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Les ventes de vinyles explosent : chiffres et explications… C’est l’Hebdo Musique & Web

Il y a quelques semaines, le magazine américain Billboard publiait une étude NielsenScan sur les ventes de musique aux USA. J’en parlais il y a peu…

Il y a quelques semaines, le magazine américain Billboard publiait une étude NielsenScan sur les ventes de musique aux USA.
J’en parlais il y a peu et l’étude confirme donc la tendance observée.

Les ventes d’albums continuent à perdre de la vitesse, rattrapées tant bien que mal par les ventes numériques. Merci iTunes, Amazon et autres Spotify !

Les ventes numériques ont ainsi dépassé le milliard d’unités pour la première fois sur les neufs premiers mois de l’année 2012. Adele est d’ailleurs devenue la première artiste à dépasser le million de ventes sur iTunes.

Ainsi, aux Etats-Unis, les ventes de CDs ont chuté de 4,4%, passant de 151,6 millions d’unités vendues les 9 premiers mois de 2011 à 129,7 millions pour la période correspondante de l’année 2012.
Toutefois, les ventes d’albums digitales continuent de grimper, atteignant 85.5 millions d’unités vendues, soit 11,3 millions de plus que la période correspondante de 2011. Mais cette augmentation de 15,3% ne suffit pas à combler les pertes importantes liées à la lourde chute des ventes de CDs, puisqu’elle n’en compense pour le moment que la moitié environ.

Alors oui, le numérique nous sauve d’un déclin violent, mais ce n’est pas le seul support qui a la cote… Le vinyle fait sensation et renait de ses cendres depuis déjà quelques années.

Vous avez sûrement remarqué la place de plus en plus importante que prennent les 33 tours dans votre Fnac ? Difficile de parier cependant sur de tels chiffres !

Le vinyle devient ainsi le support musical dont les ventes ont le plus progressé aux Etats-Unis. Avec 16,3% d’augmentation, il fait un pied de nez au format numérique, et atteint les 3,2 millions d’unités vendues. La progression est là, mais bien sur, en terme de globalité, la vente de vinyles reste marginale. Elles ne représentent pour l’instant qu’1,5% des ventes d’albums aux USA.

Les ventes de vinyles aux Etats-Unis, par Digital Music News

Comment expliquer un tel phénomène ? Et bien plusieurs explications logiques me viennent à l’esprit…

Tout d’abord, l’objet en lui-même. Sortir son vinyle de Pink Floyd en soirée a quand même plus de gueule que de montrer sa clé USB remplie de morceaux mp3 à la qualité douteuse, compressés encore et encore.

L’objet relève d’ailleurs plus de l’oeuvre d’art que du simple objet. Le vinyle est très souvent pour l’artiste un moyen de révéler son univers, son image. Avec des illustrations travaillées, l’artiste nous fait voyager simplement à la vue de sa couverture. On est déjà dans de bonnes conditions pour entendre crépiter son tourne-disque.

Le CD est certes plus pratique, plus solide. Mais quel manque de charme ! Quitte à acheter un format physique, de nombreux amateurs de musique préfèrent acheter un objet qui vale le coup. Souvent trop cher pour ce qu’il est, le CD est désormais délaissé par un certain nombre de fans de bonnes vibrations.

Idem pour les musiciens. On assiste à un phénomène intéressant. Les jeunes groupes amateurs par exemple se tournent de plus en plus vers le format vinyle pour sortir leurs dernières compositions. Une sorte de sacralisation qu’ils auront d’ailleurs tendance à produire en quantité limitée. Le support bijou est né.

Autre tendance, celle de la fusion des supports. Ainsi, de plus en plus d’artistes proposent à la vente leur vinyle avec en bonus, leur album en libre téléchargement. De quoi écouter son album préféré sur son lecteur vinyle, mais aussi sur son mobile quand vous partez au boulot.

Les Frenchies exploitent judicieusement cette tendance. Que ce soit les versaillais de Phoenix ou encore le duo Justice qui est même allé jusqu’à offrir son album en version CD aux acheteurs de son vinyle « Cross » .

OK. Le vinyle c’est un objet unique. Mais quoi d’autre ?

Nos parents et grands-parents, soucieux de transmettre leur héritage, participent aussi sûrement à la renaissance du vinyle.

“Tiens, viens écouter ça. 1965. Les Rolling Stones sortaient “Satisfaction”. Ca c’est de la musique ! C’est quand même autre chose que ton Rihanna ou Colonel machin-truc”.

