Au cas où vous ne le sauriez pas encore, lorsque vous envoyez une demande de déréférencement de lien au moteur de recherche de Google au nom de ce fameux droit à l’oubli et si vous obtenez gain de cause (donc, si le lien disparaît de certains résultats de recherche), Google va le notifier au webmaster du site concerné.
Comme nous l’expliquions dans un précédent article, profiter de ce droit à l’oubli par les moteurs de recherche peut de ce fait être une mauvaise idée. Aucun média ne sera content du déréférencement de l’une de ses URL et lorsqu’il est tenu au courant, rien ne peut l’empêcher d’évoquer ce déréférencement (en quelques sortes une forme de censure) dans un article. La plupart du temps, ces articles sont très lus. Résultat : le sujet que vous vouliez faire « oublier » redevient d’actualité.
Parmi les sites qui sont victimes de ce droit à l’oubli, il y a bien évidement Wikimédia. Et son avis sur le sujet est clair :
« […] la Cour Européenne a abandonné sa responsabilité de protéger l’un des droits les plus importants et universels : le droit de rechercher, recevoir et de communiquer l’information.
En conséquence, les résultats de recherche précis sont en train de disparaître en Europe sans aucune explication publique, aucune preuve réelle, pas de contrôle judiciaire et aucun processus d’appel. Le résultat est un internet criblé de trous de mémoire – un lieu où les informations gênantes disparaissent simplement ».
Depuis l’application du droit à l’oubli en Europe, au moins 50 liens vers des pages de la fondation auraient été retirés des moteurs de recherche en Europe. En dit bien « au moins » car tous les moteurs de recherche n’envoient pas de notifications aux webmasters. Google le fait mais rien ne contraint ses concurrents à suivre sa démarche.
Dans un but de transparence, la fondation a décidé de communiquer toutes les notifications qu’elle reçoit dans une page dédié. Donc, réfléchissez bien avant de demander le déréférencement d’une page Wikipédia vous concernant.
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