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Facebook : l’Allemagne veut attaquer le réseau social pour “incitation à la haine”

Mark Zuckerberg devait bien s’y attendre, depuis des mois de nombreuses associations, mais aussi les autorités de plusieurs pays se plaignaient de l’indifférence des réseaux sociaux concernant les propos haineux de certains de leurs utilisateurs. L’Allemagne ouvre une enquête pour « incitation à la haine » à l’encontre de 9 responsables de chez Facebook.

Facebook a su montrer au monde entier qu’il était parfaitement capable d’un excès de zèle lorsqu’il s’agissait de censurer un sein par exemple. Gros soucis, cette rigidité sur les conditions d’utilisation de son service, le réseau social ne semble pas l’appliquer aussi farouchement quand il s’agit de discriminations sexuelles, d’homophobie, de racisme, d’appel au meurtre ou d’apologie au terrorisme.

Facebook confronté à sa politique de modération à deux vitesses

De nombreux pays avaient soulevé ce point à de nombreuses reprises ces derniers mois, démontrant que les terroristes de l’état islamique utilisaient les réseaux sociaux pour leur propagande par exemple. Facebook, tout comme d’autres réseaux sociaux avaient promis qu’ils seraient plus efficaces pour bloquer ce type de contenus, reste qu’après de nombreux mois, il est toujours facile de dénicher des images ou des vidéos de propagandes ou d’incitation à la haine.

Argument souvent invoqué pour se déresponsabiliser : il est difficile de faire une suppression, sans tomber sous le coup de la censure et du non-respect de la liberté d’expression. La justice Allemande a décidé que le temps des débats était terminé et que quelqu’un devait prendre ses responsabilités. Un avocat allemand basé en Bavière, Chan-jo Jun, un spécialiste de ce type de dossier a porté plainte pour « incitation à la haine », à l’encontre de Mark Zuckerberg et de neuf hauts responsables de l’entreprise américaine. Pour la première fois dans l’histoire, la justice d’un pays a décidé de faire suivre cette plainte.

Une première dans le monde, qui va faire réagir les réseaux sociaux

Le parquet de Munich va étudier si « le droit allemand peut s’appliquer ». De son côté, Facebook a indiqué : « ses accusations n’ont pas de fondement et il n’y a eu aucune violation de la législation allemande. Il n’y a pas de place pour la haine sur Facebook ».

Le climat semble avoir radicalement changé en Allemagne ces derniers mois, en raison d’une actualité très chargée (état islamique, crise des migrants, attentats, etc.), un haut responsable du parti de la chancelière Angela Merkel, Volker Kauder a suggéré un projet de loi impliquant une amende adressée à Facebook pour chaque commentaire non supprimé. Le ministre de la Justice, le social-démocrate Heiko Maas a également déclaré sur ce sujet : « Si les contenus pénalement répréhensibles ne sont pas effacés de manière plus conséquente, nous allons devoir réfléchir à engager la responsabilité de Facebook et de Twitter »

L’avocat allemand Chan-jo Jun, s’est réjoui de cette décision de la justice Allemande, en exprimant : « Pour la première fois il y a une volonté politique d’adopter des sanctions contre Facebook ».

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Par : Facebook, Inc.
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