Ceci est un message venant du fond du coeur : merci ! Merci à vous, générations antérieures de nous apprendre ce qu’était une grille d’accords digne de ce nom. J’avoue qu’on commence à perdre de vue la Musique, en sens large comme détaillé du terme. Ce n’est pas avec ce qui passe en ce moment sur les ondes que ça va changer.

Et c’est ça le vinyle ! Découvrir des petites perles qui tournaient déjà en boucle dans les 70’s. Lever les bras sur un tube de Deep Purple. Se mordre les lèvres sur un riff de Jimi Hendrix, se trémousser sur une balade de Janis Joplin. Bref, découvrir la musique, c’est être curieux. Le vinyle permet ce retour aux sources qu’aucun autre support ne pourra faire de manière aussi authentique.

Le retour du vinyle c’est aussi avant tout un phénomène de mode. Avec la tendance vintage, rétro, voire hipster, les vinyles se marient parfaitement au mouvement contemporain. Les disquaires indépendants en ont donc profité pour créer, il y a deux ans, le « Disquaire Day », qui célèbre le vinyle par des rééditions ou autres éditions limitées. Et ils ont bien raison !

Enfin, amoureux de la musique, le vinyle c’est aussi l’assurance d’une superbe qualité sonore qu’aucun autre support ne peut imiter. Un son chaleureux, bercé de crépitements et d’imperfections qui nous font voyager dans le passé.

Voilà pourquoi le vinyle revient à la mode, et je dois avouer que j’en suis enchanté. Les fans prennent le soin d’écouter les arrangements, la production derrière le morceau. Chose complètement impossible avec un mp3 compressé en 128kbps, que l’on écoute dans ses écouteurs iPod en train de faire sa gym du vendredi soir.

Alors, tendons-nous vers un retour en force du physique grâce à la consommation croissante de vinyles ? Je n’irais peut-être pas jusque là. Notamment parce que l’on assiste au développement d’offres HD en ligne (Qobuz, Spotify). Les plateformes de streaming nous permettent d’écouter maintenant de la musique avec une belle qualité sonore, où que l’on soit.

En tous cas, sachez que vous n’aurez pas ma liberté de penser… qu’un bon vinyle qui tourne, c’est un peu plus de bonheur apporté au moment présent.

Et vous, êtes-vous plutôt numérique, vinyle ou CD ?

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Par : Opera
47 commentaires
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  1. Moi l’informaticien, qui était fan du numérique, j’étais plié de rire quand on m’a dit que si on avait une bonne platine et une bonne cellule, c’était mieux que le numérique (Flac ou CD), maintenant que j’ai essayé, je peux plus m’en passer…..et pourtant en numerique je suis bien servi.
    J’ai 4 platines chez moi, dont 2 Thorens (dont une à galet), et les Vinyles à force d’en acheter aux puces, je sais plus où les ranger.
    Le son est plus chaud, plus détaillé, et souvent sans compression dynamique, doc pas un son plat et froid. Et quel bonheur d’avoir la pochette ou le support dans les mains.

  2. Quentin, tu es enthousiaste c’est bien, mais le vinyl à quand même ses défauts. Il se raye et fini par craquer. Je ne suis pas encore grand père, mais j’ai acheté et écouté des vinyl ( ceux de mes parents mais les miens également) et les longues plages musiciales des Floyd sur un vinyl, je peux te dire qu’au bout d’un certains temps tu les entends les “grattons”
    Donc l’aspect collector je veux bien, mais la grande différence avec des enregistrements des années 70, c’est justement la prise de son et la compression du “Master”. Regarde le spectre musical d’un morceau de ragnagna tu verras qu’il est plat ou en tout cas avec peu de variations, Hendrix ça partait dans tous les sens. Prince fait encore ce genre d’enregistrement je pense.
    Bref, tu auras beau mettre du Section de combats feat. Latifa en digital HD surround 3D en vinyl et balancer tout ça sur des Cabasses, tu ne vas pas entendre les subtilités de l’enregistrement
    C’est bien le drame de la génération MP3, ils n’ont été habitués à “écouter” ‘-)
    Signe un vieux c.. qui a plein de vinyl à la cave, de cd quelque part et tout transféré en numérique pour écouter tout ça sur son iPhone en Vespa (c’est plus pratique que les vinyl)

  3. Bel article au milieu de tout ce numérique !
    En effet quoi de plus beau qu’un vinyl dansant sous tes yeux jouant tes morceaux favoris ?

