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USA : une enseignante virée pour avoir refusé l’accès à son compte Facebook à sa direction

Les histoires relatives à la protection des comptes Facebook des salariés vis-à-vis de la pression de leur hiérarchie sont à la une de l’actualité du web aux USA depuis quelques semaines : une assistante enseignante vient de l’apprendre à ses dépens.

Les histoires relatives à la protection des comptes Facebook des salariés vis-à-vis de la pression de leur hiérarchie sont à la une de l’actualité du web aux USA depuis quelques semaines, et par conséquent il ne serait pas étonnant que cela arrive par ici aussi.

A tel point que Facebook a dû publier une mise en garde récemment indiquant que tout employeur qui violerait les règles de confidentialité en exigeant notamment les accès au Facebook d’un employé pourrait être poursuivi devant les tribunaux. Deux sénateurs américains se sont même émus de la situation en saisissant le ministère de la justice pour demander une enquête sur ces employeurs un peu trop curieux.

Ce qui apparemment n’a pas été suffisant pour dissuader certains de franchir la ligne blanche : Kimberly Hester, une assistante enseignante du Massachusetts vient d’en faire les frais. Alors qu’elle avait posté sur son compte Facebook personnel une photo humoristique d’un collègue portant son pantalon sur ses chevilles, et qu’un parent d’élève quelque peu puritain ait signalé l’horrible forfait à la direction de l’école, Hester a été sommée par son directeur de lui donner accès à son compte Facebook.

La prof ayant refusé d’accéder à cette demande, elle a été mise à pied et a perdu son job. S’estimant victime d’un licenciement abusif, Kimberly Hester poursuit l’institution devant les tribunaux.

Digital Trends, qui révèle l’histoire, ne précise pas clairement si il a avait été demandé à Hester de fournir ses identifiants de connexion ou juste un accès visuel à son compte Facebook. Dans le second cas de figure, une recherche aurait certainement permis de l’identifier sans forcer l’enseignante à fournir l’URL de sa page (ou une simple demande au parent d’élève à l’origine de la plainte).

Quoiqu’il en soit, le jugement dira si la direction de l’école est allée trop loin, et il ne reste plus qu’à espérer que ce type de pratique ne se généralise pas, ou Facebook aura fort à faire pour gérer cette nouvelle problématique.

(source)

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Par : Facebook, Inc.
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22 commentaires
22 commentaires
  1. Bonjour Eric,

    La question que je me pose est : Peut-on écrire ou afficher n’importe quoi sous couvert Facebook ? Pas évident de définir les limites et les responsabilités de chacun.

    amicalement

  2. Elle a donc été virée car elle a posté sur le net la photo d’un de ses collègues à poil (sur base de témoignages). C’est légèrement différent de ce que le titre laisse entendre..

  3. Si c’est sur la seule base du témoignage d’un parent qu’elle c’est fait virer, sans que l’institution ait pu vérifier quoi que ce soit, c’est un peu beaucoup (mais les américains font tout en grand)
    Après peut-être que la prof avait ses élèves sur facebook et/ou que la photo était accessible à tous ce qui serait quand même moins classe.

  4. @PtitLoop : elle a été virée pour avoir refusé de laisser sa direction accéder à son compte, pas pour avoir posté une photo, qui de toute façon était sur son profil privé. Jusqu’à nouvel ordre, ce que l’on poste sur son profil privé FB ne regarde que nous il me semble non ?

  5. Eric il n’y a pas longtemps j’ai vu un reportage à la télé dans lequel on entendait des juristes parler de ce problème avec Facebook et dire que vu que notre profil est souvent accessible à des centaines de personnes ça ne relève plus du domaine privé mais bien public. Donc faut se renseigner mais je ne serais pas étonné de voir des décisions de justice allant dans le sens du côté public des données.

    1. @Jean : oui je suis d’accord avec ça, mais en l’occurrence la personne a été virée parce-qu’elle a refusé l’accès à son profil FB, c’est ça le sujet, et il me semble que cela ne devrait pas constituer une cause de licenciement, en tout cas en France

  6. Sur son profil privé oui effectivement, cela dit, si tu balance des photos à tout le monde ( tes ” 1000 amis” ) mais en privé, ça l’est tout de suite quand même vachement moins.
    De toute manière, tout n’est jamais ni tout blanc ni tout noir.
    On verra ce qu’il adviendra..

  7. Bon en même temps, le directeur a abusé de son pouvoir pour licencier l’enseignante. Il vaudra mieux s’indigner si jamais la justice donne raison à ce genre de pratique. Pour l’instant, on est juste en plein cas d’abus de pouvoir.

  8. Il me semble surtout qu’on aurait pu tout simplement lui demander de supprimer cette photo (d’autant plus qu’on ne sait même pas si le collègue en question était gêné par cette publication) avec un avertissement de sa hiérarchie plutôt que de la virer. Et clairement, demander les identifiants d’une personne c’est comme lui demander les clés de son coffre ou le code PIN de son téléphone : c’est du domaine perso., seul la justice devrait avoir le droit de demander ce genre d’information et dans le cadre stricte d’une commission d’enquète.

  9. On vit vraiment une époque très étrange ou l’omniprésence des réseaux sociaux et l’usage qui en est fait en devient inquiétante.

  10. D’où la nécessité de bien choisir ses “amis” et non de simples connaissances sur Facebook, pour le reste, il y a les réseaux sociaux professionnels par exemple. Les internautes ont parfois oublié de déterminer ce qui relevait de la vie privée ou de la sphère publique en acceptant n’importe quel contact.

  11. Bah y aura de plus en plus de problèmes le neuneu moyen est pratiquement dés sa naissance désormais sur FB et y raconte sa life (passionnante!) à tout le monde, en privé ou pas peu importe (de toute façon les données appartiennent à FB) donc par principe suis d’accord avec cette décision autant ça mettra un peu de réflexion à cette cruche qui a agi pire que les gamins de 6 ans dont elle était censée s’occuper !

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