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Slate.fr, modestement

Alors qu’il se crée chaque jour dans une relative indifférence des blogs de qualité dépourvus de tout moyen financier, l’arrivée d’un nouvel acteur “institutionnel” sur le…

Alors qu’il se crée chaque jour dans une relative indifférence des blogs de qualité dépourvus de tout moyen financier, l’arrivée d’un nouvel acteur “institutionnel” sur le marché déjà encombré des médias en ligne focalise généralement l’attention et constitue toujours un évènement excitant.

Bienvenue à Slate.fr, un nouveau site pure player d’information et d’analyse sur internet, lancé dans une relative discrétion hier.

Slate.fr, version française adaptée de son grand frère américain Slate.com, un magazine en ligne fondé dès les débuts du web en 1996 avec le soutien financier de Microsoft et racheté depuis par le Washington Post, et dont il pourra reprendre une partie des contenus, est “un site dédié à l’analyse de l’actualité, avec une forte plus-value éditoriale”, selon Jean-Marie Colombani, l’un de ses fondateurs (ex patron du Monde).

Le site devrait au départ fonctionner avec une équipe réduite de 7 à 8 personnes et prévoit à terme une quarantaine de collaborateurs, pour atteindre l’équilibre financier en 2012. Slate.fr est détenu majoritairement par ses fondateurs, à savoir Jean-marie Colombani, Jacques Attali et deux autres anciens du Monde Eric Leser et Eric Le Boucher, ainsi que Johan Hufnagel, bien connu des internautes et des lecteurs de 20 Minutes, dont il était le rédacteur en chef. Le financement devrait être complété par des investisseurs privés dans un fonds spécialisé dans les nouvelles technologies.

Si l’émergence d’un nouveau site d’information est toujours une bonne nouvelle, l’arrivée de Slate.fr en pleine période de mutation du paysage médiatique et d’incertitudes sur le marché publicitaire en ligne inspire quelques réflexions :

Sur la forme

Même si nous devons considérer que nous avons affaire à une “beta”, et donc à un site non finalisé en phase de lancement, je trouve la présentation de Slate.fr assez brouillon. Le flux d’information principale est écrasé dans une colonne centrale peu lisible, et la boîte à liens de la colonne gauche prend à mon avis beaucoup trop de place. Slate.fr affirme sa différence par rapport au modèle américain, en se contentant su strict minimum en termes de parenté : seuls les codes couleur sont identiques, ainsi qu’une vague similitude dans le menu principal de navigation par thèmes en haut de page.

La dimension “nouveau média” ne saute pas aux yeux de prime abord, et la mise en page somme toute très conventionnelle manque de punch. On sent qu’on a affaire à un média institutionnel, impression probablement renforcée par la présence de Jean-Marie Colombani et Jacques Attali dans l’équipe dirigeante (et rédactionnelle). Ainsi, même si l’on comprend que ce n’est pas la vocation première du site,  l’ouverture aux contributeurs extérieurs n’est-elle pas vraiment mise en valeur, comme elle peut l’être par exemple chez Le Post.fr ou encore Agoravox.

La modestie affichée par l’équipe est plutôt rafraichissante, surtout quand on la compare aux propos pompeux tenus par Edwy Plenel lors du lancement de Mediapart l’an dernier à peu près à la même période. Cela étant, quitte à jouer la discrétion, je pense que le site aurait pu davantage s’inspirer des méthodes virales et inscrire sa communication de lancement dans la longue traîne, en distillant quelques infos dans les réseaux sociaux, et pourquoi pas chez quelques blogueurs, comme avait très bien su le faire Vendredi par exemple. Cela a peut-être été fait, mais je n’ai rien vu.

Sur le fond

J’ignore quel est le bord politique de Slate, ou si le site se veut neutre, mais je note (c’est ma façon perfide de chercher la petite bête), que dans la rubrique Liens/Politique du pied de page, peu fournie il est vrai, sur les 5 sites mentionnés, 4 sont de gauche et un seul de droite. Même si Narvic se fait l’écho d’un point de vue opposé, c’est un détail, mais il froissera probablement ceux qui sont en quête d’un média vraiment objectif et pluraliste. Comment ? Noooon je ne dis pas ça parce-que je ne peux pas blairer Noël Mamère, allons allons 🙂

