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Le Stream Ripping, nouveau cauchemar de l’industrie musicale

Cette forme de piratage est en train de faire des ravages dans l’industrie musicale.

La pratique ne date pas d’hier, mais il semblerait qu’elle ait pris de l’ampleur, surtout chez les 16 à 24 ans. Pour ceux qui ne sont pas familier avec le vocabulaire, cela consiste à télécharger de la musique depuis un site ou un service de streaming.

Il est possible de le faire, grâce à des logiciels gratuits ou des services en ligne, depuis la plupart des services de streaming vidéo ou musical. Cependant, il semblerait que YouTube soit le site le plus concerné. En effet, les sites de Stream Ripping les plus populaires permettent d’y extraire des fichiers MP3.

La pratique peut avoir l’air anodin, pourtant elle contribue au déclin de l’industrie musicale. Une étude publiée par l’International Federation of the Phonographic Industry ou IFPI a montré que 49 % des internautes de 16 à 24 ans ont fait du Stream Ripping durant les six mois qui ont précédé le mois d’avril.

Et ce qui inquiète l’industrie, c’est le fait que cela correspond à une hausse de 41 % par rapport aux données de l’année précédente, pour la même période. Lorsqu’on tient compte de toutes les classes d’âge, ce sont 30 % des internautes qui recourent à cette pratique pour obtenir de la musique gratuitement, soit une hausse de 10 % en un an.

Pire que les sites de téléchargements illégaux

On a toujours considéré que la plus grande menace pour l’industrie musicale était les sites pirates qui hébergent soit des fichiers MP3 en téléchargement direct, soit des fichiers torrents pour les obtenir via le protocole P2P.

Mais l’IFPI a confié au Financial Times qu’aujourd’hui, la plus grande menace est le Stream Ripping. Celui-ci a dépassé les autres formes de piratage.

La raison de cette émergence du Stream Ripping n’est pas vraiment connue. Mais nous pouvons imaginer que c’est dû au fait que tous les titres peuvent être extraits, tant qu’ils sont sur les services de streaming comme YouTube. Il y a aussi la facilité d’utilisation, comparé aux torrents et aux services de téléchargements directs illégaux.

(Source)

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23 commentaires
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  1. Il y aussi le fait que certains artistes sortent un clip puis sortent le son sur itunes 3 mois plus tard, ce qui ne laisse pas trop le choix à ceux qui veulent écouter leur sons de manière pratique.

  2. A chaque fois que les chiffres d’une forme de piratage augmentent les Majors pleurent toutes les larmes de leur corps. Et avec cette histoire de taxe sur la copie privée ils ont tout de même réussi à obtenir des revenus permanents que le gars qui achète un disque dur stocke ou pas de la musique/films dessus, c’est un peu comme si on nous faisait faire de la prison quand on achète un couteau de cuisine, dès fois qu’on agresse quelqu’un avec.

    Mais pour en revenir au sujet de cet article, je pense que ce cris d’alarme est biaisé car si cette forme de piratage musical augmente c’est tout simplement que les usages changent et qu’au lieu d’aller télécharger le dernier album de XXX sur torrent ou DDL le pirate ira le faire en streaming, donc au final on a une balance “équilibrée”, les gens piratent toujours autant mais le font différemment.

    1. “c’est un peu comme si on nous faisait faire de la prison quand on achète un couteau de cuisine, dès fois qu’on agresse quelqu’un avec”
      Excellente image 🙂

  3. Y’a 15 ans, on enregistrait la radio sur des cassettes, et ils gueulaient déjà qu’ils risquaient de disparaître…
    Rien n’a changé depuis ! Et ils ne sont toujours pas mort… Au contraire…

    1. Tu veux te rajeunir, mais c’était plutôt il y a 20 voire 25 ans.
      il y a 20 ans, on pouvait déjà télécharger des mp3. (je m’en rappelle, j’avais récupéré l’album des Filles Epicées.)

      1. Techniquement, je n’ai eu internet qu’en 98, soit il y a 18 ans… Et, je sais plus à quel âge j’ai eu mon premier baladeur MP3, mais ca m’étonnerait peu que je sois encore aux cassettes à ce moment là… :/ (jamais trop eu de lecteur CD…)

        Mais, c’est vrai que Napster & co existent depuis longtemps ^^

      2. …. Je dirai même bien plus que 20 / 25 ans mais plutôt 50 ans !! J’avais 24 ans et à cette époque l’enregistrement se faisait sur magnétophone à bandes à partir de la prise BF ou sur le potentiomètre de volume . Un avantage que l’on avait sur certaines radios , le fait qu’on nous annonçait : ” et maintenant place à Dalida ( un exemple ) qui va nous interpréter ” Gondolier ” ….. et HOP ! j’enregistre !!! ….. DONC l’enregistrement ne date pas d’aujourd’hui ………… et on n’en faisait pas ” tout un plat ” !! — Évidemment la fidélité n’était pas trop au rendez-vous ( en Grandes Ondes )

  4. Le patron de HBO est content du piratage car il estime que cela ne fait qu’être prolifique pour le produit dont il est question. Car ça lui permet de gagner en notoriété et en communication gratuite. Et il a raison. On a même des études qui ont été réalisées pour dire que les gens achetaient quelque chose parce qu’il l’avait piraté. Car ils ont trouvé qu’ils appréciaient ce qu’ils avaient piraté.

    Et je les comprends. Qui a envi de débourser plus de 30€ pour un film qu’on est pas sur d’aimer ? ou 20€ (j’avoue ne pas connaitre les prix actuels des disques car j’en achète plus) pour un CD. Actuellement je suis entrain d’écouter ma musique depuis “Mon Mix” sur YouTube. Les pratiques changent. Alors on peut faire comme Prince et ne rien mettre sur YouTube. Mais bon, il faut vivre avec son temps.

    Et comme le dit Dodutils, on télécharge moins tout un album en P2P. On va sur YouTube, on récupère le lien et on va sur YouTube To Mp3.

  5. Je pense la même chose que Dodutils : cette pratique (dont je ne connaissais pas le nom, merci) augmente car d’autres déclinent. Au final, ça revient au même.

  6. en même temps pour 5€ par mois tu as un abonnement à de stream musicale mode offline sans pub et y a même des formules du type 15€/mois pour 5 comptes (ce que j’ai pris pour mes enfants ma femme et moi, soit 3€/mois/personne – et si on pleure pour 3€ faut surtout pas envisager d’acheter de smartphone à 400€) donc franchement se faire suer à vouloir à tout prix conserver un fichier sur DD ça vaut plus le coup, mais bon ça n’engage que moi.

    après si certains ont à tout prix besoin d’avoir le fichier mp3 sur un support physique (DD, CD,…) pour s’approprier une musique il faut se demander quelle peur est associée à ce besoin physique versus le cloud.

  7. Je propose qu’on interdise d’écouter de la musique, parce que si on l’écoute, on peut la chantonner, imaginez le manque à gagner !!!!
    Toutes les plateformes légales d’écoute doivent donc devenir illégales afin de garantir un revenu équitable.

  8. Je pense que ça augmente parce que :
    c’est devenu extrêmement facile à faire (à la portée d’un gamin de 10 ans avec un portable à peu près)
    Parce que le modèle économique de ces grosses boîtes repose pour une bonne partie sur les singles, vite produits, vite rentabilisés, vite oubliés, vite produits …. Les ados en sont très consommateurs alors forcément, comme c’est simple de se servir.
    C’est presque mécanique en fait …

    1. si on suit cette logique ensuite on va chez H&M qui produit en masse du prêt à porter jetable et on se barre sans payer? (le mp3 est peut être digitale mais il a bien fallut une main d’œuvre pour la produire.

      Ces grosses “méchantes” boites produisent ce que le consommateur a voulu(récurrente histoire de l’offre et de la demande)- et le sens économique veut que l’on produise ce qui plait au plus grand nombre (hélas de la pop/rap) pour une meilleur rentabilité (une entreprise ce n’est pas une Asso à but non lucratif).
      du coup on justifie le piratage parce qu’ils produisent ce que l’on a demandé avec la qualité qu’on a souhaité…..

      mouai, plutôt fallacieux comme argument.

      1. Attention, je n’ai pas dit si que je trouvait ça bien, j’ai dit que c’était facile, c’est bien différent (et il n’y a pas de vigiles 😉 ).
        Après, les boîtes qui nous servent ce qu’on veut …, on peut quand même nuancer un peu ça. Il y a un bouquin qui vient de sortir à ce sujet, cet article en est tiré :
        http://rue89.nouvelobs.com/rue89-culture/2016/09/11/les-usines-a-tubes-rihanna-cuisine-dune-icone-numerique-265090?utm_content=buffera671e&utm_medium=social&utm_source=twitter.com&utm_campaign=buffer

  9. J’aimerais bien savoir dans quelle mesure, des services qui permettent de récupérer une chanson à la fois peut présenter un plus grand risque que les torrents qui permettent de récupérer la discographie complète d’un artiste.

    1. Les gamins s’en fichent de la discographie complète,
      ils veulent le morceau du moment, et tout de suite.
      Et comme il y a beaucoup de gamins …
      c’est un truc de vieux d’avoir une discographie complète ^_^

  10. Même si l’industrie musicale (je déteste l’association des termes “industrie” et “musicale”) est en danger (ce qui reste à prouver), ça ne vient certainement pas que de là.

    A force de nous produire la même merde pré-formatée, de faire passer les 3/4 du budget dans la pub… Et d’avoir traîné à arriver dans le numérique…
    Si ils coulent, c’est de leur faute 😀

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