Passer au contenu

Après Samsung, Apple attaque une épicerie polonaise !

Après avoir remporté une première bataille dans la guerre en contrefaçon que livre Apple à Samsung, la marque de Cupertino semble avoir ouvert un nouveau front à l’Est. En Pologne, plus exactement.

Protéger une marque est un combat de tous les instants, sur tous les fronts. Après avoir remporté une première bataille dans la guerre en contrefaçon que livre Apple à Samsung, la marque de Cupertino semble avoir ouvert un nouveau front à l’Est. En Pologne, plus exactement.

Un fabricant polonais de smartphones ou de tablettes qui aurait eu l’indélicatesse d’inventer un appareil ressemblant trop à l’iPhone, l’iPad ou quelque autre iMachin ? Pas du tout. L’objet de la colère d’Apple est… une épicerie en ligne.

Bon, il faut dire quand même que les épiciers en question cherchent un peu les ennuis, aussi, qu’ils l’aient fait exprès ou non. Leur site web a pour adresse a.pl (pl étant l’extension pour Pologne) et ils gèrent un autre boutique en ligne, fresh24.pl dont le logo semble quelque peu inspiré de la célèbre pomme, à vous de juger :

Protection de la marque, sans contrefaçon

Étonnant ? Pas tant que cela. La protection d’une marque ne se limite généralement pas à faire la chasse aux concurrents directs. Ainsi, Apple, qui, on le sait, est d’une maniaquerie absolument intraitable sur le sujet, considère que même quand on vend des fruits et légumes à 12.000 kilomètres de la Californie, on peut aussi porter un préjudice à la marque et surtout à son image. On parle donc bien de marque, ici, et non plus de contrefaçon de produits ou de violation de brevets. D’ailleurs j’ignore si de l’autre côté on peut breveter des fruits et des légumes.

Une démarche qui est sous le feu des projecteurs car il s’agit d’Apple, mais qui constitue en fait le quotidien de tous les cabinets d’avocats des grandes marques. On se souvient de l’épisode ubuesque de Milka, qui avait contraint une couturière pourtant ce nom à fermer son site web éponyme, sur plainte de kraft Foods. Ce dernier exemple, extrême, est à mon sens bien pire que la démarche d’Apple, qui, même si elle fait la une des gazettes parce-qu’il s’agit d’Apple, n’est finalement qu’une procédure de routine, aussi ridicule puisse-t-elle paraître de prime abord.

(source)

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Newsletter 🍋

Abonnez-vous, et recevez chaque matin un résumé de l’actu tech

17 commentaires
17 commentaires
  1. Bien sûr qu’on peut breveter des fruits et légumes, l’INRA tire d’ailleurs la plupart de ses revenus des royalties payées par les exploitants des variétés qu’ils ont créé.

  2. Sans oublier il y a qqs mois les Cahiers de Mme Figaro.. même en France on peut se montrer d’une ‘stupidité’ affligeante pour géner les ‘petits’..

  3. Bien sûr qu’on peut breveter des fruits et légumes, c’est même à cause de cela que les producteurs n’ont pas le droit de garder leurs graines produites pour semer l’an suivant !!!

    Sinon, à part le nom a.pl, je trouve leur réaction un poil excessive pour le logo, ça ressemble bien moins à une pomme qu’une Polski à une Fiat 127… Peut-être juste la feuille dessus et encore…

  4. Petite faute de frappe : “qui avait contraint une couturière pourtant ce nom à fermer son site web éponyme” /pourtant au lieu de /portant.

  5. Je pense que ce n’est pas recevable car ce sont 2 activités différentes, enfin c’est que j’ai appris de l’INPI. Ensuite, protéger le mot “pomme” est quand même aberrant, est ce que ca serait accepté aujourd’hui?
    L’eglise aurait du proteger son concept de pomme croquée avec une description aussi vague qu’un Ipad : ca serait une pomme arrondie croquée

    1. @pierre : pas sûr. Je ne suis pas spécialiste du droit des marques mais d’après ce que j’ai pu voir à l’INPI quand il m’est arrivé de me renseigner pour protéger des projets, on peut très bien réclamer l’exclusivité d’une marque ou d’un logo ou d’un concept sur tout un ensemble de domaines, même s’ils n’ont rien à voir avec l’activité de la marque en question. Sinon comment les marques se protégeraint ? Tu as déjà vu un pâté de foie Christian Dior ou des pneus Chanel ? 🙂

  6. je pense que Apple a vraiment du temps à perdre ou il veut juste l’emmerder. Il existe une grande différence sur les logos une pomme croquée contre une pomme verte qui n’est même pas une pomme vue la forme. Bref l’épicerie devrait sûrement se réjouir de la situation car elle va jouer sur sa visibilité et ce n’est pas à négliger.

  7. Les deux logos sont totalement différent… Un sans typo avec une simple forme de pomme croquer et l’autre une forme circulaire et de la typographie… Si encore leurs identités visuels étaient similaire a 99%

  8. Quand une marque passe son temps à attaqué ces concurents ça signifie qu’elle ne se penche plus sur ces produits mais sur le coté juridique qui fait qu’elle protége ces acquis.

  9. Bonsoir,

    Personnellement, je trouve cela honteux!

    Apple ne détient pas tous les droits sur les pommes et n’a d’ailleurs rien à voir avec le fruit!

    Pour le cas Milka, n’en parlons meme pas, on laisse des entreprises déposer n’importe quoi comme marque, y compris des prénoms et après va faire des procès aux personnes qui portent légitimement le prénom en question.

    Méfiez-vous si vous vous appelez Mégane ou Clio, Renault pourrait bien vous faire 1 procès.

    Franchement, tout cela est scandaleux et Apple me fait vraiment vomir!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *