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Après N26 et le scandale Wirecard, l’Allemagne craint une nouvelle fintech

Le gendarme bancaire allemand a décidé d’enquêter sur les activités de la néobanque.

Solarisbank est une fintech de l’ombre, qui a su se faire une place sur un marché très concurrentiel. La startup berlinoise lancée en 2016 propose ainsi une plateforme de Banking as-as-Service, à la manière de Treezor en France. En clair, elle vend ses outils sur mesure à d’autres acteurs de l’industrie ainsi qu’à des marketplaces, notamment à Vivid Money en pleine croissance exponentielle.

Cette semaine, la BaFin (le gendarme financier allemand), a demandé au cabinet PwC de contrôler les mesures de conformité mises en place par Solarisbank. Les autorités craignent en effet que la croissance impressionnante de l’entreprise repose en réalité sur un manque de contrôle des activités frauduleuses et du blanchiment d’argent.

Rappelons que le secteur des néobanques est depuis quelque temps frappé par une série de scandales. Le plus retentissant est sans aucun doute Wirecard, contraint de déposer le bilan il y a deux ans maintenant. Auparavant, son PDG avait été accusé d’avoir gonflé le bilan de sa société en réalisant de fausses transactions afin de la rendre plus attrayante auprès des investisseurs.

L’an dernier, N26 a de son côté été condamné par la BaFin à une amende de 4,25 millions d’euros. Une faille a en effet permis à certains clients de blanchir de l’argent en se servant de son application. Cette sanction s’est aussi ajouté à une nouvelle mesure de limitation de la croissance de la néobanque, bridée à un certain nombre d’ouvertures de comptes par mois désormais.

Une série de scandales bouscule le secteur des néobanques

Visé par le contrôle, Roland Folz, PDG de Solarisbank, a de son côté expliqué que son entreprise « n’a pas de secret » et tenu à « saluer la démarche de la BaFin ». Se voulant rassurant, il a notamment précisé que 10 % des 700 employés de sa compagnie œuvrent à la « conformité » des activités avec les règles en vigueur.

Lire aussi – La vice-championne des banques en ligne françaises… n’est pas une banque

Il faut dire que l’entreprise aujourd’hui valorisée à plus de 1,4 milliard d’euros joue très gros avec cette enquête. Elle est en effet sur le point de s’introduire en Bourse avec un lancement prévu au cours du troisième trimestre 2022, soit juste après la fin des vérifications qui doivent s’effectuer jusqu’en milieu d’année.

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