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Conférence E1 Toulon : des panels qui sentent le vécu

La première conférence E1 s’est tenue vendredi 4 juin à Toulon, organisée sous l’égide de TVT et 43.117, un je crois pouvoir dire que pour une…

La première conférence E1 s’est tenue vendredi 4 juin à Toulon, organisée sous l’égide de TVT et 43.117, un je crois pouvoir dire que pour une première la journée fut plutôt réussie, tant du point de vue de l’organisation, efficace et sans frime, que de la convivialité et du bon esprit cool qui régnait à la Maison des Technologies de Toulon. Un grand coup de chapeau au comité constitué de start-ups locales, fortement impliquées dans cet évènement : Metycea, Oolaboobaloo, Emob, Megara/Berceau Magique, Benoot et enfin Uncadeau.com.

Quelques chiffres pour vous situer un peu la conférence : le E1 c’est 150 participants payants, près de 250 visiteurs, 39 intervenants (parmi eux, des pointures, comme les boss d’Overblog ou de Fotolia et des personnalités connues de chez Microsoft ou Adobe, entre autres…) et une bonne poignée de sponsors parmi lesquels l’incontournable Orange ou encore Tequilarapido.

Passons rapidement sur le petit plaisir personnel de retrouver une belle poignée de camarades du web qui sont devenus des vrais potes dans la vraie vie (ou en passe de le devenir), et allons à l’essentiel, à savoir le partage d’expérience des webentrepreneurs présents, sur tous les sujets qui nous passionnent en 2010 : Facebook et réseaux sociaux, e-réputation, e-commerce, ergonomie, temps réel, financement du web et internet mobile, entre autres.

Des panels pour la plupart passionnants animés par des entrepreneurs qui ont fait leurs preuves et qui sont venus partager sans tabou et sans langue de bois leur expérience, et tout ce qui constitue le quotidien d’une start-up : les petits bonheurs, mais aussi les doutes, les certitudes mais aussi les difficultés, notamment quand il s’agit de financer une idée ou la croissance d’une jeune entreprise.

Parmi les sujets abordés, j’ai retenu quelques citations et chiffres, que je vous livre un peu bruts de décoffrage :

Référencement

  • Se focaliser sur la production de contenu, matière première du référencement
  • La force du contenu. Un exemple avec quelques chiffres donnés par le chargé de création de trafic pour L’Express.fr : 180000 pages indexées dans Google, 30 millions de pages vues par mois, 50% du trafic vient de google, 25% du search et 25% de Google News
  • Google essaie de détecter le duplicate content en donnant une prime au premier publié mais ce n’est pas exempt de failles
  • Les aspects techniques du référencement (balises, titres, organisation sémantique…) sont de moins en moins importants, et devenus des basiques connus par tout le monde
  • Originalité que permet le format web : faire du contenu sur Slideshare qui a une bonne organisation sémantique et mots clés
  • Le ton, la façon d’écrire comptent moins que le côté informatif. Si on veut être bien référencé, il ne faut pas chercher à faire des titres avec des jolies formules comme dans la presse écrite, mais des titres qui “parlent” aux moteurs de recherche, même s’il est admis que cela peut constituer un nivellement par le bas du langage et de l’expression.
  • Avant le référencement se faisait uniquement dans les moteurs de recherche, aujourd’hui on a plein de sources différentes pour travailler son positionnement et sa visibilité notamment YouTube, devenu le deuxième moteur de recherche au monde, sur lequel on va parfois avant Google, et pas forcément pour trouver une vidéo, mais pour trouver une info.
  • Contenus : qui produit des contenus ? Réfléchir à son public pour choisir les mots pour être bien référencé.
  • Avant de faire une refonte de site, analyser d abord le plus précisement les mots-clés
  • Sur un sujet d’actualité très lu, se positionner en premier chronologiquement assure des chances de meilleure position dans les résultats de recherche

Places de marché

  • Deux entrepreneurs représentaient dignement le secteur d’activité des places de marché : Serge Roukine de Codeur et Thibaud Elzière de Fotolia.
  • Les places de marché sont confrontées à un double défi : trouver des prestataires et des clients, avec la question de savoir par quoi commencer. Faut-il d’abord avoir des clients ou des “fournisseurs” ? Fotolia a commencé en ouvrant seulement le site pour les photographes. Une fois que la base de données de photos a été suffisamment dense, le site a été ouvert aux internautes acheteurs.
  • Fotolia reçoit 50000 photos par jour, modérées une par une par 15 personnes pour entre autres des questions de droits. Exemple de la gestion de l’image :  la tour Eiffel peut être photographiée de jour gratuitement mais pas de nuit pour cause de droits revenants à l’éclairagiste.
  • Un cas extrême de business monté avec Fotolia : quelques photographes gagnent bien leur vie grâce au site car ils ont professionnalisé l’activité jusqu’à l’industrialisation (à l’image des vendeurs “pro” sur eBay. Exemple d’un photographe qui gagne 40000 euros par mois.

Marques et réseaux sociaux

  • François de Rochebouët (aka Mrboo), Hellotipi : communique plus sur Twitter que sur Facebook, davantage de sincérité car on connait le fait que c’est public, contrairement à Facebook. Un avantage pas évident à mesurer : les gens qui défendent votre marque. Une sorte d’armée qui vient défendre votre marque en cas de pépin. Les fans vont venir défendre la marque spontanément.
  • Xuoan Duquesne, Raging Fish : explique sa démarche avec Ben & Jerrys et Lipton. Recherche sur une entreprise dans les moteurs de recherche, 7% des résultats de recherche proviennent des médias sociaux et seulement 25% des sources officielles de la société.
  • Comment on mesure les retours des opés dans les médias sociaux ? CA ? En regardant l’activité sur les plateformes, le trafic sur un blog…
  • Frédéric Krebs, Allociné : Code génétique d’allociné : donner la parole aux utilisateurs. Parmi la masse des gens qui parlent de ciné sur le web, certains sont des experts très influents : injecter du contenu dans Allociné open platform à la manière de Wikipedia. Un membre du site a ainsi publié une thèse philosophique de 30 pages sur Matrix. Un autre sur David Lynch (trop fort). RASSEMBLER et fédérer, en aidant une communauté experte en cinéma et séries : club 300 Allociné. 456 membres, bénéficient d’avant-premières et de rencontres avec acteurs et réalisateurs.
  • Gestion de la réputation par les marques, exemple de Electronic Arts avec Tiger Woods (j’étais complètement passé à côté de ce bad buzz habilement retourné en faveur de la marque).
  • Frédéric Montagnon, Overblog : construire des histoires autour de ses produits plutôt que faire de la simple pub, car la pub sur le net, on peut l’éviter.

e-réputation

  • Comment gérer les problèmes de réputation sur le web et faire en sorte que ça ne se reproduise pas.
  • Définir déjà ce qu’est l’ereputation : ensemble des traces qui vous concernent sur internet. Ce que vous avez produit, mais aussi ce que les autres produisent. Pour une marque, ce que les consommateurs disent.
  • C’est aussi l’évaluation que l’on fait d’une marque et d’une personne.
  • Citation de Chris Anderson : “une marque ce n’est plus vous, c’est ce que Google en dit”.
  • Tenir compte du déplacement d’audience de Google vers les médias sociaux.
  • En web, la première impression sur une marque/personne correspond aux premiers résultats sur cette marque/personne sur Google : soigner la première impression que l’on laisse.
  • Aux USA en e-commerce, une vente sur deux se fait suite à une reco vue sur Facebook.
  • Délimiter sa zone pour pouvoir gérer et contrôler sa réputation. Facebook est incontournable.
  • Problématique de la mesure et du ROI, peu aisée. Algorithme du niveau d’influence d’un blog : PR, nombre de commentaires, liens entrants, sortants etc
  • Exemple des ambassadeurs (orange) : premier cercle, barrière de corail. Pourquoi une marque veut créer sa communauté : se protéger, construire un rempart.
  • Pour bien gérer son e-réputation il convient de travailler sur son authenticité, rester soi-même, en toute transparence. Ne pas vouloir chercher absolument à donner une image positive car on risque de donner une image négative.

Pour compléter ce tour d’horizon en mode un peu dactylo, je vous invité à vous reporter à ces compte-rendus déjà publiés par d’autres blogueurs :

Enfin, si vous avez tenu jusque-là et qu’il vous reste encore un peu de courage, hop un petit tour vite fait sur Twitter via le hashtag #E1

Je ne pourrai pas conclure sans cette citation qui est déjà rentrée dans la jeune légende de l’E1 :

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Par : Opera
20 commentaires
20 commentaires
  1. @Batouta : C’est vrai que ça aurait été sympa que l’événement soit relayé via quelques vidéos (cf. “YouTube, devenu le deuxième moteur de recherche au monde” 🙂 ). Les débats et conférences auraient intéressé pas mal de monde je pense … Espérons que cela soit prévu pour la prochaine édition !

  2. Pareil que Damien, content de t’avoir vu en vrai 😉
    Sinon, bon résumé d’un évènement très bien pensé, on ne peut que dire bravo à l’organisation.

  3. J’adore le tweet de Daniel 🙂

    Merci beaucoup à toi, Eric, d’être venu à l’E1. On va sans doute tenter une seconde édition en essayant de faire pareil mais mieux !

  4. Merci beaucoup pour ce résumé et par là même ces quelques bons conseils qui consolent un peu quand on se loupe les évènements du genre 🙂

  5. Dommage qu’on n’ait fait que se croiser rapidement entre 2 portes! Sinon depuis vendredi je cherche une autre photo pour mon avatar, tout ça à cause de toi 😉

  6. J’ai lu plusieurs compte rendu de cette conférence et cela avait l’air intéressant pour quelqu’un qui essaye de se plonger dans le web. Pour les newbies comme on dit!

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