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Voiture électrique : faut-il acheter une Tesla ?

Alors que sa commercialisation vient de débuter en France, voici quelques éléments de réflexion sur la Tesla S, et sur la voiture électrique en général.

Parmi les choses qui m’ont frappé lors de mon récent séjour à Los Angeles : le nombre incroyable de Tesla Model S en circulation. Tesla quoi ? Oui, ok, la voiture électrique américaine n’est pas encore très connue ici, mais croyez-moi, il se pourrait bien qu’elle le soit très rapidement, et que son nom soit bientôt sur toutes les lèvres de deux populations jusque-là assez incompatibles : les amoureux de belles voitures et… les écologistes. Ou en tout cas les personnes sensibles à la protection de l’environnement et très regardantes sur les émissions de CO2 (je dis cela car je sais par avance qu’on va vite me rétorquer que la voiture électrique n’est pas écologique, voilà voilà). Un indice ? Dès la première quinzaine de sa commercialisation en Norvège, la Tesla S est tout simplement devenue la voiture la plus vendue là-bas, toutes catégories confondues, avec plus de 300 exemplaires écoulés en deux semaines[1].

Alors que sa commercialisation vient de commencer en France, voici quelques éléments de réflexion sur la Tesla S, et sur la voiture électrique en général.

Tesla Model S, vous dites ? Qu’est-ce que c’est ?

Sans refaire toute l’histoire, c’est le dernier modèle de chez Tesla, la marque californienne de voitures électriques fondée par Elon Musk, le célèbre créateur de Paypal et, entre autres, et du non moins fameux projet Hyperloop. Une marque qui semble être l’une des seules à avoir pris la question de la voiture électrique dans le bons sens, à savoir : faire des voitures belles, désirables, performantes et offrant une autonomie qui ne ressemble pas à une (mauvaise) blague, soit plusieurs centaines de kilomètres (entre 300 et 500 selon le modèle). Tout le contraire de la punition écolo, en quelque sorte. Après avoir connu un premier succès avec le Roadster, premier coupé sportif 100% électrique dont les performances – du moins en accélération départ arrêté – étaient équivalentes à celles d’une Porsche 911 Turbo, et dont la production a été depuis stoppée, Tesla s’est lancé dans la fabrication d’une “vraie” voiture : une berline quatre portes pouvant transporter très confortablement cinq passagers adultes, et, en option, deux enfants en plus grâce à un astucieux dispositif de sièges escamotables dans le coffre arrière.

Les berlines premium teutonnes dans le viseur

Côté design, l’équipe de Franz von Holzhausen (ex Mazda) a fait très fort. Pour un premier modèle (le Roadster étant une adaptation électrique de la Lotus Elise), c’est une réussite, et il faut la voir en vrai sous tous les angles pour vraiment percevoir la beauté de cette voiture dont l’esthétique tendue évoque selon l’angle de vue soit la dernière Jaguar Type XJ, soit la Porsche Panamera (surtout de 3/4 arrière pour cette dernière). L’impression “Premium” évoquant la qualité des berlines allemandes est évidente, et on comprend immédiatement quelle est la cible visée par La Tesla S : Audi.

Du coup, à force de voir des Tesla S me passer sous le nez sur les freeways de Los Angeles, ma curiosité n’a cessé de croître, à tel point que j’ai fini par me rendre au showroom Tesla de Santa Monica. J’ai pu ainsi admirer la bête de plus près, prendre des renseignements auprès des vendeurs, et m’asseoir au volant pour un test statique des différentes fonctions de la voiture. Cette deuxième impression “rapprochée” a été tout aussi favorable. L’intérieur est classe, tout en restant d’une sobriété très germanique, et la qualité des finitions et des assemblages semble être au rendez-vous. Cependant, et c’est paradoxal pour le geek que je suis, j’ai été quelque peu déconcerté par le tableau de bord, ou plus précisément par l’immense écran tactile de la console centrale.

