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Edward Snowden, l’homme qui a dévoilé PRISM

L’homme à la source de l’affaire PRISM qui fait scandale aux États-Unis s’est révélé. Il s’appelle Edward Snowden et il explique les raisons de son acte.

L’affaire PRISM, véritable scandale qui secoue en ce moment les États-Unis, est due à une personne, une seule, qui a donné des informations extrêmement confidentielles aux journaux The Guardian et Whasington Post. Cette fameuse personne, c’est Edward Snowden, 29 ans, un jeune américain engagé dans l’armée depuis 2003 et amené à collaborer avec la NSA récemment.

Rappelons rapidement ce qu’est l’affaire PRISM afin de partir sur les mêmes bases. La semaine dernière, une fuite de la NSA (l’agence de sécurité nationale américaine) avait rendu public un document top secret en le distribuant à deux journaux. Dans ce dossier, on apprenait que la NSA et le FBI auraient eu accès, depuis 2007, aux serveurs de neuf géants du Web afin de récolter des informations sur les individus. Parmi les 9 compagnies, on compte Facebook, Google, Microsoft et Apple. Depuis, l’affaire a été largement démentie par lesdites entreprises, mais les organisations gouvernementales incriminées n’ont pas cherché à la nier même si elles ont tenu à préciser certains points.

Edward Snowden, source de la fuite, a décidé d’expliquer son acte. Il le justifie en évoquant un devoir civique qu’il se devrait d’accomplir. Désormais réfugié à Hong Kong, il cherche à fuir le gouvernement et la justice américaine qui veulent lui mettre la main dessus. “Ça m’a donné l’espoir que, quoi qu’il m’arrive, le résultat sera positif pour l’Amérique“.

L’homme déclare également que, contrairement a ce que le gouvernement a fait savoir, les récoltes de données n’étaient pas centrées sur des cibles individuelles. “La NSA cible les communications de tout le monde. Elle les ingère par défaut“. Bien qu’il pense que le peuple américain est déjà au courant de la puissance de la NSA, il explique avoir mené son action pour mettre au grand jour ce qui ne l’était pas. “Quand nous avions un débat au bureau sur la façon de traiter les crimes, ils ne défendaient pas un procès équitable […] Ils défendaient une action décisive“.

Snowden a travaillé pour le gouvernement pendant dix ans. Il est entré dans l’armée en 2003 pour ensuite travailler à la NSA avant de rejoindre la CIA puis d’autres entreprises privées. Son dernier emploi en date était à la société privée de défense Booz Allen qui collaborait avec la NSA, ce qui lui a permis d’accéder aux fameux document qui ont fuité. L’entreprise a d’ailleurs réagi à l’affaire en précisant que Snowden n’y travaillait que depuis trois mois et que son acte constituait une grave violation aux règles de la firme.

Concernant le danger que pourrait représenter pour les États-Unis la diffusion de données confidentielles au grand jour, l’homme a répondu “peut-être que je suis naïf, mais je crois qu’à ce moment de l’histoire, le plus grand danger pour notre liberté et notre mode de vie provient de la peur raisonnable du pouvoir omniscient de l’État, tenu en échec par de simples documents politiques“. Il craint désormais pour sa vie et se terre à Hong Kong en espérant pouvoir fuir les forces qui le poursuivent. Mais nul doute que si l’État a décidé de lui mettre la main dessus, il sera rapidement retrouvé.

(sources [1],[2])

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Par : Opera
3 commentaires
3 commentaires
  1. Pas exactement le même sujet mais extrêmement proche, lié, et tout aussi important.
    Il n’y a aucune fatalité technique ou légale à la goinfrerie actuelle d’informations personnelles sur les “profils utilisateurs”, ni à l’utilisation de vrais noms plus ou moins imposée, etc.
    Et *aucun besoin d’ID unique* partagé entre les services par utilisateur pour que les choses fonctionnent “sans friction”.

    Par contre clairement besoin d’un nouveau rôle, d’une notion de “sphère privée” ou compte pour les données clés, séparation des rôles, plusieurs organisations dans le rôle, et possibilité de déménager.
    D’autre part aucune loi “défensive ou contraignante sur l’existant” ne fonctionnera.
    http://iiscn.wordpress.com/2011/06/29/idenum-une-mauvaise-idee/
    (IDeNum : dossier repris actuellement par Fleur Pellerin)

  2. Booz n’est pas une société privée de défense mais un cabinet de conseil (consulting) plutôt de haut niveau (parmi ceux qui facturent le plus cher la journée de consultant, souvent à >2k$ la journée), sachant que leurs interlocuteurs sont soit directement des PDG des grands groupes, soit les plus hautes sphères des administrations publiques, ou parfois les plus confidentielles…

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