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Des sénateurs américains réclament davantage d’immigration pour les entreprises high-tech

Des sénateurs américains viennent de déposer un projet de loi visant à assouplir les règles d’obtention de visa pour les travailleurs qualifiés étrangers afin de combler la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur high-tech.

Les américains seraient-ils à cours de matière grise ? C’est en tout cas ce que laisse penser cet appel lancé par cinq sénateurs de droite et de gauche, qui réclament un assouplissement des règles d’immigration qui permettraient d’accueillir davantage de main d’œuvre étrangère qualifiée dans les entreprises high-tech basées aux USA.

Aux USA le concept d’immigration choisie ne semble pas susciter de débats enflammés comme ceux que nous pouvons connaitre parfois par ici. Et lorsqu’il s’agit de trouver des collaborateurs qualifiés pour remplir des postes vacants dans les entreprises high-tech, le message est clair : l’Amérique manque de mains. La crise a beau avoir aussi fait des ravages outre-atlantique, et provoqué un chômage de masse (environ 8% de la population active), les startups et entreprises high-tech continuent à recruter également massivement.

Problème : les collaborateurs qualifiés d’origine américaine semblent ne pas être assez nombreux pour satisfaire cette demande. D’où le projet de loi déposé au Sénat US pour demander l’assouplissement du visa “H-1B”, qui autorise les entreprises les entreprises à embaucher des salariés étrangers pour occuper des postes qui ne peuvent pas l’être par des américains. Le nombre de ces visas étant actuellement de 65.000, les bons sénateurs proposent de l’augmenter à 115.000, avec une possibilité d’extension à 300.000.

Une revendication qui traverse les courants politiques

Des chiffres importants, qui donnent une indication sur l’ampleur du problème. Parmi les autres revendications, figurent la possibilité pour les épouses des titulaires de ce visa de travailler également sur le territoire US, mais également plus de souplesse dans le changement d’employeur (aujourd’hui le visa n’autorise à travailler que dans l’entreprise qui vous a embauché et qui est votre “sponsor”), et d’autres dispositions facilitant le travail aux USA pour les immigrants.

Une question qui met en avant cette forme de pragmatisme économique propre aux pays anglo-saxons en général et aux USA en particulier, transversal aux partis politiques, puisque la précédente initiative de ce type avait été le fait des républicains, soit la droite “dure” (selon nos critères). Et également l’immense pouvoir d’attraction qu’exerce le secteur high-tech américain pour les jeunes ingénieurs et diplômés en provenance du monde entier.

Des entreprises high-tech de renom comme HP ou encore Intel ont déjà fait savoir qu’elles soutenaient ce projet, qui selon une représentante au Congrès “aurait plus de chance de passer s’il était partie intégrante d’une disposition plus large ne se limitant pas au secteur high-tech”.

(source)

 

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7 commentaires
7 commentaires
  1. A court terme c’est forcément une bonne solution (pour les Etats-Unis seulement, bien évidemment pas pour les pays d’origine de ces futurs émigrés) mais pour le court terme. Il faut qu’ils proposent des formations aux personnes qui travaillent sans qualification (aux Etats-Unis).

  2. @Mulasse exactement. De toute façon avec les pays à bas salaires, même avec les quelques faibles taxes qui existent aux USA, les pays développés ne peuvent pas faire le poids. Je pense donc qu’il faut former les gens avec peu ou pas de diplome, pas forcément pour en faire des ingénieurs, mais pour les orienter vers des métiers non délocalisables (aide à la personne etc…). Car bon, je pense que tout le monde peut être d’accord la dessus. L’immigration est excellente pour les pays qui la reçoivent, mais un terrible vole de cerveau pour les pays d’origines.

  3. Bonjour.
    Moi je pense que cette mesure est de nature à vider les pays d’immigrés de leurs cerveaux. Pourquoi ne pas promouvoir la formation des jeunes nationaux?

  4. Je suis bien d’accord avec ce qui est dit dans les commentaires : comme mesure pour dépanner, ça peut être bien (en même ont-ils vraiment le choix?). Mais à côté de ça, ils devraient songer à revoir leur système de formation, ne serait-ce que par exemple les frais de scolarité qui empêchent un certain nombre de jeunes de suivre les études qu’ils veulent vraiment.

  5. Je dirais que le problème n’est pas uniquement aux Etats-Unis, le Canada a exactement le même problème et en Europe, en France ! On est sous payé en France dans le web, c’est pour ça que si je n’arrive pas à vivre de mes blogs, j’irais sans problème vivre aux Etats Unis ou au Canada qui paye 3 fois plus, (et je n’exagère pas).

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