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Communication éditoriale et internet : le savoir perdu des entreprises françaises

La production de contenu éditorial est une activité sous-valorisée en France, comme c’est souvent le cas avec les prestations intellectuelles. C’est pourtant l’un des fondements de la communication digitale…

Article rédigé Jérémy Kohlmann, Social Media Strategist et blogueur sur http://jkohlmann.fr, Benoît Wojtenka, co-fondateur de Bonne Gueule et Mathias Savary, storyteller sur Videotelling.
Cet article s’inscrit dans notre rubrique “Paroles de Pros” dans laquelle des acteurs réputés du numérique prennent la parole sur des sujets liés à l’impact d’internet et des nouvelles technologies sur nos modes de vie.
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Il existe un savoir méconnu en France. Il s’agit du copywriting. Tu n’aimes pas les anglicismes ? Moi non plus. Hélas, il n’existe (pas encore) de traduction acceptable (note d’Eric : concepteur-rédacteur ?) Pour faire simple, le copywriting regroupe toutes les techniques d’écriture sur le net.

Il y a quelques semaines, Pascal, un camarade copywriter, m’a raconté cette anecdote. Il tombe sur une annonce qui propose de rédiger des articles de 500 à 600 mots afin d’optimiser le référencement naturel d’un site (le fameux SEO). Le commanditaire est une pointure du web qui a plusieurs dizaines de milliers d’abonnés sur sa chaîne YouTube. Il est auteur de plusieurs livres et a même été gratifié de plusieurs passage à la télévision. Pascal passe le test haut la main. Mais lorsque qu’il donne son tarif, voici la réaction du commanditaire.

Inévitablement, on en vient à s’interroger sur la valeur du contenu. Je parle de la substance même d’internet. De ce que tu attends quand tu tapes un mot clé dans la barre de recherche Google.

Tu as peut-être entendu la rengaine : “le contenu est roi”. Elle est très à la mode. Et en même temps, on fait régulièrement appel à des web rédacteurs payés entre 3 et 5 centimes le mot. Se pourrait-il que la plupart des entreprises françaises n’aient rien compris à la communication digitale ? Se pourrait-il que la France soit complètement largué en matière de marketing numérique ?

Tous les marketeurs sont schizophrènes

J’aimerais commencer par un sondage rapide. Qui parmi nous se dit :

  • chouette, encore un contact LinkedIn qui m’envoie un message faisant de l’autopromotion !
  • trop bon cette fenêtre pop-up, elle masque complètement le texte que j’étais en train de lire !
  • oh génial, encore une pub avant ma vidéo Youtube, j’espère qu’elle est bien longue !

Qui se dit ça ?

On est confronté à une uniformisation à peine supportable de la communication digitale. Ce qui t’énerve d’ailleurs, ce n’est pas tellement qu’on te serve la même histoire. Ce qui est agaçant, c’est qu’on ne te considère pas comme une personne. Pour les marques, tu es un individu lambda. On t’a envoyé le même email, la même pub, le même discours  qu’à des centaines de milliers d’autres prospects.

Ce qui manque ici est très simple et très fondamental. Tout bêtement les éléments constitutifs d’un véritable message.

1/ Un message s’adresse à quelqu’un. Trop de marques ont encore des réflexes de communication de masse. Elle ne travaille pas assez le persona.

Qu’est-ce qu’un persona ? C’est une représentation fictionnelle de ses clients ou de ses utilisateurs. On bâtit son persona en récoltant des données (à travers des enquêtes, des interviews et des études). C’est-à-dire en restant à l’écoute de ceux qui utilisent le produit ou le service. A quoi sert le persona ? A tout en fait, à commencer par l’élaboration d’une stratégie de contenu personnalisée qui s’adresse à une catégorie précise d’individus. Pas à tout le monde.

2/ Un message vient de quelqu’un ! Une marque, ce sont des gens. Des êtres qui vibrent, qui ont des valeurs, des envies et parfois des combats. Trop d’entreprises oublient que leur plus grande richesse n’est pas leur compte en banque mais leur ressources humaines. Arrêtons les adresses emails ne-pas-repondre@je-suis-un-robot.com !

Le plus incroyable, c’est que les marketeurs détestent sans doute ce marketing de masse lorsqu’ils le subissent en tant que consommateurs. Alors ? Ils doivent être schizophrènes.

