Des vignettes “personnalisées”
C’est une drôle de polémique qui vient de voir le jour aux Etats-Unis. Une abonnée afro-américaine a fait une réalisation un peu étrange sur son compte Netflix. Les vignettes personnalisées mettaient de façon presque systématique en avant des personnages noirs. Si on peut comprendre la logique pour une série comme Luke Cage, pour d’autres programmes, c’est plus problématique. Si les personnages noirs n’ont que très peu de temps à l’antenne, le choix semble particulièrement biaisé.
C’est le cas de l’exemple qu’elle utilise, une comédie originale de Netflix baptisée “Like Father”. L’histoire d’une fille jouée par Kristen Bell qui renoue avec son père incarné Kelsey Grammer. Soit deux acteurs blancs qui occupent 90% du temps d’écran. Pourtant, sa vignette montre Leonard Ouzts et Blaire Brooks, deux acteurs noirs qui ont le droit à 5 minutes d'”antenne”. Un exemple qu’elle a ensuite pu confirmer avec d’autres programmes.
Other Black @netflix users: does your queue do this? Generate posters with the Black cast members on them to try to compel you to watch? This film stars Kristen Bell/Kelsey Grammer and these actors had maaaaybe a 10 cumulative minutes of screen time. 20 lines between them, tops. pic.twitter.com/Sj7rD8wfOS
— stacia l. brown (@slb79) October 18, 2018
Un biais de l’algorithme chez Netflix
Alors que se passe-t-il chez Netflix ? S’agit-il d’un profilage racial ? La plateforme de streaming interrogée par Numerama nie l’accusation. Elle explique ainsi ne pas “regarder les statistiques démographiques lorsqu’il s’agit des illustrations personnalisées”.
Difficile pourtant d croire qu’il pourrait s’agir d’un hasard. Il s’agirait plutôt d’un biais de l’algorithme du streaming. Si un utilisateur regarde des programme ayant surtout un casting noir, Netflix en tire automatiquement des conclusions et propose donc des vignettes correspondantes afin d’inciter le spectateur à regarder les contenus. Et tant pis si le résultat s’avère décevant.
Lire aussi : Inde : le premier accro à Netflix
En avril dernier, Todd Yellin reconnaissait complètement ce biais avec l’exemple de Black Mirror. 25 vignettes différentes ont été créées pour la série. En jouant sur le visuel d’appel, Netflix essaie de toucher un public beaucoup plus large que les seuls fans d’un genre de contenus. Le problème, c’est que cela ne tombe pas toujours juste…
📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
Comment Netflix sait-elle qu’elle est noire ?
Parce qu’elle regarde probablement des contenus orienté pour le public “african american” qui sont très présents sur netflix …