A moins que vous ayez passé les dernières 24 heures dans une grotte ou dans la forêt amazonienne, vous savez certainement déjà pas mal de choses sur le scandale « Panama Papers ». Depuis dimanche soir, de nombreux médias ont commencé à publier des articles sur des avoirs que des dirigeants et des personnalités de tout le globe auraient cachés dans des paradis fiscaux.
François Hollande avait alors réagit à cette actualité en indiquant qu’il s’agit d’une bonne nouvelle. « Toutes les informations qui seront livrées donneront lieu à des enquêtes des services fiscaux et à des procédures judiciaires », déclarait le président de la République. Il a aussi souligné le rôle important des lanceurs d’alerte qui, selon lui, « font un travail utile pour la communauté internationale ».
Mais voilà, Edward Snowden, le lanceur d’alerte qui travaillait pour la NSA et qui a révélé à partir de 2013 des infos sur la surveillance massive orchestrée par l’agence américaine et ses partenaires, trouve probablement cela ironique.
Condamné aux Etats-Unis, Snowden vit aujourd’hui en Russie. En France, bien que des députés, des pétitionnaires, sans oublier le Parlement Européen, aient demandé à ce qu’on accorde l’asile politique au lanceur d’alerte, le gouvernement n’a jamais rien fait. Il est donc naturel que Snowden ait réagit à la déclaration de François Hollande concernant le travail des lanceurs d’alerte.
Et nos confrères de Libération n’ont pas manqué d’enfoncer le clou : « Faut-il donc garantir de nouvelles rentrées fiscales à la France pour être un lanceur d’alerte digne de protection aux yeux de François Hollande ? »
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