    De plus, si celui-ci est plus fragile que le CD (seulement si l’on ne prête pas l’attention nécessaire à son utilisation), il se conserve bien mieux que le CD ! Ce n’est pas le temps qui l’affecte mais le nombre d’écoute.
    Enfin l’unique problème du vinyle reste son prix, nombre de banquiers ont senti passé l’achat d’une platine par leur client et de tout les disques qui suivent. Cela contribue bien sur à la valeur des disques mais peut-on espérer une légère baisse des couts si le vinyle se démocratise à nouveau ?

    En tout cas, il favorise également l’écoute par album, qui reste bien différente avec le papillonnage entre des mp3 en bordel dans un ipod 🙂

  4. Entre écouter du Brel en cd ou en vinyle , il n’y a aucune comparaison. Le Vinyle c’est bien mieux ! C’est sur qu’on a pas le son surround mais entendre les petit granulé du vinyle c’est ça qui fait le charme .

  5. Je suis dans la tranche de ceux de 40 an et le vinyle est pour moi un objet collector de par le fait qu’il est rare. Pour faire un cadeau rien de telle qu’un 33 tour vinyle d’un group mythique que la personne adore. De plus tu trouve des vinyle raide de neuf pour pas chere dans les vides grenier, je fait d’une pierre deux coup en offrant un objet qui ferras plaisir et en même temps je ne me ruine pas, sans compter le coté ‘j’engraisse pas les major” en plus qui plait forcement.

  6. Et, j’ajouterai que le vinyle est mécanique, il se conserve et s’entretient alors que le numérique, moyennement. Cependant, il faut arrêter avec la qualité inégalable du vinyle… Ce qui fait qu’on a un bon enregistrement, c’est le travail en amont. Si le producteur a décidé de vendre une bouze à des millions d’exemplaires en MP3 mastering special I-tunes pas la peine de s’emmerder en studio. Je pense surtout qu’on a oublié que le vinyle est devenu un produit dérivé comme un autre. Nous sommes définitivement rentrés dans l’ère du streaming et du gratuit. L’achat de Musique est devenu auxiliaire pour le public et un produit d’appel pour les producteurs. Le vinyle suit le principe de l’édition limitée. Il stimule la demande grâce à une très faible offre. Et dans la tête des gens, vu que c’est rare, c’est qualitatif… Commencez par acheter des cotons tiges.

  7. Je partage l’avis, et je participe à cette progression puisque j’achète des vinyles régulièrement, 180 gr de préférence. Perso, j’adore bosser chez moi, naviguer sur le net en me mettant un vinyle, il faut dire que j’ai plus de 40 balais et ma collection de vinyle et assez conséquente.
    De plus, j’ai reçu cette semaine une nouvelle cellule ortofon top qualité…et pourtant je bosse dans le numérique et réalise de la musique sur support numérique.

  8. Le vinyle s’abîme peut être mais il se conserve, alors que le numérique, pas trop. C’est un de ces avantages. Mais il faut arrêter avec cette image de qualité inégalable. Ce qui fait qu’un vinyl est bon c’est l’enregistrement et le travail en amont. Si le producteur a décidé de vendre une bouzze a des millions d’exemplaires sur I-tunes et de le rendre disponible sur le plus de plateformes et de modes d’écoute possible, alors pourquoi s’embêter en studio de mastering… le produit ne sera pas meilleur en vinyl.
    Et, nous sommes définitivement rentrés dans l’univers du streaming et du gratuit. La Musique est devenu un achat auxiliaire pour le public et un produit d’appel pour les producteurs. Le vinyl est maintenant un produit dérivé comme un autre. Il suit le principe de l’édition limitée. On stimule la demande grâce à une très faible offre. Et vu que les gens pensent que plus le produit est rare, plus il est qualitatif, ça fonctionne… Achetez d’abord des cotons tiges !

