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En Corée, on manifeste contre les voyeurs

En Corée du Sud, la pornographie est interdite et des organismes de censure liés officiellement au gouvernement se chargent de faire respecter la loi en la matière. Malheureusement, pour la contourner, de nombreux voyeurs cachent des caméras dans des endroits intimes comme les toilettes ou des vestiaires, avant de diffuser les vidéos dans des chats par exemple.

Pour tenter de lutter contre ce fléau, plusieurs dizaines de milliers de personnes (principalement des femmes, genre le plus souvent victime de ce problème de société) ont manifesté dans les rues du centre-ville de Séoul, la capitale sud-coréenne. Selon la police, il y aurait eu 20 000 indignées dans la rue, contre près de 70 000 selon les organisateurs de l’événement. Un nombre qui connaît une augmentation significative depuis la dernière édition de cette manifestation mensuelle qui aurait réuni environ 10 000 personnes de moins. La chaleur étouffante de la canicule et la démocratisation de ce genre de pratiques abusives n’auront pas eu raison des fortes convictions des participantes contre ce phénomène appelé “molka“.

Les vidéos en question sont souvent filmées à l’aide de petites caméras-espion que l’on peut acheter un peu partout dans le pays, et qui sont souvent cachées dans des objets du quotidien afin de tromper celles qui se font piéger : cravates, chaussures, briquets, montres, clés et bien sûr les traditionnels smartphones. Dans certains cas, on peut même en retrouver dans des lunettes, ce qui laisse supposer que les auteurs de ces délits sont aussi des femmes. Car oui, on retrouve tout type de profil parmi les voyeurs : professeurs, prêtres, policiers et même juges s’en sont déjà rendus coupables.

Bien que le nouveau président sud-coréen Moon Jae-in ait annoncé en mai dernier qu’il déplorait que la problématique des caméras-espion utilisées par les voyeurs soient aujourd’hui ancrée dans les moeurs et qu’il souhaitait mettre en place des peines de justice plus importantes, rien n’a encore été fait. Les coupables sont en effet, le plus souvent, simplement condamnés à quelques mois de prison avec sursis ou à des amendes : des sanctions trop peu dissuasives dont les mouvements défendant les droits des femmes se plaignent.

En Corée du Sud, sachant que la question se pose de savoir s’il faut censurer les jeux vidéo, il y a de fortes chances que les mobilisations soient vectrices de changement dans les mois à venir. Mais ne serait-ce pas les vendeurs des caméras-espion qui auraient le pouvoir d’endiguer le phénomène, en restreignant l’accès du grand public à leurs produits ?

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2 commentaires
2 commentaires
  1. Ben sinon il n’y a qu’à autoriser la pornographie franchement je vois pas le pb. Et interdire les cameras espionnes, franchement vous n’avez pas plus subtil comme suggestion ? Comme si ça allait régler le pb … la drogue est interdite et on peut quand même l’acheter sur le net sans aucun souci partout dans le monde donc bon … Non, si les gens filment les autres c’est parce qu’ils n’ont pas la possibilité de voir du sexe sur internet pour se masturber à cause des moeurs. Les gens ont vraiment des tabous stupides c’est affligeant. Tout le monde fais du sexe et tout le monde fais comme si c’était un sujet à part. Donc il n’y a qu’à leurs donner ce qu’ils veulent. La censure c’est obsolète comme outil pour gérer les masses.

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