Passer au contenu

Crowdfunding : à quels besoins répond le financement social par les internautes ?

Les plateformes de financement participatif ou sites d’intermédiation répondent à une volonté de donner du sens à ses investissements et le souhait de soutenir les bonnes idées

La nécessité de déplacer le centre de gravité du financement.

Dans une économie numérique, « où les biens sont duplicables à l’infini et sans coûts, le retour de la souscription s’inscrit presque dans un mouvement naturel de transfert de processus de financement en aval (paiement après production) aux processus de paiement en amont (pré-paiements conditionnels avant la production) plus adaptés. Il est question ici plus de confiance  et d’acceptation, que de mode. L’engouement du public ne sera plus alors vécu comme une menace pour les créateurs culturels, comme cela devient progressivement le cas actuellement de manière absurde. » (Source : crowdfunding.eu).

Le crowdfunding propose un nouveau type de lien social créateur de valeur

Les plateformes de financement participatif ou sites d’intermédiation, c’est à dire qui ne produisent rien eux-mêmes, mais mettent en relation les artistes et passionnés d’art répondent à une volonté de donner du sens à ses investissements et le souhait de soutenir les bonnes idées tout en vivant en se rapprochant des porteurs, une belle expérience.

En France, citons : Babeldoor, ulule et Mutuzz sont nées d’une volonté de favoriser les rencontres entre artistes et amateurs d’art et de s’appuyer sur elles pour créer un cercle vertueux entre l’artiste et l’internaute contributeur au profit de la création.

L’ambition à travers ces plateformes et d’offrir les outils et la lumière nécessaire pour agrandir ce cercle. L’envie est de continuer et de favoriser ce rapport humain avec l’artiste et de l’amplifier grâce à la puissance du web 2.0.

Evidemment rien n’est magique, il est nécessaire d’avoir un projet fédérateur, de bien communiquer et de bien récompenser ses souscripteurs.

Mais quelle meilleure façon de motiver, de créer le buzz (comme on aime le dire aujourd’hui) si ce n’est qu’en allumant « l’étincelle » du désir, qu’offrir un coup de projecteur sur un projet naissant et encore fragile.

Quel est le processus de collecte qu’est-ce qui rend ce modèle si puissant ?

La dynamique du crowdfunding est simple, elle n’est pas née avec internet. On peut largement faire le parallèle avec la souscription ou le préachat, qui existe depuis très longtemps. Elle est utilisée aujourd’hui à petite échelle par les artistes à travers un petit groupe d’amis, d’amateurs ou encore la famille ; ce qu’offre les plateformes de financement participatif, c’est l’agrandissement de ce premier cercle, et la démultiplication de l’initiative individuelle grâce aux outils du web 2.0

Les fondamentaux du crowdfunding

  1. Les internautes misent sur un projet pour un montant égal ou supérieur à une contrepartie choisie. Le porteur de projet conserve l’intégralité des droits.
  2. Les collectes durent un temps limité pendant lequel les participations se cumulent dans le but d’atteindre ou de dépasser l’objectif minimal déterminé par l’auteur ou le producteur du projet.
  3. Tant que l’objectif n’est pas atteint les contributions des participants sont enregistrées et mises en attente, sans débit bancaire réel.

Kickstarter : L’exemple américain

Leur force, avoir réussi à créer une communauté et créer de la valeur autour de ces initiatives, pour une fois il n’est pas uniquement question d’argent, mais de liens humains qui se construisent entre l’internaute ravi de pouvoir participer à cette aventure et évidemment le porteur de projet ravi de pouvoir réaliser son rêve.

Une vraie communauté de « backers » (de contributeur) est née, permettant non seulement, de bénéficier d’un fort effet de levier mais aussi de réduire considérablement les coûts de financement de rencontre avec le public.

Le passage à un système plus équitable ?

Les chiffres dévoilés par Kickstarter lors de son anniversaire, nous apprennent, que lorsque l’on s’investit dans sa collecte et que l’on mobilise au moins son entourage, on a de grandes chances de succès. Les chances de succès grimpent à 52 % lorsque l’on a au moins une contribution et à 90 % lorsque dans la dernière ligne droite on atteint 30 %. Encore plus marquant, sur 20 000 projets, seulement un, n’a pas été couronné de succès alors qu’il avait déjà atteint 90 % de sa collecte.

La croissance du site ne cesse pas…Le nombre de projets présentés et d’argents collectés augmentent d’une manière presque exponentielle, mais où cela va-t-il s’arrêter ? Pouvons-nous espérer l’émergence d’un vrai système plus équitable où des ventes suffisantes seront assurées pour une plus grande quantité d’artistes. Espérons que cela prenne forme rapidement.

