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Le CEO de Vero est (déjà) secoué par une polémique

Vero fait face à sa première crise.

Vero connaitra-t-il le même sort que Mastodon, Peach ou encore Ello ? Ces réseaux sociaux ont connu des succès éphémères, n’ayant pas su maintenir leurs croissances sur le long terme.

Si Vero existait déjà depuis 2015, ce n’est que très récemment qu’il est devenu très populaire. Ses deux différenciations par rapport à Facebook et Instagram : Vero n’affiche pas de publicités et Vero n’utilise pas d’algorithme pour classer les publications sur son fil d’actualité.

Cependant, après avoir grimpé sur les classements de l’App Store et du Play Store, Vero est secoué par une polémique qui a entraîné la campagne #DeleteVero sur Twitter. Ce qui est en cause, c’est l’entreprise de la famille du co-fondateur, Ayman Hariri.

Fils de l’ancien premier ministre libanais Rafic Hariri, assassiné en 2005, Ayman a déjà été Deputy CEO et Deputy Chairman de l”entreprise Saudi Oger. En 2016, celle-ci avait été accusée d’avoir abandonné des milliers de travailleurs étrangers dans un camp en plein désert en Arabie Saoudite, sans salaire et avec des vivres limités.

“Juste pour que tout le monde le sache. Les gens derrière cette application sont à peu près aussi horrible que l’application elle-même. #deletevero”, écrit un twitto, rappelant un article de Reuters sur le traitement de ces travailleurs en Arabie Saoudite.

Au moment où j’écris, Vero a déjà répondu à cette polémique en expliquant qu’après le décès de son père, Ayman Hariri, qui vivait aux Etats-Unis, est retourné en Arabie Saoudite afin de soutenir l’entreprise. Mais il n’aurait plus aucune implication depuis 2013 (et n’aurait donc rien à voir avec le traitent subi par ces travailleurs) :

« Ces dernières années, beaucoup d’articles de presse ont mentionné par erreur Ayman comme s’il avait un rôle chez Saudi Oger – dont une mention par erreur sur le propre site de Vero en février 2016. Mais Ayman n’avait pas de rôle opérationnel, de management, ni dans le conseil de Saudi Oger depuis 2013. Il n’a été impliqué dans aucune des décisions depuis qu’il a quitté le partenariat en 2013. Depuis lors, toute son attention a été portée sur le fait d’amener Vero à sa communauté d’utilisateurs ».

L’autre problème est liée à l’application elle-même

En effet, après le lancement de la campagne #DeleteVero, il s’est avéré que supprimer son compte sur le réseau social n’est pas très simple. Et le plus bizarre, c’est qu’afin de supprimer un compte Vero, il faut envoyer une « requête » l’entreprise. Selon Mashable, Ayman Hariri aurait expliqué à l’une de ses journalistes qu’au début, Vero voulait proposer un processus facile de suppression de compte. Mais ensuite, le fondateur se serait demandé « Et si quelqu’un qui demandait à supprimer son compte ne voulait pas vraiment supprimer son compte ? ».

« Aujourd’hui, ils nous envoient une demande pour le faire », a-t-il dit. « Ce qui s’est passé plusieurs fois pour nous, c’est que les gens changent d’avis. »

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