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Quels médias sociaux boostent les ventes d’albums ?… C’est l’Hebdo Musique & Web

Alors que nous avons repris cette semaine sur MyBandNews l’étude de Next Big Sound, il me semblait essentiel de partager cette enquête ô combien intéressante concernant l’influence des…

Alors que nous avons repris cette semaine sur MyBandNews l’étude de Next Big Sound, il me semblait essentiel de partager cette enquête ô combien intéressante concernant l’influence des médias sociaux sur l’industrie musicale actuelle. Alors, est-ce Youtube, Facebook, Wikipedia ou Twitter… qui impacte le plus les ventes de disques ? Réponse (détaillée) dans la suite de l’article.

Personne n’est dupe. Le mode de consommation de la musique a, en l’espace d’une dizaine d’années, considérablement changé, bouleversant un modèle jusqu’alors bien établi – et très intéressant du point de vue financier. L’achat d’album était avant, un passage quasi-obligé pour pouvoir écouter en boucle son artiste préféré après avoir entendu son titre à la radio / en concert.

Dans le monde actuel, où poke et #FF se côtoient allègrement, la consommation de musique se fait principalement en ligne via un grand nombre de plateformes. La consommation est donc plus “facile” mais aussi plus abondante. Facile de se perdre tant la quantité de musiques arrivant chaque jour sur nos écrans est impressionnante. Rien que l’année dernière, plus de 3 milliards de fans ont joué plus de 60 milliards de chansons sur diverses plateformes musicales. Mais est-ce que cette hyper-activité sur les médias sociaux mène-t-elle à la vente d’albums ? Quels réseaux influencent (positivement) le marché du disque ? 

 

1) L’influence des plateformes sociales et passages radio

L’analyse s’est concentrée sur l’impact des médias sociaux sur les ventes digitales d’iTunes, pour les albums et singles. Il est important de distinguer Albums et Singles car les chiffres sont différents pour chacun de ces supports.

 

Jusque là, rien de surprenant. Les passages radios sont ce qui entraîne le plus de ventes de singles sur iTunes.
Youtube se défend bien aussi. Il faut avouer que la plateforme met bien en avant la possibilité d’acheter le titre de chaque artiste. Un accès facile et rapide qui booste la vente de singles. PSY et son fameux “Gangnam Style” peuvent en témoigner. Pour les ventes d’albums, est une autre histoire…

 

 

Petite surprise quand on analyse les ventes d’albums : Wikipedia est en tête ! Après réflexion, ça paraît plutôt logique. Aux vues de l’excellent référencement des pages Wikipedia, dès qu’un fan va taper le nom de son artiste préféré sur Google, il y a de fortes chances qu’il tombe dessus en premier.

Les lectures MySpace boostent aussi la vente d’albums. Bon, c’est à prendre avec des pincettes. L’étude a été réalisée sur 3 ans. Pas certain qu’aujourd’hui, la plateforme de Justin Timberlake engendre autant de ventes. Hâte de voir la nouvelle version de Myspace sortir pour étudier son impact sur l’industrie musical.

Enfin, sachez que Spotify n’apparaît pas dans les plateformes utilisées puisqu’elle ne dévoile pas publiquement ses données. Dommage…

 

2) L’influence des plateformes sociales une semaine avant le lancement d’un single / album

Next Big Sound est allé un peu plus loin en ajoutant un critère d’analyse : le temps. De quoi pouvoir prédire les ventes d’un album en analysant les retours sur les médias sociaux dans la semaine précédent sa sortie.

 

 

Une fois de plus, la forte corrélation entre les vues Wikipedia et les ventes d’albums est confirmée. D’où l’importance pour un artiste d’avoir sa page Wikipedia bien à jour. Sur ce point, c’est regrettable que tous les artistes ne puissent pas avoir leur page Wikipedia. Certains critères sont nécessaires, comme être signé par un label par exemple… Pourquoi ne pas ouvrir les pages Wikipedia aux artistes indépendants ? Bref, il s’agit là d’une autre histoire.

Les radios Internet (Pandora, Rhapsody, Sirius) apparaissent aussi en tête de liste, prédisant donc un bel avenir (ou non) à l’album lors de sa sortie. C’est ensuite seulement que l’on retrouve les passages radio traditionnels, les sites web de l’artiste, et des plateformes d’hébergement comme Youtube ou Vevo.

 

3) Existe-t-il un réel lien de causalité entre les médias sociaux et les ventes de singles / albums ?

Bon, tout cela est très intéressant, mais certains diront que ce n’est pas parce qu’il y a corrélation qu’il y a un lien de causalité entre ces deux éléments. L’étape finale de l’analyse consiste donc à vérifier les résultats en calculant la probabilité d’une réelle relation de cause à effet. Le test Granger est souvent utilisé dans des études économiques, il permet de définir si un type de données est réellement utile dans la prévision d’un autre. C’est avec ce test que le lien ou non des médias sociaux sur les ventes d’albums et de singles a été étudié.

 

 

Ainsi, pour les ventes numériques d’albums, l’analyse des sites web de plus de 50% des artistes  permettrait de déterminer de manière plus précise les prévisions de ventes durant la semaine de la sortie de leur album. D’autres indicateurs sont assez précis pour arriver aux mêmes fins : les pages Facebook, la radio traditionnelle, et (encore et toujours) les pages Wikipedia.

 

 

Concernant les ventes de singles, il semblerait que, là aussi, le site web de l’artiste soit l’indicateur soit le plus impactant sur les ventes, tout comme les pages Facebook et Wikipedia. La diffusion radio gagne en importance en comparaison des ventes d’albums, ce qui semble assez logique, tout comme les plateformes d’hébergement Vevo et Youtube, très appréciés pour leur accès simple qui permet une familiarisation rapide avec le titre en question.

En bref…

Next Big Sound nous montre à quel point les médias sociaux ont un impact réel et mesurable sur les ventes de musique. Grâce à ses chiffres, cela montre en quoi il est plus judicieux de miser sur certaines plateformes pour sortir son titre / son album.

Vous sortez un single dans 1 mois ? Pensez directement à faire un petit clip vidéo ou au moins une image + musique sur Youtube. La diffusion n’en sera que plus importante, et les ventes suivront. Petit conseil : cela ne vous servira strictement à rien d’acheter des vues sur Youtube ou aure plateforme. J’ai connu un label qui faisait ça pour ses artistes. Même avec 200.000 vues, son artiste phare n’a jamais réussi à décoller. Le fake, c’est facile, mais ça ne marche que très rarement. Parole de scout !

 

Article original par Victor Hu et Liv Buli sur Next Big Sound

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