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QR Codes & SoLoMo

Il y a plusieurs mois déjà que je voulais faire un billet sur QR Codes & Marketing, mais sans jamais trouver le bon angle d’approche. L’idée…

Il y a plusieurs mois déjà que je voulais faire un billet sur QR Codes & Marketing, mais sans jamais trouver le bon angle d’approche. L’idée n’étant pas d’écrire des banalités, mais plutôt de tenter une analyse du phénomène QR Codes, qui n’est pas nouveau, puisque sa création remonte à 1994, pour voir comment passer du potentiel à la performance, et notamment comment conjuguer de façon intelligente QR Codes & Marketing.

Commençons par quelques chiffres : aux États-Unis, 14 millions de personnes ont lu un QR Code en juin dernier, soit 6,2 % de l’audience représentée par les mobiles, et en général leur lecture se fait de préférence chez soi ou en magasin, plus rarement au travail ou dans les transports.

Question supports, pour le plus les QR codes sont lus à partir de journaux, de revues ou d’emballages, d’un site Web, d’un dépliant, d’une carte de visite, d’une vitrine de magasin, de la télé, etc.

Toutefois d’autres études récentes nous disent qu’en moyenne seule une personne sur 5 lit les QR Codes, aussi bien chez les adultes que chez les étudiants.

Ce qui représente quand même un excellent taux de conversion, même s’il pourrait être largement amélioré, notamment grâce au SoLoMo…

Car à la veille de partir à Paris pour couvrir Le Web 11, avec Camille pour le compte de Presse-Citron, je me suis dit que les QR Codes étaient une excellente manière de conjuguer le Social, le Local et le Mobile.

Côté Mobile, l’un des gros obstacles à l’utilisation de masse des QR Codes, selon moi, c’est que de nombreuses personnes ne savent pas encore comment les lire. D’abord parce que l’utilisation d’un mobile pour lire un QR Code n’est pas naturelle.

Peu de smartphones ont une application de lecture native, ce qui est déjà un obstacle, puisque cela supposer d’installer un appli ad hoc. Ça reste donc un truc de geeks. 😉

À ce niveau-là une implication massive des producteurs de mobile pourrait considérablement changer la donne s’ils décidaient de proposer la lecture en mode natif, et pourquoi pas avec une touche dédiée en plus sur le clavier ?

Et si une fonction opt-in / opt-out permettait à chaque utilisateur d’opter ou non pour le mode natif, ce serait parfait, certains étant fermement persuadés qu’ils n’utiliseront jamais cette fonctionnalité : manquerait plus que ça pointe directement vers un virus / malware…

L’autre face de la médaille qui entrave l’envol des QR Codes est la pauvreté de l’expérience : si ça me renvoie vers de la pub dont je me fous éperdument, ou encore vers un site web qui n’est pas du tout optimisé pour le mobile, c’est vraiment frustrant et ça donne pas envie de continuer à lire des QR Codes qui se ressemblent tous, et ne nous disent jamais rien de ce qui nous attend, si ce n’est des pubs et des sites nuls.

Par conséquent, l’une des clés pour inciter l’utilisateur à la lecture d’un QR Code réside dans sa contextualisation, soit par le message, soit par le graphisme, soit par son environnement externe, soit par un cocktail savamment dosé de ces ingrédients.

Voici par exemple une mise en situation particulièrement réussie, qui suffit à elle seule à susciter la curiosité. Imaginez un bel arbre de Noël géant en LEGO, au centre de la gare de St Pancras (Londres), avec un QR Code à la place d’une boule de sapin :

Il y en comme ça plus d’une centaine disséminées dans l’arbre, dont la lecture donne des indices sur une chasse au trésor organisée (nous sommes en plein « événementiel »), ou permet de participer à des mini-jeux.

Comme cette initiative de Lacoste en Angleterre, dans le cadre du parrainage de l’ATP Tennis World Tour, qui vous offre un rabais de 15% et la possibilité de jouer, avec une appli parfaitement intégrée dans les comptes Facebook / Twitter de la société.

L’utilisation des QR Codes peut donc être infinie, avec plus ou moins de bonheur, on connaît déjà bon nombre de recettes traditionnelles et utiles, y compris des utilisations artistiques, voir vidéo ci-après.

Pour autant, je reste persuadé que ses débouchés naturels sont le Social & le Local. La communauté, et la proximité. Ou l’un, ou l’autre, ou les deux ensemble.

Certains y ont déjà pensé, un peu sommairement, mais tout reste à cerner, et à inventer. Donc j’espère bien que les 3 jours du Web 11 me permettront de dénicher quelques innovations en la matière, dont je ne manquerai pas de vous faire part.

En attendant, si vous avez des idées sur ce qui pourrait et devrait se faire, n’hésitez pas à lâcher vos com’s 😉

Et si parmi vous certains pensent que les QR Codes sont désormais dépassés et qu’ils seront vite remplacés par la techno NFC, je vous laisse découvrir ce billet qui explique fort bien pourquoi le QRcode a encore de l’avenir face au NFC…

Puisque selon l’auteur, même si les « puces NFC finiront probablement par supplanter les QRcodes, il est peu vraisemblable que cela intervienne avant minimum dix à quinze ans. »

Ça laisse quand même le temps de voir venir !

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45 commentaires
45 commentaires
  1. Les QR codes, pour l’intant, je n’en ai toujours pas trouvé l’intérêt..! Je n’ai pas le reflex de sortir mon téléphone quand j’en vois un!

  2. Merci pour votre billet et 100% d’accord sur le fait que le QRcode peut générer des usages 100% SoLoMo. Même si les QRcows étaient un fake (voir le billet de Presse Citron), cet exemple montre comment une utilisation peut répondre à une utilisation 100% Sociale, Locale et Mobile.
    Des idées ? Il y en a plein. Dans, l’art, le design, le tourisme, la cuisine, etc..et la plupart sont recensées sur QRdressCode.
    Si je ne devais en choisir qu’une, j’en prendrais 2 🙂
    – le travail de l’artiste berlinois Sweza (sur la mémoire des graffitis) http://bit.ly/qGfmd0
    – le CV de Victor Petit http://bit.ly/e2zcUf

  3. Entièrement d’accord sur le fait que le QR Code n’est pertinent qui si il apporte un plus. Et pour moi, 3 points sont à travailler et à adapter quand on veut le conseiller à nos clients : son design, le support sur lequel il est et son contenu.
    En parallèle, le QR code peut être travaillé sur un territoire artistique. C’est ce que nous avons créé avec le concept “QRious Déco”. L’acheteur d’un tableau QRious Déco n’achète pas seulement un “objet de décoration design”, il fait aussi vivre son tableau car il peut décider et modifier à volonté le message qui se trouve derrière le QR Code de son tableau.
    Les professionnels ont d’ailleurs été aussi séduits car le tableau décore leurs espaces pro mais, aussi, devient un support de com original et interactif.
    Allez voir et donnez moi vos retours !

  4. À Lyon, j’ai decouvert des QRcode sur les panneaux d’affichage des horaires de bus, l’idée est bonne même si c’est pas encore fonctionnel. Prenant très peu les bus et ne sachant pas trop quand sont les vacances scolaires, je n’étais pas sur de lire correctement l’horaire. Un scan et en théorie je sais quand le prochain bus en prenant en compte ou je suis, la date et l’heure du scan et la géo localisation du bus 😉

  5. J’aime bien l’idée du QR code dans l’arbre de Noël et de la chasse aux trésors. Je pense justement que cet aspect de “jeu” pourrait très bien permettre aux QR codes de se tailler une place de choix dans le futur.

  6. @Catherine
    Comme l’indique Jean-Marie, le code QR ou 2D, qui est une forme de code à barres (lui omniprésent) est né au Japon, et son utilisation sous forme de code 2D est développée depuis 2002 avec l’intégration d’un lecteur dans la quasi totalité des téléphones mobiles.
    Dans le cas d’utilisation professionnelles type marketing ou logistique, attention à la certification, pour ne pas se faire “emmener” sur d’autres informations que celles attendues (notamment des malwares), et s’assurer que le code ne devienne pas obsolète avec le temps. En complément de cet article, voici ici quelques informations:
    http://code-a-barres.blogspot.com

  7. Bonjour.
    Pour moi le QRcode doit fonctionner comme un portail multi-accès et multi-redirections. Une sorte de “QRcode 2.0” dynamique dans lequel on agrège autant de contenus que l’on veut.

    Les contenus attachés au QR sont déclinables selon différents paramètres tels que la langue, la géolocalisation et l’identité (éventuellement) de celui qui flashe.

    Du social, du local, pour mobile ET desktop. Les deux doivent être pris en compte, ce qui n’est presque jamais le cas. Pouvoir retrouver sur son PC les contenus d’un QR flashé plus tôt ou partagé par quelqu’un via un réseau social (justement) est utile.

    Exemple concret :
    Dans un musée des “QRcodes 2.0” placés sous les œuvre.
    Le visiteur anglais lambda qui veut la notice
    Wwikipedia l’obtient directement, et en anglais de surcroit. Il peut en outre faire un “Like” et laissez un commentaire sur la page Facebook de l’œuvre.
    Le client espagnole, qui lui a un abonnement spécifique “VIP”, valable 48h, peut obtenir une vidéo exclusive (dans la bonne langue) que les non VIP ne peuvent obtenir. La durée de son abonnement lui permet, à loisir, confortablement installé derrière son bureau, de revoir les contenus de son choix depuis son ordinateur de bureau.

    Dans les deux cas, les visiteurs flashent bien le même QRcode.
    Ils ont simplement indiqué le type de contenu qu’ils souhaitaient obtenir en pré-sélectionnant les Icônes des services correspondant à leurs besoins, juste avant de flasher le QRcode.

    A ce jour je ne connais qu’une application qui sache faire ça. Je vous laisse chercher car je ne veux pas faire de spam ici.
    Un indice : l’auteur de ce post nous cite indirectement en reprenant un de nos articles 😀

  8. En totale phase avec cette analyse. Le QR Code doit apporter une information qualitative aux mobinautes, facile à partager. Et c’est ce que nous avons voulu créer pour nos restaurateurs en développant pour eux un QR code qui permet aux internautes de découvrir la vidéo du restaurant puis de la partager (via un simple clic) avec leurs amis sur FaceBook, l’envoyer par mail pour donner un rdv ou tout simplement d’appeler le restaurant pour réserver, QR code que le restaurateur peut utiliser pour ces cartes de visites, pub et tout autre support de communication avec une simple mention “pour découvrir le restaurant en vidéo”. Donc QR code = local + social + utile, je confirme et je dis oui.
    http://static.restovisio.com/qrcode/l-epicerie-775.png
    Et, depuis son lancement fin 2010, plusieurs milliers de scan de QR code ont lieu chaque mois via notre appli iPhone ou toute autre appli permettant de lire des QR code

  9. Merci pour vos commentaires et vos pistes de réflexion. L’idée que j’en dégage est quand même qu’il n’y a pas de véritable politique concertée au niveau des producteurs de mobiles pour développer la facilité d’emploi et inciter l’utilisation. En bref, je pense que l’usage reste trop limité par rapport au potentiel, et que beaucoup d’expériences sont encore à découvrir.
    Mais je désespère pas de trouver quelques idées durant le Web 11 🙂

  10. Bonjour,

    Ce commentaire pour vous faire part d’un expérience que je mène actuellement en associant un ebook et des QR-Codes.
    Les retours de cette expérience sont particulièrement concluants et j’attribue cela à deux éléments :
    – l’affinité de l’univers thriller/fantasy du livre avec les utilisateurs de QR-Codes
    – le fait de mettre en scène les QR-Codes en essayant d’apporter aux supports de diffusion (leaflets, affichettes) une certaine créativité.
    Voici les QR-Codes en question :
    http://waldganger.com/category/4-bonus/goodies-qrcodes/

    Bonne journée à tous!

  11. Pas de politique concertée chez les opérateurs classiques (sauf au Japon), sans doute, mais des acteurs comme Apple et Google intègrent le code à barres au cœur de leur stratégie, voir goo.gl. Tenez-nous au courant de ce que vous trouvez!

  12. Bonjour,

    Le QR Code est au goût du jour, entre autres, de part les ventes de smartphones, mais reste effectivement peu connu du grand public. D’après les tests que j’ai pu effectuer, la région île de france est la plus répondante sur notre territoire.
    Je reste persuadé que les marques telles que Mac Donald’s en ce moment, ou encore Mistergooddeal, permettent de démocratiser cette techno.

    Pour ceux que cela intéresse, un test est en cours dans les magasins Surcouf de Lille, Heron et ceux de Paris et ses environs, sur 2 QR CODES en fiche produit magasins.

  13. Bonjour
    @Jean-Marie Le Ray,

    Bravo pour votre analyse que je partage surtout sur la volonté des opérateurs de ne pas mettre en natif un lecteur. Pourquoi donc? Serait ce parce que ça ne rapporte rien au opérateurs français directement…..

  14. Il est aussi de bon ton de parler d’usage derrière un QRcode en proposant un contenu web mobile simple allant à l’essentiel de la communication souhaité et non de proposer un vulgaire site web 2.0.
    La personne scannant le code étant en mobilité donc mettre un contenu PC derrière n’apporte AUCUNE plus value.
    Nous avons développé une gamme d’outil permettant de fabriquer des sites web mobile simplement avec comme lien un QRcode personnalisé ou non. Notre technologie s’appuie sur un affichage dynamique recalculant automatiquement la taille des écran des mobiles (pas moins de 125 écrans identifiés à ce jours) mais en prenant aussi en compte les différents OS et pré requis technique de chaque fabricants.
    http://www.qrmobile.fr depuis votre mobile ou pc

  15. Et bien ! Super tous ces commentaires, en tout cas ça montre bien que la techno est loin d’être au placard et promise à de beaux développements 🙂

    Après LeWeb11 (où j’espère trouver d’autres pistes), j’essaierai de faire une synthèse de tout ça…

  16. Pour aller plus loin sur le sujet je vous propose de faire un tour sur le site http://www.cityqr.com.
    Start-up implantée à Paris, qui met à disposition des commerces locaux un site mobile clé en main et des QR codes pour diffuser des offres spéciales à leurs clients.

  17. Bonsoir,
    La mobilité (et donc entre autre le QR Code) était le thème principal du séminaire Le Vin 2.0 qui a eu lieu ce mardi 6 décembre à Paris. http://levin20.net/

    Effectivement, ce code 2D commence petit à petit à se retrouver sur les bouteilles de différents producteurs de vins. Cela permet ainsi d’avoir de nombreuses informations sur le vin et pour moi la plus intéressante, c’est l’accord mets et vins.

    L’agence Vinternet a d’ailleurs investi dans cette techno avec le site http://vincod.com/ qui propose aux vignerons de créer leurs pages mobiles accompagnées du QR-Code qui va bien.

    Personnellement, je partage totalement l’idée que le scan de QR-Code devrait être natif sur les nouveaux smartphones. La balle est maintenant dans le camp des constructeurs !

  18. Bonjour
    Tres bon article ,juste pour rajouter
    La technologie QR Code n est pas intrusive comme le NFC .Ce qui pour le consommateur qui est constament
    agressé un avantage trés appréciable .
    Venez visiter notre site http://www.jaxo-prod.com
    Vous verrez une partie des applications QR que nous avons développées

  19. C’est vrai que cela commence à venir, mais ce n’est pas encore tout à fait ça en France… surtout au niveau des sites mobiles qui sont proposés après le scan, pas toujours pertinents. Perso j’utilise un site pour les générer et suivre les statistiques : http://codactiv.com/generateur-qr-code.html c’est pas mal et ça permet de voir si mes QR codes sont vraiments efficaces. Un bon outil marketing je pense.

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