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Le ministère de la Culture préfère Microsoft Office

Le ministère de la Culture a décidé de laisser tomber les logiciels libres et de se tourner vers la suite Office de Microsoft.

Après le ministère de l’Éducation nationale et son partenariat avec Microsoft, c’est au tour du ministère de la Culture de se tourner vers le géant américain pour équiper les postes de ses agents à l’horizon 2017. Selon BFM Business qui s’appuie sur une lettre de la ministre Audrey Azoulay : “2 millions d’euros seront engagés en 2017 pour améliorer la bureautique et les systèmes d’information relatifs aux ressources humaines pour qu’enfin tout le monde travaille avec les mêmes logiciels”.

Microsoft Office n’est pas directement évoqué dans cette lettre mais BFM Business confirme grâce à “une source au sein du ministère” que c’est bien la suite bureautique de Microsoft qui “sera déployé sur les postes des agents de l’administration centrale” et précise qu’actuellement “deux systèmes coexistent: la grande majorité des personnels utilise des logiciels libres et une minorité Microsoft Office, ce qui complique la communication”.

Microsoft Office plutôt que LibreOffice/OpenOffice

Si l’on peut comprendre la décision d’opter pour une seule solution pour des raisons pratiques, la ministre explique d’ailleurs être “sensible” aux conditions dans lesquelles les fonctionnaires du ministère travaillent et souhaite “qu’enfin tout le monde travaille avec les mêmes logiciels”, le choix étonne après la polémique sur le contrat Open Bar signé entre la firme de Redmond et le ministère de la défense et le partenariat entre celui de l’Éducation nationale et Microsoft. De plus, la source citée par notre confrère explique que “la grande majorité des personnels utilise des logiciels libres et une minorité Microsoft Office” et cette décision tranche avec la position de l’ex ministre de la Culture Fleur Pellerin.

Durant son passage rue de Valois, Fleur Pellerin avait régulièrement apporté son soutien au monde du logiciel libre, expliquant notamment lors d’un discours dans les locaux de Mozilla à Paris que le “logiciel libre est […] un atout décisif pour notre économie” qui permet “de lutter contre les phénomènes de dépendance technologies envers tous ces acteurs qui sont propriétaires de nos outils informatiques quotidiens, et est donc un véritable garant de la souveraineté numérique”.

Enfin, rappelons que l’Etat présente chaque année son socle interministériel de logiciels libres (SILL), on y retrouve une liste de logiciels libres répondant aux besoins des administrations françaises mais il ne s’agit que d’une recommandation et chaque ministère peut opter pour une solution propriétaire comme a choisi de le faire le ministère de la Culture.

(Sources : BFM Business & Framablog / Crédits Photos : Stephen Brashear/Getty Images)

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Par : Opera
12 commentaires
12 commentaires
      1. Parce que dépenser nos sous (les sous de nos impôts) pour un produit qui n’apporte rien d’indispensable par rapport à un produit libre et gratuit est crétin.
        Ils feraient mieux de soutenir (financièrement) les alternatives comme Libre Office, en aidant au développement des fonctionnalités qui seraient manquantes à améliorer.
        Le surcoût d’une solution microsoft office par rapport à un libre office n’est pas justifié par une réelle supériorité du produit pour la plupart des usages bureautiques.
        Microsoft a réussi son coup en sabordant la tentative de normalisation des fichiers, et continue de jouer de sa situation pour imposer ses produits en jouant sur la fainéantise des gens qui refusent d’abandonner le produit qu’on leur a appris à utiliser…
        Les gens n’adoptent pas libre office parce qu’un certain nombre de leurs correspondants leur envoient des docx que libre office ne sait pas transcrire parfaitement…

  1. Ils ont encore signé avec Microsoft Irlande, plutôt que Microsoft France ? 😀

    Quand la France fait elle meme partir ses impots à l’étranger… 😀

  2. Bonjour.
    sauf erreur de ma part la République a aussi un faible pour… amazon.fr !
    ci-dessous, copie d’un courriel dont la rue de Valois n’a pas même accusé réceptions.
    Cordialement

    * * * *

    Envoyé le : Mercredi 4 mai 2016 17h23
    Objet : pratiques préjudicielles

    à
    Ministère de la Culture
    Service du Livre et de la Lecture
    Département de l’économie du livre

    Monsieur le Directeur,

    Bien que n’étant sans doute pas le premier à le faire je me permets de porter à votre attention le comportement de Amazon France (l’extra-territorialité qui pourrait éventuellement être invoquée, dans le cas de Amazon International, paraît difficilement pouvoir l’être ici) qui sur son site fait apparaître les ouvrages de gens qui ne lui ont rien demandé, accompagnés de la mention :

    Actuellement indisponible

    Sachant que par ailleurs au vu de cette mention, de nombreux acquéreurs potentiels ne poussent pas plus loin leur investigation sur Internet on se retrouve donc dans cette situation hautement inadmissible dans laquelle, et avec la complicité des pouvoirs publics français, des auteurs se retrouvent directement pénalisés (!) et ce pour n’avoir pas voulu être distribués par Amazon France -qui de fait contourne les dispositions de la Loi sur le Prix unique du livre.

    En espérant qu’un terme va enfin être mis à ce scandale de chaque instant je vous prie de bien vouloir trouver ici, Monsieur le Directeur, l’expression de ma considération distinguée.

  3. Quant tout va mal pourquoi ne pas continuer à creuser un trou. La suite Office est très bien certe mais pour ce que doivent faire les fonctionnaires à mon avis c’est trop chère. Savoir taper un courrier sous Word ou sous Open Office c’est pas compliqué non ?
    Enfin bref c’est comme tout le reste, le jour ou le peuple décidera à la place de ces gens ont aura une avancée.
    L’Europe c’est le communisme moderne.

  4. C’est dramatique qu’au niveau du gouvernement il n’y ai aucune autorité capable de taper du point sur la table et de siffler la fin de la récrée dans l’intérêt de l’état (autant sur un plan de la sécurité-souveraineté nationale que sur le plan financier)…et l’état c’est nous.
    A noter que ce manque d’autorité se retrouve pas seulement sur les questions du SI de l’état.
    Je rejoins le commentaire d’AXL : une honte.

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