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A propos des médias en ligne, des revenus et des subventions

Le financement, l’atteinte d’un équilibre, puis de bénéfices sont le Saint-Graal des médias en ligne. Quand je parle de médias en ligne, je ratisse large :…

Le financement, l’atteinte d’un équilibre, puis de bénéfices sont le Saint-Graal des médias en ligne. Quand je parle de médias en ligne, je ratisse large : du blog persoprofessionnel comme Presse-citron au pure player comme Rue89 ou encore au webzine spécialisé à plusieurs rédacteurs comme Le Journal du Geek, tous cherchent à rentabiliser leur travail et leur audience tout en gardant leur indépendance éditoriale.

Certains, comme Mediapart ou Arrêt sur Images ont choisi la voie du modèle payant sur abonnement et affirment “arriver à l’équilibre”, ce qui reste une notion encore assez vague. D’autres, comme Rue89, fonctionnent sur un modèle équivalent à celui que pratique votre modeste serviteur : la moitié du chiffre d’affaires est générée par les recettes publicitaires, l’autre moitié par des prestations “hors-média” liées directement à l’activité et aux domaines de compétences, comme le conseil, la formation ou encore diverses prestations web.

Une chose est sûre : avec l’émergence des pure players dans le monde des médias en ligne français, personne ne roule sur l’or, et les rédactions se serrent encore la ceinture en attendant des jours meilleurs.

Cependant quelques-uns semblent se débrouiller un peu mieux que d’autres, et l’observation de certains chiffres, mais aussi de certaines pratiques, amène quelques remarques, quand ce ne sont pas des interrogations.

Pour créer un site d’information connu, il vaut mieux d’abord être connu et créer ensuite son site

Quand Rue89 a été lancé en 2007, j’ai été très étonné – et, j’avoue, un peu agacé – par la couverture médiatique dont ce “nouveau blog d’information” a bénéficié du fait que ses fondateurs étaient des anciens de Libération. Du coup la” filiation” a fonctionné à plein, l’effet de halo aussi, et Rue89 a tout des suite pu compter sur un afflux important de backlinks et de citations sur le web mais également dans les médias classiques. Ajoutez à cela le fait que Pierre Haski tenait une chronique quotidienne signée “Rue89” sur Europe 1 le matin dans la session d’information la plus écoutée, et vous pouvez dire que son bébé était bien né, et que les bonnes fées du copinage se penchaient avec beaucoup de bienveillance sur son berceau. Cette remarque vaut également pour @si (Daniel Schneidermann), Mediapart (Edwy Plenel) et même Slate (Jean-Marie Colombani), mais dans une moindre mesure car on ne peut reprocher à ces trois derniers leur notoriété et leur légitimité de journalistes et d’hommes de média, que l’on partage ou pas leurs opinions.

L’indépendance n’est apparemment pas contradictoire avec… la dépendance aux deniers publics

Vous avez déjà entendu parler du fonds d’aide au développement des services de presse en ligne (fonds SPEL) ? Il s’agit d’un budget créé fin 2009 par le gouvernement pour aider au financement et au développement de la presse en ligne. Doté de 60 millions d’euros sur 3 ans, il est versé pour 80% sous forme de subventions et pour 20% sous forme d’avances remboursables (prêts). Les éditeurs de contenu en ligne peuvent en bénéficier, à condition de satisfaire une série de critères. Si vous éditez un blog et que vous en faites votre activité principale (c’est mon cas), vous y avez peut-être droit. Il semblerait cependant qu’ici aussi certains se débrouillent mieux que d’autres. Dans la première enveloppe de 20 millions d’euros débloquée fin 2009, on retrouve comme par hasard dans les bénéficiaires nos mêmes compères :  Rue89 a touché 249 000 euros, Mediapart 200 000 euros et Slate.fr 199 000 euros. Oui, vous avez bien lu : Mediapart, le site qui tire à boulets rouges sur le gouvernement, mais qui ne crache pas sur un petit chèque de 200 000 euros… du même gouvernement. Ou de l’état, comme vous voulez. L’argent n’a pas d’odeur, n’est-ce pas. Attention : si le sujet peut faire polémique, le principe de ces subventions ne me choque pas plus que cela – l’éthique est parfois soluble dans le réalisme économique – mais il y a quelque-chose qui me dérange un peu dans le fonctionnement : à part les sites en questions, qui était au courant de la création de ce fonds ? Certainement pas les blogueurs comme vous et moi, qui pourraient pourtant être concernés au premier chef. Personnellement j’ai appris l’existence de ces subventions après leur attribution pour l’exercice 2009/2010. Ce qui laisse penser que les sites d’information et d’opinion continuent à cultiver une proximité avec le pouvoir ou du moins avec les institutions que j’aurais crue pourtant avoir volé en éclats avec l’émergence du web. Tout cela sent un peu les petits partages entre amis. Moralité, si tu veux les bonnes infos et tirer deux trois subsides de l’état, mieux vaut être journaliste politique à Paris que blogueur à Mouilleron-le-Captif. Notez que @si, davantage en accord avec sa ligne éditoriale, a décidé de ne pas solliciter les aides d’état. Moi non plus.

Les pure players ressemblent déjà à des institutions

Si l’on met de côté Le Post, qui est un cas un peu à part avec une ligne éditoriale qui privilégie le fait divers et l’actualité à chaud, Rue89 et consorts sont déjà devenus des “marques média”. Arrivés sur le web “par le haut” (voir : Slate.fr, modestement), même si leur format privilégie les outils participatifs et sociaux nés avec les blogs et le Web 2.0, ils ne jouent plus dans la même cour que ces derniers. Ce qui explique peut-être également leur capacité à attirer davantage les annonceurs, et ceux qui paient le mieux. Si je reprends l’exemple de Rue89, le site réalise environ 60.000 euros de chiffre d’affaire publicitaire mensuel pour 1 million de visiteurs uniques. Si l’on fait un calcul simple (et peut-être simpliste, mais c’est un ratio comme un autre et il en faut bien un), cela donne un revenu de 0,06 euro par visiteur. Rapporté à un blog qui recevrait 300.000 visiteurs uniques, cela représenterait un CA mensuel de 18.000 euros. Je connais beaucoup de blogs qui font 300.000 visiteurs uniques, mais pas un seul qui réalise un tel chiffre d’affaires, très loin de là. Pas de ce côté-ci de l’Atlantique en tout cas.  Si c’est votre cas faites-moi signe, ça m’intéresse de faire un billet sur le sujet.

Les pure players, pourtant plus récents dans le PIF (Paysage Internet Français) sont donc déjà des institutions, avec tous les symptômes inhérents : citations fréquentes dans les média, regard bienveillant des journalistes de presse traditionnelle qui les reconnaissent comme les leurs, critique des hommes politiques (c’est généralement bon signe…). De quoi rassurer les annonceurs, qui voient parfois le web avec une certaine méfiance, comme l’explique très bien Jean-Nicolas Reyt : Pourquoi les marques continuent-elles de favoriser les médias les moins influents ? Attention : je ne dis pas que les pure players d’information ne sont pas influents, je dis que de par leur positionnement et leur actionnariat ils ont rapidement acquis une aura qui les rapproche des médias traditionnels. Tant mieux pour eux après tout.

