Passer au contenu

Chômage, l’informatique n’a jamais été aussi mal depuis 8 ans

Alors que les derniers chiffres du chômage semblent positifs, ils ne le sont pas pour le domaine de l’informatique. Le nombre de demandeurs d’emploi n’avait pas été aussi élevé depuis 2005.

Pôle emploi a diffusé les derniers chiffres du chômage pour le mois d’août. La mauvaise surprise, c’est que le secteur de l’informatique (catégorie “Systèmes d’information et de télécommunication“) continue de voir sa situation empirer pour atteindre des chiffres records. Pour être précis, nous comptions 38 000 chômeurs dans ce domaine en juillet 2013. Un mois plus tard, c’est 700 personnes supplémentaires qui se retrouvent sans emploi (soit 38 700).

Des chiffres inégalés depuis 2005

Il est à noter que, dans les chiffres cités précédemment, nous retrouvons les trois catégories ‘A’, ‘B’, et ‘C’. La catégorie ‘A’ concerne les personnes inscrites et cherchant un emploi, sans activité. ‘B’ et ‘C’ sont pour les inscrits occupés à temps partiel. Le domaine de l’informatique connaissait une hausse globale du chômage régulière – bien qu’en dents de scie avec des hausses et des baisses – depuis quelques années. Cependant, les chiffres actuels n’avaient pas été atteints depuis mars 2005.

Alors que le chômage global baisse

Tout le paradoxe provient du fait que le gouvernement annonce une baisse globale du chômage avec 50.000 chômeurs (catégorie A) en moins sur le mois d’août.  Ces chiffres sont à prendre avec des pincettes pour deux raisons. La première, c’est que ce chiffre est annoncé en même temps que le record de désinscriptions à Pôle emploi pour défaut d’actualisation. La seconde, c’est Michel Sapin, ministre du travail, qui nous la donne : “Les résultats d’un mois ne font pas un retournement. Une baisse en août ne permet pas d’exclure une hausse le mois suivant“.

Mais même si cette baisse du chômage est éphémère ou illusoire, nous ne pouvons que constater qu’elle ne concerne pas le secteur de l’informatique qui est au plus mal. L’Association pour l’emploi des cadres (Apec) constatait déjà une baisse de 15 % des offres d’emploi de cadres dans le domaine des Systèmes d’information et de télécommunication.

(sources [1], [2], [3])

Image: ‘Getting a Sun Tan the Geek Way
http://www.flickr.com/photos/48683366@N00/98221783
Found on flickrcc.net

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Opera One - Navigateur web boosté à l’IA
Opera One - Navigateur web boosté à l’IA
Par : Opera
14 commentaires
14 commentaires
  1. Informaticien, c’est un terme bien trop générique, un peu comme si l’on parlait d’artisan.
    Effectivement, le poseur d’amiante n’est pas un métier en vogue.

    Il faudrait creuser et voir par métier / secteur si on peut en tirer des conclusions. Ce qui jusqu’à présent donne une bonne tendance, ce sont les projets en portefeuille des grands groupes. Sont ils au placard, ou bien dans la roadmap 2014.

  2. Informaticien, c’est un terme bien trop générique, un peu comme si l’on parlait d’artisan.
    Effectivement, le poseur d’amiante n’est pas un métier en vogue.

    Il faudrait creuser et voir par métier / secteur si on peut en tirer des conclusions. Ce qui jusqu’à présent donne une bonne tendance, ce sont les projets en portefeuille des grands groupes. Sont ils au placard, ou bien dans la roadmap 2014.

  3. Combien de nouvelles personnes sur le marché du travail aussi. Est-ce l’offre qui est trop importante ou la demande qui n’est plus suffisante?

  4. Effectivement, Informaticien ne veut strictement plus rien dire.
    Et c’est pire si vous vous mettez à votre compte ( donc largement hors des stat gouvernementales )
    En effet à titre d’exemple, la nomenclature rév. 2, 2008 – Sous-classe 95.11Z Réparation d’ordinateurs et d’équipements périphériques…
    Vous considère comme artisan faisant parti d’une sous classe:

    – la réparation et l’entretien des :
    . ordinateurs de bureau
    . ordinateurs portables
    . lecteurs de disques magnétiques, lecteurs flash et autres systèmes de stockage
    . lecteurs de disques optiques (CD-RW, CD-ROM, DVD-ROM, DVD-RW)
    . imprimantes
    . moniteurs
    . claviers
    . souris, manettes et boules roulantes et leurs accessoires
    . modems informatiques internes et externes
    . terminaux informatiques spécialisés
    . serveurs informatiques
    . scanneurs, y compris lecteurs de codes-barres
    . lecteurs de cartes à puce
    . casques de réalité virtuelle
    . vidéoprojecteurs – la réparation et l’entretien des :
    . terminaux informatiques, comme les guichets automatiques de banque (GAB), les terminaux point de vente, sans exploitation mécanique
    . ordinateurs de poche (assistants personnels)

    Et bien oui en France y a aussi des castes clairement définies par l’état , les merdes et les sous merdes.
    Autre exemple flagrant du sectarisme Français entrainant toutes ces dérives, depuis 2007 je collectionne les certif MCSE Messaging, CCNP Security/data center… En gros cela correspond à “peau de zob” sur le marché Français, j’ai bien les boules de ne pas pouvoir m’expatrier, c’est incroyable cette situation.
    Pour ne pas être inactif, je me créer mon job, je suis mal considéré, ne participe à aucunes stat foireuse, paye plein pot tout les cotisations sociales, n’ai droit à rien en cas d’échec même si j’ai cotisé avant…
    C’est sur qu’avec tout ces arguments en ma faveur je vais dire STOP au travail dissimulé.