Concernant le modèle économique, Slate.fr compte sur la publicité pour assurer ses revenus, et, à terme, sa rentabilité.
Même si le marché publicitaire sur internet est en développement, de lourdes incertitudes plannent aujourd’hui sur l’impact que la crise aura sur celui-ci dans les prochains mois. Le pari est donc osé.
Slate.fr assure démarrer avec une “équipe restreinte” et j’imagine bien qu’un compte prévisionnel d’activité a été établi, mais même avec une équipe restreinte, ça sera difficile. D’ailleurs cette notion d’équipe réduite est toute relative. Le blogueur indépendant que je suis, qui commence juste à tirer quelques revenus d’une activité à plein temps, aimerait bien disposer d’une “équipe restreinte” composée ne serait-ce que de la moitié du staff de Slate.fr. Mais les chiffres sont sans appel : avec une moyenne d’un million de pages vues par mois, Presse-citron arrive à peine à faire vivre, modestement pour le moment, une personne, qui fournit l’intégralité du contenu du site. Si l’on fait un calcul simple, tenant compte du fait que Colombani et Attali ne doivent pas se contenter d’un smic (même si mon petit doigt me dit qu’il ne vont pas se verser de salaire au début et pendant quelques temps…), si Slate.fr veut parvenir à faire vivre 7 à 8 personnes, il va falloir rapidement atteindre une audience importante, que je situerais entre 7 et 10 millions de pages vues par mois. Et je n’imagine même pas la structure de coûts quand Slate comptera une quarantaine de collaborateurs. Les actionnaires vont souffrir pendant un petit moment.

C’est là d’ailleurs toute la différence culturelle (et financière) entre une approche “traditionnelle” du média en ligne, même pure player, et celle d’un webzine issu de la longue traîne et des communautés internet. Le média traditionnel entre par le haut, avec une équipe, des coûts, des actionnaires et des partenaires financiers, un plan de communication, et accepte un modèle classique d’investissement avant d’atteindre une hypothétique rentabilité. Le webzine (ou blog) fait exactement l’inverse : une personne, pas de frais, l’acquisition progressive de visibilité, puis,si tout va bien, d’une certaine notoriété, qui éventuellement pourra ensuite être monétisée.

Si l’on prend l’exemple du créneau People, comparez les audiences d’un Voici.fr édité par une équipe de plusieurs personnes (mais qui n’est pas un pure player il est vrai) et celle d’un Chauffeur de Buzz, qui reste le site d’un seul homme, et vous aurez une idée de ce à quoi je fais allusion. Pour réussir sur le web, il vaut mieux être un expert du web. Même quand on a dans son staff des signatures prestigieuses.

Mais la plus grande difficulté pour Slate.fr sera probablement et d’abord de trouver sa place sur un créneau déjà bien encombré, et de se positionner rapidement et durablement dans un paysage bien occupé par des sites déjà établis comme Bakchich.infoRue89.com et Le Post.fr, dont la forte audience ne suffit apparemment pas encore à assurer la rentabilité.

Quoiqu’il en soit, les amateurs de nouveaux médias sont comblés : nous vivons une époque formidable de ce point de vue.

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Par : Opera
51 commentaires
51 commentaires
  1. Je suis d’accord sur l’aspect brouillons du site, on sait pas trop ou aller (d’ailleur certains liens ne fonctionnent pas!!), et l’objectif du site ne pas clair au premier coup d’oeil.
    Et surtout j’hallucine sur le nombres de lien en bas de la page!!!

  2. Je pense que des experts du web, ils en ont bien besoin, quand on voit le type d’annonces google images sur la page d’accueil, bonjour la crédibilité web…

    ça en devient lassant ces pubs sans rapport avec le contenu…

    Compétence à acquérir : filtre des annonces de la concurrence !

    Ciao
    Eric

  3. Salut Eric

    Je partage ton analyse.
    Autant sur la forme que sur le fond.
    Ca sent le média traditionnel transposé au net. Avec un soupçon de polémique.
    Que penses tu de la mise à contribution des bloggeurs sur ce type de sites. sont ils rémunérés ? Est ce un moyen pratique et économique de remplir des pages ???

  4. Ah oui, pas terrible la forme.
    Sur le fond, ne lisez surtout pas l’article d’Attali si vous voulez encore garder une once de bonne humeur pour la jounée 🙁

  5. Je reviens sur ta comparaison Voici / Chauffeurdebuzz.
    Si on compare sur une période récente Voici fait le double d’audience. A confirmer certes, mais je pense que la multiplication des sites de “buzz” (tuxboard, divertissonsnous…) a poussé les journaux people à mettre les moyens sur leur communication web et que, vu qu’ils ont souvent la “source” de l’info (que les sites de buzz ne font que reprendre), ils devraient logiquement avec le temps reprendre des parts de marché.
    De plus Voici a mis un peu de temps à comprendre ca je pense, car ils sont très nettement distancés par PurePeople, qui est la référence en info people du moment.
    Comparaison Purepeople / Chauffeurdebuzz :
    http://trends.google.com/websites?q=chauffeurdebuzz.com%2C+purepeople.com&geo=all&date=ytd&sort=0

    PS : Tout cela n’enlève en rien les qualités d’excellent référenceur d’Otto, mais il faudrait connaître le nombre exact de personnes qui bossent pour chacun des sites sus-cités pour pouvoir faire vraiment une comparaison.

  6. Jean-Marie Colombani a été le fossoyeur du journal le monde. Il en est parti avec une “confortable indemnité”…
    Quand à Jacques Attali il a été le sherpa de Mitterand… Le passage de ces gens là au pouvoir a coûté incroyablement cher aux classes moyennes…
    Merci de l’information mais je passe (comme on dit au poker)…

  7. Il semblerait que le positionnement politique de Slate.fr ne puisse etre vraiment transposable depuis le positionnement democrate conservateur du magazine original (slate.com). Toutefois si l’equipe de slate.fr veut garder une coutume issue du magazine original, alors il devront faire part des couleurs politiques de chaque chroniqueur ainsi que de leur vote aux dernieres elections. Cela permettra d’y voir plus clair

    http://cafecroissant.fr/2009/un-nouveau-site-dinformation-en-ligne-slatefr/

  8. La comparaison Chauffeur de Buzz / Voici me semble un peu bancale. (mais ça se discute)
    Se limiter simplement à des statistiques de visites est un peu réducteur. Sur le moyen terme, la question de la gestion de la “marque” est aussi importante.

    Qui connait ChauffeurdeBuzz en France ? Et qui connait Voici ?
    Et Chauffeur de Buzz est édité par la société Komodo qui, que je sache, emploie plusieurs personne. Donc “l’affaire d’un seul homme”, c’est aussi un peu réducteur selon moi.

    Cela n’est en rien une critique gratuite dutravail d’Otto, qui fait un gros boulot, excellent référenceur, et “rafraichisseur du web” dans une certaine mesure. Mais on peut pas comparer carottes et pantoufles.

  9. De gauche ou de droite ce Slate.fr est effectivement peu réjouissant à la consultation. Il bug sous Safari (la Une sur l’Afghanistan est tronquée, je ne vois pas la base line). Bref, pas top ! Reste à le lire pour voir ce qu’il apporte de bien en contenu.

  10. Et pour revenir sur le financement de slate, on peut aussi difficilement le comparer à des blogs.

    Slate compte, si j’ai bien compris, vendre aussi du contenu à des partenaires. (Orange ?)
    Les ressources ne seront donc pas entièrement publicitaires. D’autant plus qu’avec le temps, des revenus tiers peuvent être envisagés. (l’exemple de Mediapart c’est la vente de photos de collection, par exemple, mais on peut imaginer d’autres services/événements)

  11. Même avis qu’Arte.

    Le revenu publicitaire n’est pas seulement lié au nombre de visites, mais à la qualité et fidélité des lecteurs.

    Un site qui ne fait qu’accumuler des mots clés accrocheurs en titre peut générer un grand nombre de visites via Google, mais intéressera peu les annonceurs, et le prix de la pub sera faible.

    L’annonceur a pour objectif de vendre un produit et une image de marque: il préfère cibler des lecteurs à haut pouvoir d’achat, et qui lisent réellement les sites, pas qui passent au hasard en 3 secondes:

    des cadres qui deviendront lecteurs réguliers d’un journal rapporteront plus que des visiteurs inconnus et zappeurs d’un blog de buzz.

    Un média traditionnel sur Internet rapporte je crois, en pub, 1 euro annuel par lecteur mensuel.

    1 million de lecteurs mensuels rapporte donc 1 million d’euro par an.
    C’est beaucoup plus que ce que rapportent les visiteurs d’un blog, pour cette raison que les annonceurs rémunèrent beaucoup moins les blogs.

  12. Juste un bémol : Le Post.fr ne peut, selon moi, pas entrer dans la catégorie des “pure players”. Le Post est une branche du groupe Le Monde.

  13. Très bon article. Ceci dit je trouve que les sites d’info cités sont très élitistes (Bakchich en tête). Mediapart, lui, s’adresse plus à des pro qu’à monsieur tout le monde.

    LePost a compris le truc, il produit du contenu mais il en fait produire 4 fois plus, c’est plus facile de modérer des propos plutôt que d’en écrire.

    En ce qui concerne Otto, je reste dubitatif. Je ne le connais pas,(d’après ce que j’en ai vu il a l’air sympa). Je reconnais que son blog est particulier, il a un référencement de fou (normal quand on connaît son job de départ) mais je pense que ça ne suffit pas, avoir un excellent référencement mais sans contenu me laisse perplexe (surtout en regardant les stats). Attention je n’ai rien contre Otto,(seules 1 ou 2 chosses me dérangent chez lui c’est peu), il a réussi à créer Komodo (et je dis bien Komodo qui ne comprend pas que Chauffeur de buzz) et je suis super content pour lui, ça prouve qu’on peut vivre d’internet.

    Pour revenir à Slate, je pense qu’ils font une erreur (l’avenir nous le dira), il faut arrêter de croire que l’on peut adapter en France tout ce qui marche aux USA. C’est deux systèmes bien différents. Cela peut marcher quand c’est une “niche” mais sur de l’info, je suis partagé.

    C’est juste un sentiment après il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué (ça c’est de la phrase 🙁 )

    En revanche Eric d’après toi quel genre d’information est la plus “porteuse” sur le net ? (L’actu ou le High Tech)

  14. @A
    Ce que tu dis est à moité vrai et à moitié faux.
    Vrai :
    Les annonceurs cherchent à cibler un lectorat de qualité à fort pouvoir d’achat et de prescription, et sont près à payer plus cher pour des encarts de pub et le CPM afin de satisfaire cette demande.

    Faux :
    les lecteurs habitués à un site proposant une forte densité de contenu éditorial généraliste (comme Slate, donc) sont ceux qui ont la plus faible valeur en termes de conversion en revenus publicitaires. En gros ce sont ceux qui cliquent le moins sur les pubs. Les taux de clic les plus importants se font justement avec les visiteurs de passage à fort taux de rebond arrivés par les moteurs de recherche, sur des thématiques moins généralistes, c’est ce qu’a parfaitement compris Otto, et qu’il valorise à merveille.

  15. “c’est ce qu’a parfaitement compris Otto, et qu’il valorise à merveille”

    Intéressant. Mais combien lui rapporte un visiteur mensuel ?

    Arrive-t-il à 1 euro annuel par visiteur mensuel ?

    Le clic ne fait pas tout. Un annonceur aime être vu sur un site prestigieux, même si le visiteur ne clique pas.

    A noter que pour la presse papier, un lecteur mensuel rapporte 6 euro annuel, selon la même source.
    (Mais les frais de production sont beaucoup plus importants).

    Autre chose:

    les sites d’info visent souvent une influence, une action de type lobbying.

    Quand Dassault achète Le Figaro, ce n’est pas pour gagner de l’argent.

    Il y a des fonds qui financent les journaux pour leur pouvoir d’influence, et cela complète les revenus de la pub.

  16. @Nicolas
    Ok, mais pas d’accord.
    Ou alors dans ce cas Slate.fr n’est pas un pure player non plus puisqu’il est soutenu par Slate.com appartenant lui-même au Washington Post.
    Le Post est totalement indépendant du Monde d’un point de vue rédactionnel (pas besoin de chercher longtemps pour voir la différence entre les deux 🙂 )et c’est un média web “laboratoire” à part entière.

  17. “Quand Dassault achète Le Figaro, ce n’est pas pour gagner de l’argent”
    Idem pour Rotschild et Libé.

    Après, pour les pures players, c’est aussi une question de stratégie éditoriale. Il n’y a qu’à lire les commentaires du Post, de Rue89 et de Mediapart pour comprendre que le lectorat n’est pas le même. La stratégie vis à vis de l’audience non plus.
    On verra ce que ça donne pour Slate.

    “Pour revenir à Slate, je pense qu’ils font une erreur (l’avenir nous le dira), il faut arrêter de croire que l’on peut adapter en France tout ce qui marche aux USA. C’est deux systèmes bien différents. Cela peut marcher quand c’est une “niche” mais sur de l’info, je suis partagé.”

    Je suis assez d’accord avec Djeby, dans le sens où la tradition journalistique est assez différente en France et aux Etats Unis.
    Là bas, le fait passe avant le commentaire, l’analyse. Il la sert. En France, c’est presque l’inverse. (on caricature là, évidemment)
    Il va donc être difficile de transposer “l’esprit” de Slate en France. D’ailleurs, ce n’est pas trop le but je pense …

  18. Le Post est peut-être indépendant du Monde d’un point de vue rédactionnel, mais pas financier. 😉
    C’est bien là la différence essentielle.

    Maintenant, là où je te rejoins probablement, c’est sur le fait que des purs “pure players”, y en a vraiment pas des masses. Et si Slate.com a été racheté par le Washington Post, alors pour moi ce n’est plus un pure player.

    Et pour Slate.fr, tu es sûr qu’ils sont soutenus par Slate.com ? J’ai l’impression que c’est plutôt un “partenariat éditorial”, non ? C’est à dire, en gros, je suppose une exclusivité sur les contenus.

    Une question intéressante à aborder serait : “Est-ce que Rue89 passe à la trappe, du coup ?”

    Il n’y a pas si longtemps, je me souviens que Rue89 traduisait des articles de Slate et ils revendiquaient même (à vérifier) un “partenariat”. Quid now ?

  19. @Arte

    Pas mieux 🙂

    Et puis même, l’opportunité d’être lu n’est pas la même entre les USA et la France avec comme premier handicap “la langue”. Slate peut être lu et compris dans le monde alors que Slate.fr restera purement francophone.

  20. “Alors qu’il se crée chaque jour dans une relative indifférence des blogs de qualité dépourvus de tout moyen financier, l’arrivée d’un nouvel acteur “institutionnel” sur le marché déjà encombré des médias en ligne focalise généralement l’attention”> …auquel tu participes, Eric.

    En ce qui concerne ta remarque sur la colonne centrale, ceci est du au fait que toutes les colonnes sont d’égale grandeur: d’une part cela empeche la hierarchie des sujets, ensuite cela gene la flexibilite que l’on peut avoir avec des formats différents. Je ne comprends pas vraiment pourquoi ils n’ont pas repris le format 3 colonnes du site original (160+5xx+300)… a croire que ces anciens responsables de presse ne s’occupaient pas de la maquette !

    En ce qui concerne le tournure politique… on sait ou est Colombani, on a des doutes pour Attali…

    Quand aux audiences…: http://eco.rue89.com/2009/02/10/comment-des-sites-dactu-truquent-leur-audience

  21. Ce site, fait malheureusement parti du système.

    Il ne faudra pas s’attendre à du contenu subversif au point de vue politique.

    Déjà, le gros titre à là une que j’ai vu le 11/12/08 :

    ” Sarkozy doit rompre avec le sarkozysme ”

    Laisse présager le pire pour la suite. ça pue le déjà vu (ou lu). Et ça ne veut strictement rien dénoncer; ça reste du show.

    Si vous voulez lire du contenu sérieux, de qualités, avec un minimum de réflexion, qui a un rapport avec la politique, il y a ces sites:

    http://www.voltairenet.org/
    http://www.vulc1.fr/cl/fr/index.php/Accueil
    http://www.egaliteetreconciliation.fr/
    http://www.alaindebenoist.com/pages/quiestadb.php
    http://www.michelcollon.info/biographie.php

    Et vous trouverez la plupart de leur bouquin à la médiathèque qui est proche de chez vous.

  22. Presse-Citron censure certains mots ?

    Certes, dans mon précédent commentaire il y avait le mot politique et système.

    Mais, bon, il n’y avait pas de quoi fouetter un chat.

  23. @Vonric
    Tu es injuste, regarde un pue le nombre de blogs et de sites inconnus que j’ai chroniqués, liés et encensés sur Presse-citron, et je continue à le faire !
    Quant à “participer”, oui et alors ? Je ne devrais pas parler de Slate parce-que d’autres médias en ont déjà parlé ?

  24. @Vonric
    Tu es injuste, regarde un peu le nombre de blogs et de sites inconnus que j’ai chroniqués, liés et encensés sur Presse-citron, et je continue à le faire !
    Quant à “participer”, oui et alors ? Je ne devrais pas parler de Slate parce-que d’autres médias en ont déjà parlé ?

  25. @Samy :
    Stop la parano, ton commentaire a été bloqué par l’antispam parce-qu’il contient plus de 2 liens, voilà il est débloqué, tout va bien 🙂

  26. Quelle catastrophe le design, entre le formulaire de login, l’horrible bordure en pointillé de 2 pixels, le non alignement des colonnes ou encore le footer qui ne sert à rien…

    Ca sent l’amateurisme ! Enfin cela peut être été fait rapido pour sortir à temps… J’espère que cela va s’améliorer

  27. Eric> Désolé… je reconnais volontiers etre injuste car tu fais du bon boulot, et il fallait bien sur parler de Slates. Mais sur le principe de qui aime bien châtie bien, je n’ai pas pu m’empêcher de relever ton accroche… 😉

  28. “le gros titre à là une que j’ai vu le 11/12/08”

    Un édito de Colombani qui va alimenter la rumeur d’un site sous-marin de Sarkozy…

    Colombani évoque:

    “la rue occupée presque tous les jours par les corporations”

  29. En passant, quelqu’un a une explication pour le Google pagerank du Figaro, tombé à 5 suite à la dernière Google dance? (Il était à 8)

    Vente de liens sanctionnée ?

    C’est le seul média de cette importance à avoir un PR aussi bas.

  30. Parler de “nouveau média” quand celui-ci est fait par Colombani et Attali, j’aurais pas utilisé ce terme. Quant à réflechir au “business plan” de ce genre d’entreprise, c’est un peu hors sujet, par exemple Attali ne gagne pas d’argent avec ses écrits (ça se saurait si l’écriture était une activité rentable), mais avec ses activités de conseils et ses jetons de présence dans divers conseils d’administration.
    slate.fr n’est fait que pour offrir une crédibilité à des idées défendues par les investisseurs et à mettre sur un piedestal des “personnalités” dont les analyses, qui de mon point de vu ne valent pas un kopek, pouront être monnayée (conseils d’administration, lobbying, etc.)

  31. Bonjour Eric,
    Ta longue note m’apporte un éclairage intéressant.
    Je cogite en ce moment sur les modèles de survie et développements des titres, mais la comparaison avec le compte d’exploitation d’un site unipersonnel/webzine (mais qui cartonne) illustre bien les risques financiers liés au lancement d’un titre aujourd’hui.
    Je joue tous les jours de la calculette pour comprendre, analyser et identifier les meilleurs choix.
    Je crois que Slate.fr a été lancé à la va-vite, partant sur le caractère acceptable de la maquette pour s’améliorer en vol. Si c’est le cas, c’est un bon choix. Attendons de voir.

    Sur le même sujet, lire aussi Laurent Dupin : http://atelier.ning.com/profiles/blogs/a-quoi-slert-slatefr

  32. Génial ce nouveau projet ,s’il permet de prendre du recul,le temps de l’analyse des dossiers en espérant qu’ils ne se résumeront pas à un anti Sarkosisme primaire et démagoqique .
    J’espère aussi que le dialogue sera suffisament ouvert pour que tous trouvent leur place.
    J’ai beaucoup d’estime pour Mr Colombani et èspère qu’il ménera ce genre de débat.

  33. Pour information, j’ai posté hier un commentaire à la suite d’un article publié sur Slate au sujet de Wikileaks en indiquant que le billet, bien qu’intéressant dans le sens où il résumait bien le sujet, il n’abordait pas selon moi les bonnes questions. Mon commentaire était argumenté et bien qu’il ait été mis en ligne juste après que je l’aie posté, j’ai eu la désagréable surprise de constater qu’il avait été supprimé aujourd’hui. Je n’ai ni été grossière ni quoi que ce soit d’autre.Par contre ma réponse ne devait pas être conforme à la ligne de leur parti, quel qu’il soit. Je considère cela comme de la censure et en tout cas anti démocratique.

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