Des modèles économiques fragiles et des ratios de rentabilité étonnants

Rue89 (décidément) annonçait quelques mois après son lancement espérer arriver à l’équilibre en 2010. Bon finalement ce sera 2011. La deuxième levée de fonds de 740.000 euros auprès d’investisseurs privés, ajoutée à la subvention d’état, a bien aidé (presque 1 million en tout), ça met un peu de beurre dans les épinards). Mais si l’on y regarde de plus près, on peut encore s’interroger sur les modèles d’affaires des sites d’information en ligne

Rue89 a réalisé 800.000 euros de chiffre d’affaires en 2009 et emploie 20 salariés en CDI. Si l’on applique le ratio habituel de 45% de charges avant impôts et salaires pour une entreprise, il reste 440.000 euros pour faire tourner la boîte et verser les salaires. En supposant que cette somme soit uniquement allouée à la masse salariale (ce qui n’est forcément pas le cas), cela représente un salaire annuel brut de 22.000 euros par collaborateur. Ce qui laisse à peine un smic net. D’où des pertes au bilan. Ce que peut difficilement se permettre un blogueur indépendant.

Côté modèle payant – qui à mon avis correspond davantage à un un engagement militant et à un subventionnement de cœur et d’opinion des lecteurs qu’à une réalité économique – @si annonçait début 2010 parvenir à l’équilibre avec près de 30.000 abonnés à 35 euros par an, ce qui représente un chiffre d’affaires un peu supérieur à celui de Rue89, soit un peu plus d’1 million d’euros, avec une petite équipe de huit personnes (source : Gilles Klein, qui fait partie de l’équipe @si).

Mais le cas le plus étonnant reste celui d’Electron Libre, au sujet duquel j’ai découvert cette information récemment dans le blog Tic et Net de l’Express, passé inaperçue dans la blogosphère, et qui pourtant devrait susciter quelques réactions :

“Après Rue89, Mediapart et Bakchich, un nouveau site d’information géré par un ancien journaliste de la presse papier vient de lever de l’argent. Pour sa première levée de fonds, Electron Libre a été valorisé un peu plus de 600.000 euros et a engrangé 200.000 euros auprès d’une dizaine d’investisseurs venus notamment du monde de la culture et d’Internet (…)
Ouvert depuis février 2008, Electron Libre enregistre aujourd’hui autour de 100.000 visiteurs uniques par mois.

Donc vous avez bien lu : voici un site – intéressant au demeurant, là n’est pas la question –  lancé il y a à peine plus de deux ans, qui reçoit environ 100.000 visiteurs uniques mensuels (belle performance, soit dit en passant après 24 mois d’existence), et qui emploie huit personnes dont cinq pigistes pour un chiffre d’affaires d’environ 100.000 euros annuels. Je vous laisse faire les calculs[1]. Et constater que là encore, nous avons dans les fondateurs un ex-journaliste d’un grand titre de presse. Moralité (bis) : pour lever des fonds il vaut mieux être nombreux et brûler du cash que seul et bénéficiaire. Drôle de système.

Voilà un peu ce qui me gêne dans ce type de modèle : la pérennité d’un site d’infos semble parfois moins dépendre de la qualité de son contenu et de certaines compétences en SEO/Webmarketing que de la capacité de ses fondateurs à lever des fonds ou à tirer des subventions. Je crains que cette façon de fonctionner ne révèle à terme des fondations très fragiles et ne provoque un effondrement tel un château de carte de certains médias en ligne, quand les actionnaires en auront assez de remettre au pot et siffleront la fin de la partie. Mais je suis aussi pragmatique : si la presse en ligne a encore besoin de financements externes pour assurer son développement et arriver à l’équilibre, soit, aidons-là.

De bric et de broc

On le voit, le modèle économique des sites de contenu et d’information en ligne français est loin d’être encore défini, et il est constitué aujourd’hui de bric et de broc : un peu de capitaux propres, un peu de pub, un peu de revenus hors médias, un soupçon de subventions, une pincée de levées de fonds et un saupoudrage d’abonnements. Auxquels on pourra éventuellement ajouter des revenus tirés de telle application iPad, à condition qu’elle en vaille vraiment le coup, ou d’autres à inventer sur un modèle freemium avec des goodies de valeur réservés à ceux qui souscrivent à une offre payante. le Huffington Post français reste encore à inventer.

[1]Avec de tels ratios Presse-citron serait valorisé à 3 millions d’euros et pourrait lever près d’un million pour son développement. Il faudra que je pense à faire le tour des investisseurs (et des subventions) un jour moi, j’suis con 🙂

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81 commentaires
81 commentaires
  1. Non, Eric, on n’a pas droit à ce statut d’éditeur en ligne. Ils ont bien verrouillé la chose : il faut a minima qu’on embauche un vrai journaliste. Pas folle, la guêpe.

  2. Génial ce post, très instructif, comme toujours !
    L’argent se brasse et s’échange principalement entre les même personnes et être entouré et connu aide à faire valoir une activité…

    A quand la levée de fond Presse Citron ? 🙂

  3. Ce constat va aussi très bien a de nombreuses startup hors media. C’est impressionnant le nombre de pseudo service web2.0 qui ont levé des fond alors qu’on en a jamais entendu parler.
    Le simple développeur web qui te pond un service aussi genialissime soit-il ne verra jamais le moindre kopeck d’une levée de fond s’il n’a pas dans son entourage une personne un temps soit peu formé à ce genre de fonctionnement et qui a déjà un pied dans l’engrenage.

  4. Salut eric,

    Je vais essayer modestement de t’apporter une vision extérieure, dans le sens ou je ne vis pas pour le moment du web. Si j’étais obligé de résumer
    la différence entre presse citron et Rue89 ou même Slate, je dirais que vous ne faites pas le même métier, et ce pour diverses raisons.

    – L’éventail éditorial est bien plus large chez eux, alors que pour presse citron, il s’agit plus d’un marché de niche.
    – Hormis quelques invités, tu es le seul à rédiger les articles, et l’âme de presse citron, c’est toi, et non pas une équipe. Tu es au fourneau et réalises toi même le contenu des assiettes, alors que Rue89 a un chef qui conçoit la carte, et plein de commis et aides qui réalisent pour lui.
    – Tu es seul dans le capital de presse citron, alors que eux ouvrent leurs portes aux capitaux. De ce point de vue, le potentiel est plus grand. Je dis bien potentiel, et comme tu le dis si bien, le vent est un formidable potentiel.

    – Au sujet du ratio visiteur/rémunération. La notoriété en nombre de visiteurs n’est sans doute pas le seul critère. La nature des lecteurs sans doute aussi, et du coup, comment comparer un site d’information généraliste et un site d’actualités sur un marché de niche. Je n’ai pas la réponse…. 🙂

    Il y a un sujet où je te rejoins, c’est le copinage qui permet une couverture pour ces sites, sans commune mesure. Mais là, tu te heurtes au principe des rezo, amitiés, renvoi d’asenceurs. Tout le monde en bénéficie ou aide à son niveau. Je le fais, tu le fais, tout le monde le fait. Mais je suis d’accord, c’est très rageant de voir quelqu’un gagner plusieurs années ou plusieurs mois, juste parce que son rezo est plus efficace. Cela dit, sans talent, on ne dure pas.

    A la fin, tu dis en blaguant que tu devrais faire le tour des investisseurs. Je crois que tu résumes tout 🙂
    Mon sentiment, c’est que tu préfères mitoner tes plats régionnaux toi même et prendre plaisir à voir tes clients l’apprécier. Le soucis, c’est que structurellement, tu es obligé de rester <> , et que ton CA ne peut pas croître.
    Désolé pour l’analogie à deux balles, une spécialité qu’est la mienne. je sors 🙂

  5. Très bon billet ! Par contre le Huffington Post est souvent pris en modèle mais n’est ce pas un cas à part du fait de sa créatrice et de son potentiel de financement don elle disposait et qui pouvait éviter quelques levées ?

  6. @Al-Kanz : tu es sûr de ça ? Je me suis bien renseigné sur le sujet et en consultant les documents et après en avoir discuté avec quelques personnes j’ai vu que si je faisais une demande un blog comme Presse-citron était éligible

  7. @websylvain : bonne analyse, je suis d’accord avec tous les points de ton commentaire, qui vient compléter mon billet à point car je ne voulais pas trop ramener tout à une comparaison avec mon cas personnel

  8. Et comme tu le dis, sur le coté réseau et copinage il est normal qu’ils en profitent, je ferais pareil à leur place. D’ailleurs je fais pareil quand j’en ai l’occasion, le truc c’est que ne n’ai pas l’occasion souvent 🙂

  9. Rue89 a touché 249 000 euros, Mediapart 200 000 euros et Slate.fr 199 000 euros. Oui, vous avez bien lu : Mediapart, le site qui tire à boulets rouges sur le gouvernement, mais qui ne crache pas sur un petit chèque de 249 000 euros…

    Donc, si je comprend bien ton raisonnement, une société qui reçoit de l’argent public, au titre d’une subvention, doit en retour être aux ordres du pouvoir ??
    Franchement, j’espère que j’ai lu ta phrase de travers, parce que là, ça fait juste le mec aigri…

  10. Tu as raison Eric, un blog français qui fait 300 000 visiteurs uniques par mois (en l’occurrence le mien) ne rapporte pas 18 000 € par mois. Sinon j’arrête tout de suite de bosser.

    On va dire que ça tourne plutôt aux alentours de 1 000 € par mois, ce qui n’est déjà pas si mal. Mais cela ne permet en aucun cas d’en vivre. C’est plutôt un bonus.

    Et comme tu as raison, la valorisation capitalistique d’un média en ligne ne dépend pas que de la qualité rédactionnelle mais bien du marketing ADN auquel il est éduqué !

  11. @Frato : j’attendais ce genre de réaction 🙂
    Alors on va prendre la question par l’autre bout : un média d’opposition politique devrait avoir pour éthique de refuser toute subvention du gouvernement qu’il combat, point. Comme le fait @si.
    Moi je serais Plenel je me sentirais un peu merdeux à tendre ma gamelle pour avoir ma petite subvention.

  12. Les subventions aux médias 100% web avaient aussi pour but de compenser le déséquilibre des aides à la presse. Le Monde pouvait faire bénéficier LeMonde.fr de ses subventions par exemple, ce qui favorisait sur le web les acteurs adossés à un autre média.

  13. Eric je retrouve l’idéaliste en toi 😉 Tu n’avais pas remarqué que mordre la main qui nourrit est un sport national en France ? Regarde Stéphane Guillon et cie (ex-France Inter), payés grassement par une radio d’état pour vomir sur leur direction et sur le gouvenement, la remarque de Frato est très révélatrice de cet état d’esprit, je prends mon chèque de la main droite et je bastonne après de la main gauche

  14. La subvention ne vient pas du gouvernement, mais de l’état. le gouvernement est un simple vacataire de l’état. Ce serait cracher dans la soupe que de critiquer la république, mais critiquer la façon dont le gouvernement gère notre république, ce n’est pas cracher dans la soupe.
    Dis autrement, le gouvernement n’est pas l’état, juste son représentant pour une durée finie.

  15. Je trouve que c’est un raisonnement simpliste. Si je vais dans ton sens, tu t’interdit de critiquer Google puisque tu gagnes te l’argent avec les pubs Adsense. Si tu critiquais, tu te “sentirais un peu merdeux” j’imagine ??

    Les nouveaux medias du net, comme tu l’expliques dans ton article, ont du mal à atteindre l’equilibre. Pourquoi cracheraient-ils sur une subvention de l’état ? Et le gouvernement, ce n’est pas l’état. Ce n’est pas l’UMP qui sponsorise la presse en ligne, c’est une subvention de l’état. Je serai choqué si Mediapart critiquait la France, ok, mais dénoncer des irrégularités dans le comportement de nos politiques, ça n’a rien a voir.

  16. Salut éric,
    Il faut dépendre de la convention collective du syndicat des journalistes pour bénéficier de ses allocations.
    Mais par contre après c’est extrêmement simple, il suffit (entre autre…) d’avoir un lien “signaler le message” quand le site comporte des commentaire et quelques autre bricoles et à toi le versement…
    Mais par contre les pure player ne bénéficient pas de la TVA “presse”… donc le groupe de presse à un vrai avantage. TVA réduite, puis aide gouvernementale 😉

  17. “Un média d’opposition politique” définir @Asi ou Mediapart comme ça, révèle tout je pense…

    A voir si la publicité porno sur ton site ou bien les billet sponsorisés ne sont pas des bloquages pour les subventions aussi…^^

    Subventions qui au passage, ne sont pas des subventions de fonctionnement mais de développement. Un dossier précis a été rempli pour obtenir les aides par chaque média.

    1. @Jérémy : je n’ai jamais demandé de subvention donc je ne risque pas de savoir ce qui bloque ou pas. Sinon concernant @si et Mediapart, tout le monde sait que ce sont des sites de droite pro-UMP bien sûr 🙂

  18. Lorsque j’ai fait part de mon étonnement quant aux 100KE / 100 KVU d’Electron Libre, son fondateur Emmanuel Torregano m’a rappelé qu’il édite aussi une newsletter payante qui participe à ces revenus. Ne sont donc pas 100% pub.

    Sinon, analyse intéressante, mais étant aussi bien du côté du média tradi que du côté blog, j’ai quand même du mal à adhérer aux conclusions. Un média, au sens journal, ça n’est pas un blog, ça n’emploie pas les mêmes leviers, et ça ne fonctionne pas que sur le carnet d’adresses de ses fondateurs. Ca fait du marketing et du SEO aussi, et si Rue89 et consorts ont autant de reprises chez leurs confrères, c’est aussi parce qu’ils travaillent comme des chiens à lever des scoops, conduire des enquêtes, etc.

  19. Billet très intéressant et qui devrait susciter beaucoup de vues, de commentaires et de backlinks 🙂

    Au sujet de la pub, il y a forcément un gap entre un site qui fait 300 K VU/mois et un autre qui en fait 1000 K car ce dernier est mieux structuré pour optimiser ses recettes mais aussi car il y a toujours une prime au leader, sans compter un nombre de pages vues, de durée moyenne passée sur le site et de cibles plus appropriées à certaines marques qu’à d’autres. Entre autres…

    Par ailleurs, j’avais moi aussi relevé la superbe levée de fonds d’Electron Libre. Mais tout comme la capacité de certains à obtenir de belles couvertures médiatiques, le réseau et la personnalité des fondateurs est inhérent au business.

    Enfin, il me semble possible pour un blog d’atteindre un CA compris entre 3K et 5K €/mois avec une base de 300 K VU/mois très qualifiée en faisant un gros travail d’optimisation sur le site, son contenu et la pub (display + affiliation).

  20. M’enfin Eric, tu t’étonnes de levée de fonds qui sont le fait de business angels (de particuliers ou de très trs petits fonds) et qui n’atteignent pas le million d’euros. Ne te souviens tu pas des business plan faits sur la table d’un resto pour lever quelques millions d’euros ? J’aurais pu lever sans soucis 1 million d’euros pour mon site. Mais mon ego ne voulait pas.

    La levée de fonds ne doit en aucun cas se comparer à l’audience actuelle, mais à l’audience prévue future. C’est une prise de risque et donc un investissement. Et oui, un investisseur fera + confiance à un spécialiste des médias qui a vingt ans d’expérience et un carnet d’adresses long comme mes deux bras que par un blogueur qui certes peut être influent mais n’a absolument pas les réseaux d’un rédac’ chef d’un quotidien français, même un petit régional.

    Sinon pour les subventions, es-tu une société de presse ? Dernier point. Regarde la composition de l’actionnariat de l’Humanité 🙂 Dans la presse, les capitalistes (au sens noble) aiment à donner du fric à des journalistes qui leur en font baver 🙂 Un petit coté maso 🙂

    ps : rien à voir mais je n’avais meme pas vu que tu avais développé une nouvelle version. Je lis tout dans le flux RSS et ne vient que rarement sur le site. Tu devrais scincer les articles dans le flux.

  21. Oui, sûr. Tu penses bien qu’étant potentiellement éligible à ce statut, je me suis renseigné (6 mois avant parution du décret d’ailleurs :D). C’est Pierre Haski qui m’a confirmé cela ainsi que Gilles Klein et Xavier Ternisien sur Twitter.

  22. Eric, voici un article de Rue89 : http://tinyurl.com/l98ks4 Tu peux y lire ce qui suit :

    “D’autres critères sont nécessaires pour bénéficier du nouveau statut, parmi lesquels :

    * Le renouvellement régulier du contenu ;
    * Un traitement à caractère journalistique ;
    * Un caractère d’intérêt général ;
    * Le fait de ne pas constituer un outil de promotion ;
    * L’emploi, à titre régulier, d’au moins un journaliste professionnel.”

  23. @Alex : “si Rue89 et consorts ont autant de reprises chez leurs confrères, c’est aussi parce qu’ils travaillent comme des chiens à lever des scoops, conduire des enquêtes, etc”
    Entièrement d’accord avec ça, loin de moi l’idée de contester la valeur de leur travail, mais pour faire ce travail ils disposent dès le départ de moyens et d’une capacité de déficit qu’un indépendant n’a pas.

  24. Eric, oui mais tu aurais droit à une TVA à 2,1 % (voire, il me semble mais à vérifier, au forfait auquel on droit les journalistes de 6 750 euros, je crois)

  25. @websylvain : je ne confonds pas état et gouvernement, mais en l’occurrence le fonds SPEL a été créé à l’initiative du gouvernement actuel et sous l’impulsion de Sarkozy après les états généraux de la presse

  26. @Frato : “Les nouveaux medias du net (…) ont du mal à atteindre l’equilibre. Pourquoi cracheraient-ils sur une subvention de l’état ?” Je dis exactement la même chose, à ma façon : “l’éthique est parfois soluble dans le réalisme économique”.
    D’autre part ta comparaison avec les revenus Google Adsense n’a aucun sens : il ne s’agit pas de subventions, mais du reversement d’une partie du CA que je fais gagner à Google !
    Sinon pour le reste, je suis d’accord, le gouvernement n’est pas l’Etat, encore moins l’UMP.

  27. @Eric : Que tu les aies demandé ou pas, tu dois bien te douter que les billets sponso ne collent pas avec un statut journalistique^^ Et la publicité porno, j’avoue que ça mérite de s’y pencher…Pourquoi ce choix d’ailleurs ? C’est eux qui payent le plus ? (aucune agressivité, pur renseignement^^)

    Il y a ensuite une différence entre positionnement politique et ligne éditoriale…Plenel a déjà prouvé que ça ne le dérangeait pas d’enquêter sur le parti socialiste et la gauche…Il y a une éthique journalistique derrière aussi…
    Idem pour rue89, il suffit de renseigner “parti socialiste” dans le champ de recherche pour voir qu’ils ne leur lancent pas que des roses 😉

  28. Pour en ajouter une couche, n’oublions pas que rue 89 a bénéficier des largesses de la Mairie de Paris en étant hébergé près de 2 ans dans une pépinière de la ville, bénéficiant ainsi d’un loyer subventionné ! (pépinière contenu numérique, si je ne me trompe pas)

  29. Ah !
    1/ clap^3 : bien, posé, documenté : encore !
    2/ je trouve ton analyse sur le rapport aux subventions simpliste. À la limite, je serais même contre les subventions : depuis quand est ce le rôle de l’état de filer de la tune ad vitam eternam à des entreprises privée non rentables ?
    3/ si tu as droit à des subv, pourquoi ne pas les demander ?
    4/ pourquoi, effectivement, ne pas demander une carte de presse ??!!
    5/ pourquoi ne pas lever des fonds, ouvrir ton capital (via une souscription nationale : je mets 100 euros tout de suite) et avoir un obj de croissance ? (sous entendu : n’as tu pas l’impression d’avoir atteint les limites de l’Homme Seul ?)

    1. @Vicnent : “n’as tu pas l’impression d’avoir atteint les limites de l’Homme Seul ?”. Si, clairement, mais je suis face à un dilemme : quand j’ai ouvert mes colonnes à d’autres rédacteurs pour préparer le terrain à une croissance à plusieurs j’ai eu des réactions assez négatives des lecteurs pour qui Presse-citron = Eric Dupin, et l’audience du blog a baissé dangereusement après cette expérience, même si elle est maintenant revenu à son meilleur niveau et progresse fortement de nouveau depuis le printemps dernier. Je me demande si je ne suis pas condamné aux travaux forcés à perpétuité en temps que seul rédacteur ici 🙂
      Mais la solution passe certainement par une levée de fonds qui me permettrait de passer à la vitesse supérieure, à savoir rémunérer correctement plusieurs rédacteurs de façon à ce que la masse de contenu génère un trafic qui compense la perte éventuelle de lecteurs qui voient encore en Presse-citron le blog personnel d’un seul auteur.

  30. @Eric “Rue89 a touché 249 000 euros, Mediapart 200 000 euros et Slate.fr 199 000 euros. Oui, vous avez bien lu : Mediapart, le site qui tire à boulets rouges sur le gouvernement, mais qui ne crache pas sur un petit chèque de 249 000 euros” Euh Mediapart 249 000 ou 200 000 ?

    1. @Jérémy : puisque tu poses la question ça me donne l’occasion de donner quelques arguments à la présence de deux petites vignettes porn au pied de cette page en reprenant en substance une réponse que j’avais faite par email à un lecteur récemment. Je comprends que ceci puisse surprendre quelques personnes un peu “puritaines” et les ligues de vertu alors je t’explique 🙂
      Il ne s’agit que de simples vignettes, discrètes, neutres, non intrusives et qui ne dérangent ni la vue ni la navigation. D’autre part je suis très étonné de recevoir des remarques à ce sujet ces derniers jours alors que ces deux vignettes sont en place depuis très longtemps. L’une d’entre elles est présente sur Presse-citron depuis bientôt 3 ans sans que personne n’y ait trouvé à redire.
      Enfin, je ne sais pas si tu es au courant, mais Presse-citron est pour moi un job à plein temps dont je tire la plus grande partie de mes revenus, et ces annonceurs paient TRES cher pour louer ces espaces, ce qui me permet de limiter la présence de la publicité sur le site. Crois-moi, j’ai débord refusé ces pubs, puis quand j’ai vu les propositions qui m’étaient faites et le rapport pollution visuelle/CA généré je n’ai pas hésité longtemps, et je crois que beaucoup auraient fait comme moi, d’autant que je n’ai pas de principes rigides au sujet du porn (même si je n’en “consomme” pas personnellement) 🙂
      D’autre part ce sont les annonceurs les plus fidèles et loyaux que je connaisse, et des gens très respectables, pour qui ces sites sont un business comme un autre, et qui gèrent de nombreux autres sites généralistes et grand public sur d’autres thématiques qui n’ont rien à voir avec le porn.
      Bref, je ne crois pas qu’il faille s’offusquer de cela, business is business, le porn est partout, même en vitrine de ton marchand de journaux, ne soyons pas hypocrites. Et si tu n’aimes pas, ne clique pas, c’est simple 🙂

  31. Bonjour,
    Merci de ces commentaires très pertinents sur la problématique de la presse en ligne et particulièrement de son financement.
    Je me permets quelques complements:
    Tout d’abord concernant la TVA. La TVA qui s’applique à la presse en ligne est à 19,6% en ce qui concerne la vente de journaux en ligne ou des articles qui en sont issus. La TVA de ces contenus dans le monde “I tunes” est différente puisque d’Apple est soumis à la reglementation luxembourgeoise.
    Concernant les fonds SPEL, ils sont ouverts à la presse en ligne. La première attribution a concerné principalement des marques “historiques” ou “de pure players initiés (!)” car il fallait préalablement obtenir le statut de “site de presse en ligne” pour en bénéficier. Il existe des sessions régulières car comme mentionné dans un commentaire, le fond est ouvert pour trois ans. La dernière s’est cloturée le 15 juillet. Je suis convaincu que la commission qui étudie les dossiers est ouvertes a aider de nouveaux acteurs.
    Néanmoins, quelques remarques: Il s’agit d’aides qui viennent en complément d’investissements en developpement (capex et opex) et en ressources humaines: 40% du devis pour un site d’information (60% pour la presse d’information générales et d’opinions). Il faut donc financer le complement sur fonds propres.
    Pour les ressources humaines cela ne concerne que les journalistes. cela ne me semble pas scandaleux dans la mesure ou cela peut permettre de donner un statut à des écrivants du web. Et par la même, un moyen de regénérer la profession.
    Enfin c’est une commission paritaire qui alloue les fonds. Ce n’est donc pas un choix politique.

    Autre thème abordé, la valorisation des sites. Je suis en phase avec Philippe Dupuis sur la prime au leader mais également à la marque et au contexte éditorial.
    Un site média leader tourne entre 1 et 2 euros de CA annuel par VU mensuel. D’ou l’importance dans cet espace ouvert qu’est l’internet de construire une marque, une légitimité et de se faire connaitre.
    Mais n’est ce pas la démarche entreprise par Presse Citron?

  32. Excellent texte.

    A : http://www.mediapart.fr/club/blog/la-redaction-de-mediapart/160110/le-spiil-demande-mitterrand-la-transparence-sur-les-aides
    Nous pouvons lire sur Mediapart:
    “Comme vous le savez, la presse en ligne est soumise au regard critique permanent des internautes et aux commentaires sans concessions de la vaste communauté des blogueurs.”

    Il existe le Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne (SPIIL) et son adresse :
    Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne (SPIIL)
    Courrier : c/o Mediapart – 8, passage Brulon – 75012 Paris

    Et ici : http://www.mediapart.fr/club/edition/dijon-bourgogne/article/281009/papier-internet-bientot-armes-egales
    “En bref, le SPIIL aura pour mission principale de veiller à la transparence des aides financières accordées à la presse et l’intégrité des processus de délivrance des cartes de presse notamment, via la Commission Paritaire des Publication et Agence de Presse (CPPAP) et le Comité d’orientation du fond d’aides à la modernisation de la presse.”

    “Mediapart est à l’initiative de la création, à l’automne 2009, du Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne (SPIIL), dont Edwy Plenel est le secrétaire général.” http://fr.wikipedia.org/wiki/Edwy_Plenel

    Edwy Plenel est le fondateur de Mediapart

    Il est bien question de veiller à la transparence des aides financières pas de s’en passer. De plus les lois sont faites pour protéger les journalistes en ligne des blogueurs. Il y a donc forcément des discussions “arrangeantes” entre journalistes et politiques.

    Journalistes, politiques, blogueurs et tous les citoyens ont intérêt à soutenir ce qui garanti la démocratie. Je pense qu’un vrai journalisme est non seulement de nature à garantir la démocratie, mais peut aussi contribuer à augmenter l’espérance de vie. Par contre un manque de vrai journalisme a un coût considérable. Je pense montrer tout cela sur mon portail.

    A http://www.orvinfait.fr/respect_de_la_vie_avant_tout.html je pense démontrer, preuve à l’appui, que les journalistes ne font pas leur métier et à cause de cela sont responsables des 15000 décès qui se sont produits au moment de la canicule de 2003.

    L’information pour lutter contre la canicule et alertant sur le nombre de morts qu’elle pouvait produire était disponible sur le site de l’Organisation Mondiale de la Santé en décembre 2001. Si les journalistes avaient mis en avant cette information aussitôt en montrant que la France n’était pas préparée, ils auraient évité 15 000 morts en France. Je pense que ma démonstration est très importante car elle montre que:
    -l’information journalistique peut être vitale, donc elle est facilement vendable.
    -qu’il ne suffit pas qu’une information soit sur un grand site Internet comme celui de l’Organisation Mondiale de la Santé pour qu’elle soit prise en compte par les politiques et les citoyens
    -elle doit se faire en lien avec les citoyens et non pas contre les citoyens en les imposant pour financer des aides croissantes à de mauvais journalistes et en les protégeant des activités citoyennes sur Internet. Les aides et les législations protectrices sont des primes à la médiocrité.

    Internet permettant à de plus en plus d’acteurs d’informer l’information devient de plus en plus abondante. Cette abondance est un peu comme une botte de foin qui ne cesse de grossir. Il appartient aux journalistes d’y rechercher les informations essentielles (les aiguilles) et d’enquêter autour. A l’énoncer de cela nous voyons que la profession de journaliste a un bel avenir devant elle sans nuire au développement des blogs.

  33. @Eric

    Je ne suis pas certain que la levée de fonds soit véritablement la solution. Je suis exactement dans le même cas que toi. Je n’ai pas encore trouvé la solution. Ca va stakhanover encore un petit moment, je crois 🙂
    Bon courage à nous ^_^

    1. @Al-Kanz : sinon il y a la bonne vieille solution à l’ancienne : le prêt bancaire pour investir dans son développement associé à un bonne autorisation de découvert bien négociée, et accepter de passer deux ou trois bilans déficitaires. Comme n importe quelle boite qui finance sa croissance.

  34. Balle de fraude

    Un spectre hante notre petite morale, c’est le spectre de la fraude fiscale.
    Parmi les fraudeurs, on distingue les petits malins et les gros félins.
    Avec un mimétisme animal et un déficit phénoménal, ils se renvoient la balle en se disant qu’il n’y a aucune raison de laisser aux autres les clés de la maison.
    Pour les gros félins il s’agit de payer le moins ou de dissimuler le plus d’argent sous prétexte que nos deniers ne sont jamais utilisés à bon escient.
    Pas la peine de se faire du mauvais sang puisque l’argent ne sert qu’à remplir la poche des plus malins… qui trouvent eux, toujours les moyens de payer ceux qui les dispensent de payer.
    Pour dédramatiser, disons que chaque centime que nous dérobons à notre percepteur est une infirmière en moins à manifester son mécontentement…

    http://www.tueursnet.com/index.php?journal=Balle%20de%20fraude

  35. “Certains, comme Mediapart ou Arrêt sur Images ont choisi la voie du modèle payant sur abonnement et affirment « arriver à l’équilibre », ce qui reste une notion encore assez vague.”> La remarque est un peu “boder-line”. @si publie ses comptes annuels et en y ayant jeté un coup d’oeil, je ne vois pas ce qui est “assez vague”. Ou alors la plupart des comptes de sociétés sont “assez vague”…

    Pour ce qui est etre au courant des subventions, pourquoi ne pas rejoindre le SPIIL (Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne)?

    Bon sinon il y a eu une émission d’@si sur le sujet:
    “L’affaire nous a paru assez importante pour réunir Nicolas Beau (Bakchich), François Bonnet (Mediapart), Pierre Haski (Rue89), Jacques Rosselin (ex-Vendredi) et…Daniel Schneidermann, pour un état des lieux de l’économie de ces jeunes sites. L’actionnariat, ses rumeurs et ses mystères, le débat modèle gratuit contre modèle payant, l’évolution nécessaire du système de l’abonnement, les effectifs de journalistes, le tropisme antisarkozyste, l’impact des réseaux sociaux : tout y passe, dans une franchise qui n’exclut pas la bonne humeur. Chacun des présents donne en outre les chiffres-clé de l’économie de son site.”
    http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=2994

    et le compte rendu de l’économie de ces sites d’info en ligne:
    http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=2995

  36. @ Eric

    Rien n’empêche – en théorie – qu’un blog obtienne le statut d’éditeur de presse en ligne et qu’un blogueur soit journaliste professionnel.

    Mais en pratique, il est difficile de remplir les conditions. La plus difficile étant que le blog doit employer régulièrement au moins un journaliste professionnel pour obtenir le statut d’éditeur de presse en ligne, or un journaliste professionnel, par définition, ne peut avoir que le statut de salarié.

    C’est là que la bât blesse : l’obligation de passer par la création d’entreprise et l’embauche d’un salarié, ce qui est très lourd pour un blog…

  37. +1 Clem.
    Un billet comme je les aime.
    J’ai -un peu- délaissé Presse-Citron depuis un moment mais je viendrai plus souvent si il y avait plus d’articles de ce genre.
    Tu réponds si tu veux Éric: ça te prend combien de temps (à la louche…) pour écrire un billet comme ça?
    Bonne continuation
    P

  38. Entièrement d’accord avec la première phrase sur l’objectif prioritaire que constitue la recherche de l’équilibre économique. C’est ainsi que nous le vivons à Rue89 (dont je suis l’un des fondateurs et le directeur général).

    Les levées de fonds, surtout dans le secteur de l’Internet, n’ont rien d’extraordinaire. Beaucoup d’entreprises du secteur y recourent, pour pouvoir investir, se développer, et éponger les pertes des premiers mois ou des premières années.

    Vous mettez les levées de fonds sur le même plan que les recettes, mais ça n’a rien à voir. Les levées de fonds ne doivent pas servir à boucler les fins de mois mais à financer un plan de développement. Elles renforcent les fonds propres mais ne changent rien au chiffre d’affaires.

    A Rue89, nous voyons le chiffre d’affaires progresser de trimestre en trimestre, en diversifiant notre activité et en augmentant nos recettes publicitaires. C’est ce qui nous importe. Notre objectif est de nous passer le plus vite possible des levées de fonds en arrivant à l’équilibre.

    S’agissant des subventions, nous avons d’abord milité pour une égalité entre la presse papier et la presse en ligne. Le Monde, Libération, pouvaient bénéficier d’une aide pour la refonte de leurs sites. Pourquoi pas nous alors que notre seule différence est d’être né sur Internet? Nous avons obtenu cette égalité de traitement suite aux Etats généraux de la presse.

    Vous soulevez la question de savoir si les blogueurs peuvent en bénéficier. Oui, c’est possible, en créant une entreprise, parce qu’il s’agit d’aides d’entreprises. Rien ne vous empêche alors de déposer un dossier.

    Comme l’a précisé un intervenant dans les commentaires, il s’agit d’aides de l’Etat et non du gouvernement. Mediapart offre aujourd’hui une démonstration, s’il était nécessaire, qu’on peut bénéficier de ces aides et continuer de travailler en toute indépendance.

    A noter également que nous réclamons depuis la création de ce fonds la transparence. Nous estimons indispensable que chacun puisse savoir qui bénéficie de ces aides et pour faire quoi. Aujourd’hui, les seuls montants rendus publics sont ceux des sites “pure players” que vous citez, simplement parce que nous sommes les seuls à avoir jugé utile de les rendre publics.

    Contrairement à ce que vous suggérez, ces subventions ne servent pas à payer les charges d’exploitation (salaires, frais de fonctionnement…) mais à financer un projet d’investissement (en ce qui nous concerne, la refonte du site). L’entreprise doit abonder entre 40% et 60% du financement. Donc, là encore, on ne peut pas les mettre sur le même plan que les recettes.

    Un dernier point sur lequel je voulais revenir est la couverture médiatique dont nous avons bénéficié. C’est vrai que lorsque nous avons fondé Rue89, nous avons suscité, chez certains de nos confrères, de la curiosité et un accueil bienveillant. Mais ce qui nous a véritablement propulsé, c’est une info exclusive “Cécilia n’a pas voté, scoop censuré par le JDD”. C’est le fait de publier cette info, que les dirigeants d’un journal établi avaient choisi de garder pour eux, qui nous a le plus médiatisé et fait connaître.

    A la fin de votre article, vous prenez le Huffington Post comme référence. Certes, le repérage et la reprise des infos des autres est importante sur le Web. Mais n’oublions pas ce qui fait l’essence et la raison d’être du journalisme, quel que soit le support : l’enquête, le reportage, bref, le travail journalistique.

  39. Bon article et bonne synthèse pour lancer un débat ou une conférence future avec Eric en MC (SVP tu peut me signaler où tu passes pour cette conf 😉 )

    Bon, mon expérience de la presse en ligne sans carte de journalisme et autres … depuis la mise en ligne 18 mois.
    Refus de la part des autorités de transmettre les com de presse et les invitations, donnés pourtant avec embargo à la presse locale, Amaury, filiale du FIG + les cartes de presse. (voilà j’ai dit mon coup de gueule, je vais pouvoir enchainer)
    L’actualité sur le net est un business que quittent les spécialistes exemple Amaury qui cherche à vendre l’actu pure et dure pour garder l’info utile (l’info sportive pour les paris en ligne et les sites de paris en ligne, bref l’info business)
    le net est un territoire d’influence que cherchent à prendre des personnes ou des seconds couteaux à la solde de politiques ou sponsorisés par des fonds de représentation d’élus
    le net est une chasse gardée, exemple l’histoire en Cote d’Or d’un site syndicalisé et avec carte de journaliste.
    Et je pourrai comme cela livrer nombre et nombre d’exemples. Ici et maintenant cela se passe comme cela.
    donc pour ma part, pour vivre heureux vivons cachés ou pas chez les fous.

    A ce jour je refuse de prendre une seule carte de presse dans mon équipe (au vue des conventions collectives, je comprend pourquoi M-O Amaury arrête les frais), je refuse de suivre le chemin syndicaliste du net.
    je ne refuserai pas de levée de fond ou aides de l’état mais à quel prix, Points fort points faibles points intéressants, il faut mener son étude et son business plan.
    Coté CA et CPM, j’ai choisi une niche (un territoire de 1,3 M d’habitants). Sur ce territoire, je réalise à ce jour 50 à 75 kVU par mois, avec le prix du CPM “Google” c’est dur, je bosse sur un autre business model, la difficulté c’est le recrutement et le cap d’entrepreneur à chef d’entreprise, j’ai quitté les directions de service pour passer dans le monde du conseil et à une grande qualité de vie alors je réfléchis à deux fois sur le comment être de nouveau chef d’entreprise. (comme Eric pour vivre je pratique du conseil, de la formation et de l’enseignement )

  40. @Eric, reste à savoir si on est fait pour diriger une entreprise et avoir des employés. La liberté du blogueur pro est-elle compatible avec la gestion de salariés ? Question sérieuse à laquelle je ne suis pas certain d’avoir la réponse.

  41. @Al-Kanz @Laurent Mauriac> Encore une nouvelle preuve de la superiorité des intervenants sur Internet: réactivité et partage d’infos. Bravo !

  42. @Al-kanz sur le lien donné par Laurent Mauriac il est possible de lire :

    “Peuvent bénéficier du fonds SPEL les structures juridiques dont les projets se rapportent à un service de presse en ligne reconnu par la commission paritaire des publications et agences de presse”

    Oseo par contre pourrait aider : http://www.oseo.fr/

  43. Tres ose de faire un article aussi provocateur. Je pense cependant que vous ne jouez pas exactement dans la meme categorie: le marche de niche est toujours plus rentable que la grande distribution.
    Je trouve egalement que cette histoire de subvention est un trompe l’oeuil: la presse doit se reinvente dans son model, recevoir des subventions de l’etat est le meilleur moyen pour ne surtout pas bouger.

  44. Salut Éric,

    Notre site que je qualifierai de blogccomparateur communautaire a reusSit a atteindre les 18 000 euros mensuel avec 150 000 visiteurs. Je peux t en dire plus si cela t intéresse.

    Stéphane

  45. @eric
    @Al-Kanz
    @toutes les personnes intéressées (même les éventuels concurrents)

    Je propose la création d’un réseau où chacun gardera son indépendance et où les internautes pourront s’abonner. L’abonnement sera une source de revenus supplémentaires pour les blogueurs.

    La plus grande concurrence est ce qui permet de rendre le meilleur service aux consommateurs, ceux qui voudront s’inspirer de ma méthode et monter leurs propres réseaux le pourront et définiront leurs propres caractéristiques.

    Pour ma part je pense qu’au lancement et sans doute par la suite je ne prendrai qu’un pourcentage sur les abonnements. Il n’y aura ni droit d’entrée, ni pénalité de sortie, ni obligation de temps d’adhésion au réseau. Donc aucun risque pour devenir membre du réseau. Pour moi la liberté est une valeur fondamentale. (Je considère aussi qu’un départ vers un autre réseau sera comme le départ d’un journaliste vers un autre journal. La comparaison avec les journaliste s’arrête là. Je n’ai pas la volonté de créer un journal. Il n’y a pas préavis à fournir. J’estime que le métier de journaliste a de l’avenir et il est différend de celui de blogueur. Voir : http://www.orvinfait.fr/respect_de_la_vie_avant_tout.html )

    Ma société prendra en charge (directement ou par le financement d’indépendants) :

    -le fonctionnement financier (le paiement sécurisé avec la Caisse d’Epargne est installé sur le serveur hébergeant mon portail Orvinfait.fr)

    -la promotion du réseau

    -la gestion du réseau

    -une aide juridique. Elle évitera que de multiples attaques injustifiées devant les tribunaux soit sans conséquence sur les membres ainsi attaqués. (Je pense qu’Eric appréciera) Il est cependant évident que ceux qui violeront de manière intentionnelle la loi ne seront pas soutenus. J’ai présidé pendant plusieurs années une structure locale d’une association de consommateurs. J’ai eu à conseiller de nombreux consommateurs et à les aider à résoudre des problèmes. Je ne prétends pas pour autant être un juriste. Mon expérience me conduit à dire qu’un tel fonctionnement sera plus de nature à donner du travail aux avocats qu’à leur en enlever. Ensemble il sera plus facile d’avoir des moyens d’attaquer ceux qui violeraient les droits d’auteurs des membres du réseau.

    -la programmation en PHP. Un lien et des exemples d’intégration seront fournis pour savoir si le client a tapé ses codes d’accès. Ce lien appellera un programme qui comptabilisera les pages lues. Les membres du réseau seront payés en fonction de leur audience et du nombre d’abonnement. Chacun pourra donc gérer le nombre de pages réservées aux abonnés et passer de manière douce du tout gratuit au tout payant ou s’arrêter au niveau qu’il juge le plus opportun. Les publicités Adsense pourront s’afficher sur les pages réservées aux abonnées : https://www.google.com/adsense/support/bin/answer.py?hl=fr&answer=20763 . Si besoin des contacts seront pris avec Google pour garantir qu’il n’y a que Google qui puisse avoir accès à certaines pages. (Il suffit pour cela de n’autoriser que certaines adresses IP)

    -un soutien moral. Je pense qu’il est nécessaire pour lutter contre le stress. J’avais d’ailleurs écrit à Eric lorsqu’il a eu un coup de déprime et avait arrêté quelques jours son blog. La lutte contre le stress est quelque chose qui m’intéresse ce qui m’a valu de recevoir un livre gratuitement voir : http://www.orvinfait.fr/stress.html . L’auteur du livre qui est un médecin pourrait d’ailleurs être rémunéré pour aider ceux qui en aurait besoin. De plus je suis marié avec une personne handicapée qui a plusieurs longues maladies cela nécessite que je la soutienne moralement voir : http://www.orvinfait.fr/comment_augmenter_son_esperance_de_vie.html

    -une aide à la gestion. Je précise que j’ai lancé mon portail Internet en septembre 2000. Que j’y travaille à plein temps depuis septembre 2002. Au préalable j’ai fait, en 2001, en tant que secrétaire d’un comité d’établissement des propositions économiques pour empêcher qu’une unité de 55 personnes soit fermée. Une partie des propositions économiques que j’ai faites a été retenue. En 2010 malgré la crise l’établissement est toujours ouvert. Au passage je signale qu’évidemment l’aide juridique et le soutien moral seront limités aux moyens financiers existants, il n’est pas question de s’endetter ou de demander des subventions. La demande de subventions est le meilleur moyen d’amorcer la pompe à impôts et de justifier l’embauche de fonctionnaires.

    -un lobbying pour obtenir une législation moins défavorable aux innovations et notamment au métier de blogueur.

    Mon CV : http://www.orvinfait.fr/cv_de_serge_cheminade.html

    Ces idées m’étant venues ce matin. Elles demandent à être développées ce que je ferai sur mon portail. Les personnes intéressées peuvent me contacter avec ce formulaire : http://www.orvinfait.fr/mail/contact.php?suj=2

  46. @wilnock,
    bien écrit,
    Pour apprendre à marché on commence à 4 pattes puis on se lève.
    Quand on est usé ou “vieux” on utilise des aides.
    Je pense qu’il faut trouver son équilibre : personnel et professionnel, son modèle : économique et organisationnel.
    Il est vrai que le gap est grand entre entrepreneur (blog) et chef d’entreprise (presse) , dans le monde de la création d’entreprise en France certains parlent de canyon de la mort entre la rive entrepreneur et la rive chef d’entreprise.
    Je comprend bien le questionnement d’Eric qui se voit peut-être déjà installé au bord de sa piscine à vague, mojito à la main, entrain de regarder les jolies qui tournent autour de sa dernière Porche, comment faire pour passer à la vitesse supérieur et travailler seulement le levier bénéfice ?
    Aujourd’hui la réalité, c’est une baignoire dans une salle de bain éclairée par trois bougies achetées dans un rayon zen et bien-être d’une superette de banlieue, un levier qui bouge de moins en moins à cause du stress et de la fatigue, un cerveau qui réfléchit continuellement à comment activer les trois moteurs de son entreprise : administration, production et commercial .

  47. @Al-Kanz : “reste à savoir si on est fait pour diriger une entreprise et avoir des employés. La liberté du blogueur pro est-elle compatible avec la gestion de salariés ?”. Oui c’est toute la différence entre rester un artisan indépendant et décider de grandir. Il y a peut-être des solutions intermédiaires en travaillant avec des pigistes ou des freelance.

  48. @Laurent Mauriac : merci pour ces précisions et ce commentaire argumenté.
    Concernant les levées de fonds, je n’ai rien contre ce principe, au contraire, je trouve plutôt rassurant et très intéressant qu’un média web puisse trouver des investisseurs pour financer son développement (libre à lui de répartir ces fonds comme il l’entend, technologie, embauche de journalistes, déploiement de nouvelles rubriques…) au même titre qu’une start-up. Mais il ne faut pas que ces investissements soient des cache-misère qui masquent la difficulté pour ces sites de dégager un vrai modèle économique. Je ne parle pas ici de Rue89 dont la qualité du travail éditorial et journalistique devrait permettre de garantir sa pérennité et un retour sur investissement.

  49. Bravo pour votre analyse, que je confirme, gérant depuis plusieurs années un portail économique régional que j’ai créé (www.lepetiteconomiste.com) et gère sans subventions… Et aussi sans aucune campagne de publicité institutionnelle…il semblerait bien effectivement que ce fonds soit réservé seulement à certains privilégiés, comme les budgets de publicité gouvernementaux d’ailleurs !!

  50. Je trouve que tu mélanges trop facilement les diverses modalités de financement et que tu cibles particulièrement les subventions (on dirait un tract du cid-unati…). Moi, je considère comme légitime que nos impôts servent à assurer le développement d’une presse numérique de qualité et que ce développement ne soit pas laissé aux seules lois du marché. Le fait que ces aides soient liées à des obligations de rémunérations de personnel qualifié est légitime et logique.
    Les critères sont toujours problématiques et aucun modèle parfait n’existe.
    Par ailleurs, je te félicite (et te remercie) pour publier ce type de billet qui provoque le débat (plus intéressant que apple vs microsoft ou google vs le reste du monde).

  51. @YasArts : mon article n’est pas un pamphlet anti-subventions hein 🙂
    Je me permets de citer deux extraits de mon billet :
    “Mais je suis aussi pragmatique : si la presse en ligne a encore besoin de financements externes pour assurer son développement et arriver à l’équilibre, soit, aidons-là.”
    et
    “Attention : si le sujet peut faire polémique, le principe de ces subventions ne me choque pas plus que cela (…)”

  52. @xavier,
    Non côté collectivités locales, rien à dire, ils soutiennent l’initiative, mais seulement par de la pub quand ils ont une campagne de communication, ce que je trouve logique. Je parlais plutôt des fonds dépensés par l’Etat pour ses campagnes de communication : doubles pages dans la PQR pour promouvoir la réforme des retraites, contre la crise…. difficile d’y avoir accès !!

  53. Il y fallait que le public le sache ! Il y a tellement de commentaires intéressants qu’il fallait que j’apporte ma pierre à l’édifice. 😉

  54. Il y a une erreur dans ce qui a été dit : il n’est pas obligatoire qu’un journaliste professionnel fasse partie de l’équipe pour pouvoir monter un dossier.

    C’est obligatoire pour que l’éditeur soit reconnu comme présentant un “caractère d’information publique et générale” (IPG) par la CPPAP.
    Ce critère n’est pas neutre puisqu’il change le montant de subventions que vous pouvez recevoir : c’est 60% des dépenses éligibles présentées pour un service IPG, contre 40% pour les autres.
    Mais on peut être reconnu éditeur de presse en ligne non IPG, recevoir un numéro de CPPAP et déposer un dossier au fonds SPEL.

    Le statut d’éditeur de presse en ligne est défini là : http://j.mp/aODJDe

    @narvic : on peut avoir une carte de presse sans être salarié d’un titre. J’ai une copine qui pige pour différents titres, est encartée, et pourrait donc très bien bosser à temps partiel aussi pour moi si je montais Media89.info, sans que j’aie besoin de la salarier.

    @rochefort : il n’y a pas que des privilégiés de l'”entre soi” mais aussi des “petits” dans les bénéficiaires de ces subventions. Dans la première fournée on trouve Le Courrier Cauchois, Le Paysan Tarnais, Le mensuel du Golfe du Morbihan, au milieu des mastodontes (liste dispo sur le site de la DGMIC, mais je n’ai plus l’URL).

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