  5. Et pourtant je connais plein de SSII qui ont du mal à recruter, et dans notre région on arrive même pas à répondre à la demande… Ce serait bien de différencier le développement, l’infrastructure… mais aussi l’informatique de gestion, l’industriel…
    Dit tel quel on a un peu de mal à savoir de quoi on parle.

  6. L’activité informatique est cyclique par nature: les entreprises ont tendance à investir dedans par vagues.
    Par exemple, une entreprise prendra la décision de “mettre à jour” son SI, à grand coup d’investissement, et donc de financement, d’activité, etc…

    Une fois cela fait, elle en attend évidemment un retour sur investissement pendant quelques années (souvent en terme de baisse de coût engendrés par une meilleure efficience dans la gestion de l’entreprise et de ses process) ; l’investissement est alors réduit au cours de cette période, puisqu’elle se limite généralement à de la maintenance.

    En période de vache maigre (crise, etc…) ce sont les investissements dans l’IT qui sont les premiers touchés, car les évolutions du SI n’étant pas considérées comme critiques comparées au coeur de métier, elle sont simplement reportées à plus tard.

    Il est donc peu étonnant que dans un contexte de crise qui tend à durer, l’investissement dans l’IT, et donc l’emploi, en souffre d’autant plus. Les choses s’embelliront d’autant plus rapidement quand viendra l’heure d’une reprise économique que les “mises à jour” des SI seront importantes étant donné la période durant laquelle ces dernières ont été reportées.

  7. chaque informaticien a une spécialité, si elle n’est pas demandée c’est comme un dentiste qui voudrais être opticien; les entreprises ne forment plus pour s’adapter ( trop de monde sur le marché ) ou acquérir de nouvelles ressources ;
    on préfère reporter un projet ou on accable un collaborateur d’un supplément
    les petites entreprises reportent sinédié leur projet info pour privilégier le court terme

  8. Etant donné, à ce qu’il me semble, que l’informatique continue à faire parti des métiers dits “en tension”, qui permettent de faire appel à l’immigration choisie”, la situation ne risque guère de s’améliorer.
    Les SSII n’ont absolument pas intérêt à ce que le taux de chômage soit faible, sinon les candidats deviendraient moins dociles au niveau conditions de travail et salaire…

    “Et à coté de ce genre de news on entends qu’on ne forme pas assez de codeurs ?”
    C’est la même chose qu’au dessus : plus on forme d’informaticiens et plus l’offre sera restreinte par rapport à la demande et donc plus les candidats seront obligés de rabaisser leurs prétentions et d’accepter ce qu’on veut bien leur donner !

    liste de 2008 pour les ressortissants hors UE http://www.legifrance.gouv.fr/jopdf/common/jo_pdf.jsp?numJO=0&dateJO=20080120&numTexte=9&pageDebut=01048&pageFin=01052
    liste en octobre 2012, pour les ressortissants UE http://www.immigration-professionnelle.gouv.fr/sites/default/files/fckupload/Arrete_du_01-10-2012.pdf

  9. Il suffit de taper : “Pénurie – Informaticien”

    Les études de Pole Emploi et autres, les articles de presse, même sur RJ : http://remixjobs.com/blog/penurie-de-developpeurs-mythe-ou-realite/

    Niel ne répond pas à un besoin pour aider la France ou une noble cause. Il a besoin de main d’oeuvre sur-qualifiée à moindre coût pour doubler chaque année sa fortune personnelle. Y’a que les journalistes et politiques pour croire à son baratin de sauveur du pouvoir d’achat, de messi de l’éducation, ce mec c’est le Tapis de l’IT.

  10. Merci pour ces informations. Je pense qu’on se situe à un stade où l’offre d’emploi dans le domaine IT atteint son apogée pour se stabiliser à moyen terme et baisser radicalement dans les années à venir. Quand à la demande, je pense qu’elle existe mais n’est souvent pas en adéquation avec les profils existants, ce métier étant très évolutif.

  11. Trop de jeunes diplômés en chimie, biologie, socio…sans solution prospectent dans l’informatique et viennent aggraver ce phénomène. On forme des diplômés mais les besoins ne sont pas là. Et arrêtons avec l’emploi cadre: il n’y en a pas et la plupart sont dans des placards ou s’accrochent aux meubles.

    Le modèle nouveau consiste à travailler 1 mois, à faire de la surfacturation via de l’autoentreprenariat ou du portage sans parler des sites proposant des missions au niveau mondial (voir site comme oDesk pour ceux qui ne comprennent pas de quoi je parle).

    Surfacturer pourquoi pas pour vivre pendant 6 mois creux, mais quid de la retraite ? ah …il n’y en aura pas.

    Dans un tel contexte, pourquoi alors faire des études si la vire n’est pas meilleure et au fond ne vaut-il mieux pas de travailler à 20 ans dans un métier productif.

    A+

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *