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Bientôt 10 ans de prison pour ceux qui disséminent des fake news en Malaisie ?

Même si ce genre de méthodes ne parviendront pas jusqu’à chez nous, elles démontrent que la lutte contre les fake news est devenue une cause commune un peu partout dans le monde. 10 ans de prison restent toutefois une mesure qui devrait faire réfléchir plus d’un Malaisien, avant de poster n’importe quoi…

C’est décidément la grande tendance internationale. Lutter contre les fake news. Macron y pense. Facebook aussi. Donald Trump les dénonce et les répand à la fois. Un nouveau pays se joint à la liste des participants : la Malaisie. Le gouvernement du pays vient de proposer une loi qui permettrait de criminaliser la diffusion de fake news, selon nos confrères de Engadget.

100 € et 10 ans de prison

Et attention, on ne parle pas d’une loi low-cost qui se contenterait d’un déréférencement temporaire ou d’une tape sur les doigts. Les contrevenants risqueraient jusqu’à 10 ans de prison et 500.000 ringgit (environ 100 €). Le seul problème, c’est la description du projet de loi.

Seraient alors considérés comme des fake news, toutes données, articles ou informations qui seraient partiellement ou complètement faux, de n’importe quelle façon afin de suggérer des mots ou des idées. Les publications en dehors du pays qui concernent le pays ou ses habitants seraient aussi concernés.

Une loi avant tout politique

Sur le papier, c’est beau. C’est très large, et le ratio amende/prison est disproportionné, mais cela semble aller dans la bonne direction. Le problème, c’est que le gouvernement ne ferait pas vraiment ça pour les bonnes raisons. Dans les faits, il s’agirait surtout d’une solution pour bâillonner la liberté de la presse selon les organisations comme RSF ou Amnesty International.

En effet, certains aspects spécifiques du projet de loi se révèlent problématiques. Parmi les fake news, on trouverait ainsi “les informations qui pourraient menacer l’harmonie raciale et religieuse du pays“. Dans le même temps, le pays est sous observation internationale pour un immense système de blanchissement d’argent. Pas de quoi effrayer les autorités qui ont lancé en février sebenarnya.my (“en vérité”, en malais), une plateforme qui permet déjà de corriger ce qu’ils considèrent être comme des fake news. Le pays est actuellement 144ème sur 180 dans le classement mondial pour la liberté de la presse.

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Par : Opera
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