Une vision anorexique du contenu

Je me souviens d’une annonce qui m’a surpris sur Facebook il y a quelques mois. Une annonce très sérieuse pourtant. Un marketeur assez réputé à l’étranger cherchait des rédacteurs pour un nouveau projet. Une mission très mal payée, quelques dizaines d’euros la journée. L’annonce précisait : Postez vos candidatures à …. Nous étudierons toutes les demandes, mais parlez-nous surtout de rendement. Nos meilleurs rédacteurs à ce tarif produisent 10 à 20 articles par jour. 10 à 20 articles de X mots, pour 40 ou 50 euros ?

Et une autre :

Est-ce cette vision que nous avons du contenu en France ? Malheureusement, c’est souvent le cas. On voit le contenu, le storytelling, le copywriting comme un moyen de remplir des blancs, de créer un vague référencement Google, sans stratégie. On comble le vide. On parle de qualité de contenu en terme de récurrence de mots clés ou de synonymes, jamais en terme de stratégie, de valeur apportée au lectorat, d’histoire racontée avec émotion. On a oublié que les mots, avant de convaincre, sont là pour donner, pour partager, et que cela a une vraie valeur en terme de confiance.

Je suis un travailleur clandestin du web

Dès mes premiers pas, en tant que web rédacteur, je me suis heurté à cette logique de supermarché. J’étais inscrit sur des grands plateformes en tant qu’auteur et je prenais des commandes, comme des descriptifs de “ceintures” Hugo Klein sur Zoolando. Je ne connaissais pas le produit. Je n’avais aucune idée de comment l’assortir, alors j’inventais des pseudos conseils de mode. J’avais pour consigne de mettre tel mot clé avec tel autre.

J’étais un travailleur clandestin. J’essayais simplement de faire de jolies phrases.

Un peu comme les tomates “calibrées” qu’on trouve partout dans la grande distribution. Tu sais, celles qui ont une belle forme, une rondeur lisse parfaite et une belle couleur rouge. Mais quand on mord dedans, ça a un goût de flotte. Monde étrange. Selon l’Observatoire de l’ePub, en 2017, le chiffre d’affaires de la publicité en ligne en France s’élevait à 4,094 milliard d’euros ! Tout cet argent pour créer des spots bien lourds qui agacent les gens.

Et pendant que certaines agences de communication se gavent, le copywriter qui élabore un contenu pertinent, développe une expertise et apporte des conseils utiles, soit quelque chose qu’on a envie de lire, ne vaudrait pas davantage que 3 ou 5 centimes par mot…

De toi à moi, tu ne crois pas qu’on est en train de chouchouter le mauvais cheval ?

Apprendre l’art de la conversation sur le web

Apprendre à communiquer, ce n’est pas inné. Ce n’est pas non plus une compétence technique qui s’acquiert avec un module en 2 étapes. Certes, il y a des clés, mais il y a aussi de la curiosité, une envie des mots, un jeu des émotions. Je me souviens la première fois que j’ai parlé de “Conteur Moderne” de vive voix avec un interlocuteur professionnel. Il m’a regardé avec de grands yeux, me voyant un peu comme un génie fou qui avait inventé un mot pour vendre une prestation.

Quand j’ai parlé de raconteur d’histoires professionnel, cela a été encore pire.

Quand j’ai parlé de Marque-Media, d’Inbound Marketing et de génération de leads, tout est allé tout de suite mieux. Nous avons pris l’habitude de voir le contenu comme un moyen de générer quelque chose se mesurant avec un retour sur investissement (ROI). Seulement il n’y a pas que ça.

Je me souviens de l’un de mes professeurs qui me parlait souvent de RONI : Return on NON investment, ce que l’on perd en ne faisant pas. Pour moi, le contenu passe dans cette case. On ne peut pas tout mesurer, mais face à ceux qui le font, on perd en crédibilité, on perd ce pilier d’expertise, on ne partage pas de la même façon avec ses clients ou son audience ; il y a un vrai manque à gagner.

Pourtant, chaque coaching se passe de la même façon pour moi : convaincre que cette idée rigolote de Conteur Moderne, est avant tout une nécessité pour l’entreprise. Il faut apprendre à communiquer avec son audience pour générer une relation, de la conversation, de la confiance. Sans confiance, pas d’achat, et cela ne passe PAS QUE par une amélioration de l’UX et des points anxiogènes du parcours d’achat.

J’ai plus de facilité à faire confiance à une personne / marque que je lis depuis des mois, et qui m’a déjà apporté beaucoup. C’est ce que j’enseigne au quotidien à mes clients, et je suis ici pour prêcher la bonne parole. Je suis ici pour faire du prosélytisme et je ne m’en cache pas.

