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Aujourd’hui faisons la peau aux DRM

Les DRM, ça existe encore ? On en parle peut-être un peu mins depuis que les consommateurs ont presque réussi à les dégager de l’industrie musicale, qui, à force de pressions, a fini par comprendre que ce n’était pas très bon pour son karma déjà bien pourri de l’intérieur, mais ailleurs…

Les DRM, ça existe encore ? On en parle peut-être un peu moins depuis que les consommateurs ont presque réussi à les dégager de l’industrie musicale, qui, à force de pressions, a fini par comprendre que ce n’était pas très bon pour son karma déjà bien pourri de l’intérieur, mais ailleurs…

Aujourd’hui la vérole des DRM a donc lâché la musique pour aller se répandre sur d’autres cibles, et plus particulièrement sur le livre numérique. Regardez un peu en faisant une petite recherche sur Google : le web fourmille d’histoires et d’anecdotes croustillantes contées par des internautes qui pestent contre ces verrous numériques les empêchant de disposer comme ils l’entendent d’un eBook qu’ils ont de surcroît payé à un prix honteusement exorbitant (c’est à dire le prix de l’édition papier). Le coup de gueule, déjà entré dans l’histoire, de Korben, mérite le détour sur le sujet, au cas où vous ne l’auriez pas encore vu passer, car il pointe parfaitement les dégâts collatéraux des DRM, qui sont souvent d’origine technique.

Si vous non plus vous ne supportez pas cette forme de diktat des éditeurs, qui protègent – peut-être légitimement, ce n’est pas la question – leurs droits de la plus idiote des façons, c’est le moment de le faire savoir, haut et fort : aujourd’hui 4 mai est la Journée Mondiale contre les DRM, organisée en France à l’initiative de l’APRIL, avec le soutien de la Free Software Foundation.

J’adhère et je soutiens ce mouvement, même symbolique, comme je soutiendrai toute initiative visant à faire baisser le prix du livre numérique à des tarifs acceptables sans lesquels le marché des eBooks ne décollera jamais dans ce pays.

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9 commentaires
9 commentaires
  1. “a fini par comprendre que ce n’était pas très bon pour son karma déjà bien pourri de l’intérieur”

    Ce n’est pas suffisant. Tant qu’il y aura des acheteurs de CD/DVD/BD et des spectateurs dans les salles obscures l’industrie poursuivra ses multiples tentatives de répression de ses propres clients.
    Même l’affaire Sony ne changera pas grand chose dans cette histoire.

    Le laisser-faire : voilà ce qui plombera l’humanité.
    Ca commence par le nucléaire …

    db

  2. L’offre légale de téléchargement de livres et de films en est au stade où était la musique il y a 3 ou 4 bonnes années :
    – DRMs ultra restrictives à gogo
    – prix obscènes (15 euros pour un mobipocket mal mis en page, parce que c’est juste un scan bien baveux, non merci)
    – offre illégale de qualité supérieure ou égale à l’offre légale (packs de livres faciles à télécharger, sans DRMs)
    Et pour les livres, l’offre gratuite légale est tout simplement démente. En somme, tous les ingrédients sont là pour que ces téléchargements légaux échouent lamentable.

    En ce qui me concerne, j’avoue que la première chose que je fais lors d’un achat de livre numérique, c’est de dégommer les DRMs et d’en stocker une sauvegarde propre sur un de mes supports. Si je sais que je ne peux pas supprimer les DRMs, je n’achète pas.

    L’offre légale est désespérante sur certains points, pour les ebooks. Un cas réel :
    j’ai commencé à lire la série des Stéphanie Plum de Janet Evanovich en vrai livre, édition de poche. J’en étais au 3e ou 4e volume. Je ne me souviens plus d’où j’en suis, je télécharge donc gratuitement un extrait du 3 avec mon Kindle. Je lis l’extrait sans souci et je me rends compte que je l’ai déjà lu. Ok, j’essaie de faire pareil avec le 4. Dommage, il est interdit à la vente en Europe sur la boutique Kindle, tout comme le volume 5, 6 et d’autres encore. Par contre, je peux acheter le volume 12.
    Résultat : j’ai cherché dans l’offre illégale et ai trouvé rapidement le volume 4 sans peine et sans DRM.
    CQFD

  3. Aujourd’hui il est plus difficile de trouver un livre électronique de façon légale qu’une version pirate.
    Et quand malgré tout, on souhaite s’orienter vers la (pauvre) offre légale, on se fait pourrir de DRM.
    Un exemple pathétique : Amazon simule même le prêt de livre électronique en le rendant indisponible une fois prêté!
    Quand comprendra t-on qu’on ne peut pas faire commerce d’une oeuvre dématérialisée de la même manière qu’une oeuvre fixée sur un support matériel?

  4. Editeur de livres, nous partageons votre refus des DRM et des prix élevés !
    Sur http://www.ebooksdiscount.fr, le prix maximum est de 5 euros (pour des livres récents et non des libres de droits) et naturellement : aucun DRM.
    Les livres peuvent avoir un PRIX BAS et aucune de ces protections sans intérêt…

  5. De toute façon, mettre des DRM ne sert à rien (qu’à em… ceux qui ne savent pas “craquer” les fichiers) ; car comment peut-on espérer protéger quoi que ce soit ? Le seule protection efficace est le désintérêt du plus grand nombre pour les produits proposés sur les sites des éditeurs… Eh oui le jour où le catalogue sera vraiment intéressant (tsssss) et actuel (5 mois pour mettre en ligne le Prix Goncourt, bravo les mecs!!!, bref…) DRM ou pas, tout sera piraté. Car si les géants de la musique, du cinéma et des jeux vidéo, avec tout leur pèze ne parviennent pas à protéger leurs œuvres, ce ne sont certainement pas les gentils kikis du 6ème arrondissement qui vont y parvenir (eh oui quand même ils sont naïfs, hein ?)… Donc, ouvrez les yeux et pensez différemment. Il faut accepter le piratage éventuel et rendre les produits plus attractifs, plus immédiats et surtout moins cher du départ… A moins que le but soit d’exploiter le filon des types de la cinquantaine qui ne sait pas très bien faire mais qui veut épater sa nouvelle maitresse qui a un kindle ? (je ris)

  6. Les éditeurs qui veulent tout n’auront rien !
    Vouloir faire payer le livre numérique au prix du livre papier est grotesque.
    Mais finalement, ça va permettre de redistribuer des cartes. Espérons que les éditeurs installés ne seront pas soutenus par l’argent public…
    Jean, éditeur numérique

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