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Découvrez Poke, la nouvelle application mobile de Facebook

Facebook a décidé vendredi dernier de remettre le Poke au goût du jour, en proposant à ses utilisateurs de télécharger une nouvelle application mobile, simplement prénommée “Facebook Poke”.

Convaincu qu’une application de partage de messages éphémères était un réel besoin pour son service, Facebook a décidé vendredi dernier de remettre le Poke au goût du jour, en proposant à ses utilisateurs de télécharger une nouvelle application mobile, simplement prénommée “Facebook Poke“.

Cette dernière, entièrement dédiée à une toute nouvelle espèce de Pokes, permet d’envoyer des messages au format texte, photo ou vidéo à vos amis Facebook de manière instantanée. Il est aussi possible d’ajouter du texte ou de dessiner sur les photos envoyées.

L’application rend possible l’envoi d’un Poke à un de vos amis ou une poignée d’entre eux. Chaque message envoyé via l’application expire après un temps que vous pouvez vous-même définir : 1, 3, 5 ou 10 secondes. Une fois ce temps écoulé, après lancement de sa lecture, le message disparaît de l’application.

De leur côté, les destinataires reçoivent une notification avec une petite voix s’exclamant “Poke ! “. Il ne leur reste ensuite plus qu’à ouvrir l’application Facebook Poke, voir le nom de l’expéditeur, le type de son message (icône), et maintenir appuyé sur celui-ci pour visualiser son contenu jusqu’à ce que le timer expire et que le message disparaisse.

Ces Pokes 2.0 ne sont accessibles que depuis l’application mobile, séparément de l’application Facebook, de sa version Web ou de toute autre application liée au réseau social. Si vous envoyez un Poke à l’un de vos amis depuis le site de Facebook, la personne concernée ne pourra pas (encore) le recevoir sur l’application. De même pour les Pokes envoyés depuis l’appli : ceux-ci ne peuvent être visualisés que depuis celle-ci – aucune consultation possible sur le web.

En ce qui concerne les données transmises et traitées par l’application, ce sont les conditions d’utilisations de la version web du réseau social qui s’appliquent pour cette nouvelle application, ce qui pourrait impliquer que Facebook pourrait sauvegarder tous les contenus envoyés jusqu’à suppression du compte. Un porte-parole de la compagnie a cependant affirmé que tous les messages de type Poke seront stockés durant les deux jours suivant leur consultation par leur(s) destinataire(s), afin de faciliter le système de signalisation d’abus (tout message de type Poke peut être signalé comme abusif). Passé ce délai, leurs clés de chiffrement sont supprimées, les rendant inaccessibles à jamais.

Pour l’instant uniquement disponible sur iOS, l’application Android Facebook Poke devrait paraître dans les jours à venir sur le Google Play Store.

Une indéniable puissance de développement

Deux semaines, 12 jours exactement. Il n’en aura pas fallu plus à l’équipe en charge de développer et mettre au point l’application iOS Facebook Poke.

Mark Zuckerberg aurait lui-même fait partie de la petite équipe de développeurs de cette application. Bien qu’il ait déjà annoncé qu’il programmait désormais très rarement, lorsque l’on sait que le CEO est celui qui a introduit l’intrigant concept du Poke dès les débuts de son réseau social (il y a maintenant 8 ans), cela se tient. Au passage, la voix de la notification n’est d’ailleurs autre que la sienne.

La controverse Snapchat

Une chose est sure : dès que cette nouvelle application a vu le jour, sa ressemblance avec Snapchat fut tout de suite soulevée.

Fonctionnant sur le même principe d’envoi et partage de messages éphémères, les applications Android et iOS de Snapchat commençaient à attirer un grand nombre de jeunes utilisateurs. C’était en effet jusque là pas moins de 50 millions de photos qui se voyaient partagées depuis ces applications chaque jour.

Lorsque l’on sait que ce sont près de 300 millions de photos qui se voient chaque jour partagées sur le réseau social de Mark Zuckerberg, l’idée d’une application similaire pour le célèbre réseau social et son milliard d’utilisateurs actifs chaque mois laisse entrevoir de bien belles opportunités pour Facebook.

Il semblerait que Facebook n’ait pas voulu voir l’intéressant joueur que représentait Snapchat s’étendre, décidant d’entrer de pied ferme sur le terrain de ce dernier. Des rumeurs laissent entendre que Snapchat aurait été contacté par le réseau social pour une possible acquisition, que les fondateurs auraient rejetés, souhaitant rester indépendants. Facebook aurait par la suite développé son application en seulement 12 jours. Ce développement à la vitesse de la lumière a d’ailleurs été soigneusement communiqué par Blake Ross, directeur de produit chez Facebook (et co-fondateur de Mozilla Firefox). L’objectif ? Sans aucun doute susciter l’intérêt  de jeunes développeurs talentueux vis-à-vis de la compagnie et, par la même occasion, faire gentiment comprendre aux startups environnantes à quelle vitesse Facebook est capable de répondre face à leurs idées (“vous ne voulez pas être rachetés ? Pas de problème, on vous lâche une appli concurrente pour notre milliard d’utilisateurs d’ici deux semaines !”).

Le co-fondateur de Snapchat, Evan Spiegel a répondu de son côté à l’application publiée par Facebook par un très simple “Welcome, Facebook. Seriously”, faisant allusion à la très célèbre publicité d’Apple à l’intention d’IBM reprenant la même tournure de phrase.

Snapchat étant actuellement en plein processus de levée de fonds, il est vrai que le timing de la publication de Facebook Poke tombe assez mal pour eux (quand le numéro 1 des réseaux sociaux s’attaque à votre marché, il y a, je pense, de quoi baliser un minimum). A savoir qu’une acquisition par Facebook reste très probablement toujours envisageable (l’exemple en est avec l’application Camera développée et publiée par Facebook avant son rachat d’Instagram).

 Un fort succès dès son lancement

Une journée seulement après sa mise à disposition sur l’App Store d’Apple, l’application Poke est devenue la première application gratuite dans le top des applis iOS. La période des fêtes de fin d’année — qui ramène sur les app stores, on s’en doute, un très grand nombre d’utilisateurs — s’annonce ainsi on ne peut plus profitable pour Facebook et Google, qui voyait la semaine dernière le retour de son application Google Maps sur la plateforme d’Apple couronné de succès.

Pour finir, les développeurs derrière cette nouvelle application signée Facebook se sont permis d’intégrer un petit Easter Egg : si vous faites défiler toute la liste de vos messages et continuez à la tirer, vous verrez apparaître le message « I’ll find something to put here », qui n’est autre que la phrase qui avait été laissé en bas à gauche par Zuckerberg au tout début de son site.

(Sources : Facebook Newsroom, TechCrunch)

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Par : Facebook, Inc.
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6 commentaires
6 commentaires
  1. J’ai l’impression qu’ils tournent un peu en rond chez facebook. Deja sortir une application juste pour s envoyer des messages, j ai trouvé un peu limite. Pourquoi ne pas tout inclure dans une bonne application plutot que faire des déclinaisons. C est comme si ils ne savaient plus quoi faire de leurs thunes et donc développent pour le fun

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