bien fait , propre et clair.

    Je trouve que le modèle à la commission est une très bonne idée, c’est l’avenir !

    Mathieu.

  2. @JP, tu n’iras pas sur le site, juste par ce que l’image presentée dasn l’article montre un objet qu’un particulier a (peut etre?) surévalué?

    Bizarre comme réaction

  3. @Paul
    oui car ça veut dire qu’il y a pas trop de contrôles sur ce qu’on propose comme tarifs (le gars prête 10 fois son appareil, il peut en racheter 2…)

    ça “pollue” un peu le site, si n’importe qui peut se mettre à prêter un stylo à 50€ la journée, ça casse l’esprit bon plan…

    Je trouve pas ça bizarre comme réaction, tu te balades dans la rue pour chercher du pain, si tu vois à la vitrine d’une boulangerie une baguette à 6 €, t’as pas trop envie d’y rentrer…
    Cet article c’était un peu comme une vitrine pour ce site que je ne connaissais pas… (donc très mauvais choix cette image)

  4. En meme temps le pseudo du Louer est “CNOEL” donc bon peut être qu’il y croit ok je sors 😉

    Le service collaboratif est bon, le site est quand meme très bien fait et le business model com + numéro surtaxé doit être efficace, peut on avoir des métrics ? visites ? nombre de locations etc… ?

  5. @François,
    “Le,concept est bon mais le secteur commence à bien s’encombrer”
    Tu aurais d’autres exemples par hasard ?

    Merci d’avance.

  6. C’est un concept novateur, simple et anti-crise. Ça permet souvent de faire de très bonnes affaires.

    De nombreux gros sites de petites annonces commencent d’ailleurs à proposer ce type de transaction, outre les traditionnels achats /ventes.

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