Je l’avais déjà vu en prototype lors d’une présentation au CES de Las Vegas 2012, et déjà à l’époque j’avais trouvé ce dernier assez disgracieux et relativement mal intégré, un peu comme si on avait collé un gros iPad en position verticale sur la console centrale, sans cohérence de design avec le reste de l’habitacle. Mais je pense que c’est une question d’accoutumance, et ce défaut relatif est probablement rapidement compensé par le foule d’informations et de fonctionnalités qui sont centralisées sur cet écran, qui permet de régler à peu près tous les paramètres de la voiture, du GPS à l’audio en passant par la hauteur des suspensions et la force du frein moteur.

Autre point qui me dérange un peu : l’absence de continuité de la console centrale, laissant un grand vide certes fonctionnel, mais qui rappelle trop un véhicule utilitaire ou une Prius. Ce trou entre les passagers avant ne fait pas très premium, quand on le compare à une console centrale d’Audi ou celle d’une Panamera (le sommet du genre à mon avis). Dernier point (que me faisait remarquer mon épouse très justement) : le bruit des portières à la fermeture est quelconque, et là aussi on est loin de la perfection d’une Audi, fruit de longues études acoustiques. Et oui, c’est peut-être un détail, mais le luxe se cache dans les détails, et les marques allemandes l’ont parfaitement compris, quand elles peuvent de moins en moins faire la différence sur la technologie. Et puis quand on achète une voiture dont le prix se situe entre 60.000 et 100.000 euros selon le modèle et les options, on est en droit d’avoir quelques exigences…


Un petit air de famille, non ? C’est plus flagrant en vrai.

Alors, on achète ou pas ?

Une digression sur le prix qui nous amène justement au sujet du jour : faut-il acheter une Tesla S, alors que sa commercialisation débute en France ? Une question qui peut paraitre saugrenue pour une voiture de ce segment, clairement haut de gamme et réservé à une clientèle plutôt aisée, voire fortunée. Alors posons-la autrement, car c’est de ce point de vue que cela devient intéressant à mon avis : pour une voiture de société située sur le même segment de prix, vaut-il mieux acheter une Audi (ou autre berline haut de gamme, je prends Audi car c’est la marque la plus répandue dans les voitures de fonction pour cadres) ou une Tesla ?

Le calcul semble assez vite fait. Prenons comme base la Tesla d’entrée de gamme, à savoir la Tesla S 60, au prix hors options de 59.000 euros, d’une puissance équivalente à 306 ch. Pour un tarif équivalent on a chez Audi une A6 Avus V6 3.0 TDI quattro S tronic de 204 ch. Avantage puissance : 102 ch en faveur de la Tesla, mais l’Audi pèse 200 kg de moins que la Tesla, ce qui lui confère des performances presque équivalentes, et une vitesse de pointe largement supérieure, soit 240 km/h au lieu de 190 pour la Tesla. Détail qui a son importance sur les autobahns allemandes, mais anecdotique ailleurs.

Côté taxes, ça se corse sérieusement : la TVTS (taxe sur les véhicules société) est de 1753,50 euros par an pour l’Audi, alors que la Tesla en sera intégralement exonérée. Sur une durée de possession de 5 ans, cela représente déjà un surcoût de 8767,50 euros en défaveur de l’Audi. Et puisque c’est la fête des taxes, à cela s’ajoutent 900 euros de malus écologique à l’achat de la voiture. Concernant le bonus de 6300 euros auquel pourrait prétendre la Tesla, il est déjà intégré dans le prix de vente.

En ce qui concerne les dépenses en carburant, si l’on compte une moyenne de 20.000 km/an avec un prix moyen du litre de diesel de 1,30 euro et une consommation moyenne de 10 litres/100 km, le total sur 5 ans est de 13.000 euros. Pour la Tesla, c’est évidemment zéro euros zéro centimes, ou en tout cas un prix insignifiant, notamment si l’on recharge sa voiture chez soi. On peut cependant faire un petit calcul : selon différentes sources, il ressort qu’une charge de voiture électrique revient à un prix situé entre 1,30 euro et 2.00 euros pour 100 km selon le modèle. Soyons fou, prenons le haut de la fourchette. Pour 100.000 km (20.000 par an sur 5 ans), le coût de “carburant” de la Tesla sera donc de 2000,00 euros.

Surcoût total pour l’Audi sur 5 ans (malus écolo + TVTS + carburant) : 20.667.50 euros. Oui, ça fait mal. Et encore, ceci ne tient pas compte de l’entretien, puisqu’il faut compter au minimum 600 euros de révision tous les 30.000 km pour l’Audi soit encore environ 2000,00 euros à sortir en cinq ans.

Tesla S et voitures électriques : bienvenue en terre inconnue…

On le voit, à performances et confort équivalent, la comparaison tourne très largement en faveur de la Tesla. Mais ce n’est peut-être pas aussi simple que cela. Voici pourquoi.

Tout d’abord, la voiture électrique est une technologie encore jeune, immature et en pleine évolution. Ce qui est vrai aujourd’hui paraitra probablement totalement obsolète dans quelques années. Cela peut jouer là encore en faveur de la Tesla, mais en fait nous n’en savons rien. En effet, nombreux sont ceux qui se posent encore des questions sur la pérennité du modèle tout électrique, comme par exemple :

  • est-ce très fiable à moyen et long terme ?
  • quand doit-on réellement songer à remplacer les batteries et à quel coût ? (on parle de 30.000 euros de batteries pour la Tesla)
  • les autonomies annoncées ne sont-elles pas largement surévaluées et qu’en est-il en réalité ?
  • quelle est l’autonomie réelle dans des conditions “extrêmes” mais courantes, à savoir avec la climatisation, la radio, le GPS, les leds frontaux, cinq personnes à bord et un coffre rempli ?
  • si je laisse ma voiture plusieurs jours sans rouler, les batteries se déchargent-elles quand même, et à quel niveau ?
  • quelle est la sensibilité des batteries aux écarts de température et la performance de la voiture est-elle impactée par ces variations ?
  • quel crédit faut-il accorder à ces histoires de batteries qui s’enflamment (oui, comme sur un iPhone) ?
  • quid de la valeur de revente d’une voiture électrique si l’on considère que la durée moyenne des batteries se situe entre 6 et 8 ans (durée théorique de garantie généralement constatée)

Enfin, de façon plus générale :

  • le modèle économique et écologique de la voiture électrique est-il aussi rentable et pérenne que cela ? Quand le parc sera devenu significativement important, qui nous dit que le prix du kw/h ne va pas exploser, ou que les gouvernements ne trouveront pas le moyen d’assommer des automobilistes électriques de nouvelles taxes qui feront qu’au final la facture sera aussi salée qu’actuellement avec une voiture à essence ?
  • qui nous garantit que la voiture électrique ne va pas connaitre le même sort que les éoliennes, en passant de “paradis du futur écologique” à calamité environnementale, quand on aura finalement constaté avec le recul que, in fine et tous paramètres pris en compte sur la durée de vie totale de la voiture, celle-ci pollue autant (mais d’une autre façon) qu’une voiture thermique ?

On peut également légitimement s’interroger plus spécifiquement sur le cas Tesla, et ce sont les questions que je me pose personnellement, à l’aune d’une certaine expérience des voitures de cette catégorie, habituellement allemandes : comment ce modèle va-t-il vieillir ? Comment une startup aussi jeune peut-elle avoir intégré en si peu de temps tout le bagage et l’expérience et les process de qualité de marques centenaires comme Audi ou Mercedes, ou même – plus jeune – Lexus ? Qui me garantit que ce qui ressemble aujourd’hui à une superbe voiture haut de gamme va bien résister aux assauts du temps, et que les assemblages qui paraissent excellents au moment de l’achat ne vont pas très vite se dégrader et laisser place à quelques couinements et autres petits désagréments d’usure prématurée ? Même si les premiers utilisateurs de la Tesla S sont unanimement dithyrambiques sur leur voiture, n’oublions pas que celle-ci est très récente, et que nous manquons encore de recul pour pouvoir véritablement porter un jugement objectif sur la qualité à long terme, et les économies réellement réalisées sur la durée de vie effective de la voiture. N’oublions pas également que la Tesla S est un modèle unique et que, de facto, le constructeur ne bénéficie pas de l’effet de gamme sur lequel s’appuient les autres : économies d’échelle, pièces communes, tests en utilisation réelle sur plusieurs milliers, voire millions de modèles…