  9. Avec le label Mind Riot Music on est effectivement dans cette démarche d’allier le digital et le vinyle, en oubliant le support CD qui est en train de mourir…

    Le numérique est pratique (écoute sur baladeurs, ordinateurs, smartphones…), mais avec le vinyle on peut proposer une autre expérience avec un son de qualité et inimitable et la possibilité de mieux rentrer dans l’univers de l’artiste avec la pochette en grand format. Avec le vinyle on a vraiment l’impression de redonner de la valeur à la musique…

    Dernière de nos sorties : le nouvel album du groupe de rock indé MOSLYVE disponible en digital et en 33 Tours Vinyle (www.mindriotmusic.com)

  10. Arrêtons d’écouter du mp3, cette compression casse littéralement nos oreilles ; bien qu’un AIFF ferait encore l’affaire avec de bonnes enceintes. Ma bibliothèque de CD commence sérieusement à prendre la poussière, pourquoi je sortirai un CD de sa pochette (souvent cassée) alors que je le trouve sur mon iTunes, et sur le web ? Alors que mon vieux vinyle me procure une joie audible et visuelle. Perso j’achète les vinyles en double, un pour écouter, et l’autre je ne l’ouvre pas, collector…pas de soleil pas d’humidité, je le garde comme un objet fétiche que je donnerai plus tard à mes enfants. Je suis certain qu’ils apprécieront comme on apprécie aujourd’hui réécouter nos trésors, et nos nouvelles trouvailles. Allez je retourne aux puces.

  11. Perso jai jamais laché le vynile.
    J’ecoute des genres musicaux que je ne trouve qu’en vynil, ca doit aider 😉
    Par contre tu parlais de la fnac, ils n’en perdent pas une miette car par exemple l’album des birdynamnam, il est plus cher en vynil qu’en CD et c’est assez frequent.
    Il est loin le temps où je denichais mes plaques a moins de 12€… La crise, pas pour tous

  12. une idée qui ne m’étonne pas trop vu que la tendance actuelle revient au style vintage. De plus, c’est une bonne occasion de redécouvrir le bon vieux son des vinyles.

  13. J’adore les vinyles! Mon compagnon a une impressionnante collection de disques et je suis tout à fait d’accord avec toi, rien n’égale le son d’un disque vinyle. Et puis les pochettes sont tellement belles…

  14. 100 % vinyle et en accord complet avec cet article.

    Les enregistrements 70’s comportent certainement leurs usures, mais comme dit Quentin, la transmission d’héritage d’une génération à l’autre, nous rappelle au combien la musique est tout d’abord une notion d’échange et de partage.

    Et puis, il n’y a pas que les vieux vinyles qui trainent dans le garage. Aujourd’hui, les Crosstown Rebels, Kompakt, Diynamic ou autres labels électro très actuels sortent tous leurs morceaux et album en version vinyles, ce qui constitue avec les moyens d’enregistrement de notre époque et à mon sens, en terme de qualité sonore, la meilleure forme de musique.

    Au final, je dirais que le vinyle reste finalement très niche, et très apprécié des amoureux de musique qui prennent le temps d’écouter (et de vivre) sans switcher, et que la musique numérique s’adresse plus à la masse par sa popularité liée à son accessibilité.

    Je vous laisse, mon album de Steve Bug arrive au bout de la side A.

    Bons baisers de Berlin.

  15. Je pense personnellement qu’il s’agit principalement d’un effet de mode. Il reste bien entendu des inconditionnels amoureux de cette plateforme, mais majoriterement, c’est le design de l’objet et le principe vintage qui plait aux gens.

    N’oubliez pas que la plupart des gens se contentent d’écouter de la musique compresser au maximum au format mp3…

  16. Je possède beaucoup de vinyles, mais aussi beaucoup de CD et de la musique sur mon ordi en mp3. J’aime beaucoup les 33 tours, ca a un charme fou à voir tourner sur la platine et à écouter. Simplement je fais des choix, quand quelque chose que j’aime beaucoup existe en vinyle, je n’hésite pas une seconde, après pour des trucs genre découvertes, CD voir mp3 suffisent amplement.

  17. “Un son chaleureux, bercé de crépitements et d’imperfections qui nous font voyager dans le passé.”
    L’instagram de l’audio en quelque sorte 🙂

    Les supports physiques sont morts pour 80 % des utilisateurs. L’avenir est au streaming chez soi, en voiture, dans le train… Simplement, il y a 2 problèmes majeurs :

    – la qualité moyenne des MP3, héritée des jours où on stockait sur des disques durs en mégas, est catastrophique. En FLAC ou MP3 320, on retrouve de bonnes sensations mai sil faudrait probablement une vraie norme audio HD accessible
    – la connection n’est pas encore réellement ubiquitaire. Faire un trajet en voiture avec Deezer/Grooveshark est encore une utopie.

