Promouvoir le viol et la violence faite aux femmes n’est pas vraiment la vocation d’Amazon, n’est-ce pas ? C’est pourtant la regrettable mésaventure qui a frappé le géant du e-commerce américain ce week-end, après que l’on a découvert que le site hébergeait la vente de t-shirts d’un goût plus que douteux.
On connait le goût prononcé des geeks pour les slogans décalés affichés sur leur t-shirt. Certains fabricants en ont même fait un commerce très lucratif, comme par exemple Solid Gold Bomb, un site de vente en ligne basé dans le Massachusetts. Mais ici, difficile de sourire devant les phrases inscrites sur une collection de t-shirts proposés par Solid Gold Bomb sur le site Amazon : “Restez calme et violez un max”, “Restez calme et poignardez-la” ou encore “Restez calme et frappez-la”. Entre autres gentillesses. Un slogan détourné à partir de l’affiche “Keep Calm and Carry On” (Restez calmes et continuez) éditée par le gouvernement britannique au début de la deuxième guerre mondiale pour galvaniser le moral de ses concitoyens.
Alors, des machos ultra-violents, Solid Gold Bomb ? Que nenni. Le site affirme – et on le croit bien volontiers – avoir été victime d’un script malveillant créé par un membre du staff de la société, utilisant un un algorithme destiné à générer automatiquement des centaines de slogans en combinant simplement des mots.
Fureur chez les internautes et panique chez Solid Gold Bomb et Amazon, chez qui on a passé une bonne partie du week-end à traquer et supprimer les t-shirts offensants, alors que le boss de Solid Gold Bomb se fendait d’un long mot d’excuses et d’explications sur la page “A propos” de son site.
L’affiche originale qui a servi au détournement
(source : Wikipedia)
Quels enseignements nous apporte cette histoire abracadabrantesque ? D’une part, la question de la responsabilité de l’hébergeur (Amazon) contre celle de l’éditeur (SGB) est de nouveau mise en avant, d’autant que dans ce cas précis, comme avec toutes les boutiques en ligne ayant pignon sur rue chez Amazon, ce dernier prend une commission sur les ventes. Le Guardian rappelle d’ailleurs que ce n’est pas le premier incident de ce genre, Amazon ayant été pris en flagrant délit de mise en ligne il y a quelques années d’un bouquin décrit comme un “guide pédophile”, mais aussi de t-shirts affichant des slogans nazis.
Enfin, on découvre aussi à cette occasion un élément nouveau : on peut hacker des t-shirts.
- la boutique Solid Gold Bomb sur Amazon
- la page d’excuse de SGB, signée de son fondateur Michael Fowler
(source)
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Un script qui crée des phrases aléatoires et qui tombent piles poil sur des dizaines de ce genre?
Je n’y croit pas un instant..
L’explication est vraiment très évasive, je pense pas qu’Amazon a envie de s’étaler sur le sujet.
Et pour la question de la responsabilité c’est difficile à déterminer, un peu à l’image de Twitter avec certains #hashtag assez dérangeant.
Et si c’était une opération pour faire un bon coup de buzz, pour se positionner telle une victime d’un odieux et vil forfait pour mieux faire parler d’eux (un peu comme le mec à poil de La Redoute mais avec encore plus de mauvais goût) ? Tout ceci n’est que supposition mais il faut avouer que ce hack de t-shirts semble un peu féerique…
pas vraiment compris l’esprit du script malveillant. Un peu léger comme explication…
J’adore la conclusion ! 😉
Cet ultra féminisme devient lourd.. Si on ne peut plus rire même avec nos t shirt..
J’en profite: les vendeurs “Marketplace” revendent neufs des articles d’occasions emballés dans du cellophane (CD et Dvd pour ma part). Prévenu amazon qui trouve ça normal et ne rembourse pas
Je ne crois pas du tout à cette excuse de piratage ! Sans être féministe, je trouve cette humour très douteux et choquant !