Le pouvoir d’attraction de la Tesla S est indéniable, et la perspective de s’offrir une voiture “premium” qui offre un confort remarquable et des accélérations foudroyantes pour un budget d’utilisation pratiquement nul est effectivement terriblement alléchante. Et il est fort à parier que même au pays du diesel, et où l’on a longtemps considéré que la 2CV était un fleuron de haute technologie, voire la meilleure voiture du monde (!), la Model S risque aussi de faire un carton. Je suis personnellement très séduit, et j’attends avec impatience de pouvoir réellement l’essayer en conditions réelles, idéalement sur plusieurs jours. Mais je reste prudent et je serais tenté de dire : wait and see. Au moins deux ou trois ans, quand les premiers modèles auront atteint les cinq années d’utilisation. Ou quand Tesla aura sorti un modèle un peu moins cher à l’achat…

Et vous ?

[1] succès probablement largement amplifié par le fait que les aides d’état à l’achat de voitures électriques sont très importantes en Norvège

A lire aussi : 5 jours en Tesla Model S, la voiture qui réveille l’enfant qui est en vous

Sources :

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14 commentaires
14 commentaires
  1. 2000 euros d’électricité pour la Tesla, ce n’est pas anecdotique même si c’est bien plus faible que les 13000 euros de carburant.

    Les batteries de voitures électriques ne durent pas si longtemps que ça et coûtent très très cher. C’est d’ailleurs pour ça que Renault les fournit en location et non pas en achat.

    1. Faux, les batteries durent très longtemps, des centaines de taxis européens n’ont pas changé leur batteries et affichent 600000km voir 900000km aux états Unis avec une perditions de leur efficacité de 5 à 15% seulement !

  2. @ErGo_404 : Elle ne te coûtera rien si tu la branches sur le circuit électrique du voisin 😀

    Blague mise à part, ça fait un moment que je “suis”, de loin, les différentes Tesla et je ne pense pas que notre infrastructure soit encore adaptée. Pas encore du moins, parce que les constructeurs bossent pas mal sur la question, et notamment Renault pour ne citer que lui. D’après un gars rencontré sur LeWeb’13, il était question d’équiper de bornes tous les parkings situés en Ile-de-France pour la ZOE notamment.

    Pour ça, je pense que le marché manque encore de maturité pour le moment :s

  3. Electrique ne veut pas dire inusable, il y a probablement des pièces d’usure dans le moteur, des courroies, des plaquettes de freins des pneus … qui entrainent un coup d’utilisation et des entretiens comme tout véhicule.

    Mais pour moi le point le plus génant (que tu évoques). Si tout le monde passe à l’électrique il risque d’y avoir des pb d’approvisionnement. Ou est ce qu’on va construire les centrales nucléaires pour produire tout ça et ou va t’on trouver les plutonium nécessaire ? Si dans quelques années on doit choisir entre chauffage l’hiver ou déplacement en voiture ça risque de poser d’autres problème.

    Dans tous les cas c’est quand même bien d’avancer et de chercher d’autre solutions. Il semble que celle-ci ne soit pas encore la solution miracle, mais existe-t-elle ? peut être que l’avenir est au mix de différentes solutions.

  4. Concernant le terme de “calamité environnementale” pour les éoliennes c’est peu être un peu surévalué. Dans l’article on parle d’une augmentation de la température de 0,3°C aux alentours des ferme éoliennes …même minime il s’agit effectivement d’une mauvaise nouvelle, mais comment qualifié dans ce cas la production nucléaire, avec les risques qu’on connait, les déchet et les contamination au niveau mondiale et les guerres qu’entraîne la commercialisation du plutonium ? une super-calamité ?

  5. Article très bien documenté et pondéré, j’apprécie.
    Mais il faudrait se recentrer sur une seule nécessité: l’activité humaine pollue, quoi qu’il arrive (par exemple, les héoliennes qui semblent écologique, mais en prenant en compte le cout énergétique de ces pilones géants, le rendement n’est pas si bon).
    L’idée d’un véhicule électrique qui ressemble à une belle voiture est bien, mais pourquoi vouloir reproduire le modèle de la voiture inutilement puissante ? Alors qu’avec un beau véhicule, beaucoup moins puissant, on aura une meilleur autonomie et une dépense énergétique beaucoup plus faible. En ce sens, dans le modèle actuel, pour moi la Tesla reste une hérésie: on n’a plus le droit de gaspiller autant d’énergie pour juste prendre son pied au volant.
    Autre point: certaines régions, comme le sud-est où j’habite, sont déjà en pénurie électrique. On a déjà des pannes de courant l’hivers à cause des chauffages, l’été à cause des clims. Le réseau électrique ne pourra pas supporter en plus la recharge en masse de véhicules électriques, sans refaire des saignées de pylônes électriques au milieu des zones protégées et ça c’est aussi inacceptable.

  6. Bonjour,
    Merci pour cet article riche et bien documenté
    Nous sommes des professionnels de l’auto depuis 24 ans, nous achetons et revendons des véhicules neufs et occasions d’origine France et Europe, mais pas ou très peu de véhicules hybride ou électrique.
    Pourquoi ?
    Au delà de la demande assez faible sur notre zone (Grand Sud Ouest), les freins majeurs sont de 2 types :
    1 – le coût à l’achat et sa valorisation à la revente.
    80% de notre parc est blanc, noir et gris, ce ne sont pas les couleurs les plus fashion mais celle que nos clients demandent parce que elles se revendent mieux.

    2 – L’inconnue pour nous en terme d’entretien et de pérennité des technologies.
    Aujourd’hui nous ne savons pas / mal, comment entretenir, réparer les véhicules électrique. Les 3008, DS5 hybride que nous avons vendus, sont encore trop jeunes pour que nous ayons un historique de fiabilité, alors sur des modèles électrique, d’origine US, sans réseau de distribution/entretien national … hum

    Je suis curieux de savoir comment va évoluer la cote en occasion d’une Tesla quand on connait la dépréciation sur les modèles haut de gamme et sachant que Tesla garantit ses batteries 8 ans, faut il jeter la voiture après ? (on parle de 30 000 à 40 000 € le remplacement).

    Au final, beaucoup trop d’inconnues sur cette voiture au demeurant fort séduisante, wait and see

  7. Votre article est un beau survol de cette voiture. Tesla révolution l’industrie automobile et force les autres constructeur à remettre en question leur modèle d’affaire. Je suis au Québec et malgré notre climat et le manque de borne de recharge, les propriétaire sont très satisfait. Nous en sommes au 2 e hivers et le seul problème dans les grands froids (-20 C et moins) est la diminution d’autonomie de 1/2 dû au chauffage des batteries et formation de bué dans certaines circonstances.

    Pour les coût d’entretiens, les pneus s’use vite à cause de la puissance de traction. De plus, la structure est tous en aluminium. Accrochage = grosse facture de réparation! Pour le reste, on verra dans quelque année.

    Pour l’approvisionnement en électricité, il ne faut pas oublier que la demande d’énergie sera beaucoup moindre que du carburant. (Efficacité moteur électrique près du 100% vs moteur essence 25- 30%). Le problème de la demande de pointe n’est pas si gros que cela car la recharge peux être programmé et il y a de nouvelle borne intelligente qui distribue du courant selon la disponibilité d’électricité (très utile pour rechargé en milieu de travail). Donc, les réseaux plus optimisé mais pas nécessairement augmenté.

    Pour ceux qui ne son pas familier avec l’anglais, vous pouvez suivre le site roulezelectrique.com du Québec. Ils sont très bien organisé et informé.

  8. Je travaille dans les mêmes locaux que le développement de tesla Europe et j’ai vu les plans d’implantations de leur réseau de powerchargers et dès fin 2014 on pourra traverser l’europe du Danemark à l’Espagne sans que cela ne vous coûte un sous.
    De plus cette technologie vous permet de recharger les batteries à 50 % en 20 minutes, avec un accès gratuit pour les propriétaires de tesla. Cette techno leur a permis de traverser les USA d’est en ouest en moins de 76h.
    Quant à leur prochain véhicule ce sera un MPV 7 place avec 1 coffre à l’avant et un à l’arrière. De plus une fois les batteries de la voiture changées elles sont recyclées chez le propriétaire de la voiture et lui servent de générateur pour le lave-vaiselle,…
    Si vous souhaitez plus d’infos sur Tesla je vous tiendrais au courant

  9. J’ai essayé de lire tous les commentaires.
    Je pense que le fond du problème c’est nos habitudes de consommations. Cela fait des années, voir même un siècle, que nous consommons de l’énergie fossile alors que le moteur électrique a été crée quasiment en même temps que le moteur thermique. Imaginer à quel niveau nous serions si le moteur électrique avait été choisi et non le moteur thermique.

    La Tesla est un très bon modèle, la technologie utilisée est tout simplement impressionnante et DOIT être développer. Que ferons-nous quand le plein coûtera des sommes colossales à cause du litre d’essence à 3€ ?
    Je pense qu’il faut également souligné l’effort fournie par BMW avec la i3 et la i8 qui sont révolutionnaire et écologique tant d’un point de vu de l’utilisation, que de la fabrication ou encore le recyclage. De plus , la gestion des batteries est améliorée : on ne change pas toute les batteries mais les modules de batterie défaillant.

    Pour conclure je dirais que ce sont les personnes qui habitent en ville ou dans des grandes métropoles qui devraient initier le pas et utiliser une voiture électrique sachant que leur trajet moyen est de 36 Kilomètres. Bien sur il va falloir également développer les sources d’énergies. Pourquoi donc avoir décider de mettre des éoliennes immonde pleines de problèmes alors que les éoliennes de darrieus aurait été tellement mieux ….

  10. Bonjour,
    Merci pour cet article très approfondis. Enfin une réflexion qui aborde presque tous les points.
    Presque, car pour le côté “écologique”, le raisonnement reste encore trop formaté sur nos habitude, tout comme dans les commentaires d’ailleurs.
    En effet, le gros avantage des véhicules électriques est de limiter la pollution diffuse et généralisée. Imaginez une ville sans moteurs thermiques ! Cela permet à tout le moins de maîtriser la pollution au point de production, plus facile à gérer et limiter.
    En même temps, il faut changer notre politique de production centralisée d’électricité dans d’énormes centrales avec transport dans des lignes qui ont d’énormes pertes et qui défigurent le paysage. Sans compter les pannes dues aux conditions climatiques. Produisons localement avec des micro et mini centrales, et surtout, réduisons la consommation à la source des chauffages et clims!
    Je pense que les mentalités mûrissent pour les véhicules électriques, les progrès vont donc s’accélérer, les batteries s’améliorer. Mais la technologie restera poluante, à nous de le maitriser au mieux.

  11. Issy les Moulineaux a commencé à avoir des tours intelligentes qui fabriquent de l’électricité qui est distribué aux bornes de rechargement des voitures électriques en bas de tours (ainsi que vers les appartements) la nuit alors que ce sont les bureaux qui reçoivent l’énergie le jour.

    Je ne sais pas si c’est transposable à l’ensemble des communes mais si personne ne se sort les doigts pour aller vers cela, on n’est pas près de voir plein de véhicules électriques en France.

    Moi je serai intéressé par un moto avec plus de 200 km d’autonomie (150 bornes A/R du bureau) avec des bornes dans le parking , sinon avec les modèles actuels je dois m’arrêter faire le plein en route 🙂

    En tout cas ça ressemble à une belle voiture et ça c’est déjà énorme par rapport à la majorité des énormités sorties en véhicules électrique jusque maintenant…

  12. Ce que je note dans la plus part des commentaires du début est assez affligeant. Un discours très “peureux” de personnes qui semblent très frileuses d’un quelconque changement.
    Pour résumer, les voitures électriques de ce genre ne sont pas l’avenir pour ces personnes car :
    -elles consomment une quantité non négligeable d’électricité (cf premier com)
    -les pièces s’usent
    -le système électrique actuel ne peut pas soutenir une demande croissante de recharge de VE
    -le problème de revente à l’occasion

    Pour moi, ces problèmes sont de faux problèmes témoignant de la mentalité typiquement française refusant de base tous changements, même si ceux-ci apportent de nombreuses améliorations de la situation.
    En résumé ( ou pas) voici ma réponse :

