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Copenhague : suivre le sommet sur le web, initiatives diverses et réflexions en vrac

Le Sommet de Copenhague sur le changement climatique ronronne tranquillement depuis le début de la semaine (je dis cela parce-que jusqu’à présent nous n’avons pas eu…

Le Sommet de Copenhague sur le changement climatique ronronne tranquillement depuis le début de la semaine (je dis cela parce-que jusqu’à présent nous n’avons pas eu droit a des déclarations fracassantes, sauf si l’on considère que le fait que les USA reconnaissent officiellement que les émissions de C02 n’est pas bon pour notre karma soit un scoop renversant), et je m’aperçois que je ne vous ai même pas touché deux mots de son empreinte sur le web.

De fait, hormis les sites officiels ou institutionnels (gouvernements, organisations… ) qui relatent l’évènement, il existe aussi – vous vous en doutez – nombre d’initiatives plus confidentielles, mais également de réflexions autour du changement climatique, liées à l’actualité du Sommet.

Bien que la vocation première de Presse-citron ne soit pas de parler du changement climatique[1], je suis concerné comme tout le monde, et je reçois à ce titre quelques informations ou sollicitations liées à la conférence de Copenhague.

Que dit-on sur le web au sujet du Sommet de Copenhague ? Petite revue de buzz.

Tout d’abord, une réflexion d’Edouard, un bruxellois lecteur occasionnel de Presse-citron, reçue par email, et que je vous livre in extenso et brute de décoffrage :

“Bonjour,

Je vous lis de temps à autre et je me dis que c’est peut être à vous que je dois m’adresser.

Je trouve qu’il serait temps d’aborder le sujet de notre consommation de produits electroniques. A quelques semaines du sommet de Copenhague et des fêtes de fin d’année, et en ce jour même du black Friday, je pense qu’il serait urgent d’aborder le sujet et de sensibiliser les gens sur leur consommation effréné de produits en en tout genre (et j’en fait partie), qui va du, disons le, stupide gadget au renouvellement des ipods et smartphones alors qu’il n’y a aucune nécessité, ni réel besoin de le faire.

Je serais par exemple curieux de connaître l’empreinte écologique d’Apple sur sa production de ses 230 millions d’iPod depuis 2001.

En espérant que ce sujet vous ai déjà traversé l’esprit…”

Les plus pragmatiques l’ont bien compris : après des décennies d’activisme politique, l’écologie est devenu un sujet de société (et de civilisation) central et à fort potentiel de développement économique. La croissance des entreprises dont l’activité est liée à l’environnement est forte, et constituera probablement l’un des fondements d’une future reprise et d’une nouvelle ère de prospérité, à condition cette fois de ne laisser personne au bord de la route. L’idée que l’on puisse faire du business et du profit avec l’écologie et que celle-ci ne soit plus une contrainte mais un opportunité est peut-être la meilleure nouvelle pour l’avenir de la planète. Faire de la croissance avec l’idée de la décroissance, en quelque sorte (?)

Greenwashing ou démarche sincère ?

Du coup les entreprises s’y collent, et les start-ups aussi, qui développent des idées et des concepts pour apporter leur contribution ou lancer des business-models, sans que l’on puisse toujours les soupçonner de faire du greenwashing (cette accusation, souvent justifiée, ne devrait pas pour autant être brandie systématiquement comme c’est un peu trop le cas actuellement car il risque de finir par décourager ou paralyser toute initiative. Il vaut mieux faire du greenwashing que rien du tout, cela démontre à minima une certaine prise de conscience). Deux exemples récents, dont l’un est directement lié à l’actualité de Copenhague :

  • un nouveau site, lancé juste avant le sommet : ShopEcolo, un comparateur de produits et de prix dans l’univers des produits bio, écologiques, équitables et responsables.
  • l’action de Sony Europe, qui vient de créer un système de détection des incendies de forêts inventé par des enfants :

“Dans le cadre du concours international Children’s Climate Call organisé à Copenhague en mai dernier, une équipe de six enfants a remporté le prix « Climate Action », pour l’invention d’un système de détection des incendies.

Sony, impressionné par cette invention, a souhaité donner vie à ce projet, dans le cadre d’un partenariat, qui a d’ores et déjà permis la mise en place du système de détection des incendies, à titre pilote, dans la forêt de la région d’origine des enfants, en Californie.

Les 12 et 13 décembre prochains, les six enfants lauréats seront de nouveau présents à Copenhague, aux côtés de Sony, pour présenter leur projet au sein de l’exposition Bright Green, organisée en marge de la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP15).Leur objectif sera de démontrer comment leur idée peut contribuer à réduire les émissions de carbone à l’échelle mondiale.”

Médias et vidéos virales

Les sites web des grands titres de la presse écrite y vont aussi de leur contribution, et quoi de plus naturel que de retrouver GEO.fr en bonne place dans ce domaine, avec son dossier spécial Copenhague : Climat : l’avenir du monde se joue à Copenhague. GEO annonce également pour l’occasion la mise à disposition d’outil pour les blogs : un thermomètre mesurant l’avancée des négociations de par son degré de température atteint. Une manière simple et efficace d’informer sur Copenhague lorsqu’on a pas les moyens d’être sur place ou pas le temps de tout analyser. Celui-ci devrait être disponible sur le site cette semaine.

Côté vidéo virale et bon buzz comme on l’aime, impossible de passer à côté de Tornado Airlines, qui promet un Paris-Copenhague en 15 minutes sans réservation… et sans avion. Une initiative des Amis de la Terre, qui ont co-fondé l’Ultimatum climatique avec les plus grandes associations françaises de protection de l’environnement et de solidarité internationale.

Live Blogging et cinéma

Copenhague, c’est aussi du live blogging, comme par exemple celui de Durable.com, qui publie deux lives blogging les 7 et 18 décembre (à l’ouverture et pour la clôture) qui permettent de suivre les discussions et les conclusions de ces 2 journées historiques en quasi simultané sur le site. La page dédiée aux conférences de Durable.com est ici : http://www.durable.com/tag/copenhague-2009.

Le cinéma s’y colle à sa façon, avec des vidéos parodiques comme par exemple celles produites et co-réalisées par Jean-Baptiste Nicolas avec peu de moyens. Deux parodies de scènes cultes du cinéma montrant l’importance du respect de l’environnement :

Ces 2 films sont actuellement diffusés au cinéma (avant les films) et l’un d’eux a été diffusé dans l’émission CE SOIR OU JAMAIS de Frédéric TADDEI sur France 3 : L’environnement fait son cinéma.

Greenpeace, évidemment

Greenpeace a lancé une excellente campagne d’affichage (un peu défaitiste à mon sens car elle laisse entendre à priori que le sommet sera de toute façon un échec) sur le thème “I’m sorry”, qui présente des photos des principaux chefs d’état vieillis tels que ce à quoi ils pourraient ressembler dans dix ans, présentant leurs regrets parce-qu’ils n’ont rien pu faire contre le changement climatique.

(source de l’image : Dyvantity)

Les politiques pas très au point

Enfin, nous ne pourrions pas conclure ce petit tour d’horizon sans l’inévitable bourde de service de l’homme politique, ici en l’occurrence une femme : Rachida Dati s’emmêle les pinceaux sur l’objectif de Copenhague… Une bourde pas évidente à saisir, mais Durable.com, qui a relevé l’erreur, explique: “Selon Rachida Dati, ancien Garde des Sceaux, la priorité de Copenhague est de « diminuer de 2 degrés » la température de la terre. Objectif ambitieux, mais très loin des débats actuels. Il est en effet question de limiter l’augmentation de la température de la Terre à 2 degrés maximum, pas de la faire baisser.”

Et pour terminer, quelques sites sur le Sommet de Copenhague :

[1] la simple accumulation des gadgets évoqués ici et mes fréquents déplacements en aéroplane ne font pas de moi quelqu’un de très légitime dans ce domaine 🙂

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27 commentaires
27 commentaires
  1. Un grand merci pour le link vers Dyvantity!

    Il est vrai que la campagne est un peu défaitiste, mais je pense qu’elle à le mérite de provoquer une réaction!

    Cette campagne est en ce moment même affichée à l’aeroport de Copenhague, durant la conférence! Un beau coup de WWF!

    Regards!

  2. On ne peut plus complet !
    J’aime beaucoup la campagne de pub lancée par Greenpeace, à mon sens pas vraiment défaitiste puisqu’elle transmet plus le message “faites tout pour que sa n’arrive pas”, avec l’idée que l’on peut encore l’empêcher (“Act now, change the futur”).
    Sympa aussi les remakes de Tarzan et Titanic =)

  3. Je n’ai pas beaucoup de temps, mais j’ai envie de rebondir sur cette phrase: ” La croissance des entreprises dont l’activité est liée à l’environnement est forte, et constituera probablement l’un des fondements d’une future reprise et d’une nouvelle ère de prospérité, à condition cette fois de ne laisser personne au bord de la route.”

    Évidemment il ne faudrait laisser personne au bord de la route, ce dont je doute fortement quant on voit comment réagissent les gens à l’appât du gain…
    Quand tu parles de reprise et de prosperité, je suis d’accord avec toi, mais je ne pense pas qu’on puisse re-fonder une économie capitaliste et libérale sur la base de l’écologie.
    On sépare trop souvent l’écologie et le social alors qu’ils vont de pair. Et l’économie bien qu’étant plus sociale qu’ecologique n’apporte pas ( ou très peu ) de base sociale saine.
    Avant de penser économie “bio” il faut repenser le modèle actuel et le rendre plus égalitaire pour tous.
    Sans ça on continuera de foncer dans le mur.

  4. Bonjour Eric,
    merci pour le clin d’oeil à ShopEcolo… Bien vu de mettre en porte-à-faux le greenwashing avec les initiatives des start-up vertes.
    En ce qui concerne ShopEcolo.fr, si la démarche est sincère (nous gérons aussi mon-panier-bio.com depuis presque 3 ans, facilitant l’accès aux produits alimentaires de proximité), il reste très complexe de jauger le coté écologique d’un produit. Labellisé ou non, le produit “full écolo” n’existe pas (sauf si on décide tous de s’installer sur le plateau du Larzac, pour faire du fromage de chèvre, mais ça risque de manquer de place rapidement).
    Donc tout à fait d’accord avec toi pour dire qu’il est nécessaire de s’inscrire dans une démarche globale de consommation raisonnée. Privilégier ceux qui font un effort pour préserver nos ressources constitue un pas important pour notre avenir.

    Quant au Greenwashing pur, le danger viens à mon sens des grosses usines à marketing qui servent les grandes compagnies polluantes, qui ont un pouvoir de “frappe” phénoménal !

  5. Merci pour cet article vraiment très intéressant. Personnellement je trouve qu’on en parle pas vraiment, que ça ne fait pas “bien” vendre du coup peu creusent vraiment le sujet. Bien sûr nous sommes tous au courant qu’on va droit vers la catastrophe, mais, je ne vois toujours pas de concrètes avancées dans le domaine. Après peut-être que je me trompe et que je n’ouvre pas suffisamment les yeux …
    J’ai eu l’occasion de travailler dans un gros groupe de santé (pour ne pas le citer) et c’est fou la tonne de gaspillage, et aucune conscience pour dire “ça serait peut-être bien de recycler et d’éviter d’imprimer des choses inutiles”, ils jettent des pc en état de fonctionner alors qu’ils pourraient le donner à des associations, bref, c’est affligeant… Il y a qu’à voir les poubelles qu’ils vident tous les jours…

    Merci en tout cas d’avoir créer cet article et cet espace de discussion !

  6. Je comprends qu’il faille se soucier du climat, mais au bout d’un moment il faut arrêter d’être parano.
    Dans les années ’80, tout le monde était d’accord : 2010 n’existerais jamais.

    J’en ai un peu assez de vivre la fin du monde tous les dix ans !!!

    Faut pas prendre les gens pour des imbéciles tout de même!

    Qu’il faille limiter le CO2, d’accord. Mais de là à nous menacer d’une mort douloureuse si on ne fait rien, c’est du terrorisme intellectuel.
    Et ça, je n’y adhère pas !

  7. Tout d’abord merci aux responsables de ce site pour permettre aux bloggers de s’exprimer sur un sujet si important. J’ai lu la plupart des messages ci-dessus avec beaucoup d’attention et je trouve les réflexions émises assez intéressantes. Cependant, même si on peut constater aujourd’hui que la situation est alarmante, il est malgré tout à noter qu’une majorité de gens, de toutes professions ou vocations, commencent à prendre conscience de l’urgence écologique. Je suis entièrement d’accord sur le fait qu’il ne suffit pas de comprendre mais d’agir, mais que diable cessez de mettre en boîte des individus par “catégorie”, vous ne seriez pas meilleurs que les entreprises que vous critiquez pour leur manque de civisme écologique. Pour apprendre à respecter l’autre, il faut tout d’abord se connaître soi-même, ce que nous avons oublier depuis près de 20 ans, puisque la société de consommation nous apprends à regarder une image déformée du monde et de ce qu’il contient. On revient petit à petit vers les valeurs d’antan, et c’est tant mieux! Pour sortir de cette tourmente, il faudra comme l’a dit qqun un peu plus haut, commencer par dénouer le problème écologique à sa base, donc les racines de l’Etat, c’est-à-dire des penseurs(j’espère qu’il en existe encore) qui fourniront des solutions à nos hommes et femmes des gouvernements mondiaux pour mettre en oeuvre des solutions et surtout les appliquer sans inégalités! N’est-ce donc pas le but de la conférence de Copenhagen? Mon message peut paraitre fleur bleue, mais rassurez-vous, je connais la perversité du monde financier, je suis en plein dedans parce que j’y travaille activement. Cependant, même si le temps me fait souvent défaut, j’essaie de parler ou d’écrire, de garder et de donner un peu d’espoir à qui je peux. J’essaie de vivre avec une conscience, de penser aux autres générations, à mon fils et aux enfants de la Terre qui ne pourront certainement pas vivre dans la surconsommation comme nous le faisons, mais comme me dit souvent un ami “à chaque jour sa vérité”, faisons en sorte que cette vérité soit belle…

  8. Excellent article !!
    Concernant la campagne de communication de Greenpeace je la considère comme la campagne choc de cette fin d’année !! Elle est très bien pensée !! En tout cas c’est mon avis d’étudiant en école de communication qui parle !!!