    A cela, j’ajouterai que la production musicale est aujourd’hui (comme hier) en grande partie trustée par de la soupe jetable. Il ne fera pas bon ressortir certains singles dans 10 ans, malgré leurs millions de vues sur YouTube…

  18. ce qui est important est la restitution pas le support..aujourd’hui les offres de son HD (Flac 24 bits) balbutient mais ça viendra…vite j’espère !

  19. Certes le vinyle prend de la place, mais outre l’aspect esthétique et “tendance”, le son du vinyle est vraiment particulier et inimitable !

  20. La progression des ventes de vinyles est effectivement assez significative, mais difficile d’imaginer que cela puisse être plus qu’un simple effet de mode.

    Il n’en reste pas moins que l’objet ne manque pas d’atouts, que cela soit d’un point de vue design (et donc marketing), mais aussi qualité sonore.

    Ce qui est cool, c’est que je deviens “hype” avec ma collection de vinyles désormais 😉

  21. Moi je dirais tout simplement que le son du vinyl est tout simplement chalereux et lorsqu’on écoute un vinyl, nous vivons mieux la musique surement due au accords plus prononcés (mieux captés?) et aux voix.
    Lorsque j’écoute des éditions tellement vieille des Rolling Stones ou alors plus jeune comme “Arcade Fire”, il y a quelque chose qui nous lie à cette musique… Plus que sur du numérique.
    Peut être l’aspect vintage qui nous rapelle les sons de nos parents……

  22. Merci pour cet article très juste. Heureux de voir qu’il y a encore pas mal de passionnés et vinyl-enthousiates.
    Le débat sur la qualité sonore du vinyle ? Il faut avant tout comparer ce qui est comparable. Entre un mauvais pressage vinyle sur une platine basique et un MP3 bien encodé sur un système audio haute fidélité, on préférera surement le second.
    Le vinyle procure surtout une expérience d’écoute et de partage convivial. On prend vraiment le temps d’apprécier le support, son visuel, les informations sur les artistes, le label et évidemment la musique. Bien loin du zapping musical + partage en clic que nous propose youtube ou spotify.
    Ca nous fait surement du bien à tous de pouvoir “déconnecter” un peu, prendre le temps d’écouter de la musique sans allumer l’ordinateur ou connecter son ibouzin. De ce point de vue, le vinyle a surement encore de l’avenir (du moins je l’espère 🙂 ).

  23. Dans l’article et les commentaires, absolument personne ne comprend les raisons du retour du vinyls: il s’agit uniquement et principalement des scènes clubs, house, techno ou bass, qui sortent une énorme quantité de musique sur vinyls qui sera principalement achetée par des DJ (qui savent les jouer)

    C’est eux qui font cette croissance de la vente du vinyls et personnes d’autres.

  24. Je suis plus CD ou MP3 par question de commodités car j’en profite pour écouter de la musique dans ma voiture ou pendant mes séances de running. J’ai connu la période vinyle grâce à mon père et il est vrai que cela avait du charme de les mettre sur la chaîne platine même si je craignais toujours d’abîmer le diamant.

  25. Est-ce que je suis le seul mec du monde dont les vinyles de craquent pas ?
    Parce que , oui le son est meilleur (analogique et sans compression), mais non, j’aime pas quand ça craque, et les vinyles récents ou en bon état sur une bonne platine ça ne CRAQUE PAS !
    Les cédés plus solides ? Alors tes réédits des beatles tu les écouteras dans 50 ans , et on verra si ton cédé fonctionne mieux que des disques…
    Je sais de quoi je parle, j’ai des ruines de plus de 50 ans achetés sur brocante, qui après un coup de chiffon passent très bien…bon, là par contre ils craquent…mais on peux pas tout avoir !

  26. Il ne faut pas cantonner le vinyle à la musique des 60, 70’s et autres (Hendrix, Joplin, Pink Floyd).
    Le vinyle c’est tout bonnement une histoire captivante : l’arrivé du format LP, puis du Maxi Single, la saga des Picture Discs, les 45T multicolores, les EP’s… sans oublier les disques du studio “Acetate”….

    Le vinyle est toujours là, souvent enterré mais jamais oublié. Une rôle de longévité donc… et aussi un cycle bien singulier : aujourd’hui comme au début du 20ème siècle, la galette noire est un objet plein de prestige, voire de luxe… Faîtes tourner !

  27. @Augure
    tu te trompes ! la croissance actuelle du vinyle actuelle n’a aucun lien avec la musique club !
    ça fait longtemps que la musique club n’est plus le vecteur de croissance du vinyle, depuis que la majorité des DJs ont abandonné le vinyle au profit de Final Scratch ou de Live
    les gens qui jouent du vinyle en club sont devenus minoritaire, la plupart ont des solutions informatiques, et ça peut se comprendre: le poids est bien moindre , possibilité de jouer des morceaux inédits ou retravaillé etc.
    le fait est que oui le vinyle était “poussé” par la culture musique électronique à la fin des 90s et au début des années 2000 mais depuis que l’on a des solutions pour “imiter” le toucher du vinyle avec la puissance de l’information hé bien beaucoup de gens a abandonné le support !
    D’ailleurs certains distributeurs de musiques électroniques en France y ont laissé pas mal de plumes

    remarque d’ordre plus générale:
    croissance du vinyle oui mais ..
    d’abord je pense que les instituts de sondage ne prenne pas en compte l’ensemble des ventes réelles
    et là je suis sûr qu’on verrait des choses bien plus intéressantes à la marge
    je pense que ce qui progresse ce sont les ventes des majors et des gros labels, et beaucoup de sorties en “back catalogue”, je crois pas que la situation soit aussi favorable pour les labels indépendants qui éditent de la nouveauté, je dirai même que de mon expérience personnelle pour avoir discuter avec une dizaine de labels , des boutiques etc. la situation serait plutôt à la diminution des tailles de pressages de disques !
    Il y a toujours énormément de sorties en vinyle, mais en dehors de block busters comme Bon Iver ou un Stones, les pressages deviennent parfois ridiculement petit
    aujourd’hui un petit label va tirer entre 300 et 500 copies, et c’est même pas dit qu’il les vendra
    je pense que la situation est donc à nuancer
    par contre je pense que le retour du vinyle n’a rien d’une mode, au contraire je crois vraiment que le digital aide le vinyle à se développer, car l’un et l’autre sont à l’opposé
    plus le digital prendra de place et plus des gens auront besoin du support et de “sentir” la musique d’une façon différente

    enfin bon voilà quelques réflexions en vrac
    un amoureux du vinyle (qui en sort parfois même si c’est difficile)

  28. Bonjour- merci pour cet article très intéressant. Vous soulignez que le vinyle est plus un objet d’art que les autres supports. Il est évident qu’avec une plus grande superficie, plus de place recto/verso (et à l’intérieur) pour du graphisme, ça laisse une plus grande empreinte qu’un CD ou qu’un mp3. Je fais partie de ceux qui ont toujours préféré le son des cassettes audio et des disques vinyles. Attention je ne suis jamais dans les débats pro-analo et anti-digital. D’ailleurs j’écoute moi-même des mp3 dans mon smartphone et sur mon ordi de bureau, et j’écoute des CD aussi.. parfois même j’en achète! En fait pour moi la musique va au-dela des supports. En terme de qualité sonore (de dynamique surtout) je préfère l’analogique. Mais s’il faut que je liste par ordre de préférence, alors c’est 1/disques vinyles 2/cassettes audio 3/le reste. Pour info j’ai 36 ans et je suis musicien (pop rock. Je travaille sur mon premier album autoproduit, il sortira en vinyle. Pas pour faire mon petit arty-dandy qui se la pète à faire bande à part à l’ère itunes. Non… Je le fais parce que j’ai toujours rêvé de ça, et ça a toujours été mon but de sortir ma musique sur ce support. Il y aura bien sur aussi une version digitale téléchargeable, et une en CD. Oui un album vinyle c’est un objet encombrant et fragile.. Mais ceux qui en ont en prennent plus soin que les proprio de CD (en général) .. moi je range mes vinyles plus ou moins droit mais je ne suis pas si méticuleux que ça.. mais mes vinyles sont toujours là, ils sonnent top. Que ce soit ceux des années 60-70 que j’ai acheté d’okaz dans les années 90 et 2000, ou ceux que j’ai acheté neufs dans les années 80. Mais les CD que j’ai acheté depuis 87-88… purée.. il y en a plein que j’ai du jeter car il n’étaient plus lisibles. Parmi ceux que j’ai encore, faut faire super gaffe pour qu’il restent intacts. Pour finir : le vinyle n’a jamais disparu, alors on peut pas vraiment parler d’un “retour du vinyle” . Si le vinyle est toujours là, ça doit être parce qu’il y a des gens (artiste ou auditeur) qui trouvent que c’est bien, tout simplement. Il est vrai que depuis 92-93 les vinyles ont quasi disparu des disquaires “grandes enseignes”. Mais n’oubliez pas qu’il y a des formats (pourtant lancés en grande pompe à l’époque) qui ont entièrement disparu: MiniDisc, DCC – alors que le vinyle et les cassettes audio sont toujours là.

  29. Tout est dit dans l’article finalement:

    – c’est un phénomène de mode passager
    – il n’y a aucune raison valable pour préférer le vinyle, plus cher, plus encombrant, plus fragile, s’abîmant à chaque lecture au CD. Contrairement à ce que j’ai pu lire le CD ne s’abîme que si l’on ne prend aucune précaution comme le laisser dans la voiture, ce qu’on ne fait jamais avec un vinyle. S’il s’agit d’un téléchargement légal, il se conserve à vie puisqu’on peut le re-télécharger sur le site d’achat indéfiniment.
    – Le choix est extrêmement limité en support vinyle, en neuf cela représente une toute petite niche, et en général pas de la musique intéressante (voir les exemples donnés dans l’article).

  30. le vinyle c’est aussi la joie de farfouiner dans les bacs de disquaires, de rentrer dans une caverne d’alibaba pleine de curiosités à découvrir, et accessoirement de faire des coups vaches entre artistes, je me rappelle de la pochette d’un album du groupe post punk “Duruti column”, qui était en papier de verre pour saccager les pochettes des disques qui avaient le malheur d’être voisines dans les bacs !

  31. Bravo, eh oui le vinyle a toujours été et restera la meilleure façon d’écouter de la musique, en terme de qualité d’abord, ça c’est indéniable, mais aussi en terme de sensations : la pochette, le disque, le tourne-disque…

    C’est une très bonne chose que les artistes sortent leur disques en vinyle, et je pense que le combo vinyle+CD devrait devenir LA manière de distribuer sa musique : on achète le vinyle, et on a droit à la version numérique sur disque pour la voiture ou pour intégrer dans son ipod. C’est dans ce sens qu’il faut aller.

    Par contre je me pose la question de la qualité de la musique pressée sur disque….Est ce que les disques qui sortent aujourd’hui contiennent une musique de qualité à la hauteur du support ? eh oui, car les studios d’enregistrement sont équipés pour sortir la musique sur un format CD… Est-ce un questionnement légitime ?

    Un très bon film sur le vinyle : http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=MjYIEgWICMI#!

  32. @shadow: “aucune raison valable pour préférer le vinyle au CD” il y au une raison que bcp mettent en avant, le son. Non pas qu’il soit meilleur mais on est plusieurs a aimer ce son. Et vu qu’on parle de musique et de son, ca peut etre une raison valable de choisir le vinyle parce qu’on aime le son. Je suis d’accord, un CD dure longtemps si on en prend soin.
    “En général pas de musique intéressante” .. Ben c’est très subjectif non? Peut-être de la musique intéssante pour certains mais pas pour d’autres.
    Téléchargement légal: longue durée de vie? Je suis désolé mais personne ne peut nous promettre que les plateformes de téléchargement légal existant aujourd’hui seront toujours là dans 10 ou 20 ans. Je n’ai rien contre les “fichiers”.. Si itunes & co vendait les albums en fichier .wav et a un prix identique au prix actuel, j’acheterai. Mais actuellement je préfère acheter CD et..vinyle

  33. Au niveau du son, il est question ici des vinyls neufs, que ce soit des nouveautés ou des rééditions. Sachant que ça sort aussi en CD, donc la même chose exactement sur les deux supports, en quoi le son du vinyle est différent du CD si ce n’est du aux imperfections du support vinyle?

  34. @Shadow
    sur le choix tu te plantes je pense… il y a énormément de musique qui sort sur support vinyle et parfois même sans avoir d’édition cd à coté !
    ce n’est pas si rare d’avoir une édition vinyle d’un coté et téléchargement de l’autre
    après je ne sais pas les musiques que tu écoutes, mais moi dans mon registre le vinyle est vraiment très présent et accepté, c’est d’ailleurs la principale façon d’écouter de la musique chez mes potes et moi (on écoute du garage, de l’indie-pop, du rock etc.)

    en ce qui concerne le son du vinyle, et le mastering, hé bien il y a certaines différences, le CD est en 16bits 44khz en vinyle rien n’empêche de graver des fréquences bien supérieurs puisque c’est de l’analogique, par exemple les fichiers d’origine sont souvent en 24 bit donc une meilleure résolution qu’un cd !
    et le mastering vinyle nécessite d’être plus “fin” que le cd, la contrainte du support oblige à garder une plus grande dynamique que sur un cd, et donc à avoir un rendu plus naturel et aéré
    alors pourquoi les masterings CD ne respectent pas plus la musique ? à cause de la “loud war” qui consiste à essayer de donner l’impression que la musique sort le plus “fort” possible (mais ce n’est que psychologique, le niveau de zéro absolu est le même pour tout le monde). En gros les gens ont l’impression que s’ils ne le font pas ils ressortiront moins que les autres, mais au fond c’est assez vain et surtout ça nuit à la dynamique de la musique, on entend beaucoup moins bien les variations et la subtilité du jeux d’instrument!
    du coup en fait le vinyle est par certains aspects plus respectueux de la musique et surtout de la musicalité que le cd, certes sa reproduction est imparfaite mais un mec qui va masteriser des disques en tenant compte des contraintes du support peut en faire quelque chose de très intéressant et musical.

  35. @AlexTwist

    Tout ce que je vois sortir en vinyle, effetivement en rock, indie… c’est de la musique “mainstream” sans grand intérêt pour moi. J’écoute du jazz, de la musique improvisée sur des petits labels par exemple D’Autres Cordes, Hat Hut Records, In Situ…
    La loudness war est utilisé pour la musique mainstream mais je n’ai jamais constaté ce problème dans ma discothèque personnelle

  36. @shadow: en quoi le son du vinyle est différent du cd? Perso je ne le trouve pas si différent que ca, sauf que le vinyle a (en fonction des musiques) des graves plus amples mais plus fermes aussi. Et que les aigus sont “sympathiques” et ne vont jamais être agressifs. Dans mon cas ca veut dire que je n’ai pas de corrections EQ a faire quand j’écoute du vinyle. Ah oui pardon moi aussi j’écoute du maintream, principalement rock.. La résolution sonore parait plus grande aussi, sur vinyle. C’est surtout audible sur des chansons/mélodies qui vont comporter des passages a niveau très faibles et des passages à niveaux très forts. C’est flagrant sur Un solo instrumental, par exemple un solo de batterie.

  37. @Mr Dahl

    Vos impressions d’écoute défient les lois de la physique… Le vinyle ne permet pas un rendu neutre, rendu qui est entendu en studio lors de la création de l’album et voulu par l’artiste.
    On peut obtenir exactement le même résultat avec un CD en égalisant.

  38. Pardon mais je n’ai jamais écrit “neutre”! Ce que j’ai dit sur les graves et les aigus signifie justement que ce n’est pas neutre, n’est ce pas? Ne me prenez pas pour un pro vinyle et anti-cd, je ne suis pas dans ce club-la. J’aime les 2 mais je préfère écouter du mainstream 🙂 sur vinyle. Pour ce qui est des lois de la physique , Alex Twist a bien décrit la nécessité de fournir des fichiers mastering supérieurs au 16 bits pour le pressage vinyle.

  39. En vinyle en rock “indé” il y a pas que les groupes mainstream qui font du vinyle genre Bon Iver, je dirai même que c’est avant tout une affaire de petits labels, je ne sais pas si l’on peut parler de musique expérimentale (parce que je n’écoute pas ce genre de choses) mais le choix est bien plus vaste que trois disques d’Arcade Fire ou des Black Keys. Il y a une culture très présente dans l’indie-pop, le garage-rock, le punk etc. Je pense que l’on doit pouvoir trouver en vinyle de sacrées bizarreries après étant un mec plutôt intéressé par le versant pop (mais pas “pop” genre The Killers, plutôt genre les Zombies ou XTC) je ne le connais pas particulièrement.

  40. Excellent article ! Et oui personne ne s’y attendait à ce retour des vinyles et pourtant …! Moi même qui suit un jeune consommateur de musique fraîchement téléchargés en format mp3 j’ai commencé ma propre collection de vinyle il y a un mois ! Amateur de Hip Hop américain , quel plaisir d’écouter des classiques avec le crépitement du vieux vinyle de mon père ! Mais il est vrai que ce retour s’annonce plutôt pour les collectionneurs et les nostalgiques car je garde et je garderai toujours mon ipod pour trimbaler mes 11 000 musiques , c’est un peu plus pratique …

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