Pour le paragraphe suivant, je laisse le clavier à Benoît Wojtenka, co-fondateur de Bonne Gueule.

Le copywriting : la technique et la sensibilité

Un jour, je lisais un article de la défunte (et excellente) chaîne YouTube Every Frame is a painting. Tony et Taylor, les deux fondateurs, dressaient un article passionnant sur les leçons qu’ils avaient tiré à créer du contenu de très haute qualité. Ils présentent notamment un schéma que j’ai envie de montrer à chaque entrepreneur “qui veut faire du contenu pour alimenter son site” :

Et ce schéma là, on ne peut pas tricher contre lui. Il n’y a pas de raccourcis pour le “hacker”. Vous ne pouvez pas trouver un prestataire qui peut vous faire du contenu excellent, rapidement, et pas cher :

  • si vous voulez de la qualité et une livraison rapidement, il va falloir y mettre le prix
  • si vous voulez de la qualité à bas prix, je serai plus pessimiste que le schéma ci-dessus, et je dirai juste “bon chance”
  • et si vous voulez du bas prix, livré rapidement, attendez-vous à quelques désillusions

Faire du contenu excellent, qui marque les gens, est quelque chose qui est très difficilement industrialisable, il va falloir l’accepter une bonne fois pour toutes. Pour vous donner une idée, imaginez que vous commandez un portrait de vous à un illustrateur, et que vous lui dites “si je te donne deux fois plus de stylos, tu peux aller deux fois plus vite ? Ou si je paye plus, tu peux aller trois fois plus vite ?”

Faire du contenu qui aide le monde, qui offre un point de vue unique et impactant, qui se partage, ça prend du temps. (pro tip : plus on passe du temps à peaufiner son contenu, plus on augmente de manière exponentielle sa capacité à émerveiller les gens, et donc sa viralité. Oui, “l’extra mile” est très très payant en matière de création de contenu de qualité)

Et cela demande des compétences beaucoup plus pointues qu’on pourrait le penser. Des compétences qui ont un prix, et qui se payent cher. Mais pourquoi c’est si compliqué de créer du contenu qui va marquer les esprits ?

Déjà, il faut trouver un rédacteur qui soit capable de rendre un contenu unique, qui aille plus loin que tout ce qui a été écrit auparavant, qui ne reprenne pas des conseils vus et revus partout ailleurs. Rien que ça, 99% des rédacteurs web classiques ont beaucoup de mal à le faire. Ensuite, il faut une énorme dose d’empathie pour se mettre à la place de ses lecteurs/prospects pour avoir une meilleure compréhension de leurs problèmes qu’eux-mêmes.

Enfin, il faut une pédagogie redoutable, et là, cela réduit drastiquement le nombre de personnes capables de faire du contenu exceptionnel.

Si en plus ce copywriter arriver à enrober sa pédagogie d’humour et de storytelling, là je vous garantis que vous avez la perle rare.

Pour avoir longuement cherché ce type de profil, il y a vraiment très peu de très bons copywriters en France, qui arrivent à conjuguer l’efficacité des techniques de copywriting avec les nuances nécessaires relatives à l’identité de marque. Et croyez-moi, c’est quelqu’un qui a plus de dix ans de création de contenu, qui a retourné le problème dans tous les sens, qui a longtemps cherché à “hacker” la création de contenu qui écrit ces lignes.

Mais créer du contenu de qualité, c’est une mission très noble, car il s’agit d’aider les autres :

  • à améliorer leur vie
  • en leur permettant de passer un bon moment pendant la consommation du contenu
  • en leur apportant une réflexion neuve sur un sujet
  • Ou même en résolvant un problème qui les travaille depuis des mois

Il n’y a donc pas plus altruiste, pas plus impactant, pour une marque, pas plus généreux pour ses clients que d’investir ses efforts dans du vrai contenu utile. C’est bien plus que d’envoyer un code promo de 15% pour animer les ventes par exemple.

Les américains l’ont bien compris, et depuis longtemps. Un exemple au hasard : les guides de recrutement de la start-up TalentLyft. Ou le guide de guest blogging d’Optin Monster. Des exemples comme ça, il y en a à la pelle de l’autre côté de l’Atlantique. Et du côté de la France ? Pas grand chose… Il y a donc un boulevard qui vous attend !