    -A la première remarque “elle consomme 2000 euros d’électricité”… quoi dire mon dieu… Quand un systèmes ne nécessitant pas d’électricité sera inventé, faites moi signe. Certains diront que ce n’est pas une réponse. Mais 2000 euros c’est ce que vous consommez réellement, ou du moins vous en consommez 1800 sur les 2000! Le rendement d’un moteur thermique est au mieux de 0.5, tandis qu’une rendement d’un moteur asynchrone est au pire de 0.8! Donc sur les 13 000 euros d’essence vous en gaspillez 7 500 en chaleur, bruit et pollution avant de commencer à avancer…

    – les pièces s’usent : -_-‘
    Oui elle s’usent. Mais comptez le nombre de pièces en mouvement dans une voiture électrique et comparez ce nombre à celui d’un moteur thermique… Les pièces d’usure sont bien moins nombreuses, et pour cause, le moteur est en prise directe avec les roues arrières, par de cardans ou courroies!
    Un moteur asynchrone est INCREVABLE. Ce type de technologie est connue depuis 1890, déposée par ce cher M. Tesla bien avant les moteurs à explosion (qui ont subi un nombre incalculable d’évolution). Elle équipe nos centrales hydrauliques et nucléaires depuis plus de 40 ans, certaines sans entretiens! En bref les pièces s’usant sur une VE se comptent sur les doigts d’une main : les pneus et les plaquettes de frein.

    -Le système électrique actuel ne peut pas tenir l’arrivée massive de VE.
    Eh bien je pense que c’est le contraire. Je pense que le VE est l’avenir pour notre réseau électrique. Il constitue un des piliers les plus importants pour la 3eme révolution industrielle. Les VE vont s’intégrer dans notre réseau électrique comme un moyen de contrôle et de stockage de l’électricité. C’est ce que l’on appel les SmartGrids. Avec une si grande quantité de stockage il serait théoriquement possible de réduire la puissance max que le réseau peut fournir. Le VE n’est pas une contrainte pour le réseau, mais une solution. Il demande simplement un travail énorme sur la gestion du réseau électrique.

    -Le marché de l’occasion et de la réparation.
    Eh bien je suis désolé, mais si ce grand lobbying qu’est la réparation des véhicules pouvait mourir avec l’avènement des VE j’en serais ravi. Oui il y aura pas grand chose à se mettre sous la dent! Quel dommage pour ces chers monsieurs qui ont fait leur business model sur l’entretien des véhicules et leurs obsolescences. Le changement des batteries de première génération sera impératif d’ici 8 à 10 ans du fait des cycles de vie encore trop court. Mais la batterie seule sera à changer, le reste sera toujours d’actualité! De nouvelles technologies de batterie verront le jour d’ici 5 ans (lithium-soufre) 5 fois plus autonome (je travail dans le domaine et je peux vous dire que ce n’est que le début!), moins cher à produire (à base de déchet : le soufre) et beaucoup moins inflammables tout en résistant aux perçages et chocs! Alors les septiques, 2500 km d’autonomie, vous en dites quoi?

    Nan le plus grand problème des VE, c’est les lobbyings pétroliers et les constructeurs automobiles. En bref la mentalité humaine. Je vous pose cette simple : pourquoi une technologie plus efficace que les moteurs thermiques et vieille d’un siècle ne fait que démarrer maintenant ?
    “Parce qu’on avait pas de batteries suffisamment performantes jusqu’à maintenant!”
    Pourquoi n’avions nous pas découvert de batterie suffisamment performante avant?
    Je vous laisse y réfléchir avec ces deux éléments :
    -L’humanité détient les connaissances en chimie largement suffisante pour développer de telles technologies depuis bien longtemps (cf découverte de la radioactivité par Marie Cury, bien plus complexe que la chimie moléculaire).
    -L’humanité creuse des puits de pétrole de plus en plus profond avec des technologies dépassant l’entendement, l’industrie de la pétrochimie est de plus en plus complexe, dépassant de loin en investissement celle des nouvelle batteries.

    Là où je veux en venir c’est qu’il s’agit simplement d’une fausse excuse, le lobbying pétrolier nous a contrôlé depuis un siècle maintenant, jusqu’à nous lobotomiser et nous rendre retissant à l’arrivée d’un changement révolutionnaire pour notre mode de vie.

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