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98% des américains ne font pas “pleinement” confiance à internet

Mancx, un site spécialisé dans les questions-réponses ciblées entre professionnels, a récemment publié une étude sur les américains et leur rapport à internet. Résultat : un gros déficit de confiance.

C’est le vieux truc du verre à moitié plein ou à moitié vide : ne pas faire confiance à internet (ce qui en soi ne veut pas dire grand chose) peut un signe de bonne santé mentale et de grande vigilance. Mais cela peut aussi signifier que la méfiance légitime confine à une paranoïa qui pourrait conduire à une sorte d’autisme numérique.

Mancx, un site spécialisé dans les questions-réponses ciblées entre professionnels, a récemment publié une étude sur les américains et leur rapport à internet. Vous me direz, les américains, encore et toujours, on s’en fout un peu. Pas vraiment. D’une part aucun institut spécialisé ne conduit le même genre d’étude en France, et d’autre part les comportements sont certainement très comparables de part et d’autre de l’Atlantique. Donc ce qui est vrai pour les US est souvent vrai pour nous aussi, à quelques petites variantes près.

De cette étude il ressort que le bilan que dresse l’Amérique de l’Internet n’est pas très reluisant. L’étude, menée par Harris Interactive en juin 2012 pour Mancx fait ressortir de façon assez crue ce que nous pouvons connaître de certains travers d’internet, à cela près qu’ici ils sont tous réunis dans le même lot de réponses.

Alors, en vrac, les personnes interrogées ont indiqué dans leurs principaux griefs :

  • trop de publicité – 59%
  • informations périmées – 56% (bon, c’est un peu inhérent à la nature du web qui garde tout, suffit de savoir faire le tri)

Ajoutez à cela d’autres défauts comme le fait que l’information est considérée par 45% des personnes interrogées comme de l’auto-promotion, le risque d’attraper un virus (63%), de perdre de l’argent (51%) ou d’altérer sa crédibilité (36%). Plus étonnant, mais finalement en relation directe avec la montée des réseaux sociaux, le risque de se faire virer de son job (14%) ou la crainte d’une rupture amoureuse (9%), viennent clore le palmarès noir du web selon les américains.

Un peu en marge de ce sujet, mais quand même en relation, ces craintes me font penser à un épisode de la série Esprits Criminels sur lequel je suis tombé un peu par hasard un soir de cette semaine, où le taré du jour se servait des “réseaux sociaux” pour trouver des jeunes filles à assassiner. Tous les clichés sur le web, les réseaux sociaux – repères de pervers ou de branleurs – y sont passés un par un dans un exercice pédagogique d’inventaire d’un ridicule réactionnaire achevé. Avec en point d’orgue la remarque très crédible du baba cool  de service : “moi je n’ai même pas d’adresse email”, réplique – très crédible pour un agent du FBI âgé d’à peine 25 ans – présentée comme le symbole de la pureté absolue de la police, constituée uniquement de gars droits et loin des turpitudes de ces internets de malades mentaux. Peut-être que les gens qui ont répondu à ce sondage avaient juste vu l’épisode en question avant, en fait. Va savoir.

(source)

 

 

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Par : Opera
6 commentaires
6 commentaires
  1. Question réseaux sociaux, je m’en méfie personnelement comme de la peste.

    Une trace indélébile collée à votre nom de famille + votre prénom.

    On a déjà vu des agressions, des vols, etc.. à cause de facebook, en fait non pas à cause de facebook, mais de ce que les gens mettent dessus..

    Exemple d’écrits sur facebook :

    “je suis en vacance en italie, c’est trop bien” et hop un cambriolage à son domicile en france.

    Surtout maintenant avec la géolocalisation des messages ou autres nouveautés..

  2. Très instructif comme article, je serais curieux de connaître les chiffres Français, qui doivent être à mon avis, encore moins confiants.

  3. Je rigole parce qu’à lire tout cela, un raisonnement sensé voudrait que l’audience d’Internet baisse… Mais comme ce n’est pas le cas, j’en déduis que les gens choisissent volontairement de perdre leur temps à se faire bombarder de pub en lisant des infos auxquels ils ne croient pas, tout en prenant le risque de choper un virus, de perde de l’argent, leur boulot et leur femme.

    Les internautes seraient-ils masochistes ?

  4. J´adore le dernier paragraphe de l’ article. Il me fait penser aux gens qui considèrent les jeux vidéos comme le responsable de fusillades aux Etats-Unis. Apparamment en France on ne joue pas aux jeux-vidéos … 🙂

  5. @moteurnature
    Difficile de savoir si le trafic baisse ou monte ce qui est sûr c’est que de plus en plus de robots errent sur le web et compensent largement une éventuelle baisse. S’ils sont compté comme utilisateurs, la progression d’internet a de beaux jour devant elle…

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