J’ouvre une parenthèse, pour les e-commerçants, la création de contenu et le copywriting sont clairement les deux armes les plus sous utilisées, alors qu’il y a un immense potentiel. Donc en tant que marque, s’il vous plaît, n’ayez pas peur d’investir dans de la création de contenu ambitieux et utile. Et quand vous allez lire le contenu qu’on vous a envoyé, laissez-vous bercer, le monde n’en sera que meilleur.

Le mot de la fin : pour notre génération et celles qui vont suivre

Est-ce que tu savais qu’au XVIIIe et au XIXe siècles, la langue française avait la première place parmi les élites cultivées (devant l’anglais) en Europe ? C’était la langue de la diplomatie et de la culture.

Lorsqu’un européen voulait manifester un ascendant intellectuel sur quelqu’un, il lui parlait en français. True story. Un siècle plus tard, dans notre monde digital, la première langue, c’est l’anglais. Les géants du web (les GAFA) sont américains.

La France aurait-elle loupé le point d’inflexion, le tipping point du Storytelling et de l’Inbound ? Si quelques agences spécialisés et acteurs sont très bons et sont à la page, ce n’est pas le cas de la grande majorité des acteurs français qui voient encore le contenu comme un moyen cheap de générer du SEO.

J’ai écrit tout cela parce que je suis convaincu qu’on peut changer ça. On peut rattraper notre retard en matière de communication digitale. En commençant par changer notre vision du contenu.

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Par : Opera
20 commentaires
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  1. Tout à fait d’accord avec vos remarques. j’ai l’impression que le web Français n’est que la reprise d’articles copiés/collés. 1 idée originale reprise maintes fois. C’est très visible avec le sites d’actualités qui reprennent tous à la vitesse de l’éclair la même info, même fausse. Et pour les sites technique c’est pareil, une personne à traduit un article américain et c’est le même article qui est repris sur différents sites de soit disant vulgarisation technique.

    Merci pour l’originalité et la pertinence du votre !

    1. Merci pour ce premier commentaire MAGNAL ! En effet, on voit bien trop souvent la même chose, remodelé encore et encore… Espérons que cela change dans les années à venir, puisque le contenu tend tout de même à se faire connaître en tant qu’axe marketing / comm à part entière !

  2. Le problème est très simple :

    En haut des grandes marques, il y a des gens qui ne comprennent pas comment ça fonctionne.

    Ils recrutent donc des subalternes qui ne savent pas non plus comment ça fonctionne.

    Et ces subalternes fonctionnent sur des schémas de pensée obsolètes, qui, à leur tour, cherchent des prestataires avec des cahiers des charges inadaptés.

    J’ai travaillé pour une dizaine d’enseignes nationales. Les rares employés qui ne sont pas déconnectés comprennent vite qu’ils ont intérêt à quitter ces gros navires tournant grâce à la masse plutôt qu’à la finesse, bouclant le cercle vicieux.

    Une chose est certaine cependant, mieux vaut parler la langue de ces mastodontes pour signer avec eux… ou parler celle du consommateur pour lancer sa propre marque ou travailler avec de jeunes acteurs.

    La première chose à savoir avec la persuasion (et donc le copywriting), c’est qu’il ne faut jamais aller contre les convictions des gens, mais au contraire surfer dessus.

    Benoit, tu dis que la France n’a pas encore bien compris la valeur du copywriting / storytelling / personnal branding ? Moi je vois un océan d’opportunité où la majorité des acteurs – y compris les plus gros – sont à côté de la plaque !

    Il n’y a qu’une seule chose à retenir de tout cela : ceux qui auront une connaissance approfondie de leurs clients auront un avantage considérable sur leur concurrence.

    Et ce qu’il faut savoir est complètement contre-intuitif.

    Par exemple, les données démographiques (age-sexe-ville-métier) sont rarement très utiles.

    À l’inverse, comme dirait Dan Kennedy, on voudra savoir des choses beaucoup plus intimes comme :

    1. Qu’est-ce qui les garde ÉVEILLÉS la nuit ?
    2. De quoi ont-ils PEUR ?
    3. Contre quoi sont-ils en COLÈRE ?
    4. Quelles sont leurs 3 plus grandes FRUSTRATIONS quotidiennes ?
    5. Quelles TENDANCES, en cours ou à venir, vont changer leur vie pro et perso ?
    6. Qu’est-ce qu’ils DÉSIRENT le plus secrètement ?
    7. Quels sont leurs BIAIS décisionnels ?
    (https://fr.wikipedia.org/wiki/Biais_cognitif)
    8. Ont-ils leur propre LANGAGE ?
    9. Qui d’autre vend quelque chose de SIMILAIRE, et de quelle façon ?
    10. Quelles ERREURS ont commises ceux qui ont tenté de vendre quelque chose de similaire ?

    Mais bon, je pourrais en parler des heures durant.

    En tout cas, pour ceux que qui se demandent comment obtenir ces informations en pratique : florian-morata.com

    1. Merci pour ton commentaire plein de pertinence et qui apporte du contenu et de la réflexion en plus ; comme à ton habitude 🙂

      Le problème que tu décris est criant de vérité.

      Il me semble que c’est la loi de Peter, faudrait que je vérifie : tout employé tend à se retrouver dans un poste pour lequel il n’est pas compétent.
      C’est ce qu’il y a de terrible avec nos métiers également.

  3. Quel plaisir de lire ce papier !
    Il faut reconnaître que, quand on cherche une info précise sur le Net, on se rend bien compte que tous les sites se sont “auto-copiés” les uns les autres…
    Pire, aucun ne doit savoir lire car les infos que je trouvé dans ma bibliothèque personnelle, aujourd’hui un peu ancienne, n’y figurent même pas !
    Et quand une “connerie” est proférée, elle est répétée à l’envie… au point de finir par passer pour authentique !
    Navrant et consternant, mais surtout une perte de temps considérable.
    Evidemment, si les rédacteurs sont payés aux tarifs que vous évoqués, je comprends mieux !
    Pour ma part, j’enverrais ces soit-disant employeurs bouler.
    Merci, bonne continuation et belle journée.

  4. Merci! C’est un excellent article. Ça me rappelle l’époque où j’avais ecrit trop d’articles, trop longs, avec trop de références scientifiques, en trop peu de temps… au bout d’un moment la tentation de la traduction/copiée/collée est très forte…
    Bref merci pour le rappel!

  5. Merci pour cet article incroyable qui met la lumière sur un vrai problème dans la comm’. Combien de fois on demande du contenu original sans vouloir payer le prix ?

    1. Comme les légumes dans les supermarchés. Moins chers mais…moins bon, voire pas bon du tout. Qu’est-ce qu’on offre à son audience ? That is the question.

  6. Oui ! Oui ! Bien d’accord, mais votre article est un peu trop long…
    Surtout, j’aurais commencé par la fin plutôt que de justifier votre expertise sur le sujet.
    Vous n’avez pas à le faire, car tout ceux qui pensent sont d’accord là-dessus et votre profession est reconnue.

    Heureusement, il ne faut pas tout lire ce qui s’écrit en matière de publicité…

    Enfin, vous parlez d’argent. Voilà qui touche à l’Art de la Lettre.

    Permettez-moi de ne pas vous vexer, mais qui peut relever la valeur de l’article ? Est-ce l’auteur ? Le lecteur ? L’acheteur ?

    Patience, votre vitrine, votre support, n’a pas vingt ans !
    Les choses évolueront puisqu’on se rend bien compte que les pages web sont de plus en plus longues à télècharger et le contenu de plus en plus médiocre ou commercial.

    Je veux vous rassurer, de mon côté, j’ai déjà quelques bons petits sites bien rédactionnés et qui me vont trop bien, avec des auteurs qui seront vraiment super connus…
    Un jour.

    En attendant, c’est bien à votre profession de créer un “Label”.

    1. PIMOIPIMOI, des réflexions pertinentes, il est certain.

      Je ne vais pas justifier point par point, j’espère sincèrement que la lecture fut agréable malgré tout, et qu’on y apprend une chose ou deux.

      Le but de cet article est multiple, et visiblement réussi : enfoncer une porte ouverte chez les acteurs déjà informés, mettre un coup de pied dans la fourmilière chez les autres, faire connaître notre travail, entendre notre avis.

      Nous ne sommes pas ici des professeurs qui dispensons un cours, mais des professionnels, (parmi d’autres) qui donnons un avis.

      Au plaisir de se lire,

      Jérémy Kohlmann

  7. Moi, j’ai appris le copywriting en étudiant ce que faisait un vrai pro français… feu Christian Godefroy
    (Je suis loin d’être d’accord avec tous ces délires psy, mais peu importe, il était vraiment très fort comme copywriter, l’un des meilleurs français).
    Et jusqu’en 2000, la VPC payait très cher les bons copy writer ! TRES CHER. Car lorsque vous envoyiez un mailing papier à 10 000 personnes et que cela coutait 2,70F pièce, donc 27 000F votre copywriter pouvait faire fluctuer votre taux de commande de 0,5% à 1,5%… et rendre l’opération tres rentable… ou une catastrophe.

    Dans notre monde du WEB ou tout semble gratuit (envoyer une newsletter à 27 000 personnes, c’est quasi gratuit), il faut donc que la concevoir soit gratuit ! et donc il ne faut plus payer pour rien… et d’ailleurs son résultat est quasi-nul… comme par hasard…

    Il n’y a pas de secret. Seul un échange correct permet de créer des affaires. Il faut bien payer les gens pour un bon travail de rédaction. Mais pour que ce soit rentable, il faut que ce soit sur vu par les bonnes personnes… C’est plus le ciblage, les réseaux, sélectionner des sources digne de foi…

    Le vrai problème et bien entendu, le fait que des dizaines de milliers d’amateurs écrivent ou copie des choses inutiles et gavent les gens de banalités sur des milliers de site… cela n’aide pas !

    Nous chez, VideoTelling et VideoLearning qui bossons avec des vidéo animées et sur l’éducation, on se bat tous les jours pour créer des histoires courtes, percutantes, fun, avec de vrais artistes, plutôt bien payés (même mathias, co-rédacteur ce cet article 🙂 Mais on a la chance de la faire pour de grands comptes qui peuvent payer car cela les aident à informer et à éduquer leur personnel dans ce grand tourbillon de la transfo digitale afin qu’ils apprennent les métiers de demain…

    Je finirai avec deux idées :
    La qualité de la communication compte vraiment. Les bons copywriter doivent être bien payés.
    Quand on est pas expert du sujet, il vaut mieux fermer sa gueulle…

  8. Excellent article !! Avec du contenu comme celui-ci, c’est un véritable feu de paille qui va embraser le web…
    PS : le sourire sur la photo est le bienvenue ;D

  9. Merci, simplement merci pour tenter de revaloriser le texte. Le texte, grand absent de la com française depuis une trentaine d’années, depuis que l’on croit qu’une simple maquette avec trois mots fait vendre. Et depuis l’arrivée du Web, avec ses vagues d’emailings gratuits, ce qui semble dispenser les marketers de réfléchir. Ancien concepteur rédacteur, j’ai connu le temps où on redigeait des lettres de quatre pages. Je passais des jours à peaufiner un message… Ensuite nous sommes passés à la lettre recto verso. Puis à la lettre écrite en deux heures. Puis au mail de trois paragraphes dont un qui était une grosse accroche du type ‘Économisez 5 euros en vous abonnant maintenant’. Finalement je me suis tourné vers le développement Web, seul secteur où on semble vous prendre au sérieux dans les métiers de la com. Bon courage à vous !

    1. En fait, internet nous a fait oublier que pour raconter des histoires aux autres, il vaut mieux être publicitaire que rédacteur web ! 😉

  10. Un grand merci pour votre article !!!!! Je suis complètement d’accord avec vous !!! Pour moi l’écriture est une passion et la qualité de mes articles est primordiale, je ne pourrais jamais privilégier la quantité à la qualité, le but étant d’émerveiller son lecteur et rendre l’article unique. Quel dommage que certains ne se rendent pas compte de la force et de la beauté des mots et sous-estiment les compétences des écrivains talentueux en les sous-payant. Moi même je voudrais me reconvertir en tant que copywriter et ce ne sont pas ces gens là qui vont m’arrêter. Avec le progrès informatique et la croissance du besoin d’information exacte (je fais ici référence aux médias qui ne font pas toujours que du bon boulot) je suis sûre que la valeur ajoutée du contenu web sera perçue de plus en plus par un grand nombre de personnes. Il faut persévérer et garder cette passion qui anime !

    1. Si l’on peut aider Wioleta, nous sommes là pour ça !

      Quant au Copywriting, la route est longue mais passionnante 😉

  11. Super article et super d’accord… sauf la vision très réductrice de l’UX de Jérémy qui est un de mes métiers… ce qui tenterait à démontrer que la recherche de qualité dans un domaine pourrait ne pas préjuger de l’empathie dont on peut faire preuve dans d’autres domaines.
    À moins qu’il s’agissait d’une introduction à la vision très très limité qu’on les UX de leur propre mission… d’un façon aussi général que les copywriters.

    1. Bonjour Luc-Olivier,

      Je suis très pour l’UX et je respecte énormément ce travail, désolé si cela ne transparaît pas dans ma partie, ce n’était pas mon intention.

  12. Ok mais alors qui sont les “quelques agences spécialisés et acteurs bons” dont vous parlez ?
    J’adorerais les connaître…

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