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Après les publications, le Vietnam censure aussi les commentaires sur internet

Au Viêt-Nam, un commentaire un peu trop insolent peut maintenant coûter une peine de prison ou une amende.

Le Vietnam applique un nouveau décret qui sanctionnera les commentaires sur les médias sociaux d’une peine de prison ou d’une amende équivalente à $4.740 – somme non-négligeable dans le pays – si ceux-ci critiquent le gouvernement. Le décret a été signé par le premier ministre.

Les auteurs des commentaires qui constituent des infractions pénales seront passibles d’une peine de prison tandis que les commentaires plus modérés qui pourront être qualifiés de « propagande contre l’état » ou « d’idéologie réactionnaire » pourront valoir une amende.

Par ailleurs, d’après Reuters, le décret en question n’est pas très explicite et on ne sait pas précisément quels genres de commentaires seront punis par une peine de prison et lesquels seront sanctionnés par une amende.

Ajouté à cela, il est aussi interdit de publier une carte représentant le pays qui ne correspondrait pas à ce que le Vietnam revendique en terme de souveraineté.

Des mesures d’autant plus regrettables que le Vietnam abrite une population d’internautes assez importante. D’après un récent rapport, sur les 90 millions de vietnamiens, un tiers utiliserait déjà internet. Et 20 millions de ces internautes utiliseraient Facebook. Donc, 20 millions de personnes qui ne pourront plus militer sur internet, même pas via les commentaires.

Ce nouveau décret fait suite au très controversé décret 72 qui appliqué depuis septembre. Celui-ci s’attaquait principalement aux publications sur le web et les réseaux sociaux. Au Vietnam, les réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter ne peuvent être utilisés qu’à des fins personnelles. Cela signifie que les citoyens peuvent y raconter leur vie mais pas parler de politique ou d’actualité et encore moins critiquer les dirigeants – choses qui seraient inacceptables dans une société occidentale. Seuls les médias officiels peuvent véhiculer l’information. Mais cette information sera probablement modérée et tous les commentaires devront être « complaisants ». Tel est le web vietnamien.

Le premier décret, le décret 72, avait déjà été largement critiqué par des ONG, des pays occidentaux et des géants du web. Selon Reuters, Reporters Sans Frontière qualifie de pays de « ennemi de l’internet ». Cela dit, les pays occidentaux qui espionnent massivement leurs citoyens ou leurs voisins ne sont peut-être pas les mieux placés pour critiquer les pays qui appliquent leur propre forme de censure sur internet, même si elle est plus voyante et plus “officielle”… 

(Source)

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Par : Opera
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