Source : le blog de Kickstarter

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Newsletter 🍋

Abonnez-vous, et recevez chaque matin un résumé de l’actu tech

18 commentaires
18 commentaires
  1. Merci pour ce très bon article… Le crowdfunding a bien du mal a émergé en France. Peut-etre parce que le système n’est pas encore très clair. Vous indiquez “Tant que l’objectif n’est pas atteint les contributions des participants sont enregistrées et mises en attente, sans débit bancaire réel.”
    Que se passe-t-il après ?
    Quand les contributeurs sont-ils débités ?
    Qui garantit que le projet va effectivement se réaliser et que les contributeurs ont effectivement recevoir leur produit ?

  2. Merci,
    pour les deux premières questions, je vous invite à vous rendre sur les pages FAQ de Kiss Kiss Bank ou Ulule. C’est très bien expliqué.
    Pour la dernière question, je vous répondrai qu’il y a une charte à laquelle on adhère, mais je pense que le principal ciment est la confiance entre les acteurs. Il y a toujours un risque, mais sur les 20000 projets financés par Kickstarter par exemple, je n’ai pas eu écho ou vu d'”arnaques” ou de contributeurs totalement insatisfait.

  3. Ce concept est intéressant pour les 2 partis. Ces dernières années, on a pu voir certains artistes arriver sur les devants de la scène avec cette méthode. Cela devrait se démocratiser de plus en plus.

  4. il existe également ce système pour du financement d’entreprise. En France, on a au moins wiseed qui aide les entreprises a se financer via un système de crowdfunding avec une mise min de 100 € il me semble.

  5. Dans le secteur de la solidarité, cela se développe aussi grâce au prêt solidaire.
    Babyloan.org, par exemple, vous permet de parrainer le projet d’un micro-entrepreneur à l’autre bout du monde ou en France, lui permettant de développer une activité génératrice de revenus et sortir de la précarité. A partir de 20 euros, ces prêts solidaires vous sont remboursés sans intérêts. Votre argent peut alors avoir plusieurs vies solidaires.

  6. Etant un ‘backer’ très actif depuis quelques mois et également un membre de Wiseed je peux vous dire que les 2 approches sont totalement différentes (voir les FAQ des deux sites).
    Les Frenchies qui n’ont pas de compte en banque aux USA mais qui désirent trouver un financement pour leurs projets peuvent essayer IndieGogo.

  7. Il existe aussi designerprod qui propose de soutenir des designers dans le secteur de l’objet déco et le mobilier… Le site est en ligne depuis la rentrée et grandit petit à petit… Les projets sont sympas et les avantages plus qu’intéressants !!!

  8. Bonjour,

    J’ai parcouru votre article sur le crowdfunding du 9 octobre avec beaucoup d’attention.

    Je me permets de vous communiquer le lancement prochain d’une nouvelle plate-forme de financement collectif de des startups, http://www.mymicroinvest.com, qui permet aux particuliers de co-investir (avec des investisseurs professionnels) a partir de 100 euros dans le capital de la start-up de leur choix pour lui permettre d’exister et de se développer.

    A la différence de la majorité des autres plateformes, Mymicroinvest développe une structure juridique répondant aux exigences réglementaires des autorités de marché et fonctionne sous forme de co-investissements entre investisseurs professionnels et internautes pour permettant une meilleures sélection des projets.

    Vous trouverez plus de détails dans l’article paru dans le magazine spécialisé DataNews:
    http://www.mymicroinvest.com/blog/le-crowd-au-service-du-financement-de-startups-datanews-magazine-nr-16-%E2%80%A2-7102011

    Le lancement de la plate-forme est prévu pour Mars 2012 et nous souhaitons communiquer ce le lancement au plus grand nombre, c’est la raison pour laquelle je sollicite votre intérêt sur ce projet!

    Bien à vous,

    Guillaume Desclee

  9. Bonjour,

    J’ai le plaisir de vous informer que mon guide est disponible à cette adresse

    http://www.leguideducrowdfunding.com/

    Avec un panorama des plateformes et pleins de conseils pratiques pour vous permettre de réussir votre collecte.

    En somme, je l’espère, vous trouverez ici tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le crowdfunding et vous permettra de réussir vos plus beaux projets.

    http://www.leguideducrowdfunding.com/

  10. Bonjour, la seconde édition du guide du crowdfunding est disponible sur http://www.Bibliocratie.fr,

    Ce manuel s’adresse à tous les rêveurs, créateurs, artistes, professionnels et amateurs. Volontairement concret ce guide, vous donnera l’essentiel à savoir avant de vous lancer.

    Espèce de petite « bible » de conseils stratégiques et pratiques, le guide du crowdfunding livre aussi des conseils, des secrets, toujours utiles, souvent étonnants de porteur de projets qui ont réussi.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *