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Demandes des gouvernements : Yahoo joue à son tour la transparence

Mis en cause dans l’affaire PRISM, Yahoo a décidé de publier un rapport dans lequel l’entreprise dévoile les demandes qui ont émané des différents gouvernements.

Yahoo a publié un rapport de ‘transparence’ qui dévoile le nombre de requêtes effectuées par les divers gouvernements afin de récolter des données sur les internautes. Sur les six premiers mois de 2013, 29.470 demandes d’informations ont été envoyées à Yahoo de la part de 17 pays différents. Bien évidemment, ce sont les États-Unis qui possèdent l’écrasante majorité de ces requêtes avec pas moins de 12.444 occurrences à eux seuls.

Si l’on se penche un peu plus près sur les chiffres américains, puisque ce sont eux qui nous intéressent le plus avec la récente affaire PRISM, on constate que 92 % des requêtes ont reçu une réponse positive de la part de Yahoo. 2 % ont été rejetées et 6 % n’ont pas abouti. Parmi les 92 %, la firme précise que 55 % concernent des données sans informations telles que des localisations ou des noms, les 37% restant sont évidemment moins ‘reluisants’.

Même si elle n’est pas dans un cas aussi extrême que les États-Unis, la France n’a pas vraiment de raisons de parader. Elle se retrouve à la cinquième place derrière – dans l’ordre – l’Allemagne, l’Italie et Taïwan avec 1.855 requêtes. On remarquera d’ailleurs que notre pays s’est révélé moins ‘efficace’ concernant l’appropriation de données. 18 % des requêtes ont été rejetées, 11 % n’ont pas trouvé ce qu’elles souhaitaient et 60 % ne contenaient ni noms ni localisations.

Ron Bell, avocat pour Yahoo, a quand même tenu à préciser que : “le département juridique de Yahoo! exigeait que les demandes des gouvernements soient faites en toute légalité et à des fins légales“. Il faut quand même savoir que ces requêtes sont, la plupart du temps, utilisées pour traquer les criminels. On voit à travers ce document les diverses mentalités qui animent les pays. Le Canada par exemple, n’a formulé que 29 demandes d’informations en six mois (et ce n’est pourtant pas un pays minuscule).

Ce document permet à Yahoo de jouer la transparence sur son implication dans l’affaire PRISM qui a défrayé la chroniques ces derniers temps. Le scandale semblait s’être un petit peu tassé depuis le temps mais il est bon de rappeler que les gouvernements peuvent, s’ils ont le moindre soupçon (même infondé dans le cas de PRISM) à votre égard, récolter les traces que vous laissez en ligne.

Document accessible ici.

(source)

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Par : Opera
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