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Apple, Lagardère et quatre éditeurs américains menacés de poursuites par le gouvernement US pour entente sur les prix des eBooks

Le Département de la Justice américain aurait informé Apple et cinq des plus grandes maisons d’édition US de son intention de les trainer devant les tribunaux pour entente illicite sur le prix des eBooks.

Il n’y a pas qu’en France que de grands acteurs économiques d’un même marché s’entendent entre eux pour verrouiller les prix dudit marché, si possible à la hausse.

Selon une révélation du Wall Street Journal, le Département de la Justice américain aurait informé Apple et cinq des plus grandes maisons d’édition US de son intention de les trainer devant les tribunaux pour entente illicite sur le prix des eBooks. Hormis Apple, les cinq éditeurs en question sont Simon & Schuster, Lagardere SCA’s Hachette Book Group, Pearson PLC’s Penguin Group, Macmillan et enfin HarperCollins Publishers Inc.

Selon diverses sources, plusieurs éditeurs ont déjà entamé des négociations pour trouver un arrangement avec la justice américaine afin d’éviter les désagréments et la mauvaise publicité que pourrait générer un tel procès. Un arrangement se traduit la plupart du temps par une déclaration de bonne conduite et une amende. On ignore si Apple fait partie de ces derniers. L’affaire éclate au mauvais moment, le lendemain même de l’annonce du lancement de l’iPad nouvelle génération, qui fut probablement à l’origine des premiers accords entre Apple et les éditeurs en vue de remplir son iBook Store.

Amazon en ligne de mire

De fait, pour le lancement de l’iBook Store en 2010, Steve Jobs avait proposé aux éditeurs un nouveau modèle de revenu, fondé non plus sur une marge libre mais sur un prix de vente fixe sur lequel Cupertino touchait 30% de commission par unité vendue. Un modèle qui semble-t-il a séduit l’ensemble de la profession (peut-être aussi un peu sous pression de rater le saut dans l’inconnu iPad) qui voyait là une façon de sortir par le haut du dumping imposé de façon presque monopolistique par Amazon, qui était réputé vendre à perte pour consolider sa place de leader et lancer les ventes du Kindle.

Selon les observateurs, si le procès – ou des arrangements – avaient lieu, cela ne pourrait qu’être bénéfique pour le consommateur, qui verrait les prix être tirés à la baisse.

 (source)

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5 commentaires
5 commentaires
  1. Moi qui aies lu la Lettre ouverte à Arnaud Lagardère au sujet du Livre numérique de Stéphane Ternoise je ne suis pas surpris ! Vous devriez lire cet ebook qui éclaire vraiment sur le monde de l’édition et les véritables enjeux de l’ebook, il s’écrit tellement d’analyse qui se contente de reprendre la communication des grands groupes…

  2. Ce serait une bonne chose si les prix baissaient un peu. On pourrait acheter plus de livres pour un même budget ! Et, au lieu d’acheter 3 livres par mois, je pourrais en acheter surement 4 avec une petite baisse tarifaire. De quoi faire sans doute vivre plus d’auteurs et tenter plus de livres ‘inconnus”.
    Bref, vivement que les choses bougent à ce niveau.

  3. @Nico vous savez, les prix sont déjà bas quand les auteurs évitent de laisser aux intermédiaires la quasi totalité du montant payé par l’acheteur. Cherchez un peu sur Amazon et vous trouverez des ebooks de grande qualité…

  4. Les produits numériques sont vouées à disparaître ou à devenir tous gratuits, à moins de trouver des solutions de blocage. Donc que les prix soient hauts ou bas, finalement ça ne changera pas grand chose sauf pour ceux qui payent s’ils en restent encore.

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