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Régulation : Sorare peut-il être assimilé à un site de paris sportifs ?

Sorare a été mis en garde par l’ANJ, l’Autorité Nationale des Jeux, sur sa situation et la définition de son service.

Tout semble réussir à Sorare en ce moment. L’application française valorisée quatre milliards de dollars vient de conclure un partenariat historique avec la NBA, la célèbre ligue de basketball nord-américaine. Mais la jeune pousse discute également avec les régulateurs français et britanniques en vue d’une éventuelle régulation.

Des échanges qui portent essentiellement autour du statut de la start-up. L’ANJ, l’Autorité Nationale des Jeux, doit déterminer si Sorare est un jeu d’argent ou non. Une classification qui risque d’avoir de grosses conséquences pour la licorne française. Alors qu’elle gravite actuellement dans une zone grise, la société ne passe plus inaperçue et son activité pourrait exiger une régulation.

Nicolas Julia, le fondateur de la startup reconnait volontiers : “lorsqu’une entreprise invente un nouveau modèle en se fondant sur une technologie naissante (ici le web3), et connaît le succès, il n’est pas surprenant que cela soulève des questions”.

Sorare attend son verdict

Récemment, l’Autorité a adressé une mise en garde à la licorne française. Cette dernière pourrait être assimilée à une plateforme de paris sportifs. Une rencontre a eu lieu le 6 septembre entre les dirigeants de la start-up et de l’ANJ mais il est encore « trop tôt pour tirer des conclusions » selon l’autorité.

Sorare est aujourd’hui l’application numéro 1 dans le monde pour échanger des cartes de façon virtuelle. Ces dernières sont conservées grâce à des NFT qui en assurent ainsi l’authenticité. Si certaines cartes sont plus rares que d’autres, le prix peut vite monter à des centaines de milliers d’euros pour des joueurs très courtisés.

C’est par exemple le cas de Kylian Mbappé, qui a récemment signé un partenariat avec la société française pour en devenir l’ambassadeur. Loin d’arrêter son développement à cause des questionnements de l’ANJ, Sorare vient de lancer il y a quelques jours son service de cartes virtuelles pour les joueurs NBA.

L’entreprise de son côté assure qu’en l’état actuel des lois, elle ne rentre pas dans le périmètre des réglementations des jeux de hasard. “Sur Sorare, il n’y a pas de notion de mise ou de sacrifice financier, en fonction d’un événement sportif”, expliquent les dirigeants à BFM Business.

Nicolas Julia ajoute : “il est normal que des règles s’appliquent à cette nouvelle catégorie que nous avons créée depuis la France, et c’est l’objet de nos discussions proactives avec les régulateurs. Ces règles doivent simplement correspondre à ce que nous sommes, et non pas à ce que nous ne sommes pas.”

Sorare doit régulariser sa situation

Mais malgré la bonne foi apparente des dirigeants de Sorare, l’entreprise est sous le joug des régulateurs français et britanniques et les sanctions pourraient être conséquentes. En cas de reconnaissance par l’ANJ de Sorare comme étant une entité de paris sportifs, la société devra solliciter un agrément officiel.

Une demande qui prendrait du temps et qui pourrait bloquer le service pendant quelques mois, le temps que le dossier soit étudié avec minutie. Cela devrait notamment obliger Sorare à contrôler l’identité des toutes les personnes qui arrivent sur le site. Selon les conditions d’utilisation de l’application, cette dernière est interdite aux mineurs mais une vérification plus poussée pourrait être exigée dans les prochains mois.

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