  9. La fin du monde est cyclique, et revient souvent. privilégier les énergies propre revient à tiré une balle dans le pied des pétroliers.
    Une société comme http://www.mdi.lu peine pour pouvoir imposé ces modèles de voitures à air comprimé qui sont plus propre que les voiture hybride.

  10. L’enjeu économique lié à l’industrie pétro chimie est tellement énorme qu’ils font tout pour reculer encore et encore.
    Les belles paroles sont inutiles, il est vraiment temps d’agir. Pour ceux qui ont vue Home, on je suppose compris, que l’homme est une espèce stupide, et j’ai honte d’en faire partie…

  11. @Mapics : le problème de la voiture n’est pas le pétrole.
    Certe il est l’un des gros problème, mais certainement pas le seul.
    L’encombrement d’une voiture, qu’elle soit électrique, à air comprimé ou à essence est gigantesque sur la voie publique par rapport à un vélo ou un piéton…
    L’engorgement des routes et autoroutes rend ce mode de transport caduque des aujourd’hui dans de nombreuses villes et périphéries (Paris, Strasbourg ) et les alternatives sont présentes ( vélib, metro,RER, velo, tram, trains régionaux )

    Seulement les gens ne veulent pas se passer de leur soit-disant “confort” et ne veulent en aucun cas faire un petit effort physique. La rue a aujourd’hui une reine qui est la voiture, qui nous gâche la vue, les oreilles et le nez…

    En plus de ça, la voiture coute cher à l’usager cf les documents ci-après :
    http://www.automobile-club.fr/budget/2006/pdf/complet.pdf

    http://www.asso-scooter.org/Budget-auto-en-hausse-vive-le

  12. @ Raf

    Il ni a pas que le confort, il y a aussi la sécurité (pas d’agression en voiture), ne pas être obligé de se retrouvé contraint de suivre des horaires qui ne convienne pas à nos trajet, maintenant je vie à la campagne mais sans voiture sait impossible, entre ma femme qui vas travaillé, les enfants à la crèche et à l’école ont fait 50 kilomètres par jours.

    Un scooter ou un vélo je veux bien mais avec une remorque car pour transporter les bouteille de gaz, les stères de bois, les courses.

    Pour moi le problème n’est pas le véhicule en lui même mais son système énergétique qu’il utilise.

    Ceux qui vivent dans des grandes ville ont bien souvent aussi plusieurs heures de transport pour faire de petit trajet car les maillage sont mal fait, en banlieue parisiennes sait parfois l’enfer.

  13. @Mapics : La sécurité ! On peut tres bien se faire depouiller en voiture, le car-jacking existe, j’habite à Strasbourg, je roule à vélo depuis 22 ans et je comptabilise 0 agression ! Par contre je roulais en voiture ( plutot mes parents) étant petit et j’ai fait plusieurs accidents !
    Certes les agressions doivent être moins régulières mais il faut compter les accidents ( qui plus est, souvent sans faute de notre part au début )

    Et si aujourd’hui à la campagne on est obligé de prendre sa voiture pour chaque déplacement, c’est un problème de réseau de transport mal foutu et conçu uniquement pour le tout voiture malheureusement.

    L’idée de la charrette me semble pas mal, si vous avez un bon coup de pédale tentez l’aventure, ça coute moins cher qu’un véhicule. Je fais mes courses depuis 2 ans en charrette + vélo, il est vrai que le retour est un peu plus coriace que l’allée ! Mais ça permet aussi de rencontrer des gens, qui ne voient pas souvent ce mode de transport, et d’engager la discussion. Plutôt que de rester à broyer du noir dans sa boite en métal…

  14. Une bien lourde déception alors qu’on en attendait tellement de ce sommet. Malgré toute sa bonne volonté, supersarko n’a rien pu faire. Il faut dire que les pays émergents tel que la chine ont pourri le sommet. D’un coté, on ne peut le leur reprocher : Les occidentaux sont responsables du désastre écologique actuel et on leur demande d’en payer les frais. Mais ces derniers préfèrent rattraper leur retard … Au final, l’utopie se termine sur un accord de vitrine. AU moins cet échec fera date, et on espère qu’à l’avenir on se souviendra de ce “désastre” comme expérience.

  15. On nous l’annonçait comme l’un des évènements le plus important du siècle, et tout le monde l’a déjà oublié…

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