La blockchain, tout le monde en parle et personnellement, j’avoue que je ne comprenais pas grand chose à cette nouvelle grande aventure technologique…jusqu’à ce que je regarde Blockchain Revolution. Il s’agit d’une websérie gratuite, en 7 vidéos. Blockchain Revolution est réalisé par l’ETNA, une école d’informatique en alternance qui fait partie du Groupe IONIS, et par le Groupe SII.
Blockchain est-elle LA technologie derrière #Bitcoin ? Interview complète de @aantonop par @vidal007 cet après midi! https://t.co/MZloLmUGnz pic.twitter.com/NE08Kp1v2k
— BlockchainRévolution (@BlockchainR) 26 janvier 2017
Comprendre ce que la blockchain a de révolutionnaire
Le contenu est riche et bien séquencé. Il commence par un entretien avec l’historien Jacques Favier qui propose de se replonger dans les débuts de l’écriture et des premiers registres. «Les écritures à l’encre ancienne et au parchemin sont moins facile à modifier que quelques octets sur une mémoire informatique » rappelle-t-il avant d’expliquer comment on en est arrivé au Bitcoin, “né d’ une démarche libertarienne autour de la défense de la vie privée et de la méfiance vis-à-vis de l’Etat et des grandes firmes du net”. Il retrace ensuite la jeune histoire de cette monnaie, dont certains imaginent qu’elle pourrait devenir la monnaie mondiale dans quelques dizaines d’années, en précisant que le Bitcoin transpose sur le net la transaction de la main à la main, avec toute la discrétion et la simplicité que cela comporte. Passionnant !
Banque, santé, contrats : les multiples usages de la blockchain Bitcoin
Blockchain Revolution s’intéresse aux autres applications de la blockchain que celles de la monnaie Bitcoin. On retrouve l’exemple de Eureka Certification, une société certifie les diplômes. Quant à la startup Stratumn, elle simplifie l’usage de la blockchain Bitcoin agissant en tant que tiers de confiance pour certifier des données dans des process. Son fondateur, Sébastien Couture, décrit un cas d’usage autour de la sécurisation des essais cliniques. Ceux-ci font collaborer une multitude d’acteurs et les problèmes de traçabilité sont fréquents. Le patient, qui signe plusieurs consentements au gré des changements de protocole clinique, peut désormais le faire de manière électronique. Les éléments sont tracés, horodatés et infalsifiables.
Un autre exemple concerne les banques. Quand on ouvre un compte, celles-ci ont l’obligation de vérifier notre identité et de conserver les justificatifs fournis. “Chaque banque a son processus de vérification des données clients” explique Sébastien Couture. L’ambition, avec la blockchain, est de créer un standard français ou européen : lorsqu’un client viendra justifier son identité auprès des banques, les éléments seront horodatés et signés électroniquement par celui fait la vérification. Le client pourra ensuite récupérer un token (jeton) qui représentera ce processus vérifié. Ce token permettra de s’affranchir de vérifications ultérieures, dans le cas d’un changement de banque par exemple.
L’avocat Mark Lipskier fait ensuite le point sur la valeur juridique de la preuve de la blockchain et sur les “smart contracts”, ces contrats de demain aux multiples applications prometteuses (contrats d’assurance, de location, d’achat…). Basés sur des instructions échangées électroniquement, les smart contrats sont “à la fois du code et du droit”. Les juristes devraient s’y intéresser car “de plus en plus de contrats seront automatisés”.
Bitcoin : enjeux économiques et politiques
La conclusion de cette première saison de Blockchain Revolution est particulièrement inspirante. Si vous n’avez pas le temps (ou l’envie) de vous plonger dans le visionnage des 7 épisodes, je vous recommande d’y consacrer juste 30 petites minutes pour écouter l’entretien avec Andreas Antonopoulos. Il résume pourquoi le Bitcoin mérite qu’on s’y intéresse, à travers ses enjeux économiques et politiques.
Le sujet de l’efficacité du Bitcoin est abordé : la gouvernance décentralisée du Bitcoin n’est pas la plus efficace, ce qui génère des critiques et des doutes sur son avenir. Andreas Antonopoulos explique que le Bitcoin n’a volontairement pas été conçu pour être le plus efficace afin de pouvoir générer de la liberté. “Une dictature est très efficace, efficace de manière brutale. La gouvernance décentralisée ne l’est pas mais permet la liberté. [..] Toutes les propriétés viennent de son fonctionnement décentralisé, au prix de l’efficacité. C’est ok car c’est un prix qui vaut la peine d’être payé. Nous avons déjà des systèmes de paiement efficaces. Ils excluent 4,5 milliards de personnes, ils sont pleins de “censures”, ils concentrent des grands pouvoirs, ils sont corrompus. Nous les avons déjà et le système Bitcoin nous donne une approche alternative“.
J’espère vous avoir donné envie de vous plonger dans la websérie Blockchain Revolution, et je vous encourage à nous dire ce que vous en avez pensé en commentaire.
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Bonjour, la blockchain est une technologie qui va bouleverser la financer. Le bitcoin (et environ 500 autres cryptomonnaies) peuvent révolutionner les moyens de paiement – ou pas. La guerre au cash est démarrée. Le bitcoin va-t-il servir à museler encore plus les hommes ? Qui sait ?
En attendant, si vous voulez investir dans ce domaine (car il y a moyen pour les particuliers d’y investir) j’ai rédigé un article. Modérateur, vous pouvez ôter le lien si vous voulez, mais je pense qu’il peut intéresser les lecteurs. Le voici : http://www.trading-attitude.com/investir-cryptocurrency-market-cap-monnaie-cryptographique
J’ai oublié : mon expérience est que le Bitcoin est à réserver à des personnes qui ont de bonnes notions de sécurité. La plupart des gens ne font même pas de backup de leur PC. Alors, conserver un portefeuille de bitcoins ! En plus, c’est très sujet à piratage.
Pour moi, même s’il existe des appareils électroniques pour conserver son wallet, c’est à réserver à des spécialistes.
Et puis, quoi qu’en disent les défenseurs de la blockchain, il est toujours possible de pirater une transaction.