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Arrivée des nouveaux noms de domaine génériques

Les jeux sont faits ! Quand bien même avec trois ans de retard… C’est ce soir à minuit moins 1′ que se termine la pré-période d’inscription…

Les jeux sont faits ! Quand bien même avec trois ans de retard… C’est ce soir à minuit moins 1′ que se termine la pré-période d’inscription pour les postulants aux nouveaux gTLDs, ces “Generic Top-Level Domain Names” dont l’ICANN nous annonce l’avènement depuis longtemps maintenant, en promettant de multiplier à l’envi les nouvelles extensions exclusives d’une marque, d’une communauté, géographiques, génériques, etc.

Cette pré-inscription est plus connue sous le nom de TAS, ou TLD Application System, le système d’application des candidatures, et aucun nouveau postulant au TAS ne sera accepté après minuit. En revanche, les utilisateurs déjà inscrits pourront terminer le processus de soumission de leur demande d’application d’un TLD, dont la date limite de candidature est fixée à 23h59′ le 12 avril prochain.

Ces quinze jours sont la fenêtre temporelle durant laquelle le candidat terminera le parcours prévu autour de 7 étapes, dont le paiement de 185 000 $, 5 000 de taxes d’enregistrement, et 180 000 directement à l’ICANN pour l’évaluation finale :

Après quoi, le 1er mai, les noms de tous les nouveaux domaines candidats seront révélés au grand public. Le jour de la révélation, comme ils ont appelé ça dans un excès de modestie : the Reveal Day! Voir le site dédié.

Je ne reviendrai pas ici sur un discours marketing qui n’intéresse que les grands comptes, vu les sommes nécessaires pour activer un nouveau nom de premier niveau, dont je calculais le ticket d’entrée à environ 250 000 euros (haut de la fourchette) il y a quatre ans.

Car aux 185 000 $, il faudra ensuite ajouter toute la partie administration et exploitation du nouveau nom de domaine, et je doute que les marques ou qui que ce soit aient déjà ça en interne. D’où la nécessité pour les postulants de passer par des intermédiaires pour gérer cette lourde machinerie, que ce soit des bureaux d’enregistrement ayant pignon sur rue, comme Gandi en France, des opérateurs de registre (AFNIC), par exemple, ou des sociétés créées ad hoc, comme CloudNames, ou Mind + Machines.

Rolf Larsen, CEO de CloudNames, expliquait le mois dernier dans une présentation, que le parcours post-soumission de dossier pouvait, selon les indications de l’ICANN, durer jusqu’à 9 mois pour les applications strictes, et jusqu’à 20 mois pour les applications complexes :

Mind + Machines, la société créée par l’ami Antony Van Couvering, propose un forfait annuel à 100 000 $, indépendamment du nombre de domaines à gérer, qui s’ajoute évidemment aux 185 000 $ du coût de la candidature, pour prendre en charge l’ensemble de la gestion administrative et opérationnelle du domaine.

Vous pouvez également comparer avec l’offre de CloudNames. Mais Antony Van Couvering ne s’est pas arrêté en si bon chemin, puisqu’il est également CEO de la société TLDH, Top Level Domain Holdings Limited, dont le président est Peter Dengate Thrush, ex-président du CdA de … l’ICANN, et qui vient juste de lever 14 millions de $ pour toutes les opérations inhérentes aux gTLDs. Qui ont décidément le vent en poupe !

Alors que pensez-vous de ces nouveaux arrivants, et combien de domaines dévoileront-ils, selon vous ? Des dizaines, des centaines, des milliers ? Personnellement mon pronostic est compris entre 250 et 500, donc faites-nous connaître le vôtre en commentaire. Tirage au sort le premier mai. Le vainqueur gagnera … toute ma considération 😉

J-M

P.S. Je publie ce 41e billet sur Presse-citron pour couronner ma première année de collaboration avec Éric, dont j’espère qu’il sera satisfait, et vous aussi !

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Par : Opera
27 commentaires
27 commentaires
  1. je vois que ebay a déjà fais le pas , les taxes restes trop cher pour des petites structures comme une agence web .

  2. Je ne trouve pas un grand intérêt à toutes ces nouvelles extensions. Un .blog ou .paris c’est pas mal. Mais un . microsoft, bof ! Je penserais à moins de 250 propositions après 500 pourquoi pas !
    Oh ! C’est sûr que ce sera le business de grosses boites. Les petites agences peuvent espérer qu’on leur propose un .agence.

  3. Je suis assez curieuse de voir les stratégies marketing qui vont débouler avec ces extensions.
    Il paraît clair que les investisseurs qui ont misé sur des extensions, par exemple Ebay pour le .ebay, ont déjà une stratégie de rentabilité. Combien va coûter la boutique .ebay, car bien sûr elle beaucoup mieux référencée que les autres… ?
    Idem pour les autres, je crains que le coût de ces extensions soit prohibitif (il l’est déjà pour les investisseurs) et qu’il ne développe finalement que ce que l’on connaît déjà dans le réel, une installation des monopoles. L’argent appelle l’argent y’a pas à chier…

  4. Un système reconnu de limitation : t’allonge le pognon ou tu dégages. Vive la sélection des.meilleurs projets par le critère du fric !

  5. Bien plus que 500 ! Quand on sait que Bruxelles à postulé pour un .brussels et la Flandre pour un .vlaanderen…. Je table sur plusieurs milliers : une ou deux par pays (une province ou une ville) plus un petit millier de grosses sociétés.

  6. Mon pronostique : quelques milliers, je pense qu’il va y avoir pas mal de corporations qui se serviront de ces nouveaux domaines, qui servira “d’élément d’appartenance”, et pourra crédibiliser le site l’utilisant (.avocat, .notaire…) et il faudra bien sûr cotiser pour pouvoir utiliser ce domaine.
    Mais peut-être me trompe-je.

  7. Si l’ICANN respectait l’esprit de l’Internet, il y a longtemps que les TLD auraient dû être libérés. Cela éviterait les escroqueries éhontés des parqueurs de domaine.
    Depuis 10 ans on a les moteurs de recherches qui font office d’annuaires filtrants : ce sont eux les véritables outils de navigation dans l’Internet désormais.

    Après le DNS qui s’est superposé à l’adressage numérique (IPv4 ou IPv6), la recherche masque le DNS.

    Ça me gonfle de retenir que presse-citron c’est presse-citron.NET .
    Un coup de moteur de recherche et hop je suis chez Presse Citron tout en ayant évité les usurpateurs que sont les parqueurs.

    Mais le business c’est le business et comme partout ailleurs l’intérêt général passe bien après.

    db

  8. Bof, bof, bof, cela ne va faire que renforcer les gros sites ou les grandes marques qui ont les moyens d’investir…
    Je ne suis pas du tout pessimiste mais je me demande si le web dans 10 ans offrira encore une liberté de création de sites originaux hors des grands acteurs du web.

  9. Je suis bien tentée de gagner toute ta considération Jean-Marie 🙂
    Mon pronostic sera de 1200 à 1300 extensions supplémentaires.
    Croisons les doigts et parions que les groupes/pays/communautés/etc n’aient point trop d’égo, sinon je vais perdre…

  10. Comment remplir les caisses de l’ICANN et commencer à “foutre la m***de” sur Internet avec des stupides noms de domaine !

  11. Pas vraiment d’intérêt pour ma part, il est clair que seuls les grands groupes pourront investir dans ces extensions, beaucoup trop cher pour des PME/TPE.

    De quoi bien remplir les poches de l’ICANN 😉

  12. Les “novices” ont déja du mal a comprendre les extensions differentes du .com / .fr.

    Des extentions dédié pour assoir le monopole de grands groupe je trouve que c’est un trés mauvais choix qui va posser pas mal de problème (du coté “compréhension”, mais aussi des boite mail et compagnie, comment vont reagir certaine boites mail/formulaire de contact/filtres avec des mail du type nom@microsoft.microsoft ? bref!! )

  13. A part faire rentré beaucoup d’argent je ne voie pas l’intérêt, celui qui prend une extension doit derrière la rentabilisé, hormis les grandes marque qui ont les moyens et qui se rattraperons sur le dos des consommateurs pour qu’ils payent l’addition cette histoire vas être un feu de paille.
    Quoi qu’il arrive il faudra du référencement pour ces sites qui partirons de zéro comme des jeunes sites.

  14. Le moment est venu, j’ai attendu ce moment la depuis ma naissance 😛

    Non plus sérieusement, je pense que c’est une bonne chose que l’ICANN est ouvert cette possibilité à tous d’avoir sa propre extension web, bien qu’il faille y mettre le prix fort 🙂

  15. Ces nouveaux noms de domaine génériques vont représentés un sacré business, je pense que de nombreuses entreprises chercheront à héberger des sites avec leurs NDD pour accroître leur popularité et faire du buzz.

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