Passer au contenu

DeadSocial : restez actif sur les réseaux sociaux… Après votre mort

Du glauque, en veux-tu en voilà ! DeadSocial est un nouveau service découvert au cours de la SXSWeek d’Austin qui permet à ses utilisateurs de publier sur Facebook, Google+ ou encore de tweeter lorsqu’ils ne seront plus de ce monde.

Du glauque, en veux-tu en voilà ! DeadSocial est un nouveau service découvert au cours de la SXSWeek d’Austin qui permet à ses utilisateurs de publier sur Facebook, Google+ ou encore de tweeter lorsqu’ils ne seront plus de ce monde.

Pour un grand nombre de personnes, Internet est devenu le moyen de laisser une trace de soi plus ou moins permanente dans ce monde.

Alors que le concept existe déjà sous d’autres formes, l’entrepreneur anglais James Norris a décidé de le pousser un peu plus loin, en permettant aux utilisateurs de son service — qui est le fruit de trois mois de travail intensif — de tenir un calendrier de publications sur les réseaux sociaux (Facebook, Google+ et Twitter) qui seront envoyées sur ces derniers après leur décès.

L’idée de ce service serait venue à Norris alors que celui-ci visionnait un spot publicitaire pour la prévention du cancer de la prostate, mettant en scène Bob Monkhouse (acteur et scénariste britannique), décédé lui-même quatre ans auparavant de cette maladie.

Norris affirme que DeadSocial est un moyen d’explorer la notion d’héritage digital, et la manière dont nous pouvons étendre notre vie digitale par l’intermédiaire des nouvelles technologies et du Web social. Selon le jeune entrepreneur, Facebook regroupe pour l’instant près de 3,24% de comptes de personnes décédées, et ce chiffre devrait — on s’en doute — augmenter au fil du temps.

Toujours est-il que le service pose quelques problématiques.

La première, c’est celle du nombre d’utilisateurs qui vont être intéressés par le concept. Bien que celle-ci soit inévitable, tout le monde ne souhaite en effet pas forcément penser à sa propre mort. Il y a donc fort à parier que la plupart des utilisateurs soient des personnes malades, ayant conscience que leurs jours sont comptés.

Deuxièmement : bien que Facebook soit en ce moment sur la bonne vague, qu’en sera-t-il de la pérennité du réseau social dans plusieurs dizaines d’années ? A ce sujet, Norris affirme que peu importe le réseau social qui sera le plus côté à un moment précis, DeadSocial devrait être capable de s’adapter et de se porter sur un possible nouveau site sans que cela ne pose de problème.

Le business model du service n’est pour l’instant pas réellement fixé. DeadSocial est gratuit et garanti à vie (voire un peu plus…). Norris compte proposer à des célébrités de créer des comptes Premium sur son site moyennant somme. Les stars pourraient avoir envie, selon le jeune homme, de continuer de faire parler d’elles encore plus après leur décès, racontant des histoires qu’elles ne se sont peut-être pas permises de dire de leur vivant.

Et enfin, THE question : comment savoir si un utilisateur est décédé ? Norris souhaite ici que les utilisateurs mettent un de leurs proche dans la confidence, lui donnant de ce fait accès à l’activation du compte. Un mécanisme devrait aussi être intégré afin d’activer le compte si l’utilisateur ne se connecte pas à Facebook au bout d’un nombre de jours défini par ce dernier.

Alors, que pensez-vous de ce service ? Le glauque et le n’importe quoi poussés à leur extrême ou un outil de mémoire révolutionnaire complètement adapté à notre époque numérique ? Quelle sera la réaction des petits-enfants lorsqu’ils découvriront que leur grand-père disparu depuis quelques années leur souhaite un bon anniversaire sur Facebook, ou encore lorsque celui-ci ne cessera de polluer leur fil d’actualités sur Facebook de ses blagues complètement démodées ?…

Si vous comptez vous inscrire, rendez-vous sur deadsoci.al. Et au passage, pensez à naviguer entre les quelques pages du site, pour vous trouver face à des portraits de personnages célèbres nous ayant quittés comme JFK, Marilyn Monroe, ou encore plus récemment (too soon?) : Michael Jackson, Amy Winehouse et… Steve Jobs !

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Twitter
Twitter
Par : Twitter, Inc.
4.1 / 5
22,5 M avis
22 commentaires
22 commentaires
  1. Après un like sur facebook pour presse citron je trouve ici une plume douce…Je me suis même permis de faire un “gros” lien sur ma page FB.
    Merci pour ces moments de lecture.

  2. Si l’idée n’est pas forcément mauvaise, le business model semble en effet léger. La plupart des people ne s’occupant pas eux-même de leur profils sur les réseaux sociaux, ils peuvent facilement laisser des consignes à la personne qui le gère.

  3. Bonjour. Il y a un autre service dans le genre sur Facebook qui s’appelle “ifidie” (If I die) dont voici un lien (http://ifidie.net/).
    A noter que dans ce dernier, il y a 3 amis désignés qui doivent confirmer la mort.
    Rien ne dit comment cela se passe si les amis meurent aussi avant ou en même temps…
    Il y avait déjà un marketing de la mort, il y aura forcément un marketing virtuel de la mort numérique…

  4. Quand je vois ça, je me dis qu’il y a beaucoup de bons codeurs mais très peu de gens avec de bonnes idées rentables. Du gadget glauque (à mon avis)

  5. Une sorte de moyen de ne pas tomber dans l’oubli? Perso je trouverai ça très glauque de retrouver dans le fil d’actualités de mon facebook, des posts de personnes décédées… (concernant les stars, je pense que les agents n’ont pas besoin de ça et qu’ils profitent déjà assez de leurs images post-mortem pour se faire de l’argent…)

  6. Il me semblerait plus intéressant – et bien moins futile – de proposer un genre de service de publication de mémoires en ligne, offrant une adresse URL et un accès garantis pour l’éternité!

  7. Le sujet n’est pas forcément glauque.
    On peut le voir (c’est surtout ainsi que je le vois) comme un service d’instanciation d’utilisateurs virtuels !
    Grâce à ce service je peux créer des avatars que je pilote de temps à autre afin de créer une présence sur les RS sans que je sois personnellement impliqué.
    Pratique pour les agences et services de comm, les lobbies en tout genre ou monsieur Dupont.

    db

  8. Un accès pour une garantie éternelle, ?? Je ne suppose pas que ça va réussir, mais en fin , c’est un autre outil intéressant pour les réseaux sociaux.

  9. Bonjour,

    Bizarre de penser encore à exister sur les réseaux sociaux après sa mort. Par contre, il sera difficile de disparaitre totalement des réseaux sociaux après sa mort. Il faudra un certain temps.

    amicalement

  10. Pas sûr que ça facilite le travail de deuil de ceux qui restent.
    Dans un domaine similaire, mais avec une approche totalement différente, nous avons créé ParadisBlanc.com. C’est un service permettant aux familles et aux proches de créer un memorial pour leur disparus : http://www.paradisblanc.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *