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Etats-Unis : 20 ans de prison pour un “swatting” mortel

Le “swatting” est une pratique particulièrement dangereuse et cette affaire vient d’en donner une nouvelle illustration.

Une simulation de prise d’otages

C’est une pratique qui a connu son heure de gloire il y a quelques années mais heureusement, on aurait tendance à penser que la passion pour le “swatting” est désormais redescendue. Cette pratique, qui a aussi été déclinée en France consiste à téléphoner à la police, aux forces de l’ordre ou à quelconque autorité capable d’intervenir rapidement et de prétexter une urgence : un forcené, une prise d’otages… On envoie ensuite les forces de l’ordre chez quelqu’un à qui on ne souhaite pas que du bien, vous l’aurez compris.

La plupart du temps, il s’agit de faire une mauvaise blague, de jouer un mauvais tour à quelqu’un. Mais cela peut aussi avoir de fâcheuses conséquences. C’est ce que permet de comprendre cette histoire qui a eu lieu en décembre 2017 aux États-Unis et qui vient de connaître son épilogue.

Le 28 décembre, Tyler Barriss téléphone à un numéro d’urgence en prétextant avoir tué quelqu’un et avoir deux otages. Comme adresse, il fournit une maison à Wichita au Texas. La police s’y rend en urgence et tue un homme de 28 ans. Celui-ci se nomme Andrew Finch. Il n’avait pas d’arme, n’avait tué personne et n’avait pas d’otages, mais les policiers pensaient qu’il allait dégainer et qu’il était le preneur d’otages. Il venait d’être une victime de swatting.

Un habitué du genre

La justice a agi vendredi dernier en le condamnant à 20 ans de prison. La peine la plus lourde de l’histoire pour un swatting. Le comble ? Tout a commencé à cause d’un conflit de joueurs de Call of Duty : WWII. Tyler Barriss avait été recruté par un joueur mécontent.

Face à ce genre de crime aléatoire, difficile de trouver des méthodes efficaces qui n’auraient pas un biais discriminatoire.  Bien sûr, les forces de l’ordre n’ont pas à jouer au cow-boy mais on comprend qu’elles ne veulent pas risquer leur vie non plus. La sanction judiciaire pourrait donc servir de repoussoir.

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1 commentaire
1 commentaire
  1. Je connaissais les fausses alertes à la bombe mais pas les fausse alertes à la prise d’otage.
    Les premières sont lourdement sanctionnées en France, je suppose que les secondes aussi.

    Dans de tels cas, les sanctions doivent être immédiates.

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