Passer au contenu

En Espagne, Wikipédia ferme temporairement en signe de protestation à une directive européenne

En signe de protestation à la nouvelle directive européenne sur le droit d’auteur, Wikipédia ferme temporairement l’accès à son encyclopédie dans trois pays de l’Union Européenne.

La nouvelle proposition de directive européenne sur le droit d’auteur sur internet ne fait pas plaisir à tout le monde. Wikipédia en tête…

Prega Prega

Depuis le 3 juillet, la version italienne de Wikipédia est inaccessible en signe de protestation à la nouvelle directive européenne sur le droit d’auteur. Aujourd’hui, ce sont les versions espagnole, estonienne et lettone qui ferment. Faut-il s’attendre à un verrouillage de Wikipédia dans toute l’Europe ?

La Casa de Pédia

Si vous tentez de vous rendre sur la page d’accueil de Wikipédia en Espagne, vous serez rapidement redirigé vers un communiqué expliquant brièvement les raisons de cette indisponibilité temporaire. La principale raison est évidemment la nouvelle proposition de directive sur le droit d’auteur initiée par le Parlement Européen. Dans ce communiqué, l’encyclopédie gratuite en ligne revient sur les effets que pourrait avoir cette directive sur le partage de l’information sur le Web.

“Au lieu de promouvoir la participation de tous les citoyens à la société de l’information, la directive va affaiblir la liberté en ligne et imposer de nouveaux filtres, barrières et restrictions pour accéder au Web. Si le texte est approuvé en l’état, des actions comme partager une information sur les réseaux sociaux ou y accéder via un moteur de recherche seront plus difficiles. Wikipédia elle-même est en danger”, indique le message affiché sur la version ibérique de Wikipédia.

Et la France dans tout ça ?

Et en France qu’en est-il ? Allons nous, nous aussi, avoir droit à une redirection et l’habituel bandeau en haut de page ? Pour l’instant aucune redirection n’est à signalée, seulement un court message rappelant le risque majeur de l’application de cette directive : la fermeture pure et simple de Wikipédia. Espérons que nous n’en arriverons pas là.

Wikipedia n’est pas le seul à être vent debout contre cette directive. La fondation Mozilla a également pris position dans un communiqué qui nous a été adressé cette semaine : “(…) un texte, fortement critiqué, qui vise entre autres à contraindre les acteurs du Web à rémunérer les éditeurs de presse et les créateurs. Si la réforme entre en vigueur, nous pourrions ne plus jamais publier du contenu en ligne avec la même liberté. De plus, beaucoup de nos mèmes, vidéos et podcasts préférés pourront disparaître du monde numérique. En cause, les algorithmes de filtrage que les législateurs de l’UE demandent aux plates-formes en ligne de mettre en place. Comment pourraient-ils savoir si un contenu est parodique, par exemple ? Beaucoup d’images, de vidéos et de bandes sonores qui font désormais partie des conversations quotidiennes en ligne seront bloquées de manière préventive par les plates-formes, mettant ainsi en place le plus grand système de surveillance et de censure que le monde démocratique ait jamais vu.”

Source 

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Opera One - Navigateur web boosté à l’IA
Opera One - Navigateur web boosté à l’IA
Par : Opera
1 commentaire
1 commentaire
  1. C’est dingue ! Il faudrait donc payer les auteurs pour leur travail ??? Comme c’est “ancien monde”, si peu Macronien…
    Les communiqués de Wikipedia et de Mozilla sont de beaux exemples d’hypocrisie, typiques de l’enfumage des géants du web : au nom de la liberté, refuser de